4.1. INTERFÉRENCES PAR DES LAMES MINCES 53
incident dans la lame. Le caractère négatif du coe¢cient de ré‡exion traduit le fait que
l’onde est ré‡échie en opposition de phase avec le champ incident ce qui peut aussi se
voir en écrivant
r0;1=¯¯¯¯
n0¡n1
n0+n1¯¯¯¯ei¼ (4.1)
Une ré‡exion sur le dioptre air-verre se fait donc avec un changement de phase de
¼
Si le dioptre du bas (noté 2) est le dioptre milieu-air, nous pouvons réutiliser ces
relations en interchangeant les indices et l’on obtient
r1;2=n1¡n0
n0+n1
(4.2)
t1;2=2n1
n0+n1
=t1;0
Il n’y a pas de changement de phase dans ce cas et l’on voit que r1;2=¡r0;1=r
et t1;2=120%1. Il est à première vue surprenant que l’amplitude transmise puisse être
supérieure à celle de l’onde incidente mais il n’y a pas de contradiction car ce qui
importe c’est la conservation de l’énergie. Il est facile de véri…er que les modules au
carré, Ret T, des coe¢cients de ré‡exion et de transmission véri…ent
R+T=r1;0r¤
1;0+n0
n1
t1;0t¤
1;0=1
Nous voyons donc que le champ incident se divise en amplitude à chaque fois qu’il
rencontre un dioptre. Les rayons issus de cette division ont une amplitude qui dé-
pend du nombre de divisions e¤ectuées. Ainsi le rayon incident d’amplitude E0se
divise en deux rayons d’amplitude -rE0et t0;1E0ce qui conduit à un rayon émer-
geant en C d’amplitude t0;1t1;0rE0:Nous pouvons facilement extrapoler le résultat
aux rayons qui subissent des ré‡exions multiples pour trouver que leurs amplitudes se-
raient t0;1t1;0r3E0;t
0;1t1;0r5E0::::Les rayons émergeants ont donc une amplitude qui va-
rie comme ¡0:2;0:2x0:96,0:23x0:96;0:25x0:96:Il s’ensuit que les deux premiers rayons
ont des amplitudes équivalentes alors que les rayons suivants ont des amplitudes négli-
geables. Il est clair que les interférences observées sur l’écran proviennent de la superpo-
sition des deux premiers rayons que l’on appellera R1et R2. Ces deux rayons sont issus
1On peut facilement s’étonner de voir un coe¢cient de transmission de 120%. Il faut pour comprendre
que cette valeur n’est pas ridicule se rappeler que c’est l’énergie qui se conserve ce qui impose R+T=1
en absence d’absorption (milieux diélectriques).
L’énergie est obtenue en écrivant le module du vecteur de Poynting ¡!
S=¡!
E£¡!
H: Il est facile de
véri…er que S=q"
¹¯¯E2¯¯=cn
p¹¯¯E2¯¯:D’autre part le coe¢cient de ré‡exion en intensité (en incidence
normale) est donné par R=Sr
Siet le coe¢cient de transmission en intensité par T=St
Si
Pour des milieux non magnétiques on voit que la condition R+T=1appliquée à l’interface 1,0
conduit à
r1;0r¤
1;0+n0
n1t1;0t¤
1;0=1