Définition : toute apparition retardée et tout développement ralenti du langage qui
ne peuvent être mis en relation avec un déficit sensoriel, avec des troubles moteurs
des organes de la parole, avec une déficience mentale, avec des troubles
psychopathologiques, avec des carences socio-affectives, avec un
dysfonctionnement ou une lésion cérébrale évidente. Les TSDL affectent 4 à 6% des
enfants d’une classe d’âge, 1% étant porteurs de formes sévères. On distingue deux
types de TSDL :
- Les retards simples de parole et de langage
- Les dysphasies de développement
Les retards simples de parole et de langage :
TSDL dits « bénins », acquisitions un peu plus tardives que la norme : l’enfant parle
très peu ou mal entre 2 et 6 ans. Sa compréhension semble meilleure que sa
production, mais des difficultés se manifestent dans la compréhension des notions
spatiales ou temporelles par exemple, ainsi dans la répétition de mots et surtout de
phrases. Le pronostic est variable : certains enfants récupèrent ce retard avant
l’entrée à l’école primaire, mais ce n’est pas le cas pour d’autres ; les difficultés
associées renforcent des problèmes langagiers, et le retard de langage va souvent
annoncer des difficultés scolaires ultérieures, notamment la dyslexie. Les retards
simples du langage ont souvent des causes multiples : facteurs héréditaires,
conditions socioculturelles, problèmes affectifs et relationnels. On parle souvent pour
les expliquer d’un simple retard de maturation.
. le retard de parole : il s’agit d’une forme phonologique pure dans laquelle la
programmation- c'est-à-dire le choix des phonèmes entrant dans la constitution d’un
mot, ainsi que leur mise en séquence correcte- est perturbée. Par exemple, le mot
/gato/ pourra être prononcé /rato/ ; en revanche , chez le même enfant, le
phonème/g/ du mot gare peut être produit correctement.
. le retard de langage :le déficit est à la fois phonologique et syntaxique. Aux
symptômes du retard de parole s’ajoutent des difficultés à associer les mots en
phrase et à manipuler les composantes grammaticales. La sévérité du retard de
langage est variable : il peut s’agir au minimum de maladresses syntaxiques et, au
maximum, d’un tableau proche de l’agrammatisme avec des élisions ( notamment
des omissions de mots outils : articles, pronoms…) et l’absence de flexions verbales
( par exemple, les verbes sont le plus souvent employés à l’infinitif). Il s’agit de
perturbations normales au cours de l’évolution du langage, mais dont la persistance
au-delà d’un certain âge conduit à poser le diagnostic de retard de développement.
Les retard simples répondent dans la majorité des cas de façon rapide et favorable à
la rééducation orthophonique.
Les dysphasies
Contrairement aux retard simples de parole et de langage, les dysphasies
développementales constituent des troubles significatifs, sévères et durables de
l’évolution du langage.
La dysphasie constitue un handicap sévère sur le plan de la communication. Les
troubles associés sont fréquents. Ils concernent la motricité fine (responsables par
exemple de maladresse de l’écriture), la mémoire verbale à court terme ( mémoire
phonologique de travail) et le comportement qui peut être altéré avec, à des degrés
variables, une instabilité motrice (hyperkinésie, hyperactivité) et psychique( irritabilité,