PROJET DE GESTION INTÉGRÉE DES PAYSAGES DANS LES RÉGIONS LES MOINS DÉVELOPPÉES DE TUNISIE DONNÉES CLÉS Informations essentielles : Nom du projet : Projet de gestion intégrée des paysages dans les régions les moins développées de Tunisie. Nature du projet : financement d’un projet d’investissement. Organisme d’exécution : ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche. Montant : 100 millions de dollars. Questions/réponses : Quels sont les objectifs de développement du projet ? Le projet a pour objectif de développement l’amélioration de la gestion des paysages et de l’accès aux opportunités économiques pour les communautés rurales ciblées du NordOuest et du Centre-Ouest de la Tunisie. Pourquoi axer le projet sur les régions les moins développées ? Le projet est axé sur les écosystèmes agricoles du Nord-Ouest et du Centre-Ouest de la Tunisie en raison de leur importance pour le développement économique des régions les moins développées et de leur incidence positive potentielle sur les indicateurs de développement humain. Le développement économique de la Tunisie se caractérise par de forts déséquilibres régionaux entre les régions côtières, qui ont progressé le plus rapidement, et celles de l’intérieur du pays, à la traîne. Certes, le taux de pauvreté a été divisé par deux entre 2000 et 2014 (de 32,5 à 15,5 %). Pour autant, des disparités considérables perdurent et les ménages demeurent très vulnérables, en raison notamment de la faiblesse de l’économie tunisienne depuis la révolution. Ces disparités ont persisté, voire se sont creusées. On constate également une aggravation des inégalités régionales, la pauvreté étant de plus en plus concentrée dans quelques régions du pays. Pourquoi ce projet porte-t-il sur le Nord-Ouest et le Centre-Ouest ? Environ 47 % des pauvres vivent dans ces deux régions : 19 % dans le Nord-Ouest et 28 % dans le Centre-Ouest. Les indicateurs de développement régional y sont les plus faibles, et elles enregistrent les plus forts taux de chômage chez les diplômés du supérieur. Le secteur de l’agriculture (cultures, sylviculture et élevage) domine la vie économique dans ces deux régions, qui représentent en outre 50 % des terres agricoles et 82 % des forêts du pays. Il fournit l’essentiel des emplois et des sources de revenu. Cependant, les niveaux de revenu restent faibles. Les emplois bien rémunérés et autres sources de revenu sont limités, les niveaux de pauvreté sont élevés et dans leur ensemble les perspectives économiques sont menacées par des pratiques agricoles et de gestion des ressources naturelles non durables ainsi que par le changement climatique. Qui sont les bénéficiaires de ce projet ? Les bénéficiaires directs du projet seront les communautés rurales des régions du NordOuest et du Centre-Ouest de la Tunisie, à travers des initiatives de renforcement des capacités et des investissements destinés à améliorer leurs moyens de subsistance. Il s’agit d’abord des communautés locales qui assureront la gestion conjointe des forêts et des pâturages dans les paysages ciblés et retireront un avantage économique de la plus grande valeur ajoutée apportée à leurs productions à la suite des interventions du projet. Ces communautés comptent une population d’environ 250 000 ménages ruraux (environ 1,1 million de personnes). Les femmes représentent 51 % de ces bénéficiaires directs, et les jeunes (15-35 ans) environ 25 % (soit environ 400 000 personnes). Le projet devrait également bénéficier directement aux producteurs, aux PME et micro-entreprises, ainsi qu’aux organisations de producteurs et à leurs travailleurs dans les secteurs agricoles des régions concernées. Le projet va en effet également cibler les agriculteurs, les PME et micro-entreprises et les organisations de producteurs présents dans les principaux écosystèmes sylvo-pastoraux et les cultures associées qui dominent les régions du Nord-Ouest et du Centre-Ouest, dont notamment : i) les forêts de chêne-liège du Nord-Ouest, dans le gouvernorat de Jendouba principalement (et en partie dans les gouvernorats de Beja et de Bizerte) ; ii) les forêts de pins d’Alep, dans les gouvernorats de Kasserine et de Siliana principalement, et iii) les steppes d’Alfa, dans les gouvernorats de Sidi et de Kasserine. Le projet ciblera par ailleurs la culture de l’olivier dans les deux régions. Plusieurs institutions nationales et régionales vont également bénéficier du projet de manière indirecte, par le biais d’initiatives de renforcement des capacités et d’assistance technique qui auront pour effet d’améliorer la réglementation et l’environnement juridiques et institutionnels. Au niveau national, les principales institutions bénéficiaires sont les grandes directions et agences du ministère de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche (MARHP), notamment la Direction générale du financement, des investissements et des organismes professionnels (DGFIOP), la Direction générale des forêts (DGF), la Direction générale de l’agriculture biologique (DGAB), la Direction générale de la production agricole (DGPA) et la Direction générale des industries alimentaires (DGIA), ainsi que leurs homologues dans les ministères sectoriels concernés. Au niveau régional, les principales institutions bénéficiaires seront les Commissariats régionaux au développement agricole (CRDA), l’Office de développement sylvo-pastoral du Nord-Ouest (ODESYPANO), l’Office de développement du Nord-Ouest (ODNO) et l’Office de développement du Centre-Ouest (ODCO).