Imprimer Mise en page 1 - Fonds Français pour l`Environnement

publicité
Fonds Français pour l’Environnement Mondial
Projet d’Efficacité énergétique dans les bâtiments en Afghanistan
Lutte contre l’effet de serre et les changements climatiques
Origine du projet
Le projet “Efficacité Énergétique dans les bâtiments publics en Afghanistan (secteurs santé et éducation)” a été
soutenu par le Ministère français des Affaires Étrangères et Européennes (MAEE). Ce projet succède à un projet pilote
réalisé par le GERES (Groupe Energies Renouvelables, Environnement et Solidarités) en Afghanistan entre 2002 et 2004
avec le concours de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME).
Le projet bénéficie d’un financement de 1,35 millions d’euros accordé par le Fonds Français pour l’Environnement
Mondial (FFEM). Il s’inscrit dans l’initiative afghano-franco-allemande (AFG Energy Initiative) lancé en 2004 dans le
cadre de la reconstruction de l’Afghanistan.
Il s’étend sur trois ans et est organisé autour de quatre axes :
Soutien à la construction de 100 bâtiments publics exemplaires du point de vue de l’efficacité énergétique
Renforcement des capacités de l’administration dans le domaine de l’efficacité énergétique
Appui aux entreprises de production de matériaux isolants et d’équipements énergétiques performants
Formation de promoteurs et constructeurs aux technologies et techniques de l’efficacité énergétique
dans le domaine du bâtiment
Coordonné par le NEPA (“National Environnement Protection Agency”) afghan en liaison avec l’ADEME, il est
mis en oeuvre localement par le GERES.
Vue de Kaboul. Crédit : GERES.
Dès son lancement, le projet s’est efforcé de travailler avec les principaux responsables des
services Construction et Planification des ministères en charges de l’énergie, de la santé et de l’éducation
ainsi que des principaux acteurs publics et privés intervenant dans ces secteurs. Le NEPA a assuré la coordination du projet et a tissé les réseaux nécessaires au travers desquels les résultats et les actions du
projet ont été largement diffusés. Une première réflexion sur l’élaboration d’une politique d’efficacité
énergétique dans le contexte de la reconstruction de l’Afghanistan a été lancée.
Résultats obtenus
Objectifs dépassés
Sensibilisation des décideurs, formation des professionnels
En matière de construction et de rénovation, les méthodes utilisées par le
GERES ont permis de maximiser l’apport solaire en orientant adéquatement les bâtiments neufs, et de réduire les pertes de chaleur en isolant les
murs extérieurs et les toitures. L’étanchéité des portes et des fenêtres
a été améliorée. Après deux ans, les objectifs initiaux du projet ont été
dépassés : plus de 250 bâtiments ont été isolés, pour une surface totale
supérieure à 165 000 m2. Les travaux ont porté sur des écoles (isolation et
construction), des hôpitaux (isolation), et des centres de formation du
Ministère de la Défense (isolation).
Le GERES a collaboré avec les entreprises du secteur de la construction,
en prenant notamment en charge la formation de cadres afghans. En tout,
plus de 400 techniciens et responsables de l’administration, de l’enseignement supérieur et des entreprises ont été formés dans le cadre de cycles
courts.
Dans le cadre de la collaboration franco-allemande, deux bâtiments de
démonstration ont été réalisés, l’un à Kaboul et l’autre à Kunduz, avec le
Ministère de l’Énergie et de l’Eau afghan.
Ouvrier afghan préparant des briques de terre crue.
Crédit : Turquoise Mountain Foundation.
Un projet participant au développement économique du
pays
Des efforts pour utiliser des matériaux locaux et pour créer des activités à
valeur ajoutée locale ont été menés à l’occasion des premières opérations
d’isolation. La production locale d’isolants modernes, comme les panneaux
de polystyrène expansé, a démarré à Kaboul en 2005.
Par ailleurs, une étude a été engagée afin de valoriser le coton afghan
comme isolant thermique.
Enfin, le projet a permis de travailler en profondeur avec les décideurs du
gouvernement afghan pour intégrer aux plans standard de construction
d’écoles et d’hôpitaux les éléments de base de l’efficacité énergétique
dans les bâtiments.
Un impact élargi à d’autres secteurs
Le succès des premières opérations a suscité une forte demande en
expertise technique de la part de nombreuses administrations, et témoigne du lancement d’un marché stimulant.
Ainsi, le GERES est intervenu sur des réalisations comme la rénovation du
Musée de Kaboul et la construction des bâtiments de formation de
l’Académie Militaire. La notoriété du projet s’élargit, et aujourd’hui de plus
en plus d’acteurs afghans, de bailleurs de fonds, d’agences de coopération
et d’ONG intègrent des mesures d’efficacité énergétique dans leurs programmes.
Des partenaires engagés
De nombreux partenaires sont engagés dans le projet.
Ministères et agences techniques afghans : Energie et Eau, Santé, Éducation, Construction et
Urbanisme, Environnement, et Développement rural.
Coopérations bilatérales (FFEM, GTZ, USAID, suisse, japonaise…).
Organismes de développement international (Banque mondiale, PNUD, PNUE, UNOPS, IOM…).
Organisations caritatives et ONG (CARITAS, Korshid Rehabilitation Organization for
Afghanistan, Ibn Sina Afghanistan, Turquoise Mountain Foundation, Aga Khan Foundation…).
Nombreuses entreprises du secteur du bâtiment (Network of Construction and Development Companies
(NCDC), Mustafa Sahak Construction Company (MSCC), Ansary Engiennering Product and Services, Yarash
Huma Construction Company…).
Perspectives d’avenir
Dans le contexte de l’augmentation du prix de l’énergie, et afin de renforcer la politique d’efficacité énergétique afghane,
le NEPA, le Ministère de L’Énergie et de l’Eau, et le Ministère de la Construction et de l’Urbanisme réfléchissent aux suites possibles à donner au projet. Le succès de la première phase ouvre de nouvelles possibilités d’interventions, notamment
en milieu rural. L’élargissement du projet au secteur commercial et au secteur de l’habitat, la création d’un cours universitaire
et dans les écoles techniques, ou encore la labellisation des équipements performants sont des actions à développer dans le
cadre de la poursuite du projet.
Inauguration du centre de santé Qalai Sang Takht, rénové par CARITAS et le GERES.
Crédit : GERES.
La NEPA, « Agence Nationale pour la Protection de
l'Environnement » afghane, est l'organe exécutif du gouvernement afghan pour les problèmes d'environnement. Son rôle doit
s'étendre à la maîtrise de l'énergie après la conférence gouvernementale qui s'est tenue en décembre 2007 à Kaboul, dans le
prolongement du projet FFEM. Dans ce projet, l'agence coordonne les actions aux niveaux administratifs, en soutien au
Ministère de la Santé et au Ministère de l'Education. Le
Ministère de l'Energie, quant à lui, est impliqué dans les actions
de sensibilisation auprès du public et des administrations.
Le GERES, « Groupe Energies Renouvelables,
Environnement et Solidarités » est une ONG française,
créée en 1976. Préserver l’environnement, limiter les
changements climatiques et leurs conséquences, réduire
la précarité énergétique et améliorer les conditions de
vie des populations pauvres, tels sont les enjeux auxquels l’équipe du GERES contribue en France et dans 8
pays d’Afrique et d’Asie. Le GERES est engagé en
Afghanistan depuis 2002 sur des projets d’efficacité énergétique et d’architecture solaire passive dans l’habitat.
Ces activités sont mises en œuvre en partenariat avec
les acteurs locaux publics et non gouvernementaux et les
communautés locales.
Réf. :
L’ADEME, « Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de
l’Energie », est un établissement public sous la tutelle conjointe du
Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et
de l’Aménagement du Territoire, et du Ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche. Elle participe à la mise en œuvre des
politiques publiques dans les domaines de l’environnement, de
l’énergie et du développement durable. L’Agence met ses capacités
d’expertise et de conseil à disposition des entreprises, des collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public et les aide à
financer des projets dans cinq domaines (la gestion des déchets, la
préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies
renouvelables, la qualité de l’air et la lutte contre le bruit et à progresser dans leurs démarches de développement durable.
Juin 2008
Vue de Kaboul en 2008. Crédit : GERES.
Conception : E. Riche / Odyssée - Crédits photo : GERES / Turquoise Mountain Foundation - Coordination éditoriale : ADEME - 300 copies - Imprimé sur papier Satimat Green.
Le FFEM, « Fonds Français pour l’Environnement Mondial », a
été créé en 1994 par le gouvernement français, suite au
Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, pour favoriser la
protection de l’environnement dans les pays en développement.
Sous la tutelle des ministères en charge de l’Economie et des
Finances, des Affaires étrangères et européennes, de
l’Ecologie, de l’Énergie et de l’Aménagement du territoire,
de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ainsi que
de l’Agence Française de Développement qui en assure le
secrétariat, le FFEM contribue sous la forme de subventions au
financement de projets exemplaires de développement durable.
Téléchargement