Les fondements doctrinaux du chiisme imâmite duodécimain

publicité
Les fondements doctrinaux du chiisme
imâmite duodécimain
Par Muĥibb al-Dīn al-Ķaţīb
Traduit de l’arabe par Amine Chérif-zahar
-1-
Préface de Muĥammad Naşīf
Louanges à Dieu; Que les salutations de Dieu soient sur Son prophète, sur
sa famille ainsi que sur ses compagnons
Le mouvement de rapprochement entre le chiisme et les positions doctrinales adverses que sont celles des sunnites, des zaydites et celles des ibadites et
qui s’est constitué ces quelques dernières années, a poussé à la nécessité
d’étudier de près les thèses doctrinales de l'imâmisme sur des bases scientifiques. Et c’est au grand écrivain et penseur Muĥibb al-Dīn al-Ķaţīb qu’est revenu cet honneur. L’auteur s’est investi dans l’étude du chiisme en partant des
livres de ses maîtres en vue de trouver les terrains d’entente qui permettraient
pareil rapprochement. Au terme de son étude, il a fini par conclure qu’aucun
rapprochement n’était possible avec les chiites de par le fait que les théoriciens
du chiisme n’ont pas laissé la moindre possibilité à un pareil rapprochement
après avoir fondé leur doctrine sur des croyances en contradiction flagrante
avec la religion professée par le prophète et ses compagnons. Cette religion que
le prophète a laissée en héritage à ses compagnons et à ceux qui viendraient
après et de laquelle il n’est pas une personne qui s’éloigne qu’elle n’est perdue.
L’opuscule que voici est un résumé extrêmement riche en preuves puisées
dans les ouvrages des grands docteurs du chiisme avec la mention de l’ouvrage,
de l’édition, de la page et de toutes les informations qui en font en recueil d’une
rare qualité. C’est pour cette raison que nous avons décidé de le présenter au
public afin que vive sur preuve celui qui est destiné à vivre et que crève sur
preuve celui qui est destiné à crever.
Ğadda, le 14 rağab 1380.
Muĥammad Naşīf
-2-
Le sujet du rapprochement entre les diverses tendances de
l'islam
Le rapprochement entre les diverses factions de l'islam dans leurs pensées et
dans leurs croyances, dans leurs tendances et dans leurs finalités est un des objectifs majeurs de l'islam et un des moyens les plus sûrs qui sont à même de renforcer leurs rangs et de purifier leurs sociétés de leurs scories; ce serait un bien
immense tant pour leurs peuples que pour leur unité.
L'appel à un pareil rapprochement, s'il est innocent et ne cache pas des entourloupettes, ne peut produire de mal et assurément qu'il produirait un bien
plus grand que le mal qui pourrait en résulter. C'est pour cette raison que
chaque musulman a le devoir d'accepter cette idée de rapprochement et d'œuvrer, en s'entraidant avec ses frères musulmans, à la faire réussir.
Durant ces dernières années, cet appel au rapprochement entre les diverses
factions musulmanes est devenu le sujet de l'heure à tel point qu'il a fini par intéresser les gens d'al-Azhar, la plus prestigieuse université religieuse des adeptes
des quatre écoles de droit sunnite. Al-Azhar a fini par adhérer à l'idée et a, parlà, dépassé le contexte dans lequel elle s'était renfermée depuis l'époque de Saladin à ce jour pour prétendre à une tolérance très large et une volonté affichée
de découvrir les autres doctrines des tendances se prévalant de l'islam et, à leur
tête, le chiisme imâmite duodécimain. Al-Azhar n'en est, à ce jour, qu'à ses débuts, raison pour laquelle nous considérons que l'examen approfondi de ce rapprochement des diverses tendances de l'islam doit bénéficier d'études poussées
et de conférences de la part de tous les musulmans qui connaissent bien le sujet
et qui sont instruits de ses problèmes et de ses conséquences.
Comme les questions religieuses, de par leur nature même, sont très sensibles, il s'impose de les étudier avec sagesse, science et réalisme. Chaque personne qui s'investit dans l'étude des possibilités de rapprochement doit être au
courant de la face cachée de l'iceberg et doit invoquer l'aide de Dieu dans ses
investigations scientifiques avant même de décréter un quelconque jugement
afin que cet effort aboutisse et produise les fruits attendus.
La première chose que nous constatons dans tous les phénomènes qui mettent en cause plus d'une partie, c'est que le succès d'une entreprise est tributaire
d'une adhésion de toutes les parties à ladite entreprise.
Voilà un exemple qui démontre ce constat. Il a été mis sur pied, en Egypte,
un établissement veillant au rapprochement entre sunnites et chiites, établissement financé entièrement par un Etat chiite. L'établissement, nommé «alKarīma» (la Généreuse), nous a fait ainsi bénéfice de sa générosité officielle mais
n'en a pas fait de même avec les enfants de son peuple; Aucun établissement de
-3-
ce genre ne s'est constitué à Téhéran, Qom, Nadjaf, le mont ‘Āmil ou tout autre
grand centre du chiisme1.
Ces centres de prosélytisme chiite éditent, ces dernières années, des livres à
vous dresser les poils par l'indécence des propos qu'ils renferment et par lesquels ils torpillent tout espoir de compréhension et de rapprochement. D'entre
ces livres, «al-Zahrā’», en trois volumes, édité par les soins des oulémas chiites
de Nadjaf et dans lequel –et en toute impunité– les auteurs déclarent que ‘Umar
Ibn al-Ķaţţāb était «atteint d'un mal que seul le sperme des hommes pouvait soulager.»
Cheikh al-Bašīr al-Ibrāhīmī, l'illustre ouléma algérien, a vu cela de ses propres
yeux lors de sa première visite en Irak. Une âme souillée de laquelle émanent
pareilles monstruosités «doctrinales» est davantage dans le besoin d'un rapprochement que ne le sont les sunnites. Si le différend qui nous oppose aux chiites
tient au fait qu'ils prétendent être des soutiens meilleurs aux gens de la maison
du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- que ne le sont les sunnites et
cette haine affichée à l'égard des compagnons du prophète sur les épaules de
qui l'édifice de l'islam s'est établi et qui les fait tenir pareils propos comble de
l'indécence à l'endroit de ‘Umar Ibn al-Ķaţţāb, justice aurait voulu que le premier pas vers le rapprochement soit l'allègement de la part des chiites de leur
position vis à vis des premiers guides de l'Islam. Ils devraient ensuite témoigner
de la reconnaissance aux sunnites pour les sentiments irréprochables qu'ils ont
envers les gens de la maison du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui-.
En fait, sur ce plan, ce qu'ils reprochent aux sunnites, c'est de ne pas les avoir
divinisés comme l'ont fait les chiites eux-mêmes et comme en témoignent les
sanctuaires païens qu'ils ont édifiés sur les tombes des descendants du prophète
«qu'ils reconnaissent.»
L'idée d'un rapprochement impose à chacune des parties une volonté de
rapprochement et une compréhension de l'autre partie. Il ne peut y avoir de
rapprochement entre un pôle positif et un pôle négatif ou entre une partie qui
adhère entièrement à l'idée et une partie qui ne s'en soucie guère tel que c'est le
cas aujourd'hui.
1 Ce genre de «générosité», ils en ont fait preuve à toutes les époques. Et c’est grâce à de pareils prédicateurs missionnaires qu’ils envoient dans les diverses contrées que l’Irak, qui fut une
terre sunnite où réside une minorité chiite, s’est transformé en une terre chiite où réside une
minorité sunnite.
A l’époque de Suyūţī, un prédicateur de cette catégorie, venu de Perse, a atterri en Egypte.
Suyūţī fait part de cet évènement dans son ĥāwī li-l-fatāwī, éd. Al-Munīriyya, t. I, p. 330. C’est
en raison de la visite de ce missionnaire que Suyūţī a rédigé son opuscule «miftāĥ al-ğanna fī-li’tişām bi-s-sunna» (La clé du paradis [se trouve] dans l’attachement impeccable à la Sunna)
-4-
Ce qui ce dit concernant le fait qu'une seule partie soit motivée à faire réussir
pareil projet –tel étant le cas du Caire, la capitale du sunnisme, contrairement
aux autres centres actifs du chiisme où le prosélytisme chiite et le dénigrement
des autres et de rigueur–, se dit aussi concernant cette exigence donnée comme
préalable par les chiites d'introduire dans les programmes d'enseignement d'alAzhar un module de rapprochement sans que pareil module ne soit institué
dans les instituts d'enseignement du chiisme. Si l'état des choses continue à ne
voir qu'une volonté unilatérale de rapprochement, le projet n'aura aucune
chance de succès. Bien au contraire, il va engendrer une réaction d'hostilité
grandissante.
Le rapprochement, avant de pourvoir se faire sur les fondements doctrinaux,
devrait être tenté d'abord dans les domaines secondaires à savoir les pratiques
cultuelles.
Le droit musulman
Le droit musulman ne repose pas sur des fondements reconnus conjointement par les sunnites et par les chiites. Le droit musulman tel que perçu par les
quatre imams fondateurs des quatre écoles de droit sunnite se base sur des fondements autres que ceux sur lesquels se base de droit chiite. Si dès le départ
nous ne parvenons pas à trouver un terrain d'entente favorable sur des questions aussi fondamentales que celle des fondements du droit, inutile de rechercher un terrain d'entente sur les questions de droit à proprement parler et qui
dérivent des questions fondamentales s'il n'y a pas une adhésion bilatérale au
vœu de trouver un terrain d'entente au niveau des instituts religieux des deux
parties.
Inutile donc de s'épuiser dans des tentatives de rapprochement sur des questions secondaires s'il n'existe pas d'accord sur les questions fondamentales. Je ne
parle pas ici des fondements du droit mais des fondements de la religion depuis
ses racines premières.
Le problème de la taqiyya2
La première chose qui empêche une adhésion sincère à l'idée de rapprochement, c'est ce dogme de la «taqiyya» qui autorise les chiites à jouer «religieusement»
2 Dissimulation des opinions religieuses. Chez les sunnites, cela n'est permis qu'en cas de
réel danger et un verset clair fait foi de son acceptation en religion dans de pareilles circonstances. Les chiites étendent ce dogme à tous leurs opposants et sans qu’il n’y ait de circonstances qui le permettent, à commencer par les musulmans non chiites (T).
-5-
à un double jeu, à nous montrer une face qui n'est pas la leur. Ainsi parviennent-ils souvent à duper ceux d'entre les sunnites qui sont sincères dans leur volonté de briser les tabous et d’opérer le rapprochement escompté en nous faisant croire qu'ils font des pas dans ce sens alors qu'en réalité ils n'admettent pas
et ne sont pas prêts d'admettre un quelconque rapprochement sauf s'il y a des
concessions unilatérales, l'autre partie n'ayant point à changer ses positions serait-ce d'un iota. Même si les acteurs de cette «taqiyya» parvenaient à nous duper
et nous faire croire qu'ils font des pas positifs dans le sens du rapprochement,
l'ensemble de la communauté chiite, que ce soit leurs docteurs ou les masses
mêmes, resterait à l'écart de cette mise en scène ridicule et n'admettrait nullement de cautionner ces gens qui prétendent parler en son nom.
Les accusations gravissimes des chiites à l'égard du Coran
Même le Coran, qui aurait du être le moyen le plus fidèle pour permettre ce
rapprochement désiré, est perçu d'une façon tout autre par les chiites qui fondent leur doctrine sur une interprétation différente de celle des compagnons du
prophète, qui ont vécu la révélation, puis de leurs disciples parmi les docteurs
musulmans. Voilà que l'une de leur sommités, Ĥāğğ Mirzā Ĥusayn Ibn
Muĥammad Taqiyy al-Nūrī al-Ţubrusī décédé en 1320 et enterré dans l'endroit
le plus privilégié qui soit pour les chiites, à l'intérieur de Mašhad al-Murtaďawī à
Nadjaf... –ce qui atteste bien de son rang chez les chiites– avait rédigé un ouvrage qu'il avait intitulé «Le preuves irréfutables de l'atteinte certaine à l'intégrité du Coran» dans lequel il avait rassemblé des centaines de propos de leurs grands docteurs selon quoi le Coran aurait souffert d'omissions et d'ajouts. Edité en Iran
en 1289 de l’hégire, le livre provoque une grande polémique du fait que les
chiites ne voulaient pas que se répande cette vérité de leur position vis à vis du
Coran et voulaient que cela demeure un tabou que seuls leurs docteurs connaissent, tabou demeurant éparpillé dans les livres de base. Ils craignaient que la
collecte de tous ces propos dans un même ouvrage ne donne à leurs adversaires
matière à les accuser d'impiété. Lorsque certains de leurs sages ont émis ces réserves à l'encontre de la parution de l'ouvrage, l'auteur dudit ouvrage leur répond dans un second livre qu'il n'écrit que deux ans avant son extinction et qu'il
intitule «radd al-shubuhāt...» (Le rejet des objections). Ce second ouvrage, par lequel
il jette le discrédit sur l'intégrité du Coran, lui fera le bénéfice d'une tombe dans
le mausolée le plus sanctifié des chiites.
Parmi les arguments que l’auteur en question prétend être des preuves irréfutables de ce qu'il y a des morceaux du Coran qui ont été délibérément occultés,
un chapitre qu'il expose à la page 180 de son ouvrage et que les chiites appellent
le chapitre al-walāya (L'alliance) et qui débute ainsi: «Ô vous les Croyants, croyez au
prophète et au saint (waliyy) que nous vous avons envoyés et qui vous guident sur le droit che-6-
min...» Le professeur Muĥammad ‘Alī Sa’ūdī, le grand expert auprès du ministère de la justice égyptien, un des plus illustres disciples de Muĥammad ‘Abdū,
avait consulté dans la bibliothèque de l'orientaliste Brayn un exemplaire du Coran édité en Iran dans lequel figure ce chapitre qu'il avait photographié et dont
nous reproduisons l'image. Au-dessus de chaque prétendu verset, on voit la traduction en langue perse. Ce même chapitre, tel que l'a exposé Ţubrusī est également exposé dans son intégralité dans un de leurs livres en persan intitulé
«dubustān mađāhib» qui a connut de multiples éditions en Iran. Ce même faux
chapitre avait été reproduit par l'orientaliste Noldekë dans son livre «L'histoire
des Maşāĥif3» (vol. 2, page 102) et avait paru, à partir de cette édition, dans la revue franco-asiatique, an 1842, p. 431-439.
Le docteur chiite dont il a été rapporté son accusation portée à l’intégrité du
Coran se base, en plus du prétendu chapitre de la walāya, sur ce que rapporte
Kulaynī dans son Kāfī (p.289, éd. de 1278H, Iran), ouvrage estimé des chiites
au même titre que ne l’est le Şaĥīĥ de Buķārī pour les sunnites, sur cette tradition que voici: «Plusieurs de nos compagnons rapportent selon Sahl Ibn Ziyād,
selon certains de ses compagnons, qu’Abū al-Ĥasan ‘Alī al-Riďā aurait été questionné ainsi: Nous entendons la récitation de versets non comme nous les connaissons et nous ne savons les réciter comme vous les récitez vous-même. En
serons nous punis dans l’au-delà? Abū al-Ĥasan lui répond: récitez-les comme
vous les avez appris. Celui qui doit vous instruire vous sera envoyé.»
Il n’y a pas de doute que ce sont des propos que les chiites ont inventés et
attribués faussement à leur imam ‘Alī al-Riďā. L’essentiel, c’est que pour eux,
c’est une fatwā les autorisant à lire le Coran que nous avons entre les mains et
les instruisant que la connaissance du vrai Coran qu’ils prétendent avoir été gardé chez leurs imams d’entre les descendants du prophète -paix et bénédiction
d’Allah sur lui- demeure une connaissance qui sera perpétuée chez certains érudits d’entre eux qui se l’enseigneront les uns les autres.
La comparaison entre ce prétendu Coran que les docteurs chiites
s’enseignent les uns les autres mais n’affichent jamais publiquement, pratiquant
ainsi la taqiyya4, avec celui que tous les musulmans connaissent, a fait l’objet
d’un livre écrit par Ĥusayn Ibn Muĥammad Taqiyy al-Nūrī al-Ţubrusī et intitulé
«Les preuves irréfutables que l’intégrité du Coran a été altérée.» Et même si les chiites, en
3
Exemplaires du Coran.
4 Parmi les noms répandus chez les chiites, le nom de «Taqiyy» que le père d’al-Nūrī alŢubrusī a donné à son fils, l’auteur de «faşl al-ķiţāb…». Les chiites prennent ce nom de «taqiyya» et non de «taqwā» (la piété). Le père qui donne ce nom fait par ce bon présage que son
fils excelle dans la «taqiyya» en exposant aux musulmans une foi qui n’est pas celle qu’il croit intérieurement.
-7-
vertu de la taqiyya, réfutent le livre, ils ne peuvent nier les centaines de propos
de leurs docteurs contenus dans leurs livres de référence qui attestent sans
l’ombre d’un doute cette foi en la falsification du Coran original. Même si les
chiites cherchent à cacher cela de peur d’un scandale religieux, il en résulte qu’il
existe pour eux deux Corans: un Coran connu fait pour les petites gens et un
Coran, inconnu sauf de leurs grands docteurs et qui comporte entre autres chapitres le prétendu chapitre de la walāya et qui consacre dès lors ces propos précédemment cités qu’ils attribuent à leur imam ‘Alī al-Riďā: «récitez les comme vous
les avez appris. Celui qui doit vous instruire vous sera envoyé.»
Les chiites, entre autres mensonges, prétendent que le verset «Et nous avons
fait de ‘Alī ton gendre» a été supprimé du chapitre «la dilatation» alors que ce chapitre en question -et ils le savent bien- a été révélé à la Mecque, date à laquelle le
seul gendre du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- était al-’Āş Ibn alRabī’ dont le prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- a chanté les vertus
sur la chaire de sa mosquée de Médine le jour où ‘Alī a voulu épouser la fille
d’Abū Ğahl alors qu’il était marié à Fāţima la fille du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- et que cette même Fāţima s’était plainte à son père. Même
si ‘Alī était le gendre du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui-, époux de
sa fille Fāţima, ‘Uťmān, lui, a été deux fois de suite gendre du prophète -paix et
bénédiction d’Allah sur lui-. Lorsque la seconde fille du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- mariée à ‘Uťmān décédait, le prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- avait dit: «Si j’avais une troisième fille, je la lui aurais mariée»
Un de leurs docteurs, Abū Manşūr Aĥmad Ibn ‘Alī Ibn Abī Ţālib al-Ţubrusī,
un des maîtres d’Ibn Šahr Āšūb, décédé en 588, écrivait dans son «al-iĥtiğāğ ‘ala
ahl al-liğāğ» que ‘Alī avait dit à un apostat (il n’a pas cité son nom): «Quant à ta
critique par laquelle tu m’as battu relative au verset divin qui énonce:«Et si vous
craignez de ne pas être justes envers les orphelins, alors épousez ce que vous désirez comme
femmes» lorsque tu me dis que la justice envers les orphelins ne ressemble pas au
fait d’épouser les femmes, et que toutes les femmes ne sont pas des orphelines,
et bien c’est la preuve que les hypocrites5 ont omis des choses volontairement
5 Abū Manşūr al-Ţubrusī entend par les hypocrites les compagnons du prophète -paix et
bénédiction d’Allah soient sur lui- qui ont consigné le Coran dans un même livre au temps de
‘Uťmān, lequel livre fut appliqué, comme constitution de la communauté, par ‘Alī Ibn Abī Ţālib
durant son califat. Si ces propos mensongers qu’ils attribuent à ‘Alī dans le livre «al-iĥtiğāğ ‘ala
ahl al-liğāğ» avaient été tenus par ‘Alī réellement, il aurait été alors traître envers l’islam d’avoir
eu en sa possession le tiers prétendu manquant du Coran et de ne l’avoir ni montré, ni mis en
pratique, ni ordonné qu’on le fasse ni enseigné qu’il fallait le considérer comme tel surtout durant son califat pendant lequel rien ne l’aurait empêché d’agir ainsi. S’il avait eu ce volet du Coran et l’avait caché des autres volontairement, ce serait là de la pure traîtrise, si ces propos honteux que les chiites lui attribuent devaient être vrais. Par là, le lecteur comprendra que Ţubrusī,
-8-
en consignant le Coran comme c’est le cas dans ce verset où il est clair qu’un
passage a été supprimé entre les propos relatifs aux orphelins et ceux relatifs au
fait d’épouser les femmes. Saches enfin que les récits comportent plus du tiers
du Coran»
Les chiites mentent même sur la personne de ‘Alī
Cette tradition chiite que nous venons de citer est une preuve que les chiites
ne se gênent pas même de mentir en attribuant à ‘Alī des propos qu’il n’a pu tenir. En effet, ‘Alī n’a jamais durant son califat montré ce qui est censé avoir été
supprimé du Coran et n’a jamais ordonné de le restituer à sa place et de se conformer à ses directives.
La joie des évangélistes
Lorsque avait paru l’ouvrage précédemment cité et qu’il s’était répandu dans
les différents espaces du chiisme et autres depuis voilà près de quatre-vingt-dix
ans, cet ouvrage -truffé de dizaines et même de centaines de mensonges à
l’égard de Dieu et des meilleurs hommes qui aient jamais existés- avait fait le
bonheur des évangélistes qui ne tardèrent guère à le traduire dans leurs différentes langues tel que l’affirme Muĥammad Mahdī al-Aşfahānī al-Kāđimī dans
son «aĥsan al-wadā’i’», ensemble de notes sur leur ouvrage «rawďāt al-ğannāt.»
Il existe également deux textes dans leur livre le plus accrédité de traditions,
le Kāfī de Kulaynī, dont voici le premier, se trouvant à la page 54, éd. Iran,
1278:
Ğābir al-Ğu’fī affirme avoir entendu Abū Ğa’far dire: «Celui d’entre les hommes
qui a la prétention de connaître le Coran par cœur est un menteur. Seuls ‘Alī et les imams
après lui en ont eu la connaissance»
Tout chiite qui vient à lire cette tradition qui se trouve dans leur livre le plus
sûr et qui est pour eux ce qu’est le Şaĥīĥ de Buķārī pour les sunnites, ne pourra
qu’y ajouter foi. Quant à nous, Gens de la Sunna et de la Communauté, nous
disons que «les chiites ont menti en prétendant à Muĥammad al-Bāqir ces propos pour preuve que jamais durant son califat à Kūfa, ‘Alī n’a mis en pratique
quelque enseignement extérieur au Coran; le seul Coran qui existait et dont il a
mis en pratique les commandements est le Coran dont Dieu a fait grâce à son
frère ‘Uťmān d’avoir été l’artisan de sa consignation dans un livre et de sa diffuau travers de son livre, insulte ‘Alī même et l’accuse de traîtrise et d’impiété avant d’insulter les
autres Compagnons et les taxer d’impiété.
-9-
sion dans l’espace de l’Islam où il a toujours été mis en pratique, tout comme il
l’est aujourd’hui et le demeurera jusqu’au jour de la résurrection. Si ‘Alī avait eu
en sa possession un Coran autre que celui que nous avons, il l’aurait fait répandre et l’aurait mis en pratique et ordonné qu’on en fasse de même à l’heure
où il était détenteur du pouvoir que nul ne pouvait lui disputer. Et s’il l’avait eu
et n’en avait pas fait ainsi, il aurait été traître envers Dieu, son messager et sa religion.
De plus Ğābir al-Ğu’fī, qui a eu la présomption de dire qu’il avait entendu
Abū Ğa’far Muĥammad al-Bāqir tenir pareils propos, est en fait connu des sunnites pour être un menteur notoire même si les chiites s’obstinent à le considérer comme un juste. Yaĥyā al-Ĥammānī6 affirme avoir entendu l’imam Abū
Ĥanīfa dire: «Je n’ai pas vu à Kūfa plus noble que ‘Atā’ ni plus menteur que Ğābir alĞu’fī.»
Plus mensonger que ce premier texte, cette seconde tradition du Kāfī (même
page que précédemment) selon quoi un certain Abū Buşayr aurait vu Ğa’far alŞādiq qui lui aurait dit: «Nous avons en notre possession le Muşĥaf de Fāţima.» Et
qu’est-ce que le Muşĥaf de Fāţima? Rétorque Abū Buşayr. Ğa’far lui répond:
«un Muşĥaf trois fois plus volumineux que le votre et qui ne contient pas un mot de votre Coran.»
Ces propos mensongers que les chiites colportent dans leurs livres et attribuent à leurs imams sont vieux; voilà déjà plus de mille ans que Kulaynī les a
consignés et déjà, lui les avait rapportés de la bouche de ses prédécesseurs
d’entre les artisans menteurs qui ont édifié le chiisme. Au temps de l’Espagne
musulmane, lorsque l’andalous Ibn Ĥazm avait eu un face à face avec des
hommes de l’Eglise pour le montrer que leurs livres avaient subis des altérations
et que l’Eglise était incapable de retrouver les originaux de ces livres, les ecclésiastiques avaient rétorqué que les chiites reconnaissaient également que le Coran avait été altéré. Ibn Ĥazm leur répondait que les propos des chiites ne pouvaient faire foi de preuve contre le Coran ou les musulmans du fait que les
chiites ne sont pas des musulmans (v. al-fişal fī al-milal wa al-ahwā’ wa al-nihāl,
II, 78 et IV, 182, première édition, le Caire).
6 Un des garants à l’honnêteté indiscutable comme en rendent compte les livres sunnites de
critique des garants. Quant à Abū Ĥanīfa, c’est un des plus grands noms de l’islam de par le fait
qu’il est celui qui a donné naissance à la plus grande des quatre écoles de droit sunnite et qui représente actuellement plus de 600 millions d’adeptes.
- 10 -
La position des chiites vis à vis des gouvernants
Il est une réalité dangereuse qui nous impose d’informer nos gouvernements
musulmans, c’est que dans les doctrines chiites des imâmites (que l’on appelle
parfois les ğa’farites), tous les gouvernements depuis la mort du prophète -paix
et bénédiction d’Allah sur lui- à ce jour, hormis les quelques années du califat de
‘Alī, sont des gouvernements scélérats à qui un chiite n’est point tenu d’être fidèle et à qui il est permis, dès lors, de jouer la carte de l’hypocrisie, que ce soient
les gouvernements passés, actuels ou ceux à venir.
Pour les chiites, les seuls gouvernants légitimes sont les douze imams qu’ils
vénèrent, qu’ils aient véritablement gouverné ou non. Tous ceux qui, dès lors,
ont gouverné depuis Abū Bakr puis Omar à ce jour, quels qu’aient pus être
leurs exploits et quelles qu’aient pu êtres les souffrances qu’ils ont endurées
dans le but de l’expansion de l’islam et de l’élargissement de l’empire musulman,
ils demeurent pour eux des usurpateurs.
Leur haine inextricable à l'endroit d'Abū Bakr et de ‘Umar
C’est pourquoi Les chiites maudissent Abū Bakr, ‘Umar, ‘Uťmān et tous
ceux qui ont gouverné en terre d’Islam autre que ‘Alī. Voilà qu’ils attribuent mensongèrement- à un de leurs imams, Abū al-Ĥasan ‘Alī Ibn Muĥammad Ibn
‘Alī Ibn Mūsā (‘Alī al-Hādī), d’avoir accrédité ses partisans de dénommer Abū
Bakr et ‘Umar respectivement «le Ğibt» et le «Ţāġūt.» En effet, on retrouve
dans le «tanqīĥ al-maqāl fī ahwāl al-riğāl»7 qui est leur livres de référence en matière
d’étude des garants, rédigé par Āyatullāh al-Māmaqānī, leur très illustre cheikh,
(tome 1, page 207, éd. imprimerie Murtaďawiyya, Nadjaf, 1352) ces propos qu’il
reporte depuis la fin du chapitre sur les «sarā’ir» du livre «masā’il al-riğāl» de
Muĥammad Ibn Idrīs al-Ĥillī, dans les masā’il de Muĥammad Ibn ‘Alī Ibn ‘Îsā
qui déclare: «Je lui ai demandé (c’est à dire à ‘Alī al-Riďā): «est-ce nécessaire,
pour reconnaître le «nāşib» (l’ennemi de la famille du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui-), qu’il fasse plus que de reconnaître la primauté en valeur du
Ğibt et du Ţāġūt (autrement dit de reconnaître que les meilleurs hommes de la
communauté de l’islam sont les deux compagnons et vizirs du prophète -paix et
bénédiction d’Allah sur lui-, Abū Bakr et ‘Umar) et d’attester la légitimité de
leurs califats?» Il me répondit: «Celui qui soutient pareils propos est un nāşib.» Donc
pour les chiites, il suffit de reconnaître la légitimité des califats d’Abū Bakr et de
‘Umar pour être un nāşib, en d’autres termes, un excommunié.
7 Premier volume, p. 207, édité dans l’imprimerie murtaďwiyya, Nağaf, 1352 de l’Hégire.
- 11 -
L’appellation d’Abū Bakr et de ‘Umar respectivement Ğibt et Ţāġūt est utilisée dans une de leurs prières favorites qu’ils appellent «du’ā’ şanamay Qurayš»
(oracle contre les idoles de Qurayš) et que l’on retrouve dans le miftāĥ al-ğinān,
p. 113:
«Bénissez seigneur votre messager Muĥammad ainsi que sa famille; Maudissez les deux
idôles de Qurayš, leurs deux Ğibt et leurs deux Ţāġūt ainsi que leurs filles (autrement dit
‘Ā’iša et Ĥafşa les deux épouses du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui-) …»
Les chiites vénèrent le meurtrier de ‘Umar
Leur haine à l’encontre de ‘Umar qui est l’artisan de la conquête de l’Iran, de
la fin de la religion mazdéenne et de l’islamisation des anciennes peuplades de
Perse, les fera désigner son assassin de «Bābā Šuğā’ al-Dīn» (Notre Père Le
Courageux de la religion). Un de leurs hommes, ‘Alī Ibn Muđāhir rapporte selon Aĥmad Ibn Isĥāq al-Qummiyy al-Aĥwaş (une de leurs sommités) que «le
jour de l’assassinat de ‘Umar est le jour de la grande fête, le jour de l’éloquence…, le jour de
la grande purification, le jour de la bénédiction, le jour de la distraction.»
Les chiites et le complexe du pouvoir
D’Abū Bakr, de ‘Umar, de Saladin, et de tous ceux qui ont agrandit l’espace
du monde musulman en conquérant d’immenses territoires et en les soumettant
à l’islam, de même que de tous ceux qui ont gouverné en terre d’Islam à ce jour,
tous ceux là, dans les croyances des chiites, sont des gouvernants scélérats et tyrans, qui seront la proie des flammes de l’enfer, parce qu’ils sont à leurs yeux illégitimes et de fait ne méritent, de la part des chiites, ni allégeance ni soumission
honnête ni entraide dans le bien sauf en ce que leur foi leur permet comme hypocrisie et leur intérêt en cela qui les pousse à accepter d’eux certaines choses
ou de leurs faire certaines tâches. Dans leurs croyances fondamentales, le jour
où le Mahdī, leur 12e imam qui est vivant dans leurs croyances et dont ils attendent la sortie pour s’insurger avec lui et dont ils font suivre, dans leurs livres,
son nom de la mention «‘ağğalallāhu farğah» (Que Dieu le libère rapidement), ce
Mahdī, lorsqu’il sortira de sa très longue occultation qui a duré déjà plus de
mille ans, Dieu lui ressuscitera à lui et à ses pères tous les gouverneurs musulmans anciens en plus de ceux qui seront alors en exercice et à leur tête Abū
Bakr et ‘Umar puis tous les autres. Il les jugera alors de l’avoir délesté lui et ses
pères, les onze autres imams, de leur droit au pouvoir parce que, pour eux, le
pouvoir devait leur appartenir à eux seuls depuis la mort du prophète jusqu’à la
résurrection. Aucun autre individu ne devait y avoir droit. Après ce jugement de
tous ces rebelles et imposteurs, il se vengera d’eux et les massacrera par groupes
de cinq cent jusqu’à exterminer trois mille d’entre les gouvernants à travers tous
- 12 -
les âges de l’islam. Cela aura lieu, dans leurs croyances, sur terre avant le jugement dernier. Puis, après la mort de ceux destinés à mourir et le massacre de
ceux destinés au supplice, surviendra alors le jugement dernier puis l’enfer ou le
paradis. Le paradis aux seuls gens de la maison du prophète et à ceux qui auront
cru en ces croyances et l’enfer sera le séjour de tout autre que les chiites. Cette
croyance en la résurrection du Mahdī puis le jugement des gouvernants et la
vengeance est appelé dans leur croyances, la «riğ’a» (le Retour) et c’est l’une de
leurs croyances les plus fondamentales de laquelle ne doute aucun chiite.
Il m’a été donné de voir certains gens de bien prétendre que le chiites ont
abandonné cette croyance et les autres du même genre depuis des lustres. Or
cela est faux et cette croyance demeure à ce jour un de leurs piliers doctrinaux.
Du chiisme au communisme
Les chiites, depuis l’âge de la dynastie de séfévides à ce jour, sont plus que
jamais ils ne l’ont été avant, attachés à ces croyances. Aujourd’hui, ou que vous
les trouviez fermement attachés à ces croyances ou alors vous les trouvez instruits et porteurs d’un savoir moderne par lequel ils se sont détachés de ces bêtises pour se jeter dans les bras du communisme. Le communisme en Iraq et le
parti Tudah en Iran se composent des enfants des chiites qui ont compris le caractère ridicule de ces croyances. Ils ont abdiqué par cela leur chiisme et se sont
fait communistes. Et il n’existe pas dans ces deux pays à forte coloration chiite
de parti modéré sauf ceux qui par nécessité doctrinale ou diplomatique ou partisane ou personnelle affichent publiquement une croyance qui n’est pas celle qui
est leur dans le fond. Et pour assurer le lecteur de cette fois en la «riğ’a», nous
lui citons ce que dit l’une de leurs grandes autorités, Abū ‘Abdillāh Muĥammad
Ibn Muĥammad Ibn al-Nu’mān, plus connu sous le nom de cheikh al-Mufīd,
dans son livre «al-iršād fi tārīķ ĥuğağ Allāh ‘ala al-’ibād» qui est édité en Iran une
ancienne édition dont l’année est inconnue et qui est écrit par les mains du
scribe Muĥammad Ibn Muĥammad al-Kalbābakā’ī: «Al-Faďl Ibn Šāđān rapporte selon Muĥammad Ibn ‘Alī al-Kūfī, selon Wahb Ibn Ĥafş selon Abū
Buşayr qu’Abū ‘Abdillāh (c'est-à-dire Ğa’far al-Şādiq) (p. 398-402): «Il sera appelé
par le nom d’al-Qā’im (leur douzième imam dont ils prétendent la naissance depuis plus de
11 siècles et qu’il prétendent toujours en vie car devant juger contre tous) la nuit du 23e jour
puis il sortira le 10e jour de Muharram (le fameux jour de Achoura). C’est comme si je le
voyais, le 10e jour, se maintenant debout entre l’angle de la pierre noire (ancrée dans l’un des
quatre angles de la Kaaba) et la demeure d’Abraham. Gabriel se maintiendra à sa droite et
appellera les gens à lui prêter allégeance pour l’amour de Dieu. Les chiites du monde entier
viendront alors à lui et la terre se rapetissera pour eux. Les textes attestent qu’il se déplacera
de la Mecque à Kūfa. Il élira domicile à Nadjaf à partir de quoi il dirigera les troupes vers les
diverses contrées.» 2/ Al-Hadjâl rapporte selon Ťa’laba Ibn Abī Bakr al-Ĥadramī
- 13 -
qu’Abū Ğa’far (l’imam al-Bāqir) a dit: «C’est comme si je voyais al-Qā’im établit à
Nadjaf, localité de Kūfa, après y être parvenu de la Mecque accompagné de cinq mille anges,
Gabriel à sa droite et Michael à sa gauche, et les croyants marchant devant lui et lui en train
de diriger les contingents vers les contrées.» 3/ ‘Abdulkarīm al-Ğu’fī rapporte avoir
questionné Ğa’far al-Şādiq combien de temps durera le règne d’al-Qā’im? Ce
dernier lui répond: sept ans: Les jours se rallongeront tant que l’année en ces
temps là vaudra dix de ce temps ci. Abū Buşayr lui dit alors: Par Dieu, comment
les jours se rallongent-ils? Ğa’far répond: «Dieu ordonnera à la planète de ralentir et de voguer moins vite. C’est ainsi que les jours et les années deviendront
plus longs. Lorsque le temps viendra pour qu’al-Qā’im sorte, il pleuvra pendant
tous le mois de ğumāda II suivi des dix jours de rağab une pluie comme jamais
les homes n’auront vue. Dieu fera alors pousser les chairs des croyants et leurs
corps dans leurs sépultures. C’est comme si je les voyais se levant de leurs
tombes se nettoyant leurs cheveux de la terre qui les recouvre.» 4/ ‘Abdullāh
Ibn al-Muġīra rapporte que Ğa’far al-Şādiq a dit: «Quand sortira al-Qā’im de la
postérité de Muĥammad, il mettra debout cinq cent membres de la tribu de
Qurayš qu’il décapitera puis une seconde vague de cinq cent puis une troisième,
une quatrième jusqu’à faire cela six fois.» Le narrateur ajoute: «Atteignent-ils pareil
nombre?» (la question est assurément censée puisque tous les gouvernants musulmans depuis la mort du prophète passant par les quatre califes bien guidés,
les omeyyades, les abbassides jusqu’à ceux de l’époque de Ğa’far al-Şādiq
n’atteignent pas le centième de ce nombre). Ğa’far lui répond: «Bien sûr: ce
nombre les englobe eux et leurs serviteurs.» Dans une autre variante, il est attribué à
Ğa’far d’avoir dit: «Notre nation sera la dernière des nations. Il n’est pas une dynastie
gouvernante qui n’aura gouverné déjà afin qu’aucune d’elle ne puisse dire en voyant notre conduite: Si nous gouvernons un jour, nous agirons comme eux.» 5/ Djâbir al-Ğu’fī rapporte
que Ğa’far a dit: «Lorsque al-Qā’im gouvernera, il dressera des tapis sur lesquels il enseignera le Coran comme il a été révélé8. Il sera très difficile pour ceux qui le connaissent dans sa
version d’aujourd’hui de l’apprendre.» (autrement dit, ceux qui connaîtrons la Vulgate
de ‘Uťmān, le Coran tel qu’enseigné à cette époque et depuis les premiers
temps de l’islam à ce jour car l’enseignement nouvellement dispensé sera très
différent). 6/ ‘Abdullāh Ibn ‘Ağulān rapporte que Ğa’far a dit: «Lorsque alQā’im sortira, il gouvernera par la loi de David!!!» 7/ Al-Faďl Ibn ‘Umar rapporte que Ğa’far a dit: «Il sortira avec al-Qā’im de Kūfa soixante-dix compagnons de
Moïse!!! en plus des sept jeûnes hommes de la caverne, de Josué fils de Nūn, de Salomon,
d’Abū Duğāna al-Anşārī, de Miqdād Ibn al-Aswad et de Mālik al-Aštar. Ils marcheront
devant lui et seront ses partisans et ses juges»???
8 Pourquoi son aïeul, ‘Alī Ibn Abī Ţālib, n’a pas fait cela durant son califat? Est-ce que ce
descendant de la douzième génération serait plus correct que son illustre aïeul vis-à-vis du Coran?
- 14 -
Voilà quelques textes que nous avons colportés en toute fidélité d’un livre
d’une de leurs plus grandes autorités religieuses, le cheikh al-Mufīd, rapportés
par leurs chaînes de garants se rapportant de façon certainement mensongère
aux gens de la maison du prophète à qui la pire chose pouvant arriver était
d’avoir ces menteurs pour partisans. Le livre du cheikh al-Mufīd est édité en
Iran et sa copie manuscrite est bien existante et toujours bien gardée.
Le dogme du retour du douzième imam
Cette croyance au jugement des gouvernants musulmans est fondamentale
chez les chiites. Et c’est parce qu’elle est fondamentale qu’on la retrouve chez
leur sommité, al-Sayyid al-Murtaďā, l’auteur des Amālī de Murtaďā, et qui est le
frère d’al-Šarīf al-Murtaďā et son complice dans les passages forgés de toutes
pièces par lesquels ils ont gonflé le livre «nahğ al-balāġa» formant plus du tiers
du livre et portant une atteinte déguisée aux compagnons du prophète -paix et
bénédiction d’Allah sur lui- et un réquisitoire contre ces derniers. Ce même
Sayyid al-Murtaďā déclare dans son ouvrage «al-masā’il al-Nāşiriyya»: «Abū Bakr
et ‘Umar seront crucifiés en ce jour où al-Qā’im (le fameux 12e imam mythique)
sortira sur un arbre qui sera tendre avant la crucifixion et qui en deviendra sec
après.»
La pensée statique des chiites
Les grands penseurs et les grands oulémas du chiisme campent depuis des
siècles sur ces positions honteuses à l’égard des deux compagnons et vizirs du
prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui-, Abū Bakr et ‘Umar et de tous les
grands noms de l’islam parmi les califes, les gouvernants, les grands conquérants, les grands hommes de guerre et les grands érudits. Nous avons entendu
un de leurs hommes qui a dirigé cette institution appelé «Dār al-Taqrīb» (la Maison de l’Entente) et qui la finançait, prétendre que ces croyances ont existé dans
les temps anciens mais ne sont plus adoptées par quiconque. Or cette prétention est une nouvelle duperie et un nouveau mensonge, preuve en est qu’à ceux
jour, ce sont ces croyances qui sont toujours enseignées dans leurs universités et
instituts comme étant des croyances indispensables à la survie de leur doctrine.
Autre preuve, les livres qu’ils éditent aujourd’hui à Nadjaf, en Iran ou au mont
Carmel sont éminemment plus destructifs que ne l’étaient les livres de leurs
prédécesseurs et torpillent le projet de l’entente entre sunnites et chiites. Voilà à
titre d’exemple un de leurs auteurs contemporains qui n’a cessé de répéter à qui
veut l’entendre qu’il était un de ceux qui bataillent pour l’entente entre sunnites
et chiites, Muĥammad Ibn Muĥammad al-Ķālişī, qui a beaucoup d’amis en
Egypte et ailleurs parmi ceux qui oeuvrent pour ladite entente parmi les sun- 15 -
nites et oeuvrent d’arrache-pied à la faire admettre dans le monde du sunnisme.
Ce grand prédicateur pour l’entente a écrit un ouvrage paru récemment dans lequel il va à refuser à Abū Bakr et ‘Umar la foi même. Voilà qu’il consigne dans
son livre «La revivification de la loi dans la doctrine du chiisme», en pages 63-64 le passage que voici: «S’ils prétendent qu’Abū Bakr et ‘Umar figurent parmi ceux que Dieu a
agréé car ayant prêté allégeance au prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- sous l’arbre,
Dieu ayant dit d’eux: «Allah a très certainement agréé les croyants quand ils t'ont prêté le
serment d'allégeance sous l'arbre», nous disons que cela aurait été vrai si Dieu avait Dieu:
«Allah a très certainement agréé ceux qui t'ont prêté le serment d'allégeance sous l'arbre.» Or
Il a dit: «Allah a très certainement agréé les croyants quand ils t'ont prêté le serment d'allégeance sous l'arbre.» Cela n’est donc une preuve qu’Il n’a agréé que ceux, d’entre les gens qui
ont fait le serment sous l’arbre, qui ont véritablement acquis la foi!!!»
La tentative de fausser l'histoire établie
En d’autres termes, Abū Bakr et ‘Umar n’ont pas eu véritablement la foi et
de fait, ne sont pas concernés par l’agrément divin. Nous avons cité plus haut
les propos de cet autre auteur de Nadjaf qui écrivait dans son livre «al-Zahrā’»
que ‘Umar était atteint d’un mal que seul le sperme des hommes pouvait soulager. Ce sont là les propos de deux oulémas chiites contemporains auteurs de
larges propagandes de défense des intérêts de l’Islam et des musulmans et qui
affichent publiquement qu’ils veillent coûte que coûte au bien de l’Islam et des
musulmans. Si telle est leur position vis-à-vis d’Abū Bakr et de ‘Umar qui sont
les meilleurs hommes de la communauté après le prophète -paix et bénédiction
d’Allah sur lui- ou au moins deux des plus grandes figures de l’Islam, que peuvent des hommes comme nous attendre de pareils gens en matière de compréhension, d’entente ou de rapprochement entre les diverses factions de l’Islam?
Tous ces gens ne sont ils pas de véritables espions ennemis dans la tour de
l’Islam?
Parallèlement à cette volonté moribonde à vouloir placer les compagnons du
prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- et ceux qui les ont suivi dans le
bien ainsi que tous les gouvernants musulmans venus après en ce point très bas
et très vil, alors qu’ils sont ceux qui ont porté sur leurs épaules l’édifice musulman et qui ont constitué le monde de l’Islam, les chiites ont tendance à élever
leurs imams en une place que même leurs imams se défendent d’occuper. Voilà
que Kulaynī rapporte dans son Kāfī à leurs douze imams des attributs et des
qualités qui les élèvent au rang des divinités du panthéon grec à l’âge du polythéisme. Si nous avions pris soin de recenser ces narrations depuis leurs livres
de référence, nous aurions constitué un immense volume. Cependant, nous
nous contenterons de citer quelques-uns des titres des diverses sections de Kāfī:
1/ De la connaissance par nos imams de toutes les sciences qu’ont reçues les
- 16 -
anges, les messagers et les prophètes, 2/ De la connaissance par nos imams
quand ils mourront et de leur choix du moment où ils rendent l’âme, 3/ De la
connaissance par nos imams de toutes les choses ayant existé et de toutes celles
à venir et que rien ne leur est caché, 4/ De la possession par nos imams de tous
les livres et de leur connaissance de tous leurs contenus malgré leurs diverses
langues, 5/ Seuls nos imams connaissent le vrai Coran et en détiennent toute la
science, 6/ Aux imams font cortège les signes qui ne font cortège qu’aux prophètes, 7/ Lorsque les imams auront le dessus, ils mettront en application la loi
de David??? et de sa famille et personne ne leur demandera pourquoi, 8/ Toute
vérité qui est entre les mains des gens leur est parvenue de chez nos imams et
tout ce qui ne provient pas d’eux est nul, 9/ Toute la terre appartient à l’imam9.
Le dogme de la connaissance de l'inconnaissable par les
imams du chiisme
Au moment où les chiites attribuent à leurs imams la connaissance de
l’inconnaissable que leurs imams mêmes ne se sont jamais prétendus avoir, et
qu’il les élèvent au dessus de tous les humains, voilà qu’ils se refusent à croire
que le prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- savait certaines choses qui
sont du domaine de l’inconnaissable et que Dieu lui a révélées telles les choses
relatives à la création des cieux et de la terre, la description du paradis et de
l’enfer etc. Voilà que la revue risālat al-islām qu’édite Dār al-Taqrīb au Caire publie dans on quatrième numéro, an 4, en page 368, un article écrit par le président de la cour suprême islamique chiite du Liban qu’ils considèrent comme un
de leurs érudits contemporains. L’article en question, intitulé «min iğtihādāt al-šī’a
al-imāmiyya» (Quelques avis certains parmi ceux auxquels sont parvenus les
chiites imâmites) colporte les propos suivants d’un de leurs grands érudits, un
certain Muĥammad Ĥasan al-Aštiyānī, depuis son ouvrage «baĥr al-fawā’id» (La
mer des perles) (v. 1, p. 267): «Quand le prophète -paix et bénédiction d’Allah
sur lui- nous apprend ce qui lui a été révélé concernant les lois liées aux règles
ou aux lochies, nous devons le suivre en cela mais quand il parle des choses
liées à l’inconnaissable comme la création des cieux et de la terre, les houris et
les palais du paradis, nous ne sommes pas tenus religieusement parlant de croire
en cela même après avoir eu la certitude qu’il a bel est bien dit cela (c'est-à-dire
que leur refus d’y ajouter foi ne réside pas dans la fait qu’ils ne sont pas sûrs
qu’il a bien dit cela).»
Voilà une information qui vous coupe le souffle. Il ne leur a pas suffit de
mentir à l’égard de leurs imams en prétendant qu’il connaissent l’inconnaissable
9 Voir «al-Kāfī», p. 225-407.
- 17 -
et de reconnaître que cela est une croyance fondamentale alors qu’il n’est pas
établi de façon certaine, loin de là, que leurs imams aient prétendu pareille
chose, les voilà qui se refusent à reconnaître comme croyance fondamentale le
fait de croire en ce que le prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- a dit
concernant les choses inconnaissables se rapportant à la création des cieux et de
la terre, à la description du paradis et de l’enfer etc. Ils savent au demeurant que
ces choses que le prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- a dites, on est
sûrs qu’il les a bien dites. Cela est rapporté dans des versets et de hadiths qui ne
laissent planer aucun doute qu’il ait bel et bien dit cela, lui qui ne parle pas de
son propre chef et dont les propos sont d’inspiration divine.
Celui qui fait une comparaison entre ce qu’ils attribuent à leurs imams et ce
qui rapporté de façon certaine comme ayant été dit par le prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- concernant l’inconnaissable remarque que les choses
de cette catégorie dites par le prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- ne
représentent, proportionnellement parlant, que très peu par rapport à ce qu’ils
prétendent avoir été dit par leurs imams après que la révélation du ciel ait connue sa fin avec la mort du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui-. Or
tous les garants qui ont prétendu rapporter ces choses de la bouche de leurs
imams sont connus des docteurs musulmans spécialistes d’étude critique de la
recevabilité des transmetteurs pour être de vulgaires menteurs. Mais les chiites
n’accordent pas grande importance à cela et considèrent les choses qu’ils ont
rapportées comme des choses établies de façon certaine. Tout cela arrive au
moment ou la revue «risālat al-islām» que publie Dār al-Taqrīb, leur président de
la cour suprême du Liban et leurs grand érudit Muĥammad Ĥasan al-Aštiyānī
applaudissent tous à cette doctrine impie qui les dispense de croire le prophète paix et bénédiction d’Allah sur lui- en ce qui se rapporte à l’inconnaissable voulant ainsi confiner le message de l’islam dans des questions relativement secondaires de droit comme les lois liées aux choses qui invalident les ablutions rituelles ou encore les lois liées à l’indisposition de la femme et au lochies entres
autres questions de droit musulman.
Les imams du chiisme: des êtres à un rang plus élevé que celui
du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui-
C’est ainsi qu’ils prétendent que leurs imams en ce qui est de la connaissance
de l’inconnaissable sont au dessus du rang du prophète -paix et bénédiction
d’Allah sur lui- alors que le prophète recevait la révélation de la part de son Seigneur tandis que leurs imams n’ont pas même eu la prétention d’avoir reçu une
quelconque révélation. Quel rapprochement entre nous et eux pourrait-on espérer après avoir eu connaissance de cette croyance qui est pour eux fondamentale?
- 18 -
Il y a une chose que l’historien peu découvrir à toutes les phases de l’histoire
de l’Islam, c’est que les chiites usent de la «taqiyya» pour sucer le bien de tous
les gouvernements chez qui ils ont pressenti la force, cette taqiyya se manifestant verbalement sous diverses formes et, dans l’action, par leur tentative
d’arriver aux postes les plus élevés de responsabilité. Dès que les gouvernements en question faiblissent ou sont attaqués de l’extérieur, ils s’allient systématiquement aux ennemis de ces gouvernements là. C’est ainsi que nous les retrouvons, à la fin des omeyyades, prenant part à la révolte de leurs cousins abbassides. Même que la révolte des abbassides contre les omeyyades a été fomentée par les chiites. Puis on les voit adopter une position criminelle contre les
abbassides lorsque ces derniers étaient mis en échec par Hulagu et ses hordes
de Mongols impies qui ont détruit par la suite le califat et sa capitale, foyer de la
civilisation de l’islam et de ses sciences. Voilà qu’al-Naşīr al-Ţūsī qui, après
avoir été un poète chantant les mérites du calife abbasside al-Mu’taşim pour bénéficier de ses faveurs, se transforme en 655 de l’Hégire en ennemi juré du calife ne cessant de attiser la haine contre lui et de s’empressant de voir la chute
de Bagdad et le deuil de l’Islam. Il est même allé à faire parti du cortège
d’Hulagu et a assisté, avec lui, au massacre général des populations musulmanes
(sunnites) ou ni enfants ni vieillards n’ont été épargnés et à accepté de voir
l’héritage scientifique des musulmans jeté dans le Tigre le faisant noircir pendant des jours et des jours par l’encre de ses livres engloutis et qui représentent
un véritable trésor culturel islamique extrêmement riche avec ses livres
d’histoire, de belles lettres, de langue, de poésie, de sagesse, en plus des livres
religieux et ceux des docteurs musulmans de basse époque qui demeuraient
nombreux à cette époque là et qui ont été détruits avec les autres trésors dans
cette hécatombe intellectuelle comme l’histoire n’en a jamais vue.
Les traîtrises historiques d'Ibn al-’Alqamī et d'Ibn Abī alĤadīd
A Nusayr al-Ţūsī, la grande autorité chiite de son époque, se sont associés
deux de ses deux compagnons dans cette grande traîtrise. Le premier, un vizir
chiite du nom de Muĥammad Ibn Aĥmad al-’Alqamī, l’autre, ‘Abdulĥamīd Ibn
Abī al-Ĥadīd, un écrivain mu’tazilite plus chiite que les chiites qui vécu toute sa
vie dans la haine des compagnons du prophète et qu’il a traduite dans son interprétation de «nahğ al-balāġa» par d’innombrables mensonges par lesquels il a
défiguré l’histoire de l’islam et qui continue à ce jour à duper beaucoup de gens
qui ignorent la vérité sur le passé de l’islam et les choses faussent qui y ont été
rattachées et ce même parmi nos érudits et nos intellectuels. Ibn al-’Alqamī a
opposé à la tolérance et au bon traitement dont il a bénéficié de la part du calife
al-Mustanşir qui l’a reçu dans son palais avec beaucoup de distinction et en a
- 19 -
fait son vizir la traîtrise la plus immonde; son goût de la traîtrise l’a conduit ainsi
à rendre le mal pour le bien. Et à ce jour, les chiites continuent à éprouver de la
joie pour tous ces malheurs qui ont endeuillé la nation musulmane sous
l’invasion d’Hulagu. Celui qui veut s’en assurer, qu’il lise les biographies d’alNaşīr al-Ţūsī dans tous leurs ouvrages biographiques de valeur et dont le dernier est «rawďāt al-ğannāt» de Ķunsārī. C’est un recueil truffé d’éloges de traîtres
et de criminels dépeignant dans une grande allégresse les malheurs qui ont frappé le commun des musulmans et les massacres dont ils ont été victimes à cette
époque même les massacres d’enfants et de gens âgés que même les pires ennemis de l’islam et les pires montres qui existent ne pouvait s’en réjouir ouvertement.
Cet article que nous voulions court en nous astreignant à ne citer que les
textes puisés dans les livres chiites de base est suffisamment long pour qu’on
tire un trait final, chose qu’on va faire après ce dernier hadith que nous prenons
de leurs livres et qui montre aux musulmans encore une fois que le rapprochement entre tous les gens se prévalant de l’islam est possible mais pas le rapprochement avec les chiites et cela parce qu’eux même l’attestent. Voilà que
Ķunsārī, l’historien, auteur d’un grand ouvrage de biographies des grands noms
du chiisme, intitulé «rawďāt al-ğannāt» (Les jardins des paradis), donne en page
579 de la seconde édition faite à Téhéran en 1367 de l’Hégire, une longue biographie d’al-Naşīr al-Ţūsī dans laquelle il dit: «Parmi les paroles véritables et
élégantes qu’il a dites (c'est-à-dire al-Ţūsī), et qui émanent de la source de la vérité et de la critique authentique, ces propos par lesquelles il identifie la seule
d’entre les soixante treize parties se prévalant de l’islam qui sera sauvée dans
l’au-delà, et qu’il affirme être les chiites imâmites: «J’ai contemplé toutes les
écoles de théologie et j’en est étudié leurs situations et leurs ramifications, et cela m’a permis de constater qu’hormis les imâmites, toutes les autres ont en
commun un fond qui identifie la foi, même si elles ne sont pas d’accord sur des
points auxiliaires dont l’établissement ou le rejet n’altère point la foi. Puis j’ai
constaté que les imâmites sont les seuls qui divergent d’avec tous les autres dans
leurs croyances. Si l’une des écoles autres que l’imâmisme devait être sauvée,
toutes ses écoles seraient sauvées. Hors comme il n’y a qu’une seule partie qui
est sauvée, ça ne peut être donc que les imâmites.»
Le salut tributaire de l'alliance aux gens de la maison du prophète dans les doctrines du chiisme
L’auteur ajoute: «Voilà que Sayyid Ni’matullāh al-Mūsawiyy –après avoir
rapporté cette parole de Ţūsī- déclare: «Ce que veut dire Ţūsī, c’est que tous ceux qui
se prévalent de l’islam attestent que pour être sauvé dans l’au-delà, il faut reconnaître qu’il n’y
a d’autre divinité qu’Allāh et que Muĥammad est son envoyé. Ils se basent en cela sur ces
- 20 -
propos du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui-: «Celui qui atteste qu’il n’y a d’autre
divinité qu’Allāh entrera au paradis.» Quant aux imâmites, ils sont seuls à attester que n’est
sauvé que celui qui épousent l’alliance des gens de la maison du prophète -paix et bénédiction
d’Allah sur lui- jusqu’au douzième imam et qui dénigre leurs ennemis (c'est-à-dire Abū
Bakr, ‘Umar puis tous ceux qui se disent musulmans autres que les chiites, qu’ils soient gouverneurs ou gouvernés). C’est ainsi que les imâmites diffèrent de tous les autres en ce point de
la foi qui est l’objet du bonheur éternel.»
Les chiites divergent d'avec les musulmans dans les questions
de droit mais aussi, et plus grave encore, dans les fondements
doctrinaux de l'islam
Ţūsī, Mūsawī, Ķunsārī et leurs pairs ont dit vrai et ont menti. Ils ont dit vrai
en attestant que les diverses factions de l’islam se rapprochent dans les points
fondamentaux et divergent dans des points secondaires, raison pour laquelle
une entente entre ces diverses factions est possible du fait même qu’ils se rapprochent dans les éléments essentiels. Or, avec les chiites, l’entente est impossible de part le fait qu’ils divergent d’avec tous les musulmans dans les fondements doctrinaux. Ils n’acceptent un rapprochement avec les musulmans que si
ces derniers acceptent de maudire le Ğibt et le Ţāġūt, c'est-à-dire Abū Bakr et
‘Umar, ainsi que tous ceux venus après eux… et de dénigrer tous les non
chiites, même les filles du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- qu’il a
mariées à ‘Uťmān Ibn ‘Affān ou a l’omeyyade al-’Āş Ibn al-Rabī’ dont le prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- a chanté les vertus sur la chaire de sa
mosquée devant une assemblée regroupant tous les fidèles le jour ou son cousin
et gendre ‘Alī a voulu épouser en secondes noces la fille d’Abū Ğahl et d’en
faire ainsi la rivale de la propre fille du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur
lui-, Fāţima, et que cette dernière s’était plainte à lui. Le dénigrement qu’ils attendent de nous s’applique également à Zayd Ibn ‘Alī (Zayn al-’Ābidīn) Ibn alĤusayn Ibn ‘Alī Ibn Abī Ţālib et tous les autres membres de la famille du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- qui ont refusé de se mettre sous
l’étendard doctrinal tordu des rāfiďa qui leur inculque que le Coran a été altéré,
croyance qu’ils se transmettent de génération en génération comme le montre le
livre de leur sommité tant vénérée d’eux qu’est al-Ĥāğ Mirzā Ĥusayn Ibn
Muĥammad Taqiyy al-Nūrī al-Ţubrusī dans le livre «faşl al-ķiţāb fī iťbāt taĥrīf
kitāb rabb al-arbāb» et qui a commis ce crime odieux en rédigeant chacune des
lignes de son sinistre ouvrage devant la tombe du Compagnon al-Muġīra Ibn
Šu’ba et que les chiites croient être celle de ‘Alī Ibn Abī Ţālib.
Les chiites veulent ainsi de nous comme prix à payer pour l’entente: qu’on
maudisse avec eux les compagnons du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur
lui- et qu’on dénigre tout non chiite à commencer par les filles du prophète - 21 -
paix et bénédiction d’Allah sur lui- et les pieux d’entre sa descendance et, à la
tête de ces derniers, Zayd Ibn ‘Alī et ceux qui, comme lui, ont dénigré les
croyances perfides des chiites. Telle est la vérité qu’il y a dans les propos rapporté depuis les livres de Ţūsī et qu’adoptent Sayyid Ni’matullāh Mūsawī et
Mirzā Muĥammad Bāqir al-Mūsawī al-Ķunsārī al-Aşbahānī avec qui aucun
chiite n’est en désaccord, que ce soit parmi ceux qui affichent publiquement
leurs croyances ou parmi ceux qui les cachent faisant usage de la taqiyya.
Quand à la partie mensongère de leurs propos, c’est quand il affirment que la
clé du bonheur éternel dans l’au-delà pour les non chiites, c’est de prononcer la
profession de foi. S’ils avaient de l’intelligence ou de la science, ils auraient su
que prononciation de la profession de foi est la clé de l’adhérence à l’islam et
que celui qui fait pareil acte, la loi islamique sanctifie son sang et ses biens
même s’il était juste avant de la dire en état de guerre contre les musulmans.
Dans l’au-delà, c’est la vraie foi qui est le seul garant du salut. La foi a un degré
de perfection qui est, comme le dit ‘Umar Ibn ‘Abd al-’Azīz, «une ensemble
d’obligations, de lois, de seuils à ne pas dépasser ainsi que de bonne manières.
Celui qui les observe tous aurait atteint le point culminant de la foi et celui qui
ne les aura pas tous atteint n’aura pas atteint le sommet de la foi.» Et il n’existe
pas parmi ses choses qui font partie de la foi la croyance en leur douzième
imam ni même en son existence qui est mensongèrement affirmée par les
chiites et qui est impossible vu que son père, al-Ĥasan al-’Askarī, est décédé
sans avoir eu d’enfant. Lorsqu’il s’est éteint, son frère s’est occupé de liquider sa
succession et il l’a liquidée selon qu’il n’avait pas d’enfant. Aucun ‘alide de cette
époque là n’a eu connaissance de ce prétendu fils d’al-Ĥasan et les ‘alides, à
cette époque là, avaient un syndic qui s’occupait de recenser et d’inscrire dans
un registre les nouveaux nés de toutes leurs branches ‘alides et ce syndic n’a jamais mentionné l’existence d’un fils d’al-Ĥasan al-’Askarī. Les ‘alides contemporains d’al-Ĥasan al-’Askarī n’ont jamais eu connaissance d’un fils qu’aurait eu
al-Ĥasan al-’Askarī. Comme ce dernier était stérile et était mort sans avoir eu
d’enfant, la lignée des imams s’est terminée de facto pour ceux qui adhéraient à
l’imâmisme et ils ont compris qu’avec sa mort, l’imâmisme était finit car ils
étaient devenus imâmites sans imam.
Le schisme des noseïris et la fable de la Caverne
Un de leurs démons, un certain Muĥammad Ibn Nuşayr, serviteur des Banū
Numayr, leur a alors inventé une histoire fantaisiste selon quoi al-Ĥasan (le 11e
imam) aurait eu un fils demeuré caché dans la cave de la maison de son père.
Par pareille histoire, l’auteur entendait duper encore une fois les masses chiites
et plus spécialement les riches en prétendant être des imâmites et récupérer ainsi, au nom de l’imam que l’histoire inventée venait de créer, l’aumône obliga- 22 -
toire. Il se prétendit alors la Bāb du Sirdāb (le Portier de la Caverne). Mais ses collaborateurs dans cette entreprise ne lui accordèrent pas ce privilège. Ils voulaient que la zakāt (l’aumône obligatoire) soit collectée par un vendeur d’huile
ou de matières grasses qui avait une boutique avoisinant la demeure du 11e
imam chez qui s’approvisionnaient les gens de sa maison.
La fable du Bâb (la Porte) et du Sirdāb (la Caverne)
Lorsque ces querelles apparurent, l’auteur de cette idée fabuleuse se détacha
du corps de l’imâmisme pour fonder à son tour le schisme des noseïris à qui il
prête le nom. Cette invention devait pallier la rupture de l’imâmat; ainsi, auraiton marié le douzième imam qui aurait à son tour engendré une progéniture à
même de jouer le rôle d’imam et de perpétuer l’imâmisme. Mais l’émergence de
pareille chose allait se heurter à la naqāba (le syndicat) des Alides et à tous les
Alides ainsi qu’à tous les Abbassides, leurs propres cousins, et leurs princes
puissants. On inventa alors le dogme selon quoi le douzième imam serait demeuré dans une cave du domicile paternel et aurait connu d’abords une petite
puis une grande occultation etc. Jamais le monde n’avait entendu pareille fable
que mêmes les Grecs de l’antiquité n’auraient pu inventer. Et voilà que les
chiites veulent des musulmans, à qui Dieu a fait la grâce de l’intelligence de
croire en pareilles sottises afin que le rapprochement entre eux et les chiites soit
alors possible. Pareille pensée ne voudrait-elle pas transformer notre monde
musulman en un asile d’aliénés? Que les louanges soient rendues à Dieu de
nous avoir fait don de l’intelligence -seul critère de la responsabilité devant
Dieu- qui est le plus grand don de Dieu après celui de la foi véritable.
L’alliance des musulmans
Les musulmans font alliance à tout musulman dont la foi et correcte. Ce dénominatif inclus les pieux d’entre les gens de la maison du prophète -paix et
bénédiction d’Allah sur lui- sans limitation de leur nombre et, à la tête de tous
les croyants avec qui ils font alliance, les dix à qui le prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- a promis le paradis. Si les chiites ne pouvaient être considérés comme mécréants que pour avoir fait dissidence au prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- en ce qu’il a considéré ces dix âmes parmi celles qui entreront au paradis, cela aurait suffit. Les musulmans font également alliance
avec tous les compagnons du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- sur
les épaules de qui s’est édifié l’islam et son monde, et par le sang de qui a été arrosé la plante de la vérité et du bien. Ce sont ces gens là que les chiites, mentant
sur ‘Alī et ses fils, les prétendent leurs ennemis alors qu’ils ont vécu comme des
frères s’aimant les uns les autres et s’entraidant dans le bien. Et il ne saurait y
- 23 -
avoir parole plus véridique que celle de notre Seigneur qui les dépeint ainsi dans
le verset 29 du chapitre «La victoire» de son Livre que «le faux n’atteint [d'aucune
part], ni par devant ni par derrière»10 : «sont durs envers les mécréants, miséricordieux entre
eux.» Et dans cet autre verset du chapitre «le Fer», verset 10: «c'est à Allah que revient l'héritage des cieux et de la terre ? On ne peut comparer cependant celui d'entre vous qui
a donné ses biens et combattu avant la conquête ces derniers sont plus hauts en hiérarchie que
ceux qui ont dépensé et ont combattu après Or, à chacun, Allah a promis la plus belle récompense.» Et-il pensable d’admettre que Dieu ne tienne pas sa promesse? Et voilà
qu’il les dépeint ainsi dans le chapitre la famille d’Imrān, verset 110:«Vous êtes la
meilleure communauté qu'on ait fait surgir pour les hommes»
De l'amitié et de la fraternité qui unissait les quatre califes
Parmi les preuves irréfutables de l’amour qu’avait ‘Alī Ibn Abī Ţālib pour ses
frères en religion, les trois califes bien guidés qui l’ont précédé, le fait que ce
dernier a appelé trois de ces fils nés après al-Ĥasan, al-Ĥusayn et Muĥammad
Ibn al-Ĥanafiyya, des noms de ces trois califes en question. On compte ainsi
parmi les fils de ‘Alī, un fils du nom d’Abū Bakr, un second du nom de ‘Umar
et un troisième du nom de ‘Uťmān. Même qu’il avait marié sa fille que l’on appelle Umm Kalťūm al-Kubrā à ‘Umar Ibn al-Ķaţţāb et ce n’est qu’après sa mort
assassiné qu’elle épousera d’abords son cousin Muĥammad Ibn Ğa’far à la mort
de qui elle épousera son frère ‘Awn chez qui elle est morte à son tour.
‘Abdullāh Ibn Ğa’far Ibn Abī Ţālib, quant à lui, appela un de ses fils du nom
d’Abū Bakr et un autre de ses fils du nom de Mu’āwiya. Ce Mu’āwiya en question appela a son tout un de ses fils du nom de Yazīd parce qu’il savait que
Yazīd avait une bonne conduite comme en témoigne la reconnaissance d’Ibn alĤanafiyya, le troisième fils de ‘Alī Ibn Abī Ţālib.
Pourquoi devrait-on dénigrer les compagnons du prophète?
Si le prix à payer pour un rapprochement entre chiites et sunnites serait que
les sunnites dénigrent ceux que les chiites dénigrent, cela voudrait dire que le
premier pécheur est alors celui qu’ils considèrent comme le premier de leurs
imâms puisque lui est le premier a avoir appelé ses fils des noms d’Abū Bakr, de
‘Umar et de ‘Uťmān et qu’il aurait été davantage fautif en mariant sa fille à
‘Umar Ibn al-Ķaţţāb. Cela voudrait dire également que Muĥammad Ibn alĤanafiyya aurait eu tord d’avoir fait un témoignage en faveur de Yazīd lorsqu’il
reçut la visite de ‘Abdullāh Ibn al-Muţī’ qui faisait de la propagande à Ibn alZubayr et qui prétendait que Yazīd était épris de bon vin, qu’il n’accomplissait
10
Coran, chap. 41, vers. 42
- 24 -
pas la prière et qu’il outrepassait les commandements du Livre de Dieu. Ibn alĤanafiyya lui avait répondu, tel que le rapporte Ibn Kaťīr dans son bidāya (v. 8,
p. 233):«Je n’ai rien vu de ce que vous avancez. J’ai résidé chez lui un temps et je
l’ai trouvé assidu dans l’accomplissement de la prière, cherchant le bien où qu’il
soit, posant les questions sur le droit et appliquant la sunna du prophète -paix et
bénédiction d’Allah sur lui-.» Ibn al-Muţī’ et ceux qui l’accompagnaient lui rétorquèrent: «Il a fait cela devant toi par hypocrisie.» Ibn al-Ĥanafiyya leur répondit: «De quoi aurait-il eu peur provenant de moi ou qu’attendait-il de ma
part en retour?Vous a-t-il rendus témoins de ce qu’il buvait? S’il l’a fait, c’est
que vous êtes ses associés en cela. S’il ne l’a pas fait, cela ne vous autorise nullement à proférer pareil faux témoignage.» Ils lui répondirent: «On sait que c’est
vrai même si on ne l’a pas vu faire.» C’est alors qu’il leur dit: «Dieu n’accepte
point cela des témoins. Ne nous a-t-Il pas dit dans son Livre: «ilâ man shahida.»
Je ne vous soutiendrai point…» Si telle est la position d’Ibn al-Ĥanafiyya, le fils
légitime de ‘Alī Ibn Abī Ţālib à l’égard de Yazīd, que devrait être notre position
vis-à-vis de ceux qui sont éminemment plus grands que Yazīd, à savoir Abū
Bakr, ‘Umar, ‘Uťmān, Ţalĥa, al-Zubayr, ‘Amr Ibn al-’Āş et tous les autres compagnons qui nous ont légué le Livre de Dieu et la Sunna de son prophète -paix
et bénédiction d’Allah sur lui- et qui nous ont édifié ce monde musulman dans
lequel et pour lequel nous vivons aujourd’hui? Le prix à payer pour cette entente est excessif et ne nous rapporte rien en échange. Au contraire, on laisse
tout avec. Seul, l’imbécile accepte de un pareil marché de dupe. L’alliance et le
dénigrement qui sont la devise du chiisme tels que les professent al-Naşīr alŢūsī et l’appuient en cela al-Mūsawī, al-Ķunsārī et leurs pairs n’est rien d’autre
que la déformation complète de l’islam et la haine à tous ceux sur les épaules de
qui l’édifice de l’Islam s’est élevé.
Il y a une chose de vraie que les chiites ont dite en prétendant que leur doctrine est la seule qui diverge d’avec toutes les autres se prévalant de l’Islam.
Le schisme des ismaéliens
Comme les imâmites, les ismaéliens divergent d’avec les musulmans en
presque tout et ne diffèrent sensiblement des premiers que dans la désignation
de ceux qu’ils considèrent comme leurs imams. Les imâmites vénèrent les
mêmes imams que ceux vénérés par les ismaéliens jusqu’à Ğa’far al-Şādiq. C’est
au sujet de l’imam qui devait lui succéder qu’ils se sont divisés. Les imâmites
vénèrent Mūsā Ibn Ğa’far et sa descendance après lui et les ismaéliens, Ismā’īl
Ibn Ğa’far et sa descendance après lui. L’extrémisme auquel se sont adonnés les
ismaéliens a jalousé les imâmites qui depuis l’âge de la dynastie séfévide, par les
mains d’al-Mağlisī, de ses acolytes et de ceux qui les gouvernaient, se sont jetés,
eux aussi, dans le gouffre du fanatisme. Avant cette époque, les extrémistes
- 25 -
étaient peu nombreux chez les imâmites. Depuis, ils sont tous devenus extrémistes sans exception. Cette vérité est attestée par l’une de leurs sommités en
matière de science qui étudie les garants sur le plan de l’honnêteté, Āyatullāh alMāmaqānī, qui, en faisant la biographie de chacun de leurs extrémistes anciens,
et en étudiant, dans son livre volumineux, ce qui les faisait considérer par leurs
semblables comme des extrémistes, estime que cela est aujourd’hui admis
comme partie intégrante de la doctrine par tous les chiites. Ainsi, l’extrémisme
qui différenciait les ismaéliens des imâmites est aujourd’hui admis de tous sauf
en l’identification des personnes que chacun des deux groupes divinise et élève
au dessus du rang du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui-. Et ce dernier point n’est nullement une accusation non fondée à leur égard. Voilà qu’un
de leurs grands oulémas, Muĥammad Ibn al-Ĥasan al-Aštiyānī veut faire admettre à ses coreligionnaires que le prophète -paix et bénédiction d’Allah sur
lui- ne saurait être suivi dans les croyances relatives à l’abstrait: tout ce qui est
relatif à la création des cieux et de la terre, à la description du Paradis et de
l’Enfer etc., au moment où ils attribuent à leur imams, et particulièrement à leur
mythique douzième imam, ce qui les élèvent au rang des divinités grecques. Ce
qui impossible tout rapprochement entre les chiites et les autres factions se prévalant de l’islam, c’est justement leur divergence avec tous les autres musulmans
sur les points fondamentaux du dogme comme le reconnaît Tūsī et
l’approuvent Ni’matullāh al-Mūsawī et Bāqir al-Ķunsārī et comme l’admettent
tous les chiites. Si telle fut la situation au temps d’al-Ţūsī, il faut savoir que depuis l’ère d’al-Bāqir al-Mağlisī à ce jour, le fossé est devenu éminemment plus
profond.
Les chiites ne veulent nullement le rapprochement mais la
possibilité d'étendre leurs croyances
Il n’y a aucun doute que les chiites imâmites sont les premiers à refuser
l’entente et c’est la raison pour laquelle ils ont déployé de grands moyens pour
l’entente dans nos pays et ont refusé de faire pareille chose ou même de faire
serait-ce un pas dans ce sens dans les pays chiites. Même dans leurs instituts religieux, il n’y a pas l’ombre de cette «entente.» L’idée de rapprochement est demeurée, comme nous l’avons dit en début de cet article, une action unilatérale.
Elle a été et demeure une sorte de câbles électriques dont les pôles positifs et
négatifs ne peuvent jamais se rencontrer. Aussi faut-il rappeler que tout effort
consenti dans le sens d’un rapprochement ne peut produire de fruit que si les
chiites abandonnent leur oracles contre Abū Bakr et ‘Umar et leur dénigrement
de tous ceux qui ne sont pas chiites depuis la mort du prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- à ce jour de même qu’il ne pourra produire de fruit tant
qu’ils ne cesseront d’élever les pieux d’entres les membres de la famille du pro- 26 -
phète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- du rang de saintes personnes au rang
des divinités grecques. Les chiites doivent abandonner cela parce que cela est
une atteinte à l’islam même tel que l’a enseigné le prophète -paix et bénédiction
d’Allah sur lui- qui a été chargé par son seigneur de le prêcher et tel que l’ont
enseigné ses compagnons parmi lesquels ‘Alī Ibn Abī Ţālib et ses fils. Si le
chiisme n’abandonne pas cette atteinte à l’islam, à sa doctrine et son histoire, il
demeurera toujours isolé avec ses croyances contraires à celles de tous les autres
musulmans et de fait dénigré par tous les musulmans.
Il est également une vérité que nous avons déjà signalée dans cet article et
qui est que le communisme qui n’a jamais été aussi florissant en terre d’Islam
qu’il ne l’a été en Iran, avec le parti Tudah, et en Irak, a été enfanté par le
chiisme. Les communistes dans ces deux pays sont les enfants des chiites. Lorsqu’ils ont compris que le chiisme était un amas de croyances perfides et de
mensonges énormes qui plus est invraisemblables, et ayant vu devant eux les
organisations communistes avec leurs activistes, leurs livres traduits en diverses
langues et leur activisme fondé sur des théories scientifiques, économiques et
autres, ils sont tombés dans le piège. S’ils avaient eu connaissance de l’Islam
avec sa simplicité, s’ils l’avaient connu non par le biais du chiisme, cela leur aurait épargné de tomber ci bas.
L'épreuve du Babisme
Il y a plus d’un siècle naissait en Iran un mouvement de prédication nouvelle, le babisme, par lequel, l’auteur, ‘Alī Muĥammad al-Širāzī, se prétendait
être le bāb (la Porte) au sens de seul contact possible avec le mahdi attendu.
Puis il se déclara être lui- même le mahdi et le mouvement pris de l’ampleur au
point que les autorités iraniennes de l’époque durent le forcer à l’exil et se débarrasser de lui en l’expatriant en Azerbaïdjan, foyer du sunnisme hanéfite où
pareilles prédications ne pouvaient avoir un quelconque écho du fait même que
dans le sunnisme, aucune croyance ne pouvait justifier la possibilité de pareilles
sottises, contrairement aux croyances des chiites qui, elles, sont un terrain favorable à l’expansion de toutes sortes de croyances stupides d’où l’expatriation
forcée du bāb vers une localité sunnite plutôt que chiite. Et tout comme les
croyances des chiites ont été le levain du babisme et du bahâïsme, elles ont été
la cause première d’un mouvement de rébellion des classes instruites en Iran qui
ont bien compris le caractère ridicule des croyances chiites et qui, de fait, ont
été accueillis à bras ouverts par le communisme qui n’a point connu autant de
succès en terre d’islam qu’il ne l’a connu en Iran et en Iraq.
Nous terminons enfin ce petit écrit dans lequel nous pensons avoir consigné
les éléments principaux du chiisme, notre intention première ayant été de ré- 27 -
pondre à l’ordonnance divine de venir au secours des hommes qui sont dans
l’égarement.
Dieu est le seul garant, jusqu’au jour de la résurrection, de la préservation de
l’islam et de son monde contre toutes les attaques de ses ennemis et contre tous
les plans machiavéliques de tous les monstres qui œuvrent à le détruire.
Le Caire
Muĥibb al-Dīn al-Ķaţīb
- 28 -
Table des matières
Les grandes lignes de la doctrine du chiisme imâmite duodécimain1
Préface de Muĥammad Naşīf ...........................................................2
Le sujet du rapprochement entre les diverses tendances de l'islam
Le droit musulman .............................................................................5
3
Le problème de la taqiyya ..................................................................5
Les accusations gravissimes des chiites à l'égard du Coran ..........6
Les chiites mentent même sur la personne de ‘Alī ........................9
La joie des évangélistes ......................................................................9
La position des chiites vis à vis des gouvernants ........................ 11
Leur haine inextricable à l'endroit d'Abū Bakr et de ‘Umar ...... 11
Les chiites vénèrent le meurtrier de ‘Umar .................................. 12
Les chiites et le complexe du pouvoir .......................................... 12
Du chiisme au communisme ......................................................... 13
Le dogme du retour du douzième imam...................................... 15
La pensée statique des chiites ........................................................ 15
La tentative de fausser l'histoire établie ........................................ 16
Le dogme de la connaissance de l'inconnaissable par les imams du chiisme
................................................................................................................. 17
Les imams du chiisme: des êtres à un rang plus élevé que celui du
prophète -paix et bénédiction d’Allah sur lui- .................................. 18
Les traîtrises historiques d'Ibn al-’Alqamī et d'Ibn Abī al-Ĥadīd19
Le salut tributaire de l'alliance aux gens de la maison du prophète dans les
doctrines du chiisme ............................................................................. 20
Les chiites divergent d'avec les musulmans dans les questions de droit
mais aussi, et plus grave encore, dans les fondements doctrinaux de l'islam
................................................................................................................. 21
Le schisme des noseïris et la fable de la Caverne........................ 22
- 29 -
La fable du Bâb (la Porte) et du Sirdāb (la Caverne) ................. 23
L’alliance des musulmans ............................................................... 23
De l'amitié et de la fraternité qui unissait les quatre califes ....... 24
Pourquoi devrait-on dénigrer les compagnons du prophète? ... 24
Le schisme des ismaéliens .............................................................. 25
Les chiites ne veulent nullement le rapprochement mais la possibilité
d'étendre leurs croyances ..................................................................... 26
L'épreuve du Babisme..................................................................... 27
Le parallèle entre le sunnisme et le chiisme dans les questions de
désaccord................................................................................................ 28
Le congrès de Nadjaf.............................. Erreur ! Signet non défini.
- 30 -
Téléchargement