Le jardin des
S
imples
Voyage au pays des
plantes médicinales
P
etite histoire des jardins de
S
imple
Jardins monastiques :
Des jardins d’utilité
Dès le Vème siècle dans les campagnes gauloises, la paix
romaine laisse place à plusieurs siècles d’insécurité…
Les jardins se réfugient dans des enclos au pied des tours.
Il s’agit alors de jardins d’utilité beaucoup plus que de
jardins d’agrément. Le clergé recueille les débris de la
civilisation romaine dans des monastères qui s’élèvent un
peu partout.
Dans les ordres, le travail manuel est obligatoire. Les po-
tagers et les vergers sont ainsi cultivés et leurs produits
deviennent des sources de revenus intéressants.
De plus, les religieux conservent quelques notions d’hy-
giène et de médecine. Une partie des jardins est consa-
crée à la culture des simples et des herbes médicinales,
indispensables aux préparations qu’ils distribuent.
Enfi n, la décoration orale qui parent les églises et les
autels de plus en plus, devient un stimulant supplémen-
taire pour ces pieux jardiniers.
Les simples regroupent des plantes médicinales qui
sont utilisées seules, c’est-à-dire telles qu’elles sont
fournies par la nature, pour leurs vertus qu’elles soient
médicinales, tinctoriales, condimentaires…
La phytothérapie, la médecine par les plantes, se
dégage diffi cilement de la magie et de la sorcelle-
rie vers lesquels se dirigent les malades atteints par
les épidémies de peste. Des plantes comme le bel-
ladone et la mandragore sont considérées comme
diaboliques…
A la fi n du VIIIème siècle, Charlemagne promulgue
le Capitulaire de Villis.
Cette ordonnance royale prescrit aux domaines
royaux un certain nombre d’observances et de rè-
gles, et notamment la culture de 94 plantes (73 her-
bes, 16 arbres fruitiers, 5 plantes textiles et tincto-
riales)…
Charlemagne s’efforce d’élever le niveau intellectuel
du clergé. Il crée pour cela de nombreuses écoles
religieuses l’étude des simples est la principale
base de l’enseignement pharmaceutique.
Les moines soignent les malades et des ordres hos-
pitaliers commencent à se développer.
Jardins des abbayes :
Des jardins de cloîtres
Au début du IXème siècle, le jardin idéal de l’abbaye
médiévale est codifi é grâce au plan de l’abbaye de
Saint-Gall. Outre l’espace réserau jardin du cloî-
tre, le plan différencie clairement trois jardins : le
jardin des simples, le potager, le verger.
Les jardins des simples sont structurés en carré
les allées bien dégagées facilitent l’accès aux plantes
pour la cueillette et l’entretien. Les plates-bandes
sont rectangulaires et divisées en damiers. Ces da-
miers présentent plusieurs avantages : ils réchauf-
fent la terre beaucoup plus vite, et protègent une
grande partir des racines l’hiver. De plus, à la maniè-
re des paillis, ils maintiennent l’humidité du sol.
Quelques eurs sont plantées pour la décoration de
l’autel : en général, il s’agit surtout de lys blancs et
de roses de Provins ou de roses Gallica.
Sur les 33 plantes des jardins de Saint-Gall, 32 sont
préconisées par le Capitulaire de Villis.
A
bsinthe
Artemisia absinthium
Synonymes
:
Grande absinthe, aluine, herbe sainte, herbe
aux vers, armoise amère
Famille
:
Astéracées
P
arties utilisées
Parties utiliséesP
:
Sommités fl euries et feuilles mondées
P
ropriétés
:
Antiseptique, stimulante e
t vermifuge
Indications
: Gale, poux, vers intestinaux, problèmes diges-
tifs
Dans le Nouveau Testament, le texte de l’Apocalypse se-
lon saint Jean décrit une météorite appelée Absinthe : elle
s’écrase sur la Terre et empoisonne les sources et les cours
d’eau.
A
neth odorant
Anethum graveolens
Nom médiéval
: Anetum
Synonymes
:
Fenouil puant, fen
ouil batârd, faux anis
Famille
:
Apiacées
P
arties utilisées
Parties utiliséesP
:
Fruits et graines
P
ropriétés
:
Stimulant, stomachique, digestif, galactogène
Indications
: Lenteurs
digestives, hoquet, insomnie, arrêt
de la lactation, vomissements, toux des enfants, mal de tête
L’aneth est originaire d’Asie. Il s’est naturalisé dans le sud
de la France mais reste rare. Il ressemble au fenouil, ce qui
lui vaut certains de ses noms communs. En effet, les deux
plantes sont de la même famille botanique.
Anecdote
:
Charlema
gne l’utilisait durant ses banquets pour
calmer les convives ayant trop bu.
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