Le prix du Médicament - Collège des Économistes de la Santé

Club parlementaire sur l'économie de la san
avec le conseil scientifique du
Collège des Économistes de la Santé
Club parlementaire animé par
AGORA Europe
Note rédigée par Gérard de POUVOURVILLE, professeur, Chaire ESSEC Santé
1. Introduction
2. Le modèle économique de la pharmacie
Secrétariat général du club Hippocrate : Péniche « La Rafale », face au 52 quai Le Gallo - 92100 Boulogne-Billancourt
Tel : 01 41 14 99 00 ; mail : [email protected]
Au cours des dernières années, les systèmes d'assurance
maladie des pays développés ont tous été confrontés à la
mise sur le marché de produits nouveaux extrêmement
coûteux ; soit qu'ils aient été issus des biotechnologies,
requérant des processus de fabrication complexe, soit qu'ils
s'adressent à des groupes très restreints de patients, dans le
cas des maladies orphelines. Par exemple, le Fabrazyme® et
le Replagal®, deux traitements de la maladie de Fabry,
maladie rare qui touche moins de une naissance masculine sur
50 000, coûtent, pour un adulte de 70 kg, près de 170 000
par an. Le Glivec®, médicament qui a révolutionné la prise en
charge de la leucémie myéloïde chronique, est un traitement
continu dont le coût de traitement journalier peut varier entre
84 et 168 , selon le stade de la maladie, soit un coût de
traitement annuel variant entre environ 30 000 et 60 000 .
Régulièrement, est posée la question de la soutenabilité à
long terme du financement des dépenses de santé, puisque,
dorénavant, l'industrie pharmaceutique réoriente ses efforts
de R&D vers les produits coûteux issus des biotechnologies.
La question sous-jacente est également celle de la justification
de prix élevés. En revenant sur le modèle économique de
l'industrie pharmaceutique, cette contribution a pour but
d'apporter un éclairage sur la façon dont les laboratoires
déterminent le prix qu'ils vont proposer pour leurs innovations
thérapeutiques.
LLee pprriixx dduu mmééddiiccaammeenntt
Fiche thématique n°11
L'industrie pharmaceutique se caractérise par sa forte
intensité en recherche et
développement1(R&D). Celle-ci va
puiser dans le stock de connaissances
existantes en sciences de la vie,
produites principalement par des unités
de recherche académiques et
secondairement par l'industrie elle-
même.
Ces connaissances ne seront porteuses
d'applications que si un opérateur s'en
saisit pour procéder à leur transformation
en produits utilisables dans la pratique
clinique. Jusqu'à un passé récent et
l'émergence des biotechnologies,
l'opérateur principal du développement
après la découverte a été l'industrie.
Depuis la fin de la 2ème guerre mondiale,
les pays dits développés ont connu une croissance économique
quasiment ininterrompue, qui a permis la mise en place de
systèmes de protection sociale rendant
solvable la demande de soins et de
produits innovants, médicaments ou
dispositifs médicaux. Ceci a permis
l'accumulation de capital financier dans
le secteur de la pharmacie et d'un capital
de connaissances sous forme de brevets,
d'ingénierie combinatoire des molécules,
de leurs cibles thérapeutiques, de leurs
propriétés pharmacologiques et du
potentiel de leurs interactions. Ce double
capital a permis aux firmes de répartir
leurs risques sur plusieurs projets de
développement menés simultanément.
Le risque pris est couvert par la
protection de la propriété intellectuelle,
qui garantit le monopole de la fabrication
du produit et de son exploitation
pendant une durée de vingt ans.
1/ Selon le rapport SCRIP 100 de 2009, les dix premiers laboratoires pharmaceutiques auraient dépensé 18,1% de leur chiffre d'affaire en R&D, soit environ 57 Milliards USD. Le total des
dépenses de R&D des 100 premières compagnies se montait à 107 Mds USD. www.SCRIP100.com
“ Les firmes répartissent leurs
risques sur plusieurs projets de
développement menés
simultanément. Ce risque est
couvert par la protection de la
propriété intellectuelle qui
garantit le monopole de la
fabrication du produit et de son
exploitation pendant une durée
de vingt ans. ”
Secrétariat général du club Hippocrate : Péniche « La Rafale », face au 52 quai Le Gallo - 92100 Boulogne-Billancourt
Tel : 01 41 14 99 00 ; mail : [email protected]
Cet acquis est au cœur du modèle économique d'un
laboratoire. La partie " découverte " de la R&D a pour objectif
de repérer des molécules innovantes, à
partir de nouvelles connaissances des
mécanismes physio-pathologiques et du
stock existant de molécules connues,
que l'on peut modifier.
La productivité de la fonction
" découverte " conditionne la suite du
processus. Seul un petit nombre des
molécules analysées sera candidat pour
passer à la phase ultérieure du
développement, être soumis à différents
tests dont l'objectif est de vérifier les
propriétés pharmacologiques du produit,
ses risques de toxicité, d'interaction avec
d'autres molécules, la faisabilité de sa production et une
estimation de leurs effets. C'est la phase de développement
pré-clinique, à la suite de laquelle un deuxième tri sera réalisé.
Des molécules qui seraient potentiellement intéressantes
seront abandonnées. La phase de développement clinique est
la plus connue : elle vise à démontrer la valeur du produit chez
l'homme. On connaît la succession des essais de phase 1, 2 et
3, la dernière phase apportant la preuve expérimentale de
l'efficacité du produit
Des échecs et des arrêts de développement surviennent
après chacune de ces phases. En cas de succès final, la
molécule est d'abord présentée aux
autorités d'autorisation de mise sur le
marché, d'abord aux États-Unis à la Food
and Drug Administration (FDA), puis à
l'Agence Européenne du Médicament et
à l'Agence du Médicament japonaise,
trois régions qui représentent à l'heure
actuelle les marchés dominants de
l'industrie. Enfin, la dernière étape est
celle de l'accès aux différents marchés
remboursés.
Ce processus se caractérise donc par
trois paramètres essentielles : le rapport
entre le nombre de molécules
identifiées dans la phase de découverte et le nombre de
molécules enregistrées sur les principaux marchés, les
montants investis et le temps écoulé entre la prise de brevet
pour la molécule et l'accès aux marchés remboursés.
Plus le coefficient d'attrition est important, plus les
médicaments qui arrivent sur le marché devront générer des
ressources permettant de rémunérer leur propre coût de
développement mais également le coût des échecs intervenus
à chaque phase du processus. Plus le temps d'accès au
marché est long, plus la durée d'exclusivité sera courte.
2
Du point de vue de l'analyse économique2, une compagnie
pharmaceutique est, lors de la mise sur le marché d'un
produit nouveau, en position de monopole. Ce monopole est
doublement temporaire : il court le temps de la protection
brevetaire, au cours de laquelle une autre compagnie ne peut
pas copier la molécule pour la commercialiser. Des
concurrents peuvent proposer des molécules proches qui
sont elles-mêmes protégées, et dont les attributs (formule de
la molécule, degré d'efficacité et tolérance, formes
galéniques, modalités d'administration) sont différents du
premier arrivé dans la classe. Sur une classe thérapeutique il
y a donc concurrence monopolistique, voire oligopolistique,
sous la pression des entrants successifs. On retiendra de cette
position monopolistique temporaire que la firme est en
mesure d'utiliser ce pouvoir de monopole pour proposer un
prix (la firme est " price maker ").
A cette fin et pour couvrir l'investissement partiellement à
fonds perdus qu'elle a réalisée, compte tenu du taux
d'attrition décrit plus haut, elle ne peut pas établir son prix sur
le coût marginal de production, qui s'approcherait dans ce cas
du coût de fabrication des médicaments : elle doit répartir le
poids de son investissement de R&D entre les différents
acheteurs. Elle répartit également le poids de ces dépenses
entre l'ensemble des produits qu'elle commercialise.
La réalité observable en matière de fixation des prix
emprunte à la fois aux considérations théoriques
présentées ci-dessus et à l'adaptation des comportements
des firmes aux marchés auxquels ils sont confrontés. L'objet
de cette note est le comportement des entreprises, aussi on
n'évoquera pas ici les différents modèles nationaux d'accès au
remboursement et de fixation des prix.
1. De l'approche théorique, on retiendra que les firmes ont un
pouvoir de proposition de prix d'autant plus élevé qu'ils
proposent des produits en réelle situation de monopole,
même si celui-ci est temporaire.
2. Les firmes vont proposer systématiquement des prix
supérieurs au coût marginal de production, que l'on peut
schématiquement définir comme étant le coût de
production, quelque soit leur pouvoir de marché.
3. Les firmes adoptent un comportement de maximisation de
profit. Ce comportement est induit par l'actionnariat des
firmes qui attendent des rendements élevés de leurs actifs.
Ces rendements élevés facilitent aussi les levées de fonds
sur le marché financier, soit en augmentation de capital, soit
en obligations, notamment pour financer une politique
d'acquisition.
4. Les firmes sont confrontées à un marché global et adoptent
de ce fait une stratégie globale de prix, pour chaque
“ Les médicaments qui arrivent
sur le marché doivent générer
des ressources permettant de
rémunérer leur propre coût de
développement mais également
le coût des échecs intervenus à
chaque phase du processus. ”
3. La fixation des prix
2/ Danzon P. Price discrimination for Pharmaceuticals : welfare effects in the US and the EU. Int J Econ Business1997, 4:3; 301-321.
3
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produit, avec de fait une différentiation selon les marchés,
en fonction de leurs objectifs de chiffres d'affaires, mais en
tenant également compte des conditions d'accès à chaque
marché.
Comment les prix sont-ils élaborés en
pratique ? On présente ici en termes
généraux et de façon statique un
processus de décisions séquentielles
d'allocation internes de ressources entre
différents projets et la construction
progressive d'hypothèses de prix.
Comme dans toute entreprise, la
direction générale d'un laboratoire
pharmaceutique doit répartir son
budget annuel prévisionnel de
dépenses entre les différentes fonctions
de l'entreprise. Les fonctions principales
sont la R&D, la direction générale (et les
fonctions d'analyse stratégique), la
production, la fonction commerciale
(marketing/vente), les fonctions
supports (assurance qualité,
réglementaire, affaires publiques,
finance). Le budget R&D est lui-même décomposé entre la
fonction " découverte ", la phase pré-clinique, et les trois
phases cliniques. Ce budget inclut également un financement
prévisionnel pour des acquisitions de brevets ou de start-ups,
pour développer des produits qui n'auraient pas été
découverts par la R&D maison. Chacun de ces budgets donne
lieu à des moments d'arbitrage, pour éliminer des projets qui
n'auraient pas montré une probabilité suffisante de succès.
Le critère principal d'arbitrage entre les projets est leur valeur
actualisée nette (VAN), égale à la somme actualisée sur la
durée de vie estimée de chaque projet des dépenses
envisagées et des recettes prévisionnelles. Très en amont,
l'analyse est fortement entachée d'incertitude, sur le
positionnement futur de la molécule, la taille de marché
attendue, le positionnement
concurrentiel. Il est alors difficile de
formuler des hypothèses de prix. Les
facteurs déterminants de choix sont
alors le risque technique, la probabilité
de montrer un rapport bénéfice/risque
positif. Plus on descend vers la
commercialisation, plus les hypothèses
de calcul peuvent être affinées et
précisées, en particulier les hypothèses
de prix. Cependant, le risque technique
perdure jusqu'à la présentation d'un dossier à
l'enregistrement auprès des autorités d'autorisation de mise
sur le marché.
Trois principaux facteurs seront pris en compte dans la
détermination d'un prix.
• Le premier est une estimation de l'investissement réalisé en
R&D et en coûts prévisionnels de production du produit, en
relation avec la contribution attendue du produit au profit
futur de l'entreprise, en fonction des attentes des
actionnaires.
Le second est la taille attendue du marché : plus le marché
est petit, plus le prix demandé sera élevé.
Le troisième est une appréciation de l'élasticité de la
demande des différents marchés. Cette
appréciation est fonction des résultats
attendus : quel apport de la molécule
par rapport aux traitements existants ?
Comment ce bénéfice sera-t-il évalué
par les principaux payeurs ? Elle est
aussi fonction du niveau de prix
observables dans la même aire
thérapeutique.
Cette réflexion sur le niveau de prix
acceptable court pendant toute la phase
de développement clinique de la
molécule. Elle devient intensive à partir
des essais de Phase II. Elle aboutit in fine
à l'élaboration d'une stratégie globale
de prix, qui prend comme point de
départ le marché américain, encore le
plus important pour les firmes. Dans
cette stratégie, il est usuel pour les
firmes de tenter le prix maximum dans les limites connues de
l'acceptabilité par les payeurs, car en tout état de cause ce
prix ne pourra que baisser une fois confronté à la demande.
Les prix sont ensuite déclinés pays par pays, en fonction de la
connaissance acquise sur les mécanismes d'accès au
remboursement et de fixation des prix dans chaque pays.
Cette connaissance détermine aussi de façon pragmatique la
séquence de lancement dans chaque pays, qui est déterminée
par les facteurs suivants.
Sur le marché européen, la séquence usuelle commence par
l'Allemagne et le Royaume-Uni, deux pays au sein desquels les
laboratoires peuvent fixer librement leurs prix. Les laboratoires
intègrent cependant que leur prix d'entrée sera plus bas que
celui affiché aux États-Unis. Cela permet d'aborder les autres
marchés européens avec un niveau de
base élevé. L'accès aux autres marchés
se fait généralement en fonction de leurs
tailles respectives, les trois autres grands
marchés européens étant la France,
l'Italie et l'Espagne. Le marché européen
présente deux caractéristiques
importantes : la pratique par les payeurs
du référencement externe - la
détermination du prix dans un pays en
fonction des prix observés sur les autres
marchés- et l'existence du commerce parallèle. De ce fait, les
laboratoires adoptent ce qu'ils appellent une stratégie de
corridor de prix, de façon à prévenir les écarts de prix trop
importants entre les pays, ouvrant des opportunités au
commerce parallèle et de façon à diminuer les effets du
référencement externe. Dans cette stratégie, un autre facteur
joue un rôle important. Sur la plupart des marchés majeurs, les
laboratoires sont obligés de négocier soit des accords de type
prix-volume, soit des accords de rabais. Ces accords sont
confidentiels, car il est primordial pour les firmes que seul le
prix officiel accepté, dit " prix facial ", soit connu d'un marché
à l'autre. Ceci permet également de limiter la portée du
référencement externe et les risques de commerce parallèle.
“ Sur le marché européen, la
séquence usuelle commence par
l'Allemagne et le Royaume-Uni,
deux pays au sein desquels les
laboratoires peuvent fixer
librement leurs prix. L'accès
aux autres marchés se fait
généralement en fonction de
leurs tailles respectives, les trois
autres grands marchés
européens étant la France,
l'Italie et l'Espagne. ”
“ Sur la plupart des marchés
majeurs, les laboratoires sont
obligés de négocier soit des
accords de type prix-volume, soit
des accords de rabais. ”
On a montré que le processus de fixation du prix des
médicaments résulte de la confrontation des stratégies
des firmes, qui visent à valoriser les investissements réalisés en
incluant dans les prix qu'elles proposent le coût de leurs
échecs et différents coûts joints, pour dégager un profit qui
rémunère leurs actionnaires et leur permettent de réinvestir,
et les stratégies des payeurs, qui acceptent de rémunérer cet
investissement mais doivent tenir compte de l'efficience des
dépenses de santé et de leurs contraintes budgétaires. Si la
théorie économique normative recommande dans cette
situation de pratiquer des prix supérieurs au coût marginal et
différenciés en fonction de l'élasticité de
la demande des différents payeurs, elle
n'apporte pas recommandations
empiriques sur le niveau optimal de
profit des firmes dans une perspective
de bien-être global. Les prix résultent
donc d'un rapport de pouvoir de marché
entre les firmes en position de
monopole temporaire et les payeurs. Sur
les grands marchés, ceux-ci peuvent
également utiliser leur position de
monopsone pour imposer leurs prix.
Dans cette confrontation, il existe une
asymétrie d'information entre firmes et
payeurs. Ces derniers ne connaissent en effet pas les
arbitrages qui ont été réalisés au cours du temps par les
firmes, notamment en matière d'imputation des coûts joints
entre différents produits et différents marchés. De ce fait, ils
n'ont pas les moyens de contester les données avancées par
l'industrie en termes de coût de développement. Il existe à ce
sujet une polémique ancienne, qui oppose deux écoles
d'estimation de ces coûts de développement. La première
école, dont le
Tufts Center for the Study of Drug
Developement
est l'acteur le plus connu, fonde son calcul du
coût moyen du développement d'un produit sur la prise en
compte du coût des échecs. Une étude de 20073de ce centre
conclut à une croissance de ce coût au cours du temps, jusqu'à
atteindre un montant de l'ordre de 1,3 milliards de Dollars US
en 2007. La deuxième école conteste radicalement ces
premières estimations. A l'initiative d'une association de
défense des consommateurs, Public Citizen, un premier
rapport publié en 20014contestait le chiffre de 500 millions de
Dollars US avancés à cette date par l'industrie
pharmaceutique et proposait une estimation de l'ordre de 57
à 71 millions. Les principales critiques adressés à l'estimation
initiale étaient la prise en compte, dans le calcul du coût du
développement, du coût d'opportunité des dépenses
investies à perte dans les échecs et la non prise en compte des
avantages fiscaux dont bénéficiaient les firmes. Plus
récemment, Light5a repris les arguments du rapport Public
Citizen en y rajoutant des critiques plus directes sur la
représentativité des données utilisées par la première école et
sur différentes hypothèses, en concluant à des estimations
trois fois inférieures à celles publiées par le
Tufts Center
.
La vivacité de cette controverse souligne
la difficulté de connaître de façon précise
le coût de développement d'un produit. Il
n'existe pas
a priori
de formule magique
permettant d'établir la méthode optimale
de répartition des coûts de R&D et des
autres coûts joints entre les différents
produits, en développement ou déjà
commercialisés. Dans le cas d'un produit
qui atteint le stade de la
commercialisation, on pourrait sans
doute, avec un travail minutieux d'analyse
des comptes de l'entreprise, identifier à
chaque moment du développement les
ressources qui ont été directement
mobilisées pour ce développement, ce qui est plus facile pour
les phases cliniques. On pourrait également identifier les coûts
de production, même si l'on rencontre à nouveau sur ce point la
difficulté de l'imputation de coûts joints de fabrication. Mais il
reste la difficulté de l'imputation des échecs qui surviennent à
chaque étape.
En conséquence, si l'on voulait fixer les prix des médicaments
à partir d'une approche de type coût + marge, en admettant
une transparence complète des comptes de l'entreprise, il
n'existe aucune règle objective permettant une imputation
des coûts joints de la R&D à un produit donné. Il n'existe non
plus aucune formule magique pour décider du niveau de
marge qu'un acheteur va consentir sur un produit donné. Dans
un modèle de ce type, c'est donc à nouveau dans la
confrontation, dans le rapport de force entre une firme et un
acheteur que les composantes du prix s'établiront, avec
cependant une transparence accrue pour le payeur s'il
connaissait mieux la réalité des coûts de développement.
3/ Di Masi JA, Grabowski H. The cost of biopharmaceutical R&D : is biotech different? 2007 Manage. Decis. Econ. 28:468-479.
4/ Public Citizen Congress Watch 2001. Rx R&D Myths : The case against the drug industry R&D " scarecard ". www.citizen.org/documents/ACFDC.PDF -
5/ Liiight D, Warburton R. 2010 Demythologizing the high costs of pharmaceutical research. 2011 Biosocieties 6:34-50.
Les partenaires d’Hippocrate : Air Liquide Santé International, GlaxoSmithKline
4
Secrétariat général : 01 41 14 99 00 / secretariat@club-hippocrate.fr Conseil scientifique
“ Les payeurs ne connaissent
pas les arbitrages qui ont été
réalisés au cours du temps par
les firmes. De ce fait, ils n'ont
pas les moyens de contester les
données avancées par
l'industrie en termes de coût de
développement. ”
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