PHM147-0044_0045 PRATIQUES OUV_PHM 16/04/15 13:24 Page44 ING MERCHANDIS e n n o c s t e j b o s Le ESTIMÉ À 500 M€ À HORIZON 2016 EN FRANCE PAR LE CABINET XERFI, LE MARCHÉ DES OBJETS CONNECTÉS POUR LA SANTÉ ET LA MAISON EST EN PLEINE CROISSANCE. COMMENT L’OFFICINE PEUT-ELLE EN TIRER PARTI ? ANALYSE. L ’envie de créer un rayon d’objets connecté est là, mais vous hésitez encore. Le marché reste en effet émergeant et dominé pour l’instant par des acteurs de la distribution comme la Fnac ou Boulanger. « Les pharmaciens auraient pourtant tout intérêt à investir ce marché qui s’inscrit dans le parcours de soins des patients, estime David Sainati, président de Medappcare, une société spécialisée dans la labellisation de la santé connectée. Ils ont en effet plus de légitimité que les vendeurs de la grande distribution pour interpréter les résultats, délivrer du conseil associé et renvoyer le patient vers un professionnel de santé en cas de besoin. » Titulaire à Avallon (Yonne), Alain Pestalozzi s’est, lui, lancé en novembre dernier suite à une proposition de son groupement Forum Santé. Il expose dans son officine deux tensiomètres bras et poignet, une balance connectée, deux lecteurs de glycémie,un capteur d’activité et de sommeil et un oxymètre de pouls sans fil (de la marque iHealth). On retrouve les mêmes objets dans l’offre que PHR propose depuis le mois de janvier dernier à ses adhérents, auxquels viennent s’ajouter un thermomètre et une brosse à dents. « La santé connectée grâce à la prévention sera au cœur de notre nouvelle enseigne,Ma Pharmacie Référence,qui intégrera un espace digital composé d’un Web Bar Santé et d’un rayon objets connectés », rappelle Anne-Laure de La Charie, responsable marketing chez PHR. OÙ PLACER le rayon ? « Le mode de fonctionnement des objets connectés permet de mesurer son poids, son rythme cardiaque, etc. Ces informations sont automatiquement transmises à l’application qui a été téléchargée au préalable sur un smartphone ou une tablette pour être restituée sous forme de courbes ou de graphiques qui peuvent être transmis aux médecins ou aux pharmaciens pour analyse. », rappelle Alexis 44 Pharmacien Manager n° 147 - mai 2015 s’ e PAR YVES RIVOAL 53% DES PHARMACIENS ESTIMENT QUE LES OBJETS CONNECTÉS APPORTENT UN BÉNÉFICE POUR LA SANTÉ DES PATIENTS. D’après une étude « Bien-Etre & Santé », Direct Medica et Medappcare Normand,responsable du développement des activités avec les acteurs de la santé chez Withings, qui commercialise ses produits dans 500 pharmacies via un partenariat avec le grossiste-répartiteur Alliance Healthcare.Le grand public ne connaissant encore pas bien ces produits et leur mode de fonctionnement, les objets connectés doivent faire l’objet d’une scénarisation particulière sur le point de vente pour Alexis Normand. « L’expérience montre que lorsque l’on met en vitrine des visuels ou une petite vidéo diffusée sur un écran, cela permet de générer l’intérêt des clients. Sur le point de vente, le rayon doit être positionné dans un endroit bien en évidence, pas trop loin du comptoir. » David Sainati recommande,lui,de l’installer à proximité de l’espace de confidentialité. « La vente d’objets connectés suppose en effet un travail de pédagogie et de test. » Côté marques à proposer, au-delà de iHealth et Withings, citons LG, Philips, Misfit, Beurer, Medisana... Pour accompagner ses adhérents qui commercialisent des objets connectés, PHR fournit un kit qui comprend des outils d’aide à la vente comme des stop-rayons. « Nous conseillons à nos pharmaciens de consacrer un espace entier, en jouant sur l’effet de masse, complète Anne-Laure de La Charie. Si vous ne référencez que deux balances, elles seront perdues dans le point de vente et cela n’aura pas d’impact. » Dans son officine,Alain Pestalozzi a d’abord placé son rayon objets connectés dans l’espace spécifique aux Mimi Potter - Fotolia PRATIQUES