façon régulière, en réseau, ce qui donne au cristal une forme propre : cube,
rhomboèdre (cristal dont les 6 faces sont des losanges égaux) ;
- à l'état amorphe (littéralement « sans forme »), les atomes sont disposés de
façon anarchique et aucun cristal ne se forme. C'est la vitesse de refroidissement du
magma qui détermine la cristallisation du minéral. Plus la vitesse est grande moins il
y aura de développement possible des cristaux. Une roche comme le granite, est
généralement constituée de différents minéraux suivants : quartz, feldspaths
(silicates d'alumine calciques, potassiques, sodiques), micas (biotite ou muscovite).
Généralement on distingue 3 grandes familles de roches :
- les roches endogènes ou magmatiques,
- les roches exogènes ou sédimentaires
- les roches métamorphiques ou cristallophylliennes.
2) Les roches endogènes dites magmatiques ou éruptives.
Ces roches naissent de la consolidation de matières fondues d'origine
profonde (magmas). Lorsque la consolidation s'opère en surface, on parle de roches
volcaniques (acide ou basique, type basalte ou rhyolite) ; si la consolidation s'opère
en profondeur, au coeur de l'écorce terrestre, on parle de roches plutoniques
(granite).
La silice (Si) est le constituant fondamental de ces roches. 9/10e des
minéraux sont constitués de silice et appartiennent de ce fait à la famille des
silicates. Dans les roches acides, la teneur en silice est > 65% (granites). Dans les
roches basiques la teneur en silice est < 52% (basalte). Entre les deux, on trouve
toute une série de roches, comme les andésites par exemple.
Ces différentes familles de roches proviennent de modes de gisement
différents. On entend par mode de gisement l’origine et la façon dont se mettent en
place les roches :
- pour les volcanites ou roches volcaniques : il y a remontée du magma à
partir du manteau par des fissures dans l'écorce terrestre et expulsion à l'air
libre selon des modalités diverses : c'est le volcanisme et ses différents types
d'activités. (cf. chapitre sur le volcanisme).
- pour les plutonites ou roches plutoniques : il y a intrusion de magmas
dans l'écorce terrestre avec stabilisation entre 600 et 6000 m de profondeur.
Ces corps massifs qui recoupent les roches encaissantes portent des noms
différents selon leur morphologie et leur structure : batholites, laccolites, sill...
Leur affleurement, c'est-à-dire leur apparition à la surface, nécessite des
déformations de l'écorce et une longue érosion (plusieurs millions d'années).
3) Les roches sédimentaires ou exogènes.
Elles sont le résultat de la transformation des dépôts de sédiments au fond
des mers, ou dans les zones en creux des continents (lacs, cuvettes). Ce processus
de transformation est appelé diagenèse (littéralement «formation à travers »). C’est
un ensemble de processus (pression, température, échanges chimiques,
cristallisation, etc.) qui modifient les sédiments en roches.
Les roches sédimentaires peuvent avoir 3 origines :
- origine détritique : elles dérivent de la destruction des constituants originels
de l'écorce terrestre : cela donne des sables (roches meubles), des grès
(roche cohésive) ;
- origine organique : elles naissent de l'accumulation d'organismes morts
(houille, craie) ou de l'édification de structures par des organismes vivants
(coraux, calcaires d'algues) ;
- origine chimique : elles proviennent alors de la précipitation de substances
en solution (silex, radiolarites, sel gemme, phosphates).
Le transport de ces sédiments est associé à l'érosion qui peut être
sommairement décrite de la façon suivante :
- sous l'effet de processus physiques, chimiques et biologiques les roches qui
composent la surface terrestre sont fragmentées, désagrégées, dissoutes.
- Les eaux courantes et le vent grâce à leur énergie cinétique usent et
entraînent les débris ainsi produits, du galet à la plus petite des particules.