exportatrice en particulier sont d’autant plus remarquables dans ce contexte. La situation
économique de la plupart des entreprises industrielles, et notamment de l’industrie MEM, s’est
améliorée au cours du premier semestre de 2014 et l’augmentation des rentrées de commandes est
connue
; sur la moyenne à long terme, elles ont déjà fait remonter les taux d’utilisation de la
capacité. Et le redressement de l’économie mondiale entraîne une amélioration des perspectives de
l’économie exportatrice. Il est fondamental en l’occurrence que l’UE ait retrouvé la voie de la
croissance. En 2014, les pronostics de croissance se situent à 1 pour cent pour la zone euro. Cette
légère reprise pourra déjà revitaliser le secteur des exportations en Suisse, permettant ainsi à notre
économie exportatrice de contribuer davantage à la relance conjoncturelle.
Un marché du travail qui demeure très stable
En Suisse, le marché du travail repose sur des bases solides. La croissance de l’emploi poursuit
son évolution à un rythme modéré – enregistrant des taux de croissance en légère hausse. Depuis
fin 2013, l’accroissement de l’activité a heureusement compris - avec l’hôtellerie et les restaurants,
le commerce de détail et l’industrie – des branches qui auparavant n’avaient plus créé d’emplois
depuis assez longtemps. Pour l’heure, la croissance de l’emploi est nettement mieux soutenue
qu’au cours des dernières années. Le marché du travail réagit avec un certain retard au
développement économique favorable. Alors qu’un taux de chômage de 3,1 pour cent est encore
prévu pour cette année, il devrait tomber au-dessous de 3 pour cent et se situer autour de 2,8 pour
cent en 2015. L’indicateur des perspectives d’emploi
a augmenté aussi bien pour le secteur
secondaire que pour le tertiaire, ce qui permet de tabler sur de nouvelles créations d’emploi.
L’évolution positive de l’économie devrait entraîner des augmentations salariales
appropriées
Les négociations salariales de 2015 sont placées sous le signe de ces dernières années, marquées
par l’incertitude et au cours desquelles les travailleurs ont fourni des prestations élevées en dépit
d’une forte insécurité et d’une lourde charge de travail. Parallèlement, les négociations salariales
des dernières années ont été médiocres et leur résultat inférieur aux moyennes antérieures. Il est
clair pour Travail.Suisse que compte tenu des modestes hausses de salaires des derniers temps et
de l’amélioration progressive des perspectives économiques, les employeurs ont suffisamment de
marge de manœuvre pour accorder aux travailleurs des augmentations de salaires notables et
équitables. Des hausses salariales de l’ordre de 2 pour cent sont réalistes et appropriées, et ce,
pour les raisons suivantes:
Modeste évolution des salaires nominaux au cours des dernières années: les hausses
salariales des quatre dernières années ont été très modestes. L’an dernier, l’enquête sur les
salaires, menée par UBS à l’automne 2013, escomptait une hausse du salaire nominal de
0,9 pour cent seulement. Avec la fin prévisible de l’ère du renchérissement nul, voire négatif
(les pronostics envisagent – pour cette année et en particulier pour l’an prochain – une
Panorama 2014 -SwissMEM
UBS Outlook Suisse, troisième trimestre 2014
OFS Indicateurs du marché du travail 2014