
R´esum´e
Le rapport de stage suivant d´ecrit le travail effectu´e pour un stage de M2 r´ealis´e dans l’´equipe
AGPIG du laboratoire Gipsa-Lab de l’universit´e de Grenoble encadr´e par Francis Lazarus. Le sujet du
stage ´etait le suivant : Aspects dynamiques de l’algorithmique des surfaces combinatoires.
Le premier chapitre pr´esente le cadre de l’´etude. On s’int´eresse `a des graphes plong´es sur des surfaces.
Apr`es avoir d´ecrit plus pr´ecis´ement ce cadre, on r´ealise un petit ´etat des lieux des algorithmes connus `a
l’heure actuelle dans le domaine. Ensuite le deuxi`eme chapitre d´ecrit la structure de donn´ee qui permet
de traiter de nombreux algorithmes dynamiques : les arbres dynamiques. Enfin la derni`ere section
d´ecrit le travail qui a ´et´e effectu´e `a partir de cet ´etat des lieux. L’id´ee de base ´etait d’appliquer une
m´ethode similaire `a celle d’Eppstein d´ecrite dans l’article : Dynamic generators of topologically
embedded graphs [8] `a d’autres algorithmes d´ecrits au premier chapitre. Il utilise la structure de
donn´ees du deuxi`eme chapitre qui semble incontournable pour l’´etude des probl`emes dynamiques. Les
r´esultats de la derni`ere section sont plutˆot n´egatifs pour une approche classique de la complexit´e dans
le pire des cas. Plusieurs contre-exemples permettent de s’assurer de la difficult´e du probl`eme.
1 Cadre de l’´etude
1.1 Graphes plong´es
1.1.1 Principe
Notations On note G= (V, E) un graphe constitu´e d’un ensemble de sommets Vet d’un ensemble
d’arˆetes E. On notera nle nombre de sommets et mle nombre d’arˆetes du graphe. Les arˆetes sont des
couples de sommets, on dispose donc d’une orientation correspondante. Beaucoup de r´esultats n´ecessitent
que le graphe soit non-orient´e, ce qui signifie que Edoit contenir les oppos´es de toutes ses arˆetes. Sauf
mention contraire, les graphes mentionn´es seront pond´er´es, c’est `a dire qu’il existera une fonction poids
w:E→R∗
+strictement positive.
Plongement ´
Etant donn´e un tel graphe G, on dit qu’il y a un plongement de Gdans une surface Ssi
on peut dessiner le graphe Gsur la surface S. Plus pr´ecis´ement, on veut que chaque sommet de Gsoit
identifi´e `a un point de Set qu’il existe des fonctions continues Puv : [0; 1] →Spour chaque arˆete uv ∈E
telles que : Puv (0) = uet Puv (1) = v. On demande de plus que tous les Puv (]0; 1[) soient disjoints et ne
contiennent pas de point de Sidentifi´e `a un sommet de V[17].
Classification des surfaces On parle de vari´et´es compactes de dimension 2. Pour les ´etudes qui nous
int´eressent le plan a des propri´et´es comparables `a S2, on parlera donc du plan bien qu’il ne soit pas
compact. On a, pour commencer, 2 grandes cat´egories de surfaces. Celles qui disposent d’une orientation
continue sur l’ensemble de la surface (on rappel qu’une orientation est une fonction qui, `a chaque point
x∈S, associe un couple de vecteurs unitaires orthogonaux de l’espace tangent `a S en x) sont dites
orientables. Il existe des surfaces qui n’ont pas cette propri´et´e, comme le ruban de M¨obius, elles sont alors
dites non-orientables. Ensuite, le th´eor`eme de classification des surfaces nous dit qu’une surface est d´efinie
`a hom´eomorphisme pr`es par son orientabilit´e et un nombre entier qu’on appelle le genre de la surface [19].
Ainsi, le plan est de genre 0, le tore de genre 1, le double-tore de genre 2, etc.
Outils correspondants La premi`ere information qu’on obtient quand on a un plongement pour un
graphe Gdonn´e, est une relation entre son nombre de sommets n, son nombre d’arˆetes met son nombre
de face f:
D´efinition 1 (Caract´eristique d’Euler).Pour un graphe Gplong´e dans une surface Sde genre get avec
les notations d´ecrites pr´ec´edemment, on d´efinit la caract´eristique d’Euler χpar :
χ(g) = n−m+f
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