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situation est due aux évolutions survenues dans la zone euro, aux pressions subies par 
les secteurs financiers et les activités bancaires transnationales et, plus récemment, aux 
événements tragiques en Ukraine et aux graves tensions géopolitiques.  
 
C’est dans ce contexte, pendant la période 2011-2014, que la Banque a investi dans sa 
région traditionnelle quelque 34 milliards d’euros. Avec la volonté de soutenir la 
création d’emplois et les activités tournées vers les marchés. Cela représente une hausse 
de plus de 50 % par rapport aux quatre premières années de l’ERC 3. Et la BERD a 
continué de se concentrer sur la qualité. La proportion de nouveaux projets bénéficiant 
de l’appréciation « bon » ou « excellent » en termes d’impact sur la transition s’est 
située systématiquement aux alentours de 90 %. Quant au bénéfice réalisé après 
dépréciation spécifique, il s’est établi à 3,6 milliards pendant la période en question. 
 
Plus impressionnant encore, en réponse au « printemps arabe » en 2011, vous avez, en 
tant qu’actionnaires de la BERD, saisi une occasion historique d’étendre le mandat de la 
Banque pour soutenir l’Égypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie dans leur transition 
démocratique et économique. La Banque a pu mettre en place des opérations 
rapidement. Et avec succès ! Notre portefeuille dans la partie méridionale et orientale du 
bassin méditerranéen (région SEMED) a récemment dépassé 2 milliards d’euros. En un 
peu plus de deux années et demie d’investissements. 
 
Le Conseil des gouverneurs a aussi accordé le statut de pays bénéficiaire à Chypre 
en 2014, ainsi qu’à la Grèce en février de cette année, pour une période limitée dans les 
deux cas et en vue d’encourager les réformes et de renforcer le rôle du secteur privé. 
Ces deux extensions de mandat témoignent ensemble d’un important vote de confiance 
en faveur de la Banque, de son modèle opérationnel et de ses capacités à générer 
des résultats. 
 
Innovation et modernisation 
 
J’ai évoqué les résultats. Permettez-moi à présent de souligner la capacité de la BERD à 
innover et à se moderniser. La Banque a pris une série d’initiatives pour répondre à des 
besoins urgents sur le terrain. Les choix que nous avons effectués sont le fruit des 
discussions que nous avons eues avec chacun d’entre vous, qui êtes nos actionnaires, 
ainsi que de notre expérience et des conseils formulés par notre Conseil 
d’administration.  
 
Quelles sont les initiatives qui témoignent de l’approche innovante et moderne de la 
Banque en matière de financement de la transition ? 
 
- Nous avons considérablement renforcé notre Initiative pour l’énergie durable et 
l’avons étendue à d’autres ressources environnementales rares. Les projets 
menés l’an dernier dans le cadre de cette initiative ont représenté un tiers de 
l’ensemble des projets de la Banque. 
 
- Nous avons donné un énergique coup d’envoi à  l’Initiative stratégique pour 
l’égalité hommes-femmes et au programme d’inclusion économique. Cette 
année, nous vous présenterons une stratégie à part entière en faveur de l’égalité 
des genres et je souhaiterais qu’un suivi ait lieu de manière plus générale sur la 
question de l’inclusion.