et dépasse les 60%, mais elle va baisser en 2015 selon les données du gouvernement
marocain. Nous jugeons qu'elle est soutenable» a précisé M. Dauphin.
Le FMI a souligné également que la réforme de la compensation représente un motif
de satisfaction au vu de l'avancement de ce dossier.
Interrogé sur la Plan d'accélération industrielle lancé cette année, M. Dauphin a
estimé qu'il «fait partie de ce que nous soutenons pour le Maroc». Il a en particulier cité
les plans sectoriels passés qui ont porté leurs fruits, constatant notamment que les
exportations des nouveaux métiers mondiaux du Maroc dépassaient désormais les
exportations des secteurs traditionnels.
En revanche, M. Dauphin a tiré la sonnette d'alarme sur la réforme des retraites qu'il a
qualifiée d'urgente pour préserver sa viabilité. Insistant sur ce point, il a précisé que la
CMR accumulait les déficits, et que chaque jour qui passait venait alourdir le poids de ce
déficit. «La recommandation du FMI vise à prolonger le plus possible la viabilité de la
CMR, mais le gouvernement, qui a prévu cette réforme depuis longtemps, doit la mettre
en œuvre. C'est très important.» Selon le FMI, la réforme qui doit aboutir à la
création de deux pôles, un public et un privé, permettra de pérenniser le système de
retraite et d'élargir la couverture à tous ceux qui ne sont pas encore couverts.
Parmi les autres problèmes à régler, le FMI a insisté sur le chômage, l'éducation et
l'accès aux infrastructures de base. Des efforts sur la bancarisation et l'accès au crédit
seront les bienvenus. La flexibilité du taux de change est une recommandation récurrente
et toujours d'actualité pour le FMI.
Pour 2015, le FMI s'attend à une croissance de 4,5% du PIB, dans la lignée des
prévisions des autorités marocaines. Interrogé sur les prévisions contenues dans le PLF
2015, le FMI estime qu'elles sont appropriées et cohérentes.
Enfin, au sujet de la ligne de précaution et de liquidité de 5 MMDH, octroyée cet été
au Royaume, M. Dauphin a rappelé qu'il s'agissait d'une mesure accordée aux pays dont
les fondamentaux économiques sont sains et qui en font la demande. Cette ligne est
prévue en cas de choc extérieur que pourrait subir l'économie marocaine. En 2014, son
montant a baissé comparé à la précédente accordée en 2012 car les risques sont
moindres et l'économie marocaine s'est renforcée depuis cette date grâce aux mesures
prises par le gouvernement.
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