ECONOMIE Série ES
Nº : 25013
Fiche Corrigés
LE TALENT C’EST D’AVOIR ENVIE
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Mais l’intégration dans l’Union européenne a fortement réduit l’autonomie d’action des Etats dans l’utilisation de la politique
monétaire et budgétaire :
• le passage à la monnaie unique a dépossédé les pays membres de l‘arme monétaire. Il n’est plus possible aux Etats de pratiquer des
dévaluations compétitives ou des augmentations quantitatives de monnaie pour améliorer le solde commercial ou relancer l’activité
économique. Cette politique est à présent du ressort de la BCE qui, comme rappelé dans le document 4, est seule à disposer de
l’instrument des taux d’intérêt et du contrôle de la masse monétaire ;
• par ailleurs, la politique budgétaire des Etats est à présent enserrée dans les imites étroites dénies par le traité de Maastricht
en 1992. Les nécessités de la convergence réduisent l’utilisation de l’arme budgétaire et le décit n’est pas autorisé au-delà de 3 %
du PIB.
Enn, le climat général de libéralisme et de priorité donnée à la lutte contre l’ination ne favorise pas le recours à une politique
interventionniste entraînant en général un développement important de l’ination.
Partie II
Mais la situation économique actuelle, avec le ralentissement de la croissance comme le souligne le document 3, conduit les
gouvernements à prendre des mesures pour une relance de l’économie, en particulier par la demande.
Cette politique, par l’utilisation du décit budgétaire, est d’ailleurs possible et autorisée pour les pays dont le décit n’excède pas
3 % du PIB.
Cette intervention se révèle par ailleurs plus efcace de nos jours dans le cadre européen, comme le rappelle le document 4.
En effet, avant l’intégration européenne, une relance par la demande entraînait une recrudescence des importations pouvant
déstabiliser l’équilibre extérieur. Pour rétablir cet équilibre, les Etats étaient conduits soit à pratiquer une politique de dévaluation
du taux de change, soit à intervenir pour le maintien de la parité de la monnaie dans un système de taux de change xes. Le passage
à la monnaie unique, pour les échanges extérieurs des pays y participant, supprime la contrainte des taux de change, ce qui renforce
l’efcacité de la politique de relance.
Il apparaît également que la conjoncture économique peut conduire à un respect moins strict des règles européennes. L’opinion
publique ne saurait comprendre un immobilisme du gouvernement face à la dégradation de la situation, économique ou sociale,
sous prétexte de respecter l’orthodoxie communautaire.
Le document 5 montre que la BCE n’a pu, pour les années 2000 et 2001, où l’ination a été de 2,5 %, respecter la norme de 2 %
xée par le traité de Maastricht.
La France et L’Allemagne, compte tenu du ralentissement économique, ont dépassé la barre des 3 % du décit budgétaire xée par
le pacte de stabilité d’Amsterdam pour relancer la croissance économique.
Enn, cette politique de relance par la demande pourrait être encore plus efcace, comme évoqué dans le document 6, si les pays
membres coordonnaient davantage leurs politiques budgétaires dans le cadre du Conseil Econ.
Conclusion
Les principes économiques et juridiques de la construction européenne ne favorisent pas le recours à une politique de relance par
la demande.
Toutefois, le ralentissement économique et les avantages de la monnaie unique rendent toujours possible cette politique et en
améliorent même l’efcacité. Il apparaît que la construction européenne, à présent étendue à vingt-cinq pays, ne saurait s’édier sur
des principes économiques trop strictes. La nécessaire adhésion aux objectifs fondamentaux commande également de tenir compte
de la conjoncture économique et du contexte social pour créer une Europe forte et dynamique.