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Performances thermiques et acoustiques des bâtiments en béton
Les fourchettes de valeur de ces critères définissant
des « zones » de confort dépendent, entre autres,
de l’activité du sujet et de son niveau d’habillement.
La demande de confort, à ne pas confondre avec
la sensation du confort, évolue en fonction des
époques. Les exigences exprimées par les usagers
tendent vers l’obtention d’une ambiance intérieure
constante toute l’année. Le développement de la
climatisation en est un exemple frappant, bien qu’il
soit par ailleurs contradictoire avec les objectifs de
limitation des émissions de gaz à effet de serre
(GES)1.
• Le confort acoustique
Une ambiance sonore est dite de qualité si :
– elle n’est pas dangereuse pour l’oreille. Au-delà
d’une certaine quantité de bruit (intensité x durée),
les cellules ciliées de l’organe auditif sont détruites
irrémédiablement, ce qui conduit à la surdité ;
1 Consommations électriques supplémentaires, forts appels de
puissance en été (nécessité de compenser le « repos » du parc
nucléaire en remettant en marche des centrales à combustible
fossile), dissémination de fluides frigorigènes dont le confinement
n’est pas parfait et dont les rejets dans l’atmosphère ont un impact
beaucoup plus important sur l’effet de serre que les consommations
énergétiques supplémentaires engendrées par la climatisation.
– elle permet de percevoir facilement les sons ou
bruits utiles et désirés ;
– elle permet de ne pas être dérangé par des sons
ou bruits inutiles et non désirés.
À l’intérieur d’une pièce, on obtient cette ambiance
sonore de qualité lorsque :
– la réverbération est maîtrisée, de sorte que les
sons utiles et désirés (habituellement produits
dans la pièce) puissent se propager correctement,
avec suffisamment d’intensité et sans déforma-
tion pour être facilement perçus ;
– les occupants sont protégés des bruits (habituel-
lement inutiles et dérangeants) en provenance
de l’espace extérieur au bâtiment (route, trains,
a vions, usine, jeux…), des autres pièces du
bâ timent (bruits d’origine aérienne ou solidienne)
ou des équipements (chauffage, ventilation,
ascenseur, robinets…).
Ces critères de qualité exigeants sont compa-
tibles avec des objectifs globaux.
Il faut à la fois respecter une consommation
minimale d’énergie (RT 2012), répondre à des
valeurs d’amortissement acoustique imposées
(réglementation acoustique) tout en respectant
les niveaux de coût attendus de la construc-
tion et en limitant au maximum les impacts sur
l’environnement.