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`David Leslie et
Cristina Valeri
David Leslie est Professeur de
Diabète et d'Autoimmunité auprès
du Queen Mary College, University of
London, Royaume-Uni et Chercheur
principal pour l'étude ACTIONLADA
de l'Union européenne.
Cristina Valeri est Monitrice de
recherche auprès du Queen Mary
College, University of London,
Royaume-Uni.
Références
1. The Expert Committee on the
Diagnosis and Classification of
Diabetes Mellitus. Report of the
expert committee on the diagnosis
and classification of diabetes
mellitus. Diabetes Care 1998; 21
(suppl 1): S3-519.
2. Leslie RDG, Atkinson MA,
Notkins AL. Autoantigens IA-2 and
GAD in type 1 (insulin-dependent)
diabetes. Diabetologia 1999; 42: 3-14.
3. Tuomi T, Carlsson A, Li H,
Isomaa B, Miettinen A, Nilsson A,
Nissen M, et al. Clinical and genetic
characteristics of type 2 diabetes
with and without GAD antibodies.
Diabetes 1999; 48: 150-7.
4. Turner R, Stratton I, Horton V,
Manley S, Zimmet P, Mackay IR, et al,
for UK Prospective Diabetes Study
(UKPDS) Group. UKPDS 25:
autoantibodies to islet cytoplasm and
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prediction of insulin requirement in
type 2 diabetes. Lancet 1997; 350:
1288-93.
5. Palmer J. Therapeutic importance
of subset of type 2 diabetes? Diabetes
Care 2000; 23: 574-575.
diabète de type 1. Les personnes
atteintes de LADA présentent de
nombreuses autres caractéristiques
cliniques du diabète de type 1. Par
exemple, elles ne sont généralement pas
obèses, contrairement à la plupart des
personnes atteintes de diabète de
type 2, et affichent une déficience
impressionnante de la sécrétion
d'insuline.
Etant donné que
l'évolution du LADA
est différente de
celle du diabète de
type 2 classique, les
stratégies de gestion
de la condition
peuvent également
varier.
Près de 80 % des adultes chez qui un
diabète de type 2 a été récemment
diagnostiqué mais qui présentent des
auto-anticorps anti-GAD (autrement
dit, qui sont atteints de LADA)
évoluent vers l'insulinodépendance
dans les 6 ans.Alors que le délai
moyen entre le début d'une thérapie
par médicaments oraux pour réduire
les taux de glycémie et l'évolution vers
l'insulinothérapie est d'environ 4 ans
chez les personnes atteintes de LADA,
il peut aller jusqu'à 8 ans chez les
personnes qui n'ont pas d'auto-
anticorps associés au diabète.4A
l'heure actuelle, aucun traitement ne
parvient à arrêter cette progression
vers le diabète insulinodépendant,
mais il s'agit clairement d'un sujet
d'une extrême importance pour la
santé publique étant donné la forte
prévalence du LADA.5
Gestion du LADA
Il n'y a pas de stratégie de gestion
établie pour les personnes chez qui un
LADA est diagnostiqué.5 Cependant,
l'identification de ce groupe à haut
risque de progresser vers
l'insulinodépendance permet entre
autres :
d'éviter un traitement à base
de metformine
d'introduire de façon précoce
l'insulinothérapie
d'appliquer des essais d'intervention
pour interrompre ou inverser le
processus destructeur.
Pour les personnes chez qui un diabète
est diagnostiqué et chez qui la
principale anomalie est la perte de
sécrétion d'insuline, le traitement
devrait se concentrer sur le
rétablissement de la sécrétion
d'insuline par les îlots. Une thérapie
visant à prévenir l'évolution vers
l'insulinodépendance pourrait inclure
l'immunothérapie, l'insuline ou des
médicaments hypoglycémiants oraux.
L'efficacité des sulfonylurées n'a
pas été officiellement testée, bien
qu'elles semblent efficaces dans un
premier temps chez les personnes
insulinosensibles.Toutefois, il est
évident que les sulfonylurées
n'empêchent pas l'évolution vers
l'insulinodépendance des personnes
atteintes de LADA. Les bienfaits
éventuels de la metformine
n'apparaissent pas clairement. Ce
médicament peut être contre-indiqué
chez les personnes atteintes de LADA
puisqu'il y a un risque théorique de
trouble métabolique grave chez
les personnes qui évoluent vers
l'insulinodépendance alors qu'elles
sont sous metformine.
Décembre 2003 Volume 48 Numéro 4
Soins de santé