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à peine évoquées dans le texte conceptuel
. Dans la législation en vigueur actuellement, les
obligations du patient s’y retrouvent à peine. L’obligation du patient de régler les honoraires
du professionnel de la santé, par contre, est depuis longtemps reconnue
. A côté de cela,
l’article 4 de la loi sur le Droit des Patients impose une obligation de coopérer
. Attention à
la reconnaissance de l’autonomie des patients : elle devrait également être mentionnée dans
le nouvel AR 78 comme une responsabilité connexe/associée (comportement non agressif,
obligation de divulgation, obligation de paiement des honoraires…).
Vous stipulez qu’il y a un besoin d’« Equal level playing field » en ce qui concerne les conditions de
sécurité et de qualité des professionnels des soins de santé et ce, quel que soit le cadre
professionnel dans lequel il exerce. L’ABSyM est persuadée que les prescrits de sécurité et de qualité
des soins pour les patients doivent aussi être garantis dans le cadre des pratiques privées en dehors
de l’hôpital, mais insiste sur le fait que le domaine d’application et l’élaboration des processus
utilisés soient sans équivoque et clairement délimités. L’ABSyM veillera également à ce que les
pratiques privées puissent continuer à exister
.
Dans la nouvelle description des « soins de santé » et du « patient », on peut remarquer qu’il y a une
référence interne entre elles. Une telle définition circulaire ne nous semble pas tout à fait
juridiquement correcte. Il n’est pas clairement précisé non plus où cataloguer les services au patient
qui ont un caractère préventif. L’ABSyM reste persuadée de la nécessité de maintenir le principe
que les diagnostics et traitements doivent rester aux mains des médecins.
La raison pour laquelle une distinction doit être faite entre les services poursuivant un objectif
diagnostique et thérapeutique et les services ne visant pas le même objectif n’apparaît pas
clairement. Dans la pratique médicale, cette distinction est floue. Les soins palliatifs sont
explicitement définis comme ne présentant pas d’objectif thérapeutique. Ceci est erroné. Les soins
palliatifs représentent un contrôle des symptômes à chacune des phases de la maladie en stade
critique, ils impliquent une planification précoce des soins et permettent d’éviter des traitements
Une exception a été trouvée dans la note conceptuelle sous la rubrique définitions : « Le but serait que le
patient puisse de façon thérapeutique accompagner le traitement pour éviter, à l’avenir, d’autres traitements »
Article 15§1 Loi sur l’exercice des professions de la santé
« Dans la mesure où le patient y apporte son concours, le praticien professionnel respecte les dispositions de la
présente loi dans les limites des compétences qui lui sont conférées par ou en vertu de la loi. Dans l’intérêt du
patient, il agit le cas échéant en concertation pluridisciplinaire.
Suite à la transmission de la note de Pedro Facon du 19.10.2016 intitulée « Réformes et rationalisation dans le
secteur hospitalier. Principes et accords dans le cadre du conclave d’octobre 2016 », l’ABSyM a contesté le
« shift non souhaité vers les pratiques ambulatoires » pour le principe « afin d’éviter le shift vers des pratiques
ambulatoires, il convient d’exécuter l’article 81 de la loi sur les hôpitaux ». Le Président de l’ABSyM, Marc
Moens, l’avait stipulé en son temps au groupe de travail « article 76 quinquies » (l’ancien numéro de l’article) du
Conseil National des Etablissements Hospitaliers qui a, après de longues années de tentatives infructueuses, dû
conclure en date du 14.07.2007 qu’étant donné l’évolution constante des techniques et pratiques médicales, il
était impossible d’établir une liste précise des interventions réalisées en dehors du cadre hospitalier. Une
tentative analogue par la communauté flamande avec le décret du 22 juin 2012 « portant notification obligatoire
des pratiques médicales à risques », a été annulée par l’arrêt n° 170/2013 de la Cour constitutionnelle du
19.12.2013.