Pour vérifier nos hypothèses, nous avons créé une grammaire artificielle comprenant des mots fréquents (ge, et desfi)
mots neuf fois moins fréquents (ru, Afin de masquer toutepe, du, ba, fo, de, pa, ra, to, mu, ri, ku, bo, bi, do, ka, na, ro).
information quant à la structure de ce discours artificiel, les quinze premières secondes ont été travaillées en fondue
d’amplitude croissante, et les quinze dernières secondes en fondue d’amplitude décroissante. Ainsi, la structure du
discours artificiel était ambiguë car aucun indice n’était donné quant à la fréquence des mots situés en début et en fin
de syntagmes.
Nous avons comparé deux groupes de bébés en leur présentant un discours artificiel présentant deux structures
différentes :
1) Pour le premier groupe de bébés, les deux types d’indices étaient cohérents : les mots les plus fréquents étaient
les mots les plus courts.
2) Pour le second groupe, nous avons créé un conflit entre les deux types d’indices : les mots les plus fréquents
étaient également les mots les plus longs (ne coïncidant pas avec la structure de la langue française).
Après une phase de familiarisation avec le discours artificiel, tous les bébés entendaient deux types d’items tests :
1) Quatre syntagmes structurés dans un ordre VO ;
2) Quatre syntagmes structurés dans un ordre OV.
Puis, par la méthode HPP (procédure de préférence par le regard), nous avons enregistré l’attention que les bébés
portaient sur chacun des syntagmes.