L’architecture
de la ville
ALDO ROSSI
Une trajectoire singulière de transferts culturels
de part et d’autre de l’Atlantique.
L’imagination du scientifique et la rigueur du poète
Aldo Rossi (1931-1997)
Théoricien, philosophe, artiste, enseignant et architecte milanais
qui professait à l’Université d’Harvard
Aldo Rossi, né à le 3 mai 1931à Milan, est considéré comme le plus
grand théoricien de l’architecture de la deuxième moitié du 20ème
siècle.
En 1959, il est diplômé de l’Ecole polytechnique de Milan.
Dès 1955, il collabore à Casabella Continuita, revue critique dont il est
rédacteur jusqu'en 1964.
Son traité théorique l’Architecture de la ville (l’Architettura della città)
publié en 1966 devient rapidement une référence internationale.
Ce traité théorique invite à considérer la ville comme une
œuvre d'art, un artefact chargé de valeurs symboliques,
le lieu d'une mémoire collective.
En 1970, il remporte le concours pour la chaire de Caractères des
édifices à Palerme et il obtient la chaire de Composition architecturale
à l'Ecole polytechnique de Milan.
En 1971, il remporte le 1er prix du concours pour le Cimetière de San
Cataldo à Modena (avec Gianni Braghieri).
De 1972 à 1975, il est professeur de design à l'Ecole polytechnique
fédérale de Zurich.
En 1975, il enseigne la Composition architecturale à l'Iuav (Institut
universitaire d'architecture de Venise).
Aldo Rossi (1931-1997)
Théoricien, philosophe, artiste, enseignant et architecte milanais
qui professait à l’Université d’Harvard
En 1976, il commence à enseigner aux États-Unis, d'abord à la Cornell
University d'Ithaca et ensuite à la Cooper Union de New York. Il donne
de nombreux cours dans les principales universités américaines.
En 1980, il est invité comme professeur de design à la Yale University
et il donne un cycle de conférences en Amérique latine.
Son autobiographie scientifique est publiée au MIT Press en 1981.
A partir de1983, il est professeur à Harvard.
Aldo Rossi remporte le Pritzker Price en 1990.
En 1991, il remporte l'Aia Honor Award (The American Institute of
Architects).
En 1992, il remporte « The Thomas Jefferson Foundation Medal in
Architecture».
En 1996, il est nommé membre honoraire de l'American Academy of
Arts and Letters (AAAL) de New York.
Le 4 septembre 1997, il meurt à Milan, suite à un accident de la route.
L’esprit de l’enseignement du Maître reste vivant aujourd’hui à travers
le travail poursuivi au sein de l’atelier d’architecture de Milan par ses
quatre collaborateurs, Marco Brandolisio, Giovanni da Pozzo, Massimo
Scheurer et Michele Tadini : Studio di Architettura ARAssociati.
L’architecture, cette " création humaine " qui donne
une réalisation à la ville, une forme poétique au réel.
Pier Paolo Pasolini
La première langue des hommes
est l'action de l'homme dans la réalité.
Les hommes font des petits poèmes d'action.
Et tous ces poèmes modifient un peu la réalité.
La réalité physique de ce qui nous entoure,
l'architecture,
est la mémoire construite de l'action humaine.
L'édifice est l'élément premier sur lequel se greffe la
vie.
Aldo Rossi
Une œuvre qui dialogue avec le théâtre, la littérature,
le cinéma, et qui s’inscrit pleinement dans son époque.
Pasolini… La Forme de la cité
Auteur-réalisateur : Pier Paolo Pasolini, Paolo Brunatto
1973 - 16 mm - Couleur - Italie - VO - 15'
Image : Pier Paolo Pasolini
Avec : Pier Paolo Pasolini, Ninetto Davoli
Production : RAI
Cette route que nous parcourons, avec cette chaussée disjointe et antique, ce n’est presque rien, c’est
une humble chose, on ne peut certes pas la comparer aux grandes œuvres d’art du patrimoine italien ;
pourtant, à mon avis, cette route de rien du tout, si humble, il faut la défendre avec le même
acharnement, la même bonne volonté, la même rigueur avec laquelle on défend les plus grandes
œuvres d’art, tout comme le patrimoine de la poésie populaire, anonyme, devrait êtrefendu au
même titre qu’une poésie de Pétrarque ou de Dante, idem pour la fin de cette route, l’antique porte de
la ville de Orte, ça aussi ce n’est presque rien, tu vois ce sont de simples murs, des bastions aux
couleurs grises, en réalité, personne ne serait prêt à défendre cette chose, la rage au ventre, et c’est
justement ce que j’ai choisi de défendre, quand je dis que j’ai choisi de faire une émission sur la forme
d’une ville, la structure d’une ville, le profil d’une ville, c’est justement ça que j’entendais, je veux
défendre quelque chose qui n’est pas sanctionné, qui n’est pas codifié, que personne ne défend,
quelque chose qui est l’œuvre pour ainsi dire du peuple, de toute l’histoire du peuple d’une ville, d’une
infinité d’hommes sans nom, qui ont œuvré à l’intérieur d’une époque, quelque chose qui a ensuite
trouvé son aboutissement le plus absolu dans les œuvres d’art d’auteurs, et c’est cette sensibilité qui
fait défaut, quand tout le monde est d’accord pour défendre une œuvre d’art, un monument, la façade
d’une église, un campanile, un pont, des ruines dont la valeur est à présent établie, mais personne ne
se rend compte en revanche que ce qu’il faut défendre, c’est justement ce passé anonyme, ce passé
sans nom, ce passé populaire.
Les années 1970 :
Pasolini e… La Forma della città
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