Quelques espèces locales d’abeilles sauvages
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Les Bourdons des pollinisateurs vigoureux
Il existe plusieurs espèces de bourdons, que l'on regroupe
généralement en deux grands groupes. Les bourdons à langues
courtes pourront butiner de petites fleurs : le bourdon
terrestre (B. terrestris), le bourdon des arbres (B. hypnorum),
le bourdon des prés (B. pratorum), le bourdon à queue blanche
(B. lucorum).Les bourdons à langues longues pourront butiner
de longues fleurs (comme le chèvrefeuille) : le bourdon des
jardins (B. hortorum), le bourdon des champs (B. pascuorum),
le bourdon des pierres (B. lapidarius) ou le bourdon grisé
(B. sylvarum).
Fort velus et beaucoup plus résistants au froid que toutes leurs cousines, les bourdons se permettent de sortir plus tôt
dans la journée, et plus tôt dans la saison, ils sont donc importants pour la pollinisation des toutes premières fleurs de
l’année. Ils sont aussi les seuls à pouvoir émettre un « buzz », une onde capable de décrocher le pollen de certaines
plantes, notamment les Solanacées : tomates, pommes-de-terre, aubergines, poivrons, piments.
Megachile rotundata: abeille coupeuse de feuilles
C’est une abeille « découpeuse ». Ces abeilles construisent des loges à
partir de morceaux de feuilles découpées de (luzernes, troènes,
acacias...) où elles déposeront leurs œufs. Une de ses particularités est
de découper avec une méthode spectaculaire des morceaux de feuilles
tendres (découpe circulaire à ovale aux bords nets, toujours en bordure
de feuille) qu’elle transporte ensuite en vol afin de confectionner son
nid constitué de feuilles enroulées (aspect cigare). Les dégâts créés par
l’abeille découpeuse ne nuisent pas aux plantes. Aucune méthode de
contrôle n’est donc justifiée. Les abeilles découpeuses jouent un rôle écologique essentiel en assurant la pollinisation
de plusieurs plantes.
Elles sont considérées comme pollinisateur très efficace notamment de la luzerne, des carottes, et de nombreuses lé-
gumineuses (Fabacées) cultivées, ou de baies (Myrtilles).
L’Osmie cornue ( Osmia cornuta )
Les Osmies, dites aussi "abeilles maçonnes" sont des abeilles solitaires dont les plus
précoces sont actives dés les premiers beaux jours du printemps, courant mars, et ce
même par mauvais temps alors que les abeilles domestiques se gardent bien de mettre
le nez dehors. Pollinisatrices efficaces, elles sont très peu farouches et se laissent
observer sans aucun problème, même de près. Certaines osmies cohabitent facilement
avec l’homme. Elles ont jeté leur dévolu sur les trous d’évacuations de nos fenêtres, et
tous ce qui ressemble à une cavité à leurs tailles. La femelle osmie y dépose une réserve
faite de nectar et de pollen, puis y pond un œuf. Elle bouche ensuite l’orifice avec un
bouchon de terre ou d'autres matières qu’elle malaxe avec de la salive. Une fois la “loge” terminée, elle en fabrique
une autre, environ une tous les deux centimètres. Les larves qui vont naître consommeront la pâtée pollinique faite à
base de pollen (source de protéines) et le nectar (source d’énergie), puis se transformeront en nymphes.
Le Colette du lierre ( Colletes hederae ) inféodée à une seule plante
Cette abeille sauvage est strictement inféodée au Lierre grimpant. C’est une
petite abeille solitaire, reconnaissable à ses longues antennes, sa tête et son
thorax recouverts d’une longue pilosité rousse, et son abdomen allongé et annelé de
jaune et de noir.
Contrairement à l’Abeille domestique, capable de visiter une très grande
diversité de plantes mellifères, cette espèce s’est spécialisée au cours de
l’évolution : en effet, elle récolte exclusivement le nectar et le pollen du Lierre afin
de nourrir ses larves, et son cycle de reproduction est synchronisé avec celui du
Lierre. C’est une abeille d’automne. Le nom scientifique de cette espèce, Colletes hederae, reflète d’ailleurs l’exclusivi-
té de sa relation avec le lierre (genre Hedera en latin).
Bourdon des champs
Bombus pascuorum
Bourdon terrestre
Bombus terrestris
Megachile rotundata Lestrem Juillet 2015