bibliographie 2016/2017 - Université Paris 1 Panthéon

BIBLIOGRAPHIES AGREGATION
2016-2017
ECRIT
2e épreuve : Le monde
(cours d'André CHARRAK)
XXX
3e épreuve : histoire de la philosophie
AUGUSTIN
(cours de Laurent LAVAUD au 1
er
semestre et de Véronique DECAIX au 2
nd
)
Œuvres :
Augustin, Œuvres I : Les confessions — Dialogues philosophiques, trad. sous la direction de L.
Jerphagnon, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1998 ; et Œuvres II : La Cité de Dieu,
trad. sous la direction de L. Jerphagnon, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade», 2000.
Pour pouvoir consulter une traduction française avec le texte latin en vis-à-vis, on utilisera la
traduction des Œuvres de saint Augustin dans la « Bibliothèque augustinienne » chez Desclée de
Brouwer :
Dialogues philosophiques I, Problèmes fondamentaux, Contra Academicos-De beata vita - De ordine,
Paris, Desclée de Brouwer, « Bibliothèque augustinienne », 4, 1939.
Dialogues philosophiques II : Dieu et l’âme – De immortalitate animae- De quantitate animae-
Soliloquia, Paris, Desclée de Brouwer, « Bibliothèque augustinienne », « Bibliothèque
augustinienne », 5, 1939.
Dialogues philosophiques III : De l'âme à Dieu- De libero Arbitrio - De Magistro, Paris, Desclée de
Brouwer, « Bibliothèque augustinienne », 6, 1941.
Dialogues philosophiques IV, De Musica, Paris, Desclée de Brouwer, « Bibliothèque
augustinienne », 7, 1947.
Les confessions, Paris, DDB, « Bibliothèque augustinienne », 13-14, 1962.
La cité de Dieu, Paris, DDB, « Bibliothèque augustinienne », 33-37, 1959-1960.
On trouve l’intégralité de l’œuvre en latin sur internet :
Opera omnia Latina sur le site Augustinus.it
Biographies :
Brown, Peter, 2001 : La vie de saint Augustin, Paris, Seuil Histoire, 2001.
Mandouze, Saint Augustin. L’aventure de la raison et de la grâce, Paris, Etudes Augustiniennes, 1968.
Marrou, H.-I., Saint Augustin et l'augustinisme, Paris, Seuil, 2003 (1
re
éd. 1955).
Introductions générales :
Doucet, D., Augustin : l’expérience du Verbe, Paris, Vrin, 2004.
Farago, F., Lire Saint Augustin : Les Confessions, Le De trinitate, La cité de Dieu, Paris, Ellipse, 2006.
Gilson, E., Introduction à l’étude de saint Augustin, 3
e
éd., Paris, Vrin, 1949.
Nadeau, C., Le vocabulaire de saint Augustin, Ellipses, 2002.
Ouvrages collectifs :
Encyclopédie saint Augustin, La méditerranée et l’Europe IVème-XXIème siècle, sous la direction
d’A. D. Fitzgerald, éd. française sous la direction de M.-A. Vannier, Paris, Cerf, 2005.
Caron, M. (éditeur), Saint Augustin, Paris, Cerf, « Les cahiers d’histoire de la philosophie », 2009
Etudes particulières :
Bermon, E., Le cogito dans la pensée de saint Augustin, Paris, Vrin, 2001.
Bochet, I, Saint Augustin et le désir de Dieu, Paris, Institut d’Etudes Augustiniennes, 1982.
Chrétien, Jean-Louis, Augustin et les actes de parole, Paris, PUF, 2002.
Madec, G., Le Dieu d’Augustin, Paris, Cerf, 1998.
Madec, G., Saint Augustin et la philosophie. Notes critiques, Paris, Institut d’études augustiniennes,
1996.
Madec, G., Lectures augustiniennes, Paris, Institut d'études augustiniennes, 2002.
Marion, Jean-Luc, Au lieu de soi. L’approche de saint Augustin, paris, PUF, 2008.
Marrou, Henri-Irénée, Saint Augustin et la fin de la culture antique, Paris, De Boccard, 1958.
Zum Brunn, E. Le dilemme de l'être et du néant chez saint Augustin : des premiers Dialogues aux
Confessions, Amsterdam, Grüner, 1984
Sur des traités séparés :
Augustine, De civitate dei, edited with an introduction, translation and commentary by P. G. Walsh,
Oxbow books, 2005
Bermon, E. La Signification et l'enseignement: Texte latin, traduction française et commentaire du De
Magistro de saint Augustin, Paris, J. Vrin, 2007.
Dubreucq, Eric, 2004 : Le cœur et l’écriture chez Saint Augustin. Enquête sur le rapport à soi dans les
Confessions, Lille, Septentrion, « Philosophie », 2004.
Gilson E., Les Métamorphoses de la cité de Dieu, Paris, Vrin, 2005
Guy J.-C., Unité et structure logique de la cité de Dieu de saint Augustin, Paris, études augustiniennes,
1961
Vannier, Anne-Marie, Les "Confessions" de St Augustin, Paris, Cerf, 2007.
D
avid
HUME
(cours d'Eric MARQUER et de Laurent JAFFRO)
Cours d'Eric Marquer
Le cours portera sur « les opérations de l’entendement », en partant d’une lecture de l’Enquête sur
l’entendement humain, du Livre I du Traité de la nature humaine et des Dialogues sur la religion
naturelle. À partir d’une analyse des textes, il interrogera le sens de la reprise humienne de problèmes
légués par l’histoire de la philosophie et en particulier par l’âge classique (Bacon, Hobbes et Locke,
mais aussi Descartes, Pascal, Spinoza, Leibniz ou Malebranche).
Programme des séances (semestre 1) :
1. Introduction.
Présentation générale, éléments biographiques, bibliographiques, méthodologiques. Présentation des
œuvres (en particulier EEH, TNH et DRN). L’idée de philosophie. La question du style et des formes
(Traité, Enquête, Essai, Dialogues). Hume et ses contemporains.
2. La nature humaine est la seule science de l’homme… »
(TNH, I, iv, 7 ; introduction et II, iii, 1 ; EEH, I, 1).
3. « La pensée la plus vive reste inférieure à la sensation la plus terne »
(EEH, II ; TNH, I, i, 1-2 ; II, i, 1). Idée et impression.
4. « Notre imagination ne courait pas totalement au hasard »
(EEH, III ; TNH, I, i, 3-4). L’association des idées et la question de la liberté de l’imagination.
5. « Tout effet est un événement distinct de sa cause »
(EEH, IV, 11). Relations of ideas et Matters of Fact. « Toutes les inférences tirées de l’expérience sont
les effets de la coutume, et non du raisonnement » (EEH, V). « La coutume est le grand guide de la vie
humaine » (EEH, V). Raison, coutume et expérience.
6. « La vue de la table qui se trouve devant moi suffit à me donner l’idée d’étendue »
(TNH, I, ii, 3). L’espace et le temps. L’étendue n’est qu’une copie de ces points colorés et de la
manière dont ils se présentent. Idées abstraites et idées particulières.
7. « Supposez qu’un dé… »
(EEH, VI ; TNH I, iii, 3, 11-12, 14). Connaissance et probabilité. Pourquoi une cause est toujours
nécessaire. Probabilité des causes et probabilité des chances. L’idée de liaison nécessaire.
8. « Y a-t-il dans la nature un principe plus mystérieux que l’union de l’âme et du corps ? »
(EEH, VII, 11). Le mouvement volontaire. L’empire de l’esprit sur lui-même et l’empire de l’esprit sur
le corps.
9. « Rien qui arrive dans le cours ordinaire de la nature n’est tenu pour un miracle »
(EEH, 10 ; DRN). Miracle, preuve, témoignage, expérience uniforme.
10. « Votre imagination est impuissante à vous débarrasser de l’hypothèse d’un dessein dans
l’univers »
(DRN, V). Providence (EEH, XI, 14), argument du dessein et critique du finalisme.
11. « La controverse à propos de l’identité n’est pas seulement une querelle de mots ».
(TNH, I, iv, 6). L’idée du moi et le problème de l’identité personnelle. L’esprit est comme un théâtre.
12. Conclusion. Qu’est-ce qu’un esprit ? Causalité, probabilité, inférence.
Cours de Laurent Jaffro
L. Jaffro se propose de parcourir les huit points suivants
1
:
(1) Le programme d’une science « newtonienne » de la nature humaine ; scepticisme et/ou
naturalisme ; méthodes des « sciences morales » comme sciences de l’esprit ; comparaison avec des
contemporains de Hume. (EEH, 1 et 12, Introduction de TNH)
(2) Consciousness et existence ; au-delà de la consciousness : la croyance et les hésitations de Hume à
son sujet ; feeling, transitions, transferts de vivacité ; un problème pour Hume : l’intentionalité. (TNH,
I, i, 4 ; I, ii, 6 ; I, iii, 7 et 8, et Appendice : EEH, 5)
(3) Le problème de l’action ; critique du pouvoir pratique ; scepticisme à l’égard de la raison pratique ;
motivation, caractère, et cause ; liberté et nécessité psychologiques. (TNH, II, iii ; EEH, 8 ; EMPL I,
21)
(4) Jugement moral et motivation ; sources des évaluations morales ; raison et sentiment ; la « passion
calme » ; moralité et prudence ; la partialité ; l’utilité ; comparaison avec Hutcheson. (TNH, II, iii, 3 &
III, i, 1, et III, iii ; EPM, 2 et 5 sqq., et appendices I et II ; EMPL I, part. I, 11)
(5) Les passions dans le fonctionnement commun de l’esprit ; les passions dans la vie sociale,
économique et morale ; les passions religieuses. (TNH, II, i et ii ; cf. DP ; EMPL I, 10 ; HNR)
(6) Les conventions ; justice et coopération ; promesses et engagements ; critique du contractualisme ;
Hume et la politique ; Hume sur le commerce ; comparaisons avec Hobbes, Locke, Mandeville, et
inscription de Hume dans l’histoire de la pensée économique. (TNH, III, ii ; EPM, 3-4 ; EMPL I, 3 à
9 ; EMPL II, 1, 3 à 16)
1 La numérotation des Essais moraux, politiques et littéraires (EMPL) en deux parties est
celle qui est suivie par M. Malherbe.
(7) Le raffinement socio-économique, éthique, et esthétique ; la délicatesse et le goût ; évaluations
esthétiques et expertise ; situation de Hume dans l’histoire de l’esthétique philosophique au 18
e
siècle ;
comparaison avec Hutcheson et avec les traditions française et allemande. (EMPL I, 1, 20, 22, 23 ;
EMPL II, 2)
(8) Conclusion : réexamen de la métaphilosophie de Hume (EEH I ; EMPL I, 15 à 18).
Editions de référence :
Hume, Essais et traités sur plusieurs sujets, trad. M. Malherbe, 4 vol., Vrin. Contient EMPL I et II,
EEH, DP, EPM, et HNR.
Hume, Dialogues sur la religion naturelle, trad. M. Malherbe, Vrin.
Conseil : Utiliser également les versions au format de poche de certaines traductions de Michel
Malherbe qui sont accompagnées du texte anglais.
Hume, Traité de la nature humaine (TNH), trad. A. Leroy, Aubier. Consulter également les
traductions de Ph. Saltel et J.-P. Cléro, GF-Flammation. Et l’édition de référence par Norton & Norton
aux presses d’Oxford.
Hume, Abrégé du Traité, trad. Deleule, Aubier.
La bibliographie humienne est immense et doit être consultée avec discernement, c’est-à-dire non pas
pour prendre une vue générale de l’auteur, mais pour creuser telle difficulté ou tel point particulier
qu’on aura préalablement instruit par la lecture directe des textes. On peut recommander à cette fin
– en français : notamment, les ouvrages de Michel Malherbe, Frédéric Brahami, Claude Gautier,
Eléonore Le Jallé, Jean-Pierre Cléro, Céline Bonicco, Didier Deleule ; également des dossiers de revue
comme celui que Recherches sur la philosophie et le langage (2009) a consacré à « L’invention
philosophique humienne » ou, comme le numéro de la Revue internationale de philosophie (1/2013)
sur « La morale de Hume » ;
– en anglais : notamment, les ouvrages de Don Garrett, Robert Fogelin, Peter Kail, Annette Baier,
Wayne Waxman, Barry Stroud.
En anglais, on dispose aussi d’un grand nombre d’ouvrages collectifs : les divers « Companions »
(deux aux presses de Cambridge – Norton & Taylor ; Ainslie & Butler –, d’autres chez Blackwell, ou
chez Continuum), ou par exemple le collectif dirigé par Peter Millican, Reading Hume on Human
Understanding. Le second volume de l’édition Norton & Norton du Treatise comporte des
informations plus érudites.
Il n’est certainement pas moins utile d’explorer l’arrière-plan de la philosophie de Hume, en se
donnant quelque idée des thèmes et arguments des auteurs dont Hume dépend beaucoup : notamment
Locke et Berkeley pour la philosophie de la connaissance et de la perception ; Mandeville et
Hutcheson pour l’éthique et la pensée sociale.
Le site des Humes Studies comporte un accès libre à des archives de cette revue. Là encore,
l’exploration doit être prudente et se régler sur les lacunes et les difficultés que la lecture directe de
Hume, aidée du cours, n’aura pas levées.
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