
Pol 1701-30
II – Hobbes (1588-1679) : la rationalité de l’État
1. Vue générale sur le contexte
1.1 Le contexte politique du 17e siècle
- la consolidation des monarchies en Europe de l’ouest, contre l’Église, le fractionnement féodal et l’Empire ;
- les guerres de religion (entre catholiques et protestants) et leurs effets politiques / l’idée d’autonomie de l’État ;
- la spécificité anglaise : la lutte entre le parlement et la monarchie ; les luttes entre églises ; les luttes entre classes ;
1.2 Le contexte intellectuel : conflits entre héritages classique et chrétien, entre éthiques bourgeoise et aristocratique ;
- la sortie de la pensée médiévale par une posture sceptique (Montaigne), qui mène à un pragmatisme conservateur ;
- la sortie de la pensée médiévale par une volonté de refonder le savoir sur de nouvelles bases : la science moderne ;
le rationalisme de Descartes ; le rationalisme de Hobbes le droit naturel moderne et les doctrines du contrat social.
2. Biographie et présentation générale du Léviathan
2.1 La vie et l’œuvre de Hobbes
2.2 Le Léviathan, œuvre systématique (voir intro. et plan) ;
- 1ère partie : l’homme, matière et artisan du Léviathan (l’État) / conception pessimiste et réaliste.
- 2e partie : par quelles conventions on crée l’État ; ses droits et son juste pouvoir ; ce qui le conserve et le détruit ;
2.3 L’intention théorique : fonder la science politique sur l’observation et la déduction rigoureuse (intro. p. 3 et 4) ;
2.4 L’intention pratique :
- rompre avec l’héritage d’Aristote sur la question de la nature humaine, de la société et du politique ;
- faire admettre la primauté absolue de la sécurité et de la paix comme objectifs politiques (intro., ;
- fonder en raison la souveraineté pour mettre fin à la guerre de tous contre tous ;
- la difficile question du rapport au christianisme.
3. La nature humaine / Pour l’essentiel, 1ère partie. Voir plus loin pour la liberté
3.1 Connaître la nature humaine est la base de la réflexion politique (intro., p. 3 et 4)
3.2 La raison (ch. 5) / Identique chez tous, s’acquière par le travail (p. 6) / Rejet des thèses classiques (+ ch. 15, p. 21)
3.3 Le rapport entre la raison et les passions (chap. 7) : l’homme, être de désir (p. 7 et 9) ; la raison est un instrument ;
3.4 Le pouvoir (Chap. 10 et 11) et les causes de conflit
- définition : il consiste « en les moyens actuels d’obtenir quelque bien futur apparent » p. 8 / tout s’y ramène ;
- définition de l’honorable en lien direct avec le pouvoir (p. 9)
- l’universel et sans fin désir de pouvoir (p. 9-10) : il satisfait les désirs et éloigne la mort / Besoin de protection
- les causes des conflits sur la justice : confondre la coutume et la raison (p. 10-11)
3.5 La condition naturelle des hommes (l’état de nature) – Ch. 13
- l’égalité fondamentale des hommes entre eux / donc le commandement n’est pas un fait naturel / Contre Aristote ;
- effet de l’égalité, la lutte de tous contre tous : par rivalité universelle ; par défiance ; par le combat des vanités ;
- sans un pouvoir commun qui maintient tous les hommes dans la peur ils sont dans un état de guerre (p. 13) ;
- l’État de guerre empêche toute activité et tout déploiement des facultés humaines ;
- les passions et leurs effets ne sont pas injustes dans l’état de nature p. 13-14 / la justice est une convention p. 14
- les illustrations empiriques de l’état de guerre (état de nature) – p. 13, 14.
- les passions peuvent nous amener à vouloir sortir de l’état de nature et la raison peut indiquer le moyen (p. 14)
3.6 Premier bilan – conception individualiste, égalitaire et pessimiste de la nature humaine.
4. La conception hobbesienne des lois naturelles et de la justice / (chap. 14 et 15)
4.1 Pour Hobbes, la justice est une convention, mais une convention rationnelle ; rappel sur le conventionalisme ;
4.2 La définition du droit de nature comme liberté complète (en théorie) / absence d’obstacle moral à la volonté ;
4.3 Les deux premières lois naturelles / viser la paix ; que chacun se départisse de sa liberté absolue ;
- se départir d’un droit crée l’obligation de respecter son engagement / l’enfreindre est une injustice (p. 16) ;
- les limites de la transmission du droit / les conditions pour qu’une convention soit valable ;
- la peur est la véritable garantie des conventions (17, 18)
4.4 La 3e loi de nature : respecter les conventions. Elle fonde la justice, si l’État existe pour la faire respecter (18)
- l’examen de motifs évoqués pour ne pas suivre la justice (intérêt, religion, etc.) : pour H., ils sont irrationnels
4.5 La récusation de toute hiérarchie naturelle par un argument pragmatique / 9e loi de nature, p. 21
4.6 Bilan sur les lois naturelles
Pour le 28 janvier
Hobbes / à lire, 2e partie, ch. 18 (les pouvoirs de l’État, p. 27-33) et ch. 21 (la doctrine négative de la liberté, p. 37-43) ;
Locke / à lire : Ch. 1, 2 et 3 (1er exposé de sa doctrine du contrat social) ; ch. 5 (le libéralisme économique).
- le contexte : suite des guerres civiles anglaises. Justifier une monarchie constitutionnelle modérée ;
- l’intention dominante de Locke : la critique du traditionalisme et de l’absolutisme / fonder la liberté individuelle sur
le droit naturel / liaison explicite du libéralisme économique et du libéralisme politique.