Radio-REF
Na
835 •
09/2010
fechnique
La
lampe
radio
ou
tube électronique
-n-marc
RENAUD, F6DVC
Historique
La
lampe radio
n'a pas été
l'œuvre d'un seul homme
: de
nombreux physiciens
du
début
du
siècle derniery
ont
parti-
cipé
et ont
travaillé sans cesse
à son
évolution.
Le
tube électronique
a
disparu
assez
rapidement avec l'ap-
parition
des
transistors, particulièrement pour
les
signaux
sasse
fréquence
et
petite
puissance, puis
peu à peu la
puis-
sance
des
transistors
a
augmenté
et ils ont
supplanté
le
:^be
sauf toutefois dans
les
grosses puissances
HF et
plus
particulièrement dans
les
VHF,
UHF et SHF où de
nombreux
radioamateurs réalisent
des
amplis
de
puissance avec
des
tétrodes
CX250....
et
triode GS35 sans parler
de
2C39
(voir
photo) dans
les UHF
Cet
article
est
pour ceux
qui
n'ont
pas
connu, ceux
qui ont
connu,
voire peut-être ceux
qui
auraient
dû
connaître...
"sut
expliquer
des
tubes électroniques
en
quelques lignes
est
assez
difficile. Pour commencer,
en
1884,
un
inventeur
autodidacte, Thomas Edison,
réalisa
la
première lampe
à
incandescence
d'éclairage avec
un
filament
en
carbone.
Il
s'aperçut
que le
verre interne
de
l'ampoule noircissait.
Il
cnercha
donc
des
astuces pour
éliminer
ce
phénomène.
Il
ajouta
dans l'ampoule
une
plaque
de
métal, espérant ainsi
siéger
les
particules
sur
cette surface.
Il eut
l'idée
de
relier
électriquement
cette plaque
à une
tension
positive
et le
négatif
au
filament
de
carbone.
Rien
de
probant
ne se
passa
si ce
n'est
qu' un
jour,
un
intercalant
un
milliampèremètre
dans
le
circuit,
il
s'aperçut
qu'un
faible courant circulait
et
qu'en
inversant
les
polarités
cela
s'arrêtait.
C'était
la
pre-
mière
fois
qu'on
faisait
la
démonstration
qu'un
courant
électrique
«
passait
»
dans
le
vide.
Ce
phénomène s'appela
l'Effet
Thermoélectrique.
Dès
lors,
ce
type
de
lampe s'appe-
la
valve
parce
que le
courant
ne
circulait
que
dans
un
sens.
En
1904,
le
scientifique,
A
Fleming,
stimulé
par la
découverte d'Edison, réussit
à
expliquer
le
phénomène.
Quand
le
filament
est
porté
à
incandescence,
il
génère
un
nuage d'électrons gravitant
autour
de
celui-ci.
La
quantité d'électrons émise
est
aussi
fonction
de la
température
du
filament.
Ces
électrons peu-
vent
être
«
transportés
»
jusqu'à
la
plaque
appelée
«
anode
»
par une
tension positive appliquée
à
celle-ci, agissant ainsi
comme
un
courant porteur.
On
peut
expliquer
ce
principe
par une
analogie
hydraulique.
Dans
un
vase
en
verre
qui
représente
le
corps
de la
lampe
contenant
de
l'eau,
on
chauffe cette eau, fonction
du
fila-
ment,
cette
eau se
transforme
en
vapeur (électrons). Ceux-
ci
sont
attirés
par la
partie
supérieure
(anode)
du
vase per-
cée
d'un
trou
où
grâce
à une
pompe (courant porteur)
la
vapeur
circulera
au
travers d'un débitmètre (milliampère-
mètre)
pour revenir
à la
base
du
vase.
On a
ainsi réalisé
un
circuit
hydraulique
s'apparentant à un
circuit
électrique.
Voir figure
1.
Cette
lampe équipée
de
deux électrodes
(le
filament
et la
plaque)
fut
appelée
par le
physicien
Fleming
"diode
thermo-
électronique",
avec
le
filament comme cathode
et la
plaque
comme anode.
Il a
cherché
à
utiliser
la
fonction diode dans
la
réception
des
signaux radio
de
l'époque,
mais
trop
peu
sensible
et
trop
onéreuse
par
rapport
à la
galène,
elle
ne fut
pas
utilisée.
Figure
n°
1
Pompe
représentant
la
Haute
tension
"Anode"
Vapeur d'eau
représentant
les
électrons
"Cathode"
Débitmètre
représentant
le
Milliampèremètre
Flamme
représentant
le
Filament
Circuit
thermo-hydraulique
analogie
au
circuit
anodique
Ce
n'est qu'en
1907
que
cette diode devint intéressante
grâce
au
physicien américain
Lee de
Forest
qui eut
l'idée
d'intercaler
entre
la
cathode
et
l'anode
une
autre
électrode
en
forme
de
grille
pour laisser passer
le
courant,
II
espérait
ainsi pouvoir faire varier
le «
débit
d'électrons
»
dans
le
tube.
Il
réussit
en
appliquant
une
tension
qu'il
pouvait faire
varier.
Cette
polarisation
de
grille
agissait
sur le
courant
anodique
du
tube.
Si
aucune tension grille n'est présente,
un
courant anodique fixe parcourt
le
tube.
Par
contre,
si
l'on
applique
une
tension plus
ou
moins
négative
sur
cette grille,
les
électrons
émis
par le
filament
se
verront
repoussés
car
de
polarité identique. Dans
ce
cas,
un
courant anodique
inférieur sera constaté. Chaque
petite
variation
de la
ten-
sion grille entraîne
une
grande
variation
dans
le
circuit ano-
dique.
On
aura
compris
ce
tube
à
trois
électrodes
pouvait
remplir
une
fonction très intéressante
:
L'amplification. Cette
lampe
à
trois électrodes
fut
appelée
«
triode
».
Cette
technologie nouvelle pour l'époque
fut
vraiment
exploitée
dans
les
années 1916.
Une des
premières difficultés
d'utilisation
des
lampes
fut les
tensions d'alimentation.
Très
élevées pour
les
tensions
anodiques mais
de
faible
intensité
; on
était obligé
de
mettre
en
série
un
grand nom-
bre
de
piles. Pour
le
filament,
une
basse
tension était requise
aux
environs
de 4
volts. Plus tard
une
tension très standard
de
6,3
volts
a été
adoptée.
Cette tension
de 4
volts était fournie
par des
accumulateurs
qu'on rechargeait régulièrement.
Quand l'électrification
se fit
plus générale,
on eut
l'idée d'a-
baisser
cette tension,
de la
redresser
et de la
filtrer
;
malgré
tout
un
ronflement persistait
du
fait
du
reste
de
tensions
«
alternatives
»
appliquées
sur le
filament.
On eut
donc
l'idée
de
ne
plus
se
servir
du
filament comme cathode, mais d'en-
tourer
celui-ci
d'un petit tube recouvert d'oxyde
de
baryum
qu'on chauffait
par le
filament.
Ce
tube
présentant
un
isolement
par
rapport
au
filament
et
une
inertie thermique supérieure,
le
ronflement
disparut.