l'effet direct ainsi que l'effet indirect du type de motivation des entrepreneurs naissants (médiation par
l'effort) sur la probabilité de création de l'entreprise. D'un point de vue général, les résultats montrent
que le type de motivation affecte de manière différenciée l'issue du processus de création. La
motivation par le succès financier est le seul type de motivation influençant positivement la création
d'entreprise tant directement qu'indirectement (via l'effort). La motivation par autrui et la motivation
fondée sur la recherche de reconnaissance/développement de soi ont uniquement un effet direct sur la
probabilité de création, effet qui est respectivement positif et négatif. La motivation par l'indépendance
a, quant à elle, un effet positif mais seulement indirectement sur le lancement de l'entreprise. Au final,
nous concluons que les motivations par le succès financier, par autrui et par l'indépendance
contribuent favorablement à la création d'entreprise alors que la motivation par la
reconnaissance/développement de soi affecte négativement cette probabilité.
Le deuxième chapitre se concentre sur deux types de motivations qui permettent d'augmenter
la probabilité de création (cf. chapitre 1) : la motivation par le succès financier et la motivation par
l'indépendance. Dans cette partie théorique, un modèle est proposé sur le choix de financement avec
lequel l'entreprise se développera. Contrairement aux modèles proposés dans la littérature, celui-ci
intègre et traite la composante motivationnelle de l'entrepreneur comme une variable à part entière.
L'entrepreneur a la possibilité, pour développer son entreprise, de choisir un financement par dette
bancaire ou un financement par capital-risque. Ce choix est conditionné, entre autres, par son type de
motivation. L'entrepreneur doit faire un arbitrage entre la conservation des droits de contrôle et les
cash-flows, autrement dit entre le fait de préserver son indépendance et le fait de privilégier ses gains
monétaires. Les résultats de ce modèle montrent que la sélection du mode de financement est
différente selon le type de motivation entrepreneuriale. Ainsi, un entrepreneur motivé par
l'indépendance privilégie la dette bancaire. Le choix de financement d'un entrepreneur motivé par le
succès financier est plus complexe et dépend des compétences managériales de l'entrepreneur. Ce type
d'entrepreneur opte pour la dette bancaire s'il dispose de fortes compétences managériales. Il privilégie
en revanche le financement par capital-risque si ses compétences managériales sont faibles. Il s'agit de
l'aide (soutien managérial) apportée par le financier pour augmenter la performance de l'entreprise et,
ce faisant, les gains monétaires de l'entrepreneur qui oriente cet entrepreneur vers ce mode de
financement.
Une forte croissance non contrôlée peut amener à des conséquences néfastes pour l'entreprise,
à savoir provoquer sa faillite. L'étude de la défaillance de l'entreprise est l'objet de notre troisième
chapitre. Dans un premier temps, une typologie a été créée pour caractériser et classifier les entreprises
selon leur trajectoire de croissance et six groupes ont été détectés. Dans un deuxième temps, une
démarche comparative a été appliquée à la typologie pour constater les différences entre les cinq
profils des entreprises. Le premier constat établit que, malgré l'avantage d'une forte croissance, les
enfants. Il peut également entreprendre pour suivre le même parcours qu'une personne qu'il admire. Autrement
dit, il entreprend non pas pour lui mais pour les autres