Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé
Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie
La Seine Maritime
Le département de la Seine-Maritime compte 1 249 600 habitants, ce qui représente le 13
ème
rang national et 68% de
la population régionale. La densité de la population (2011) est de 199 habitants au km 2. L’évolution annuelle de la
population depuis 1999 est de 0,1% par an.
Le département compte 524 450 emplois (01.01.2009), soit 72% des emplois régionaux et taux de chômage de
10,5% au troisième semestre 2010.
La Seine-Maritime dénombre 65 200 établissements avec un taux de création d’établissements de 15,9% au
01.01.2009.
Le département est au 1er rang français pour le raffinage de pétrole et l’industrie des lubrifiants avec la présence des
grands groupes du secteur (Total, ExxonMobil, Petroplus) et pour le flaconnage de luxe dans la Vallée de la Bresle.
C’est la 1ère façade maritime de France avec 2 grands ports maritimes ( Le Havre, 1er port français de conteneurs
et Rouen, 1er port céréalier européen) et 3 trois ports de commerce (Le Tréport, Dieppe, camp) et 30 % de la
production française de lin
Une économie diversifiée
Une tradition industrielle à la recherche de vitalité
La Seine–Maritime est depuis longtemps une terre industrielle. Les industries textiles du 19
ème
siècle ont
été progressivement remplacées par des industries aéronautiques (la Haute-Normandie est la 3
ème
région
française pour la production aéronautique et spatiale), ou électroniques. Seule l’industrie verrière de la
Vallée de la Bresle a perdurée depuis sa création. Les grandes filières industrielles d’aujourd’hui drainent
avec elles une multitude de sous-traitants ce qui a des effets bénéfiques sur l’emploi quand l’économie
progresse mais malheureusement des effets dominos catastrophiques en cas de recul de l’économie ou des
marchés.
La Seine-Maritime va devenir le premier département de France producteur d’énergies avec les deux
centrales électronucléaires de Palluel (4 tranches de 1300 MW depuis 1984) et de Penly (2 tranches de 1300 MW
depuis 1990), le futur EPR annoncé à Penly, les implantations éoliennes off-shore, la biomasse et les éoliennes
terrestres. De leur côté, les trois raffineries seino-marines de Pétroplus à Grand Couronne, Total à Gonfreville-
l’Orcher et Exxon mobil à Notre-Dame-de-Gravenchon assurent le ravitaillement de toute la région parisienne
élargie en carburant avec un transport direct par pipe-line. L’industrie automobile représentée par Renault compte
trois établissements à Sandouville (assemblage), Cléon (motorisation) et Alpine à Dieppe (modèles spéciaux). Près
d’une centaine de sous-traitants accompagnent cette industrie. L’industrie du verre en pleine adaptation aux
nouveaux besoins des marchés internationaux fabrique 80 % du flaconnage de luxe mondial. D’autres industries
traditionnelles s’adaptent aux nouveaux modes de consommation. C’est le cas de la filière lin qui passe actuellement
du « lin textile » au « lin technique » qui va servir de renfort dans les polymères accentuant ainsi l’effort national
engagé vers la chimie verte.
Le réseau de PME, très diversifiées en Haute-Normandie, progresse rapidement vers l’innovation technologique. Les
aides de l’Etat et du FEDER dans ce domaine accompagnent cette mutation.
L’économie de la Seine-Maritime en quelques chiffres
Hormis l’Île-de-France, le département de la Seine-Maritime est au cinquième rang français en terme de
puissance économique, avec
un PIB de plus de 29 milliards d’euro
(poids économique comparable à celui
d’un pays comme la Slovaquie). La Seine-Maritime totalise 320 452 salariés. Plus d’un salarié sur deux
travaille dans une unide plus de 200 personnes.
Cela représente 22% de l’emploi total en Seine-Maritime
contre moins de 13% pour l’ensemble de la France. En effectifs industriels, la Seine-Maritime est au cinquième rang
français avec près de 98 000 emplois. Après avoir augmenté de manière régulière après 1945, l’emploi industriel
enregistre une chute persistante depuis 1975. Les secteurs de la réparation navale, de l’industrie textile et de
l’habillement, de la première transformation des métaux ferreux et non ferreux connaissent un déclin profond.
D’autres secteurs ont opéré au cours de ces dernières années une modernisation qui s’est également traduite par
d’importantes réductions d’effectifs: l'industrie papetière, la construction automobile et la chimie de base.
L’implantation parisienne de la plupart des sièges sociaux limite l’autonomie décisionnelle des entreprises du
département; et la moitié des salariés des établissements régionaux dépendent aujourd'hui d’entreprises dont le siège
social est situé en dehors de la région.
Le commerce extérieur
La Haute Normandie arrive en sixième position des régions françaises pour les exportations (6,7% du total) et au
troisième rang pour les importations (6,5% du total). Elle occupe cependant la première place, si l’on retient la part
des exportations dans le PIB comme critère de performance du commerce extérieur, avec 54,3% contre 20,8% en
moyenne nationale. Les ports du Havre (2ème port en France pour le tonnage et 1er pour le trafic de conteneurs) et
de Rouen (6ème port maritime français et 1er pour les réales et le papier) confortent la vocation exportatrice de la
région.
La Haute Normandie n’a cependant pas échappé au ralentissement des échanges amorcé au quatrième trimestre
2008, qui s’est poursuivi durant les trois premiers trimestres de 2009 pour se redresser en fin d’année. Les
exportations et les importations de la région en 2009 ont ainsi chuté respectivement de 18% et 27% pour atteindre
22,6 Md€ et 25,9 Md€. Les exportations de la région sont en effet concentrées sur moins d’une dizaine de secteurs
industriels fragilisés par la crise.
La crise a sensiblement modifié la structure des échanges de la Haute-Normandie. Si les produits pétroliers restent le
premier poste d’importation (47,8%) en raison notamment de l’existence de trois raffineries dans la région (plus du
tiers des capacités installées sur le territoire national), il ne figure plus qu’en troisième position des exportations
(17,2%), devancé par le secteur de la pharmacie (19%). Le secteur automobile, malgré la présence du pôle de
compétitivité MOV’EO, a confirmé son recul, amorcé fin 2008. Cependant, l’évolution à la hausse des exportations
au dernier trimestre 2009 semble présager une reprise en 2010.
Par son ouverture sur la mer et ses équipements portuaires, La Seine Maritime est le second département français
pour le commerce extérieur après celui du Nord, maritime et frontalier avec la Belgique.
Les exportations ont atteints en Haute-Normandie, 27,5 Mrds d’euros en 2008, pour 26,5 Mrds d’importations.
Un secteur tertiaire marqué par l’importance des activités portuaires
71% des salariés travaillent aujourd’hui dans le tertiaire.
L'essentiel du développement de ce secteur est largement conditionné par celui des deux véritables poumons
économiques de la Seine-Maritime : les ports du HAVRE et de ROUEN.
Un secteur portuaire qui pèse lourd
Les ports du Havre et de Rouen constituent le 4ème ensemble portuaire d’Europe.
LE HAVRE est le second port français après MARSEILLE, ainsi que le premier port français pour le commerce
extérieur et cinquième en Europe sur le plan des tonnages (79.4 millions de tonnes manutentionnées en 2007 / 77
millions en 2004). C'est aussi le premier port français pour le trafic de conteneurs avec 2.64 millions d'EVP, soit plus
de 62 % du trafic français de conteneurs. LE HAVRE est également le deuxième port français pour l’importation
des produits pétroliers et de gaz naturel, 40% des huiles et pétrole entrant en France passent par le Havre. Il implique
15 400 emplois directs. En 2007, 6 633 navires ont utilisés le port du Havre. ROUEN, au trafic maritime moindre
(22.2 millions de tonnes en 2007, dont 17 millions pour le trafic de céréales) est le 5éme port français et le premier
port européen en matière d’exportation de céréales. ROUEN bénéficie par ailleurs d’un trafic varié : bois,
conteneurs, marchandises diverses. (28 ème port européen tout type de marchandise). Les silos portuaires de Rouen
présentent une capacité de stockage supérieure à 1 million de tonnes. Les plus grands voiliers du monde se
rassemblent périodiquement à Rouen. Cet événement a été baptisé "Voiles de la liberté" en 1989, Armada de la
liberté en 1994, Armada du siècle en 1999, Armada de Rouen en 2003. La dernière manifestation de ce type a eu lieu
en juillet 2008.
Les 10 principaux établissements de Seine-Maritime
SEINE-MARITIME
CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE ROUEN (Activités hospitalières) 1000 salariés ou plus ROUEN
COMMUNE DE LE HAVRE (Administration publique générale) 1000 salariés ou plus LE HAVRE
RENAULT SAS (Construction de véhicules automobiles) 1000 salariés ou plus CLEON
CENTRE HOSPITALIER GENERAL DU HAVRE (Activités hospitalières) 1000 salariés ou plus LE HAVRE
COMMUNE DE ROUEN (Administration publique générale) 1000 salariés ou plus ROUEN
RENAULT SAS (Construction de véhicules automobiles) 1000 salariés ou plus SANDOUVILLE
LA POSTE (Activités de poste dans le cadre d'une obligation de service universel) 1000 salariés ou plus ROUEN
CENTRE HOSPITALIER GENERAL DU HAVRE (Activités hospitalières) 1000 salariés ou plus MONTIVILLIERS
CENTRE HOSPITALIER DU ROUVRAY (Activités hospitalières) 1000 salariés ou plus SOTTEVILLE-LES-
ROUEN
CENTRE HOSPITALIER GENERAL DE DIEPPE (Activités hospitalières) 1000 salariés ou plus DIEPPE
INDICATEURS
Evolution emploi
Baisse de l’emploi en 2009
En 2009, l’emploi salarié a régressé de 3,1 % en Seine-Maritime, soit 10 600 suppressions d’emploi. L’année
précédente avait déjà connu une baisse de 1,3 %. L’industrie a perdu 5 600 postes (–6,8 %) après la perte de 3 700
postes en 2008. En 2009, la construction a perdu 1 100 postes (-3,2 %) et le commerce 600 postes (-1,1 %). Dans les
services, les effectifs diminuent de 3 300 (–2,0 %) après déjà 2 500 emplois perdus en 2008.
Evolution chômage
Toujours plus élevé qu’au niveau national
Le taux de chômage de la Seine-Maritime s’élève à 10,5 % de la population active au 3
e
trimestre 2010. Ce
taux a augmenté de 0,1 point sur un an. Le chômage est toujours plus élevé que dans l’Eure, avec un écart
de 0,7 point. Le niveau élevé du chômage en Seine-Maritime reste lié aux zones littorales (Le Havre,
Fécamp, Dieppe). En revanche, c’est dans la Vallée de la Bresle que le chômage recule le plus (-1,7 point).
Mouvements de main d’œuvre
Hausse de la part des embauches en CDD
Les CDD représentent 78,3 % des embauches en 2009. Cette proportion est en hausse de 7,8 points par rapport à
2008. Les fins de CDD représentent 65,0 % des sorties, les démissions 9,3 % et les licenciements, économiques ou
pour motif personnel, 8,4 % (respectivement 58,1 %, 17,3 % et 5,8 % en 2008). Les départs à la retraite (3,1 %) sont
légèrement moins fréquents que dans l’Eure.
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SEINE-MARITIME
HAUTE-NORMANDIE
FRANCE METROPOLITAINE
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