ESTIMÉ À 500 M€ À HORIZON 2016 EN
FRANCE PAR LE CABINET XERFI, LE MARCHÉ
DES OBJETS CONNECTÉS POUR LA SANTÉ
ET LA MAISON EST EN PLEINE CROISSANCE.
COMMENT L’OFFICINE PEUT-ELLE
EN TIRER PARTI ? ANALYSE.
PAR YVES RIVOAL
44 Pharmacien Manager n° 147 - mai 2015
Normand, responsable du développement des activités
avec les acteurs de la santé chez Withings, qui com-
mercialise ses produits dans 500 pharmacies via un
partenariat avec le grossiste-répartiteur Alliance
Healthcare. Le grand public ne connaissant encore pas
bien ces produits et leur mode de fonctionnement, les
objets connectés doivent faire l’objet d’une scénarisa-
tion particulière sur le point de vente pour Alexis
Normand. «L’expérience montre que lorsque l’on met
en vitrine des visuels ou une petite vidéo diffusée sur un
écran, cela permet de générer l’intérêt des clients. Sur le
point de vente, le rayon doit être positionné dans un
endroit bien en évidence, pas trop loin du comptoir.»
David Sainati recommande, lui, de l’installer à proximité
de l’espace de confidentialité. «La vente d’objets
connectés suppose en effet un travail de pédagogie et
de test.»Côté marques à proposer, au-delà de iHealth
et Withings, citons LG, Philips, Misfit, Beurer, Medisana...
Pour accompagner ses adhérents qui commercialisent
des objets connectés, PHR fournit un kit qui comprend
des outils d’aide à la vente comme des stop-rayons.
«Nous conseillons à nos pharmaciens de consacrer un
espace entier, en jouant sur l’effet de masse, complète
Anne-Laure de La Charie. Si vous ne référencez que
deux balances, elles seront perdues dans le point de
vente et cela n’aura pas d’impact.»
Dans son officine, Alain Pestalozzi a d’abord placé son
rayon objets connectés dans l’espace spécifique aux
L
’envie de créer un rayon d’objets connecté est
là, mais vous hésitez encore. Le marché reste en
effet émergeant et dominé pour l’instant par des
acteurs de la distribution comme la Fnac ou
Boulanger. «Les pharmaciens auraient pourtant tout
intérêt à investir ce marché qui s’inscrit dans le parcours
de soins des patients, estime David Sainati, président
de Medappcare, une société spécialisée dans la label-
lisation de la santé connectée. Ils ont en effet plus de
légitimité que les vendeurs de la grande distribution
pour interpréter les résultats, délivrer du conseil associé
et renvoyer le patient vers un professionnel de santé en
cas de besoin.»
Titulaire à Avallon (Yonne), Alain Pestalozzi s’est, lui,
lancé en novembre dernier suite à une proposition de
son groupement Forum Santé. Il expose dans son offi-
cine deux tensiomètres bras et poignet, une balance
connectée, deux lecteurs de glycémie, un capteur d’ac-
tivité et de sommeil et un oxymètrede pouls sans fil
(de la marque iHealth).On retrouve les mêmes objets
dans l’offre que PHR propose depuis le mois de janvier
dernier à ses adhérents, auxquels viennent s’ajouter
un thermomètre et une brosse à dents. «La santé
connectée grâce à la prévention sera au cœur de notre
nouvelle enseigne, Ma Pharmacie Référence, qui intégrera
un espace digital composé d’un Web Bar Santé et d’un
rayon objets connectés», rappelle Anne-Laure de La
Charie, responsable marketing chez PHR.
OÙ PLACER le rayon?«Le mode de fonc-
tionnement des objets connectés permet de mesurer son
poids, son rythme cardiaque, etc. Ces informations sont
automatiquement transmises à l’application qui a été
téléchargée au préalable sur un smartphone ou une
tablette pour être restituée sous forme de courbes ou de
graphiques qui peuvent être transmis aux médecins ou
aux pharmaciens pour analyse. », rappelle Alexis
PRATIQUES MERCHANDISING
Les objets conn
s’
53%
DES PHARMACIENS
ESTIMENT
QUE LES OBJETS
CONNECTÉS
APPORTENT
UN BÉNÉFICE POUR
LA SANTÉ
DES PATIENTS.
D’après une étude
« Bien-Etre & Santé »,
Direct Medica et
Medappcare
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