
Introduction
Nous sommes 4 étudiants à Polytech Lyon en 4ème année de la filière Génie Biomédical 1, et
depuis le mois de mars 2015, nous travaillons sur un projet portant sur les objets connectés dans le
milieu médical. Notre objectif est de mieux connaître le monde de l’e-santé et d’en comprendre les
enjeux techniques, économiques et éthiques.
Vous trouverez ici un document synthétisant notre travail et vous permettant de découvrir ce
domaine. C’est un milieu doté d’un énorme potentiel, et l’Agence Régionale de la Santé (ARS)
compte bien bâtir un nouveau parcours de soin autour de ces nouvelles technologies. Le projet «
Pascaline 2», inclus dans le programme « Territoire de soins numériques 3», en est la preuve. L’un de
nos objectifs actuels est de rencontrer les différents acteurs de ce programme (Cluster-I-Care, Union
Régionale des Professionnels de Santé [URPS] Médecins Rhône-Alpes, etc.) pour en savoir plus sur
les outils du système de santé de demain.
Expansion des objets connectés
Les objets connectés envahissent aujourd’hui notre quotidien. Il
est désormais possible de suivre son jogging avec son smartphone,
d’utiliser une balance connectée pour mesurer son poids, ou de
monitorer son sommeil avec un bracelet Bluetooth . . . Les appareils
sont de plus en plus nombreux, pour un prix qui se veut attractif :
à partir de 30epour un bracelet qui suit l’activité physique, 100e
pour une balance connectée et 200epour la montre connectée.
L’institut GFK 4prévoit 30 appareils connectés par foyer en 2020,
et 1.8 millions d’objets "wearables" -c’est-à-dire montres, traqueurs
d’activité et autres appareils que nous gardons sur nous- vendus en
France pour 2015.
Nous sommes et allons donc être de plus en plus nombreux
à en porter chaque jour, à accumuler de nombreuses données
qui peuvent servir à des fins médicales. Et demain ? Pourquoi
ne pas montrer son smartphone à son médecin comme com-
plément de diagnostic ? Avant ça, il faut d’abord s’assurer que
les mesures de ces appareils soient bien fiables, et réglementer
l’utilisation des données . . . Que faire si la courbe de votre
poids fuite sur internet ? Ces données sensibles sont pourtant
stockées sur des serveurs qui ne sont pas sans failles. De plus,
certaines compagnies n’hésitent pas à revendre vos données 5,
puisque vous y avez consenti en accédant à leurs services. Un
encadrement du traitement et stockage de nos données per-
sonnelles, médicales ou non, est à prévoir dans un futur proche.
Le nombre de sociétés spécialisées dans le domaine des dispositifs médicaux connectés est lui
aussi en train de croître 6avec de nombreuses compagnies françaises comme Ihealth ou Bio2imaging.
De grands groupes industriels biomédicaux sont également très présents sur ce secteur, comme Sanofi
Aventis,Trumph ou Carefusion. En 2015, 6 millions de dispositifs ont été vendus. Ce chiffre, bien que
faible, peut s’expliquer par un manque de réglementation, car patients comme médecins semblent
être favorables à l’utilisation de ces outils connectés.
1. http://polytech.univ-lyon1.fr/formation/genie-biomedical/
2. Le projet Pascaline (pdf) : http://bit.ly/1LYCoC1
3. Territoire de Soins Numériques : http://bit.ly/1RG4Vjy
4. "Wearable : hot or not ?" : http://bit.ly/1KIvYtx
5. La ruée vers l’or des données personnelles : http://bit.ly/STgXfT
6. Berg Insight,"mHealth and Home Monitoring" : http://bit.ly/1Q1gwfE
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