La Folia œuvres de CORELLI, MARAIS, ORTIZ… _____________ VALENTIN TOURNET VIOLE DE GAMBE “Un passionnant récital“ Figaroscope “Le jeune talent de la viole de gambe“ Toutes les Nouvelles DOSSIER DE PRESSE Présentation Dans l’histoire de la musique, un tel engouement pour ce thème musical est significatif : “La Folia“, l’une des nombreuses danses et chansons dansées d’origine populaire qui se sont développées dans la péninsule Ibérique vers la fin du Moyenâge, d’origine portugaise, a suscité l’attention des plus grands compositeurs de musique ancienne, et a rencontré un vif succès dans toute l’Europe au cours des décennies suivantes. Elle devient rapidement l’un des terrains favoris pour composer des variations instrumentales à haute virtuosité. Les compositeurs de musique savante s’approprient ce thème et l’utilisent comme base de leur travail compositionnel. Le thème dit de « la folie d’Espagne » (aussi appelé le “Faronell“ en Angleterre, en hommage au violoniste Michel Farinelli qui l’y a fait connaître) est sans aucun doute celui qui a le plus inspiré les musiciens du temps. Ce thème, né de la fusion de deux thèmes dansants fort appréciés, le Passamezzo antiquo et la Romanesca, sa ligne mélodique simple et entêtante (on parle d’ailleurs à son sujet de « basse obstinée » car la basse y suit une formule immuable) et son rythme de sarabande empreint de noblesse séduisent nombre de compositeurs. Marais succombe à l’engouement général dès les années 1680 (des ébauches de variations sur ce thème datant de cette époque ont été retrouvées) et publie ses “couplets“ dans son second livre de pièces de viole en 1701. Ce récital permet de redécouvrir ce thème sous toutes ses formes par le biais d’un instrument exceptionnel : la viole de gambe. Du Cancionero de Palacio aux Folies d’Espagne de Marin Marais en passant par Diego Ortiz, Antonio Martín Y Coll, Girolamo Kapsberger, Gaspar Sanz et Arcangelo Corelli, ce n’est qu’une sélection parmi des centaines de compositions que constitue ce programme. Toutes les techniques de l’instrument seront mises à l’épreuve : arco, pizzicato, cordes jouées avec le bois de l’archet… La viole de gambe est un instrument de musique ancienne à cordes frottées et à frettes joué à l’aide d’un archet. Elle se tient entre les jambes, d’où son nom qui signifie “viole de jambe“. Le terme italien “viola da gamba“ la distingue de la “viola da braccio“ (viole de bras) par la différence de la tenue de l’instrument. Elle est née et s’est développée en Espagne dans la région de Valence durant la deuxième moitié du XVème siècle et est arrivée en France assez tardivement (fin du XVIème siècle). Elle a le plus souvent 6 ou 7 cordes et existe en 7 tailles (du pardessus de viole à la contrebasse de viole). La viole de gambe disparaît à la deuxième moitié du XVIIIème siècle. C’est dans les années 1970 que des pionniers s’intéressent à ces instruments anciens et à la musique ancienne. Première Partie Girolamo KAPSBERGER (v.1580-1651)!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ! Virtuose du luth et compositeur allemand, il passa toute sa vie à Venise et à Rome, où en 1610 il fonda une académie. Kapsberger grandit à Venise, où son père, colonel allemand, était stationné. Après avoir publié à Venise son premier recueil de pièces pour chitarrone, il s'installa à Rome en 1604-1605. Il composa de la musique aussi bien vocale (sacrée et profane) qu'instrumentale (pour cordes pincées), gagnant l'amitié d'hommes comme le poète Giulio Rospigliosi et le savant Athanasius Kircher, tout en obtenant son admission dans d'autres académies ainsi que le patronage du pape Urbain VIII, dont il mit en musique les poèmes en 1624. Deux ans auparavant, il avait été choisi pour composer une oeuvre dramatique pour les cérémonies de canonisation d'lgnace de Loyola (Apotheosis seu Consecratio Santi Ignatii et Francisci Xaverii). Son fils, Philipp Bonifaz, obtint un poste au service du cardinal Barberini. Malheureusement, sa musique et son traité de chitarrone (Il Kapsberger della musica) ont en grande partie disparu. Il publia de nombreux recueils de musique pour luth et chitarrone solistes (toccatas, partitas et danses) et laissa en manuscrits des Sinfonie a quattro pour violon, cornet, instrument à cordes pincées et clavecin. • Canarios Gaspar SANZ (1640-1710) ! Prêtre, compositeur et guitariste espagnol de la période baroque. Il étudie la musique, la théologie et la philosophie à l'université de Salamanque. Il apprend à jouer de la guitare à Naples, où il est organiste à la cour royale. En Italie il est le disciple de Cristóbal Carisani et de Julio Colista. En 1674 il publie sa première œuvre importante de guitare baroque, Instrucción de música sobre la guitarra española y métodos de sus primeros rudimentos hasta tañer con destreza, qu'il complétera plus tard à deux reprises. L'œuvre enseigne la théorie de la musique et des techniques pour jouer. Elle contient 90 arrangements de danses espagnoles et de mélodies italiennes. Il influencera le compositeur espagnol Joaquín Rodrigo, notamment pour sa Fantaisie pour un gentilhomme, écrite à la demande du guitariste Andrés Segovia.! • Canarios Diego ORTIZ (1510-1570) ! Les quelques informations que l'on possède sur lui nous indiquent qu'il arrive à Naples vers 1553 et devient musicien au service du duc d'Albe ; il est également maître de la chapelle royale de cette même ville. Il demeure à Naples jusqu'en 1570. Il est l'un des premiers auteurs de recueils d'œuvres basées sur des variations instrumentales ou diferencias. Diego Ortiz a publié deux livres de musique au cours de sa vie: le Tratado de Glosas en 1553 et le Musices liber primus en 1565. En 1553, paraît à Rome son Tratado de glosas sobre cláusulas y otros généros de puntos en la música de violones nuevamente puestos en luz, publié en espagnol et en italien. Les glosas sont des variations interprétées soit par des solistes soit par deux musiciens jouant d'instruments semblables. Ce traité présente également des recercadas (ou ricercari), principalement des variations musicales, pouvant être jouées par de petits groupes d'instrumentistes. Le Musices liber primus est une collection de polyphonies religieuses publiée en 1565, à Venise. Son titre complet est Musices liber primus hymnos, Magnificas, Salves, motecta, psalmos. Il contient 69 compositions de 4 à 7 voix, basées sur des œuvres de plain chant. • Recercada Quarta sobre la folia (1553) • Recercada Ottava sobre la folia (1553) Antonio MARTÍN Y COLL (?-après 1734)!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ! Organiste, théoricien de la musique et compositeur espagnol de la période baroque. Il a grandi dans un monastère et devint finalement un moine franciscain. Il a passé les dernières années de sa vie dans le monastère de San Francisco el Grande à Madrid. Il est probablement mort après 1733 et avant 1735. Bien que principalement organiste, Martín y Coll a également écrit deux traités (1714 et 1734). Cependant, sa renommée est due aux quatre volumes du manuscrit Flores de Música, un regroupement de plusieurs centaines de pièces pour clavier qu’il a effectuées. Ce manuscrit contient des dizaines d’œuvres anonymes (peu ou pas de compositeurs sont nommés : Corelli, Haendel, Frescobaldi, Cabanilles, Cabezón…). Le cinquième volume des Flores de Música, appelé Ramillete oloroso: suabes flores de música para órgano, contient principalement de la musique pour orgue (comme l'indique le titre). Les œuvres présentées dans ce volume sont généralement considérées comme étant des compositions de Martín y Coll. Deux de ces œuvres sont des variations sur La Folia, une longue Diferencias sobre las Folías et des Folías plus courtes. • Diferencias sobre las folias (1706-1709) Anonyme ! • Folia : Rodrigo Martinez (1490 - Cancionero de Palacio) Deuxième Partie Arcangelo CORELLI (1653-1713)!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Violoniste et compositeur italien né à Fusignano le 17 février 1653 et décédé à Rome le 8 janvier 1713. On connaît peu de choses sur la jeunesse de Corelli, hormis qu'il prit des leçons de violon à Bologne à partir de treize ans avec deux représentants de la fameuse école bolognaise, Giovanni Benvenuti et Leonardo Brugnoli. Vers 1671, il se rend à Rome où il est violoniste pour l'église française. Il aurait effectué quelques voyages notamment à Paris vers 1672 et à Münich vers 1680 avant de s'installer définitivement à Rome qu'il ne quittera plus (exception faite d'un voyage à Naples en 1708). Corelli est un personnage respecté, qui accumule les succès de virtuose, de chef d'orchestre et de compositeur. Il trouvera en la personne du cardinal Benedetto Pamphili un puissant protecteur. En 1682, il est nommé maître de chapelle de l'église Saint-Louis-des-Français. En 1685, il publie ses douze premières Sonate a tre (deux violons et un continuo). En 1687, dans le palais de la reine Christine de Suède qui vivait alors à Rome et qui l'admirait beaucoup, Corelli dirige un concert mémorable qui réunit 150 musiciens. En 1708, il fait la connaissance d'Alessandro Scarlatti et de Haendel. Ce dernier subit l'influence de l'écriture instrumentale de Corelli. Corelli, renommé pour sa virtuosité de violoniste, est d'ailleurs considéré comme le fondateur de la technique moderne de cet instrument. Il eut de nombreux élèves tels que Geminiani, Gasparini, Locatelli... Exception remarquable dans l'histoire de la musique italienne, Corelli n'a jamais écrit pour les voix, ainsi que l'opéra et la musique religieuse sont absents de son œuvre. Le compositeur a joué un rôle important dans l'histoire de la musique bien qu'il n'ait pas produit beaucoup d'œuvres : six numéros d'opus de douze pièces chacun parmi lesquelles des Sonate da camera, des Sonate da chiesa pour deux violons et continuo ainsi que des "Concerti grossi". Ce sont d'ailleurs ces douze Concerti grossi qui semblent avoir été les premiers monuments de ce genre et qui marquent le premier pas franchi vers une nouvelle utilisation de l'orchestre, annonçant la symphonie classique. • Follias (1700) Marin MARAIS (1656-1728) Musicien à la cour de Louis XIV et disciple de Lully, il fut l’un des plus grands défenseurs de la musique française à l’époque baroque. Formé à la maîtrise de Saint-Germain-l’Auxerrois puis avec Monsieur de Sainte Colombe pour la viole de gambe, ce musicien hors-pair entreprend sa carrière d’instrumentiste en 1675 dans l’orchestre de l’Académie royale de musique. Il n’a alors que dix-neuf ans. En septembre 1676, il se marie avec Catherine Damicourt. Ils vont avoir une douzaine d’enfants recensés qui firent sans doute tous de la musique (quatre ou cinq de la viole). Il devient musicien de la Chambre du Roy en 1679. Il n’est pas facile pour un musicien de modeste origine d’entrer à la cour ; mais Marais est exceptionnel, et Louis XIV, désireux de s’entourer des meilleurs artistes, lui fera don de la charge de “symphoniste“. À vingt-trois ans, le jeune violiste participe aux fêtes, aux réceptions, aux intermèdes champêtres de Versailles et aux soupers à Saint-Germain-en-Laye, de même qu’aux soirées au retour de la chasse à Marly. C’est à cette époque qu’il commence à composer ses pièces pour la viole, afin de répondre aux nombreuses demandes du roi, lequel n’hésite pas à lui allouer des suppléments pour ses “prestations extraordinaires“. En 1686, il publie son Premier Livre de pièces à une ou deux violes. Il composa une Idylle dramatique, une Pantomime, plusieurs motets, un Te Deum (malheureusement perdus à ce jour), des opéras (Alcide, Ariane et Bacchus, Alcione, Sémélé), de la musique instrumentale (Pièces en trio de 1692, la Gamme, la Marésienne, la Sonnerie de Sainte-Geneviève) et, en particulier, cinq livres de pièces de viole, véritable testament musical qui jalonne sa vie. En 1725, Marais fait paraître son Cinquième et dernier volume. Il a soixante-neuf ans. L’ensemble de ces 117 pièces divisées en sept suites est un trésor d’imagination, de créativité musicale, le testament qui couronne toute une carrière. • Folies d’Espagne (1701 – Deuxième Livre de pièces de viole) Valentin Tournet Valentin TOURNET débute la viole de gambe à l’âge de cinq ans au conservatoire d’Issy-lesMoulineaux dans la classe de Julia Griffin. Il y obtient son 1er prix de viole de gambe en avril 2011 à l’âge de quatorze ans (Diplôme d’Études Musicales), ainsi que le 1er prix de musique de chambre en mai 2011 et le 1er prix de formation musicale en juin 2011. Il travaille l’analyse musicale avec Mathilde Vittu, et la basse continue avec la claveciniste Annie Kalifa. Il a suivi les master-class de X.Julien-Laferriere (violon baroque), Alexis Kossenko (traverso), Margaret Little (viole de gambe) et a participé aux 32ème et 33ème Académies Internationale de Danses et Musiques Anciennes de Sablé-sur-Sarthe dans la classe de Marianne Muller (viole de gambe). Cette année, il poursuit ses recherches et son travail musical avec le violiste Jérôme Hantaï. Parallèlement, il a fait partie, pendant plusieurs années, du Chœur d’enfants de l’Opéra National de Paris, ce qui lui a permis de participer à de nombreux concerts dirigés par Gaël Darchen et à de nombreux opéras comme Parsifal, La Tosca, La Ville Morte…, dirigés par des chefs d’orchestre mondialement reconnus tels que Hartmut Haenchen… Dès son plus jeune âge, il joue en public, seul ou en ensemble, et participe régulièrement à de très nombreuses manifestations musicales. Avec l’ensemble de musique traditionnelle Galouvielle, il anime de nombreux bals et stages de danses anciennes depuis l’âge de sept ans et joue aussi pour des occasions très diverses telles que la fête de la science organisée par Erik Gonthier (chercheur au CNRS et au Musée National d’histoire naturelle) ou dans de nombreuses fêtes médiévales (où il joue de la cornemuse, chifonie, vielle à roue, flûtes et galoubets, percussions…). Sous la direction de J-L Charbonnier (assistant musical du film “Tous les Matins du Monde“), il joue pendant plusieurs années en ensembles de musique ancienne et en consort géant. En orchestre, il a joué sous la direction de Marc Paveau (“The Fairy Queen“ de Purcell, la “cantate 106“ de J-S Bach), sous la direction de Vincent Barthe (la “Passion selon St-Jean“ de J-S Bach avec la participation de l’acteur Michael Lonsdale, récitant), sous la direction de Mira Glodeanu (“Triomphe de l’Amour“ de J-B Lully), etc… Sous l’impulsion de cette vie musicale foisonnante, il se produit tout naturellement, depuis 2 ans, en soliste. Toutes ces années musicales l’ont amené à se produire, seul ou en ensemble, à Paris (Opéra de Paris, Théâtre des Champs-Élysées, Oratoire du Louvre, Église N-D du travail), Marseille, Rouen, Annecy (festival Musique et Nature en Bauges), Bordeaux, Sceaux, Colombes, Royan, St-Jean d’Angély, Ville d’Avray, Issy-les-Moulineaux, Suresnes, Longjumeau, Pontlevoy, Gourdon, Arvillard, festival d’Asfeld…, en Corse (Ajaccio), en Syrie (Damas, Alep…), en Jordanie (Amman)… La Tournée Dimanche 13 mai | 17H | Église de Ville d’Avray Samedi 16 juin | 20H30 | Chapelle de la basilique Ste-Clotilde de Paris Samedi 7 juillet | 21H | Cathédrale St-Pierre d’Annecy Dimanche 15 juillet | 17H | Abbaye St-Victor de Marseille Vendredi 27 juillet | 20H30 | Église N-D de La Rochelle Samedi 28 juillet | 20H30 | Chapelle N-D des Anges de Royan Dimanche 29 juillet | 20H30 | Abbaye aux Dames de Saintes Lundi 30 juillet | 21H | Temple de Jonzac Vendredi 10 août | 20H30 | Collégiale St-Martin de Brive Dimanche 19 août | 16H | Église Notre-Dame de Bordeaux Dimanche 26 août | 17H | Église St-Godard de Rouen CONTACT PRESSE : Association La Chapelle Harmonique – 41 rue de Versailles – 92410 Ville d’Avray Tél. : 06.72.83.25.46 – Mail : [email protected] Site : www.lachapelleharmonique.fr Nous remercions tous nos partenaires qui nous ont soutenus : ! ! ! !!! !!! !!! !!! !!! !!! !!! !!! !!! !!! !!! !!! !!! ! ! 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