Google est-il intelligent ?
(deux séances)
Séquence :
Ces deux séances consacrées à la recherche sur le Web prennent pour objectif, moins
l'acquisition de savoirs procéduraux ou méthodologiques, que de sortir d'une représentation
magique que peuvent avoir les élèves du web, des moteurs de recherche, et plus précisément
de Google qu'ils utilisent en très grande majorité.
Problématique :
Par la méconnaissance des moteurs de recherche, en tant que système, les élèves sont mis en
difficulté quand il s'agit d'évaluer la qualité de leur recherche et la pertinence des résultats
qu'ils obtiennent. Un questionnement sur la « face cachée » d'une requête, appréhendée
selon l'importance de l'indexation dans le fonctionnement des moteurs de recherche, peut
faire sortir des élèves d'une représentation « magique » qui aurait la réponse, telle la Pythie,
à toutes les requêtes qu'ils formulent.
Progression :
Cette séquence de deux séances d'une heure intervient après celle consacrée à la recherche
sur une base documentaire. Elle prend notamment appui sur une première approche de
l'indexation et d'une réflexion sur les mots clés.
Niveau concerné : 6ème en demi-classe
Objectifs :
Comprendre le rôle de l'indexation dans le fonctionnement d'un moteur de recherche
Traduire une requête en mots clés
Sélectionner une page web parmi une liste de résultats et s'interroger sur la qualité de
cette page.
Déroulement :
1ère séance
1er temps :
Cette première séance est abordée selon le principe d'une situation-problème. En tout début de
séance, il est demandé aux élèves si, à leur avis, Google est intelligent. Les premiers éléments de
réponse recueillis, les élèves formulent alors cette demande à Google. La formulation de la requête
par les élèves donne lieu à une évaluation diagnostique qui sera utile dans le courant de la séance. A
la lecture des résultats, ils prennent conscience que ce moteur de recherche ne répond pas
directement aux questions qui lui sont posées, mais qu'ils renvoient vers des pages se trouvent
les termes de la requête des élèves. Le professeur conclut en précisant que si Google n'est pas
précisément intelligent, dans la mesure le sens de la requête lui échappe, il renvoie néanmoins
vers des pages web en rapport avec la question.
2ème temps :
Les élèves sont alors questionnés sur ce qu'ils savent ou pensent du fonctionnement d'un moteur de
recherche. A ce niveau, nous pourrions demander aux élèves de rechercher par eux-mêmes
comment fonctionne un moteur de recherche. Mais c'est une tâche trop compliquée pour des élèves
de sixième. Cela doit néanmoins pouvoir être envisagé avec des élèves de fin de cinquième, début
quatrième. Afin d'apporter des éléments de compréhension, la vidéo « Comment utiliser
efficacement un moteur de recherche... La vie d'une requette » (voir outils didactiques) est diffusée
aux élèves. De nouveau, les élèves sont interrogés afin d'évaluer ce qu'ils ont retenus et compris.
Puis la vidéo est projetée une nouvelle fois, en étant commentée cette fois, notamment le passage
sur les serveurs d'index. Afin qu'ils puissent se représenter ce dont il s'agit, il leur montré des
images de data centers. Mais il s'agit surtout d'introduire la notion d'indexation, à partir d'une
encyclopédie papier et son index. Il y a en effet une proximité dans la façon dont sont conçus ces
outils. Cela permet de « révéler » aux élèves la continuité entre ces deux outils, dans la conception
de leur fonctionnement (index) et dans leur projet intellectuel.
3ème temps :
Je reviens vers la formulation de la requête initiale des élèves pour savoir si Google est intelligent.
Je note avec eux quels sont les mots clés que Google a puiser dans ses index. Cela confirme, à partir
des mots clés qui apparaîssent en gras dans la page de résultats de Google, le fonctionnement de ce
moteur de recherche. Cela me permet par ailleurs de conclure qu'il n'est pas toujours utile de
formuler une requête en plein texte, mais que les mots clés sont suffisants. Et de dire que si Google
a été bien conçu, il appartient aux élèves d'être intelligent dans la formulation de leur requête.
2ème séance
1er temps :
Lors de la deuxième séance, des questions sont posées (cf : outils didactiques) aux élèves en leur
précisant que ce n'est pas tant la réponse à la question qui est important que le fait que cette réponse
apparaisse effectivement sur une page web qu'ils choisissent. A cette fin il peut être préférable de
leur poser des questions dont on suppose qu'ils connaissent la réponse. Il peut, par exemple leur être
demandé, dans cet ordre :
Quel est le monument de Paris le plus haut ?
Quelle est la hauteur de la Tour Eiffel ? [voir la requête « Tour Eiffel » hauteur et
analyser la page de résultats 301m/324m]
Selon les pages web choisis par les élèves, leur attention est portée vers ce qui peut constituer des
éléments de confiance ou de méfiance. Peut-on se fier à un pseudonyme ? Qu'est-ce qu'un forum ?
L'architecture des sites est-elle toujours claires ? Qu'est-ce qu'un site officiel ?
Il est à noter que ces questions apporteront des réponses différentes d'une séance à l'autre, ce qui
peut poser problème. Mais il faut savoir accepter cette part d'incertitude. Du reste, les élèves
reviennent assez souvent vers les mêmes pages web, ce qui simplifie l'analyse. Enfin, repérer les
éléments sur lesquels s'appuyer pour développer une « culture du doute raisonnable » dans la lecture
des résultats va, par expérience, assez vite.
En conclusion à ce premier temps, le professeur documentaliste insiste sur l'importance de ne pas
considérer comme vraie la première réponse trouvée et de prendre le temps de consulter plusieurs
pages web pour comparer leur contenu. Et il est précisé aux élèves que si Google a été bien conçu,
il leur appartient, en qualité d'élèves de sixième, d'être intelligent dans leur analyse des résultats.
2ème temps :
Pour terminer, sous forme d'évaluation, il est enfin demandé aux élèves de répondre à une question
dont il n'ont pas la réponse :
Quel monument parisien est situé le plus haut ? [église Saint-Pierre de Montmartre]
La complexité de cette question se trouve dans les résultats du moteur de recherche, qui renvoie
pour l'essentiel vers la Tour Eiffel, alors que pour trouver la réponse il faut que les élèves sachent
quel est le point culminant de Paris.
Evaluation :
Evaluation formative lors des phases d'échange, de visionnage de la vidéo, de formulation
des requêtes pour les questions de la deuxième séance, ou d'interrogation sur la crédibilité
des pages consultées.
Outils didactiques :
http://info.sio2.be/infobase/13/4.php#slide01 (vidéo sur la vie d'une requête)
Matériels :
Postes informatiques (1 par groupe de 2 élèves) avec une connexion à Internet.
Sources : -
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