iii
Avant-propos
Il est essentiel de disposer d’un cadre législatif et analytique reposant sur des données
comparables et ables pour contribuer aux débats publics et guider les politiques tenant
compte de l’interdépendance entre l’économie et l’environnement.
Le Cadre central du Système de comptabilité économique et environnementale, 2012
(Cadre central du SCEE) est un cadre statistique composé d’un ensemble de tableaux et de
comptes ayant pour but d’organiser la collecte de statistiques et d’indicateurs cohérents et
comparables pour l’élaboration de politiques, d’études analytiques et pour la recherche. Il
a été mis au point et il est publié sous la responsabilité des Nations Unies, de la Commis-
sion européenne, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture,
de l’Organisation de coopération et de développement économique, du Fonds monétaire
international et de la Banque mondiale. Le Cadre central du SCEE reète l’évolution des
besoins de ses utilisateurs, ainsi que les faits nouveaux concernant la comptabilité écono-
mique et environnementale et l’évolution dans la recherche méthodologique.
Action 21, programme adopté par la Conférence des Nations Unies sur l’environ-
nement et le développement, qui s’est tenue en 1992 à Rio de Janeiro (Brésil), a préconisé
la mise en place «d’un programme pour créer des systèmes nationaux de comptabilité
écologique et économique intégrée dans tous les pays ». Plus récemment, le document nal
de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (Conférence Rio+20),
qui s’est également tenue à Rio de Janeiro en 2012, a conrmé que « des données et des
informations intégrées dans les domaines social, économique et environnemental [...] sont
importantes pour les processus de prise de décisions ».
Pour répondre aux besoins de la Commission mondiale de l’environnement et du
développement, appelée aussi Commission Brundtland (1983-1987), et, plus tard, d’Ac-
tion21 (1992), le Manuel de comptabilité environnementale et économique intégrée de 1993
(SCEE1993) a été mis au point. Des évolutions ultérieures du cadre statistique, fondées sur
l’expérience acquise lors de la mise en œuvre du SCEE 1993, ont été prises en compte dans
le Manuel de comptabilité environnementale et économique intégrée de 2003 (SCEE2003).
Compte tenu du besoin permanent d’information environnementale et économique, la
Commission de statistique des Nations Unies a constitué en 2005 le Comité d’experts
sur la comptabilité économique environnementale, composé de représentants d’oces
nationaux de statistique et d’organismes internationaux, et lui a donné pour mandat de
réviser le SCEE 2003 et pour objectif d’établir une norme statistique pour les statistiques
ocielles. Le Bureau du Comité d’experts sur la comptabilité économique environnemen-
tale, composé de représentants élus parmi ses membres et agissant en vertu des pouvoirs
délégués par le Comité d’experts, a dirigé et coordonné la révision du SCEE. Des oces
nationaux de statistique de diérents pays à travers le monde, ainsi que plusieurs organi-
sations internationales, ont également contribué à ce travail de manière appréciable. Des
groupes d’experts ont réalisé des études sur les diérents points qui devaient être réexa-
minés. Tout au long de ce travail, les recommandations et les modications apportées au
texte ont été mises en ligne sur le site Internet de la Division de statistique des Nations