Les objets connectés médicaux - Association de Polytech Lyon des

Les objets connectés médicaux
Thomas Kolovratek - Quentin Gilmant - Matthieu Billet - Nicolas Morisset
Juin 2015
Table des matières
Table des matières 1
Introduction 2
Expansion des objets connectés 2
La médecine de demain 4
Révolution des technologies médicales .............................. 4
Vers un hôpital 2.0 ......................................... 4
L’hôpital de demain ........................................ 5
Dispositifs connectés médicaux : Avantages et inconvénients 5
Une évolution logique de notre système de san ........................ 5
Les limites des dispositifs connectés ................................ 6
Problèmes éthiques ......................................... 7
Conclusion 8
1
Introduction
Nous sommes 4 étudiants à Polytech Lyon en 4ème année de la filière Génie Biomédical 1, et
depuis le mois de mars 2015, nous travaillons sur un projet portant sur les objets connectés dans le
milieu médical. Notre objectif est de mieux connaître le monde de l’e-santé et d’en comprendre les
enjeux techniques, économiques et éthiques.
Vous trouverez ici un document synthétisant notre travail et vous permettant de découvrir ce
domaine. C’est un milieu doté d’un énorme potentiel, et l’Agence Régionale de la Santé (ARS)
compte bien bâtir un nouveau parcours de soin autour de ces nouvelles technologies. Le projet «
Pascaline 2», inclus dans le programme « Territoire de soins numériques 3», en est la preuve. L’un de
nos objectifs actuels est de rencontrer les différents acteurs de ce programme (Cluster-I-Care, Union
Régionale des Professionnels de Santé [URPS] Médecins Rhône-Alpes, etc.) pour en savoir plus sur
les outils du système de santé de demain.
Expansion des objets connectés
Les objets connectés envahissent aujourd’hui notre quotidien. Il
est désormais possible de suivre son jogging avec son smartphone,
d’utiliser une balance connectée pour mesurer son poids, ou de
monitorer son sommeil avec un bracelet Bluetooth . . . Les appareils
sont de plus en plus nombreux, pour un prix qui se veut attractif :
à partir de 30epour un bracelet qui suit l’activité physique, 100e
pour une balance connectée et 200epour la montre connectée.
L’institut GFK 4prévoit 30 appareils connectés par foyer en 2020,
et 1.8 millions d’objets "wearables" -c’est-à-dire montres, traqueurs
d’activité et autres appareils que nous gardons sur nous- vendus en
France pour 2015.
Nous sommes et allons donc être de plus en plus nombreux
à en porter chaque jour, à accumuler de nombreuses données
qui peuvent servir à des fins médicales. Et demain ? Pourquoi
ne pas montrer son smartphone à son médecin comme com-
plément de diagnostic ? Avant ça, il faut d’abord s’assurer que
les mesures de ces appareils soient bien fiables, et réglementer
l’utilisation des données . . . Que faire si la courbe de votre
poids fuite sur internet ? Ces données sensibles sont pourtant
stockées sur des serveurs qui ne sont pas sans failles. De plus,
certaines compagnies n’hésitent pas à revendre vos données 5,
puisque vous y avez consenti en accédant à leurs services. Un
encadrement du traitement et stockage de nos données per-
sonnelles, médicales ou non, est à prévoir dans un futur proche.
Le nombre de sociétés spécialisées dans le domaine des dispositifs médicaux connectés est lui
aussi en train de croître 6avec de nombreuses compagnies françaises comme Ihealth ou Bio2imaging.
De grands groupes industriels biomédicaux sont également très présents sur ce secteur, comme Sanofi
Aventis,Trumph ou Carefusion. En 2015, 6 millions de dispositifs ont été vendus. Ce chiffre, bien que
faible, peut s’expliquer par un manque de réglementation, car patients comme médecins semblent
être favorables à l’utilisation de ces outils connectés.
1. http://polytech.univ-lyon1.fr/formation/genie-biomedical/
2. Le projet Pascaline (pdf) : http://bit.ly/1LYCoC1
3. Territoire de Soins Numériques : http://bit.ly/1RG4Vjy
4. "Wearable : hot or not ?" : http://bit.ly/1KIvYtx
5. La ruée vers l’or des données personnelles : http://bit.ly/STgXfT
6. Berg Insight,"mHealth and Home Monitoring" : http://bit.ly/1Q1gwfE
2
Figure 1.1 – Le marché des dipositifs médicaux connectés est en plein essor économique
Actuellement, la prescription d’objets connectés par les médecins est encore assez faible, puisque
selon une étude menée par Odoxa 7, Orange et MMH, seulement 5% des patients interrogés se
sont vu prescrire des objets connectés médicaux. L’explication du faible pourcentage de dispositifs
connectés provient principalement du fait que le personnel médical estime que très peu de patients
accepteraient de porter un tel dispositif. Pourtant, 72% des patients ainsi qu’une large majorité des
médecins ayant répondu au sondage pensent que la santé connectée est une "opportunité pour les
soins". Même si les acteurs sont très largement favorables à l’utilisation de ce type de dispositifs, un
des leviers permettant sa généralisation est de mieux former les médecins et de mettre en relation
industriels, médecins et patients pour créer le meilleur service possible.
Dans cette optique de développer un service autour du patient, l’ARS
a lancé 5 projets en septembre 2014, attribués à 5 régions pilotes, dans
le cadre du programme "Territoire de Soins Numérique". Ces projets
durent 3 ans et ont pour objectifs de moderniser le système de soin et de
développer progressivement un ensemble de services innovants en matière
d’e-santé.
L’ARS de la région Rhône Alpes a été sélectionnée pour piloter le projet "Pascaline 8". Pascaline
a pour vocation la restructuration du parcours de santé des patients et renforcer la coordination
entre les différents acteurs de ce parcours. 11 sous-projets, portés par des pilotes venant de tous les
domaines médicaux (Union Régionale des Professionnels de Santé [URPS], Médecins Rhône-Alpes,
Collectif Interassociatif Sur la Santé [CISS] en Rhône-Alpes, cluster I-CARE, etc.), doivent proposer
des solutions innovantes 9.
Dans le cadre de notre projet, notre attention porte essentiellement sur deux sous-projets qui nous
paraissaient le plus en lien avec notre formation. Le premier, "nouveaux outils connectés", se penche
sur les tendances et évolutions du marché, et sur les conséquences que cela implique sur la qualité
des soins et le rapport entre patients et acteurs de santé. Le second, "pépinière de projet innovant ",
est axé sur la recherche et la réalisation des solutions d’optimisation de parcours de santé.
7. Etude Odoxa : http://www.odoxa.fr/barometre-sante-360-la-sante-connectee/
8. PaSCALINe = Parcours de Santé Coordonné et Accès à L’Innovation Numérique
9. Avancée du programme Pascaline en Rhône-Alpes (pdf) : http://bit.ly/1JfJ3dt
3
La médecine de demain
Révolution des technologies médicales
Jusqu’à maintenant, la médecine n’était pas capable d’étudier une maladie tant que celle-ci
n’était pas survenue. La corrélation entre une maladie et ses symptômes est difficile à définir et prend
souvent beaucoup de temps.
De nos jours, nous sommes tous témoins de l’expansion des
objets connectés (smartphone, montre, bracelet, etc.), et ces objets
connectés se développent également fortement dans le domaine
médical. Certains dispositifs médicaux connectés sont d’ailleurs déjà
disponibles sur prescription médicale et permettent par exemple de
contrôler son taux d’insuline (Bee 10) ou de faire un examen oculaire
chez soi (Blink 11). Tous ces appareils ont la particularité d’être
connectés à un téléphone mobile, qui va enregistrer toutes les données
et les transférer directement au médecin. L’application mobile permet
d’avoir un meilleur suivi de sa santé, et en cas d’irrégularité, le
médecin est instantanément averti et peut agir en conséquence. Grâce
aux appareils médicaux connectés, l’observance fait un grand bon en
avant.
L’utilisation de ces objets est une mine d’or pour la médecine, et de nombreuses compagnies
l’on déjà compris. En collectant dans de grandes bases de données les informations biologiques
des populations mondiales, il sera désormais beaucoup plus facile de corréler l’apparition d’une
maladie à l’environnement, aux habitudes de vie et au génome des individus qui les contractent.
Nous pourrons croiser les informations et trouver des interactions entre des facteurs qui semblaient
jusqu’ici insignifiants.
Vers un hôpital 2.0
Bien que ceux-ci soient encore rares, il est d’ores et déjà possible de trouver ces objets connectés
dans nos hôpitaux. En effet, il existe par exemple un pansement connecté (SensiumVitals 12) qui est
capable de mesurer l’activité cardiaque, la respiration, et la température. Ce pansement est connecté
au smartphone de l’infirmière en charge du patient, ce qui lui permet de garder un œil à distance sur
ses constantes. Cet outil s’avère très pratique quand les infirmières sont débordées par la charge de
travail et n’ont pas le temps de retourner voir leurs patients régulièrement.
On trouve également des tensiomètres connectés ou des oxymètres connectés. En endoscopie, il
existe même une caméra sans fil de la taille d’une gélule que l’on peut ingérer afin de contrôler à
distance le bon fonctionnement du système digestif.
10. Bee : http://www.frvigilant.com/products/bee
11. Blink : http://eyenetra.com/
12. SensiumVitals : http://bit.ly/1M6KHMA
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