lorsqu'on est en régime de vent d'est. Outre le sous-courant équatorial, on notera le caractère
tridimensionnel de la circulation avec une étroite cellule de circulation méridienne centrée sur
l’équateur qui résulte de la divergence superficielle et de l’upwelling engendrés par les vents
alizés (transport d’Ekman à droite du vent dans l’hémisphère nord et à gauche dans
l’hémisphère sud). L’upwelling équatorial est très intense, amenant des eaux de subsurface à un
taux voisin de 50 m par mois, avec un maximum d’intensité à environ 50 m de profondeur. Le
courant de retour se trouve sous la thermocline, mais reste assez proche de la surface. La
section méridienne du courant géostrophique zonal, de la température et de la salinité près de
154°W (Wyrtki et Kilonsky JPO 1984) montre que la thermocline se rapproche de la surface
vers l’équateur, comme le prévoit la conservation de la vorticité potentielle et qu’un
élargissement de celle-ci est observée au niveau l’EUC, vu le fort cisaillement vertical du jet
équatorial. L’EUC est un courant zonal centré sur l’équateur; on verra qu’il est en équilibre
géostrophique, en bonne approximation. Le courant zonal représenté sur la Fig. 2 a du reste été
calculé à partir de données hydrographiques, en supposant un niveau de référence à 1000 m.
Les observations récentes montrent qu’il y a aussi de faibles jets zonaux quasi - stationnaires à
plus grande profondeur, les jets équatoriaux profonds. On note que le courant de surface est
vers l’ouest, dans la direction des vents alizés, vu qu’à l’équateur la force de Coriolis ne peut
pas équilibrer la tension turbulente. La salinité reflète la circulation tridimensionnelle de
l’océan et, en particulier, la cellule méridienne subtropicale discutée plus loin. Les variations
saisonnières des courants reflètent leur réponse aux changements saisonniers des vents alizés.