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LES FIGURES DE STYLE
1. Composants phonétiques du fait de style
Allitération
L’allitération est la répétition de deux consonnes d’un même timbre.
Léguant, liant, ciel, filial, aile, relais,…
Assonance
L’assonance est l’homophonie de deux voyelles finales accentuées.
Sombre / tondre ; chat / pacha ; las
Apophonie
L’apophonie est la variation d’une voyelle d’un mot au cours de la déclinaison, de la
conjugaison ou de la dérivation.
® Du singulier au pluriel : émail / émaux
® D’une personne à une autre : je vais / ils vont
® Du masculin au féminin : tricheur / tricheuse
Cette notation a une extension plus large en rhétorique et désigne toute modification
de timbre dans le retour d’une même séquence indépendamment de la base
léxématique.
« Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville » (Verlaine)
Paronomase
La paronomase, également appelée paronymie, est un procédé stylistique consistant
à réunir dans une phrase des mots aux sonorités voisines mais dont le sens diffère.
Qui se ressemble s’assemble
Relax, Max !
Légal, le goût
Cuir
Un cuir est une liaison erronée.
Je suis t’en affaire
Velours
Un velours est l’insertion d’une consonne incorrecte pour faciliter la liaison.
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Donnez-moi z’en encore
Métaplasme (aphérèse, apocope, syncope, épenthèse, prosthèse, gémination,
étirement, métathèse, diérèse)
Le métaplasme est un terme générique qui regroupe toutes les figures par lesquelles
l’auteur s’autorise à altérer un mot
Apocope
L’apocope est le retranchement d’une ou plusieurs syllabes à la fin d’un mot.
Ciné ; métro
L’apocope du « e » est la plus fréquente
« C’est d’un’ maladie d’ cœur qu’est mort’, m’a dit l’ docteur Tourlaudaire, ma
pauv’ mère »
Aphérèse
L’aphérèse est la suppression d’une syllabe ou d’un son à l’initial d’un mot.
Lors (pour alors) ; bus (pour autobus) ; c’ pas (pour n’est-ce pas)
Syncope
la syncope est l’effacement d’un ou plusieurs phonèmes intérieurs.
M’sieur ; c’ t’ enfant
Epenthèse
L’épenthèse est l’ajout d’un phonème au milieu du mot.
« Merdre » (Jarry)
Prosthèse
La prosthèse est le fait d’ajouter un « e » à l’initial d’un mot commençant par un
« s ».
Une estatue (à la place d’une statue) ; une escarole (à la place d’une scarole)
Gémination
La gémination est un procédé stylistique qui consiste à doubler la première syllabe
du mot.
Fifille
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Etirement
L’étirement est un procédé stylistique qui consiste à allonge un phonème d’un mot de
façon appuyée pour lui donner une sensibilité plus forte ou pour indiquer , à la
manière de l’onomatopée, comment ce mot est implicitement prononcé.
Métathèse
La métathèse est un pléonasme qui intervertit deux consonnes.
Aéropage pour aréopage
Aréoport pour aéroport
Diérèse
La diérèse divise une syllabe (diphtongue) en deux sons distincts dans la
prononciation d’un mot.
Patience
« Je demande à vohar » (Queneau)
Synérèse
La synérèse est la fusion de deux syllabes contiguës en une diphtongue
Lier
Epizeuxe
L’épizeuxe et la palillogie sont la répétition d’un même mot sans intermédiaire.
« Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! Morne plaine » (V. Hugo)
Polyptote
Le polyptote est la répétition d’un mot dans des formes ou des fonctions différentes.
« O vanité des vanités, et tout n’est que vanité » (traduit de la Bible)
Anaphore
L’anaphore est caractérisée par le fait de répéter un mot en tête de phrase ou de
membre de phrase
« Marcher à jeun, marcher vaincu, marcher malade » V. Hugo)
Epiphore (ou épistrophe)
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Une épiphore est caractérisée par le fait de répéter un mot ou une expression en fin
de phrase ou de membre de phrase.
« Et toujours ce parfum de foin coupé qui venait de Bérénice, qui résumait
Bérénice, qui le pénétrait de Bérénice » (Aragon)
Symploque (ou antépériphore)
La symploque est une combinaison de l’anaphore et de l’épiphore.
On parle d’antépériphore lorsqu’un même mot ou groupe de mots est répété en
début et en fin de phrase, ou qu’un même vers commence et termine une strophe.
« Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ?
Peut-on déchirer des ténèbres
Plus denses que la paix, sans matin et sans soir
Sans astres, sans éclairs funèbres ?
Peut-on illuminer un ciel bourbeux et noir ? »
Baudelaire
Epanastrophe
L’épanastrophe est constituée de deux propositions corrélatives, l’une commençant
par un certain mot et l’autre se terminant par ce même mot.
Un gars a demandé Sophie, louche le gars
Anadiplose
Le mot repris au début d’une phrase ou d’un membre de phrase se trouvait la
première fois en fin de phrase ou de membre de phrase
« Un beau matin
On vient au monde
Le monde
N’en sait rien »
Maxime Le Forestier, Ça sert à quoi
Epanalepse ou Epanadiplose (une variante de l’épanalepse)
Le mot répété se trouve au début et à la fin de la proposition ou de la phrase.
L’homme est un loup pour l’homme
Les chefs combattent pour la victoire, les hommes pour le chef
(traduit de Tacite)
Le terme d’épanalepse est usité, selon Morier, soit au sens d’épanadiplose, soit au
sens d’épanode
Epanode
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L’épanode est la répétition, portant sur un ou plusieurs mots, faite plusieurs fois dans
des positions variées.
La dure mort éternelle
C’est la chanson des damnés ;
Bien nous tient à sa cordelle
La dure mort éternelle ;
Nous l’avons desservi1 telle
Et à lui2 sommes donnés ;
La dure mort éternelle
C’est la chanson des damnés
Arnould Gréban
1 méri
2 soit Satan
Le refrain
Le refrain des chansons et poésies est une variété d’épanode, appelée aussi
antépiphore
2. Composantes syntaxiques du fait de style
Chiasme
Le chiasme est un procédé stylistique qui consiste à placer les éléments de deux
groupes formant une antithèse dans l’ordre inverse de celui que laisse attendre la
symétrie.
Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger.
Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu.
Asyndète
Une asyndète consiste en la suppression des mots de liaison (conjonction, adverbe)
entre les termes d’une ou plusieurs phrases pour donner au discours plus de force.
Arias a tout lu, a tout lu, il veut le persuader ainsi.
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue (Racine)
Parataxe
Dans la parataxe, les phrases et segments de phrases sont simplement juxtaposés.
Madame se meurt ! Madame est morte ! (Bossuet)
Hypotaxe
L’hypotaxe consiste à construire les phrases avec des liens de subordination,
contrairement à la parataxe
Lorsque les liens de subordination abondent, on parle d’hyperhypotaxe
L’auteur le plus représentatif est M. Proust
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