L’économie de la Seine-Maritime en quelques chiffres
Hormis l’Île-de-France, le département de la Seine-Maritime est au cinquième rang français en terme de
puissance économique, avec
un PIB de plus de 29 milliards d’euro
(poids économique comparable à celui
d’un pays comme la Slovaquie). La Seine-Maritime totalise 320 452 salariés. Plus d’un salarié sur deux
travaille dans une unité de plus de 200 personnes.
Cela représente 22% de l’emploi total en Seine-Maritime
contre moins de 13% pour l’ensemble de la France. En effectifs industriels, la Seine-Maritime est au cinquième rang
français avec près de 98 000 emplois. Après avoir augmenté de manière régulière après 1945, l’emploi industriel
enregistre une chute persistante depuis 1975. Les secteurs de la réparation navale, de l’industrie textile et de
l’habillement, de la première transformation des métaux ferreux et non ferreux connaissent un déclin profond.
D’autres secteurs ont opéré au cours de ces dernières années une modernisation qui s’est également traduite par
d’importantes réductions d’effectifs: l'industrie papetière, la construction automobile et la chimie de base.
L’implantation parisienne de la plupart des sièges sociaux limite l’autonomie décisionnelle des entreprises du
département; et la moitié des salariés des établissements régionaux dépendent aujourd'hui d’entreprises dont le siège
social est situé en dehors de la région.
Le commerce extérieur
La Haute Normandie arrive en sixième position des régions françaises pour les exportations (6,7% du total) et au
troisième rang pour les importations (6,5% du total). Elle occupe cependant la première place, si l’on retient la part
des exportations dans le PIB comme critère de performance du commerce extérieur, avec 54,3% contre 20,8% en
moyenne nationale. Les ports du Havre (2ème port en France pour le tonnage et 1er pour le trafic de conteneurs) et
de Rouen (6ème port maritime français et 1er pour les céréales et le papier) confortent la vocation exportatrice de la
région.
La Haute Normandie n’a cependant pas échappé au ralentissement des échanges amorcé au quatrième trimestre
2008, qui s’est poursuivi durant les trois premiers trimestres de 2009 pour se redresser en fin d’année. Les
exportations et les importations de la région en 2009 ont ainsi chuté respectivement de 18% et 27% pour atteindre
22,6 Md€ et 25,9 Md€. Les exportations de la région sont en effet concentrées sur moins d’une dizaine de secteurs
industriels fragilisés par la crise.
La crise a sensiblement modifié la structure des échanges de la Haute-Normandie. Si les produits pétroliers restent le
premier poste d’importation (47,8%) en raison notamment de l’existence de trois raffineries dans la région (plus du
tiers des capacités installées sur le territoire national), il ne figure plus qu’en troisième position des exportations
(17,2%), devancé par le secteur de la pharmacie (19%). Le secteur automobile, malgré la présence du pôle de
compétitivité MOV’EO, a confirmé son recul, amorcé fin 2008. Cependant, l’évolution à la hausse des exportations
au dernier trimestre 2009 semble présager une reprise en 2010.
Par son ouverture sur la mer et ses équipements portuaires, La Seine Maritime est le second département français
pour le commerce extérieur après celui du Nord, maritime et frontalier avec la Belgique.
Les exportations ont atteints en Haute-Normandie, 27,5 Mrds d’euros en 2008, pour 26,5 Mrds d’importations.
Un secteur tertiaire marqué par l’importance des activités portuaires
71% des salariés travaillent aujourd’hui dans le tertiaire.
L'essentiel du développement de ce secteur est largement conditionné par celui des deux véritables poumons
économiques de la Seine-Maritime : les ports du HAVRE et de ROUEN.
Un secteur portuaire qui pèse lourd
Les ports du Havre et de Rouen constituent le 4ème ensemble portuaire d’Europe.