
occidentale. Cette religion s'est développée après la première guerre mondiale avec l'arrivée des 
musulmans d'Asie centrale. La mosquée de Kobe a été construite en 1935 et celle de Tokyo en 
1938. Les statistiques actuelles incertaines indiquent que 100 000 à 200 000 musulmans vivraient 
au Japon concentrés principalement dans de grandes villes urbaines telles que Hiroshima, Kyoto, 
Nagoya, Osaka et Tokyo. 
 
       Lorsqu’on sonde directement les Japonais sur leur religion de prédilection, les trois cinquièmes 
se déclarent sans religion ou ne répondent pas, ce qui est surprenant sachant que tous participent au 
cours de leur vie à de nombreux rites religieux concernant la naissance, la santé des enfants, le 
mariage, les changements saisonniers, la bénédiction des affaires, les funérailles, etc. 
 
 
Les pratiques, traditions et fêtes religieuses 
 
       Le shinto ne s’embarrasse pas de métaphysique et reste terre à terre, quelque peu égocentrique. 
Les japonais y croient sans y croire et aiment à maintenir le folklore. Par superstition et sensation de 
bien-être, il est toujours bon de faire une offrande et un vœu pour avoir une bonne santé, de l’argent 
ou à la veille d’un évènement important : passage d’examen, voyage, naissance, mariage, etc. Le 
shinto est ainsi entouré d’une atmosphère bon enfant, festif, dénué de tout sens tragique.         
       Dans le bouddhisme zen, la méditation (zen) est au centre de la pratique religieuse et aide le 
fidèle à atteindre l'éveil spirituel (saton). La méditation vise à faire passer l'esprit de Bouddha dans 
celui de la personne qui est en train de méditer. Pour y arriver, le croyant doit totalement purifier 
son esprit, ce qu'il ne peut atteindre qu'en méditant sur la vanité de toute chose. Le zen a 
profondément influencé l'art japonais, en particulier la peinture de la nature. 
 
       Au Japon, l’année se déroule au rythme des quatre saisons caractéristiques du climat de 
l’Archipel. Chaque mois comporte en outre des fêtes, des célébrations, des rites et des coutumes, 
certains très anciens, d’autres plus récents. Voici, mois après mois, les événements les plus 
importants du calendrier japonais.   
 
Janvier: 
Shôgatsu: le Nouvel An 
Lors de cette fête les japonais décorent leur maison, portent des vêtements traditionnels et mangent 
la cuisine traditionnelle de Nouvel An (osechi), des gâteaux de riz glutineux pilés (mochi) servis 
dans un bouillon à base de légumes et de poisson et d'autres ingrédients qui diffèrent suivant les 
régions. Ils se rendent à un sanctuaire shintô ou dans un temple bouddhiste pour la première visite 
de l'année. Les enfants reçoivent des étrennes. 
 
Février: 
Setsubun: passage de l'hiver au printemps 
En général le 3 ou 4 février, les habitants de l'Archipel ont coutume de jeter des haricots dans leur 
maison pour chasser les mauvaises influences en répétant Oni wa soto, fuku wa uchi (les démons 
dehors ! Le bonheur, dedans !) 
 
Mars: 
Hina matsuri: fêtes des poupées 
Le 3 mars les familles décorent leur maison avec une petite estrade à gradins où sont exposés des 
figurines représentant l'empereur et l'impératrice en compagnie de leur suite et de leur mobilier. On 
dépose des offrandes devant les poupées sous la forme de saké blanc, de petites galettes sèches de 
riz colorées et de fleurs de pêcher.