l`opéra des assassins

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films en classe
documentaire
HISTOIRE
Mussolini-Hitler
l’opéra
des assassins
films en classe histoire
Sommaire
Présentation du documentaire.......................................... 1
Références aux programmes et niveaux concernés............ 2
Découpage....................................................................... 4
Pistes pédagogiques......................................................... 10
Ressources...................................................................... 29
films en classe histoire
Mussolini-Hitler,
l’opéra des assassins
Présentation du documentaire
Ce documentaire traite de l’évolution des relations entre Hitler et Mussolini et
en propose une lecture qui est exposée dès le générique : alors que tout semble
opposer les deux dictateurs (tempérament, culture, modèle familial…), leurs points
communs idéologiques et des intérêts géopolitiques partagés vont les conduire à
se rencontrer, à s’allier, et à développer des relations de fascination et de domination. Le film raconte en cinq actes comment Mussolini, admiré et copié par Hitler
dans les années trente, va progressivement devenir l’allié soumis voire humilié par
le Führer au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Modèle d’Hitler dans les années trente, Mussolini s’impose, dans le premier acte,
au dictateur allemand. Seule la question de l’Anschluss envenime vraiment leurs
relations.
L’acte II montre le rapprochement des deux dictateurs et le progressif ascendant
que prend Hitler sur son ancien modèle. Ainsi, le fiasco italien dans les Balkans
(acte III) et l’intervention de la Wehrmacht, marque l’inversion du rapport de force
entre les deux hommes. Dès 1941, Mussolini apparaît à la remorque, ravagé par la
perte de son fils cadet lors d’un entraînement sur le front russe : ce deuil, conjugué
aux revers militaires italiens qui signifient la fin de son prestige, le laisse sans force
ni réactions, prêt à subir les événements. Les deux derniers actes sont particulièrement sombres et évoquent le recul puis la fin des deux dictateurs. En juillet 1943,
Mussolini est mis en minorité par le Grand Conseil fasciste et emprisonné puis
libéré (septembre 1943) par un commando SS. Il apparaît amaigri, délabré psychologiquement, et soumis aux Allemands. Les relations entre Hitler et Mussolini
oscillent alors entre amitié et incompréhension. Ils se succèdent dans la mort en
avril 1945, ce qui met un terme à une relation ambiguë.
Quel est l’intérêt de ce film pour l’enseignant ?
Ce documentaire est constitué de films d’archives dont beaucoup sont nouvelles. On
croyait avoir tout vu sur Hitler et Mussolini mais on se rend compte finalement que le
Duce est le parent pauvre des documentaires sur la période. Dictateur déconsidéré
par rapport à son homologue allemand, et donc négligé par la filmographie documentaire, il présente un personnage très expressif, contrairement à Hitler souvent
impassible : cela permet donc de suivre ses aspirations et ses états d’âme, car JeanChristophe Rosé, à l’inverse des documentaires habituels, ne fait pas de l’image
l’illustration de son texte, mais conçoit un commentaire qui colle littéralement à
l’image. C’est une formidable leçon d’initiation à la lecture de l’archive audiovisuelle.
Enfin, il faut souligner l’originalité du ton de ce film : familier, ironique, toujours démonstratif, le commentaire est narratif : le découpage en cinq actes permet une intéressante progression dramatique qui renouvelle l’intérêt pour ce type de production.
Références aux programmes
et niveaux concernés
Le documentaire peut être utilisé dans le cadre de l’enseignement de l’histoire ou dans
des travaux transdisciplinaires. Des démarches variées pour travailler sur ce film dans
l’esprit des programmes sont proposées dans les cinq fiches suivantes. Les capacités mobilisées par l’élève (décrire un événement, expliquer, rédiger une synthèse, lire
une image, critiquer) sont déclinées dans chacune des fiches. Le référencement cidessous donne une idée des thèmes du programme balayés par le documentaire.
Classe de 5e/4e de collège
Le documentaire peut être utilisé de deux manières dans le cadre de la mise
en pratique des IDD :
• Thème Arts et humanités : deux propositions d’IDD
– Lecture critique de l’image : le film permet de s’interroger sur l’articulation
entre les images et le commentaire dans un documentaire historique (fiche 4).
2 | Mussolini-Hitler, l’opéra des assassins
films en classe
– La figure du héros : à partir d’images de propagande, le film montre la
« fabrique du héros » mussolinien. L’étude de ces scènes peut s’inscrire dans
un travail général sur le héros, allant du héros mythologique au superhéros, en passant par le héros national (fiche 5).
Classe de 3e de collège
Partie II : Guerres mondiales et régimes totalitaires
• Thème 2 – Les régimes totalitaires dans les années 1930
– Analyse des conditions d’accès au pouvoir d’Hitler (fiche 1).
– Travail sur les pratiques du totalitarisme (mobilisation des masses par les
discours et les mises en scène), notamment le culte du chef (fiche 3).
Classe de Seconde, lycée général et technologique
Le documentaire peut être utilisé dans le cadre de l’accompagnement
per­son­nalisé :
• Thème : analyse critique d’une image animée
– Le film propose une lecture très personnelle des images d’archives : un
travail critique sur le regard porté par le réalisateur et une réflexion sur
l’articulation image/texte constitue une piste de travail intéressante dans le
cadre d’un projet d’aide personnalisée sur l’image (fiche 4).
• Thème : la figure du héros
– Le film montre certaines scènes de propagande qui tendent à héroïser les
dictateurs. On peut utiliser ces scènes dans un travail plus large sur le héros,
allant du héros mythologique au super-héros, en passant par le héros
national (fiche 5).
Classe de Première, lycée général et technologique
Le documentaire peut être utilisé dans le cadre de l’enseignement de l’histoire :
• Thème 3 – Genèse et affirmation des régimes totalitaires (soviétique, fasciste et nazi)
– Analyse comparative des conditions d’accès au pouvoir d’Hitler et de
Mussolini (fiche 1).
– Description des pratiques du totalitarisme : étude de la propagande mussolinienne, ses formes, son contenu idéologique (fiche 2).
– Description des pratiques du totalitarisme : mobilisation des masses et
culte du chef (fiche 3).
films en classe
Mussolini-Hitler, l’opéra des assassins | 3
Classe de Terminale, lycée professionnel
Le documentaire peut être utilisé lors du cours de français :
• Thème : la parole en spectacle
– Répondre au thème du programme « Comment la mise en spectacle de la
parole fait-elle naître des émotions (jusqu’à la manipulation) ? […] Par une
étude concrète de situations dans lesquelles la parole est mise en spectacle
[…] comme l’observation réfléchie d'un discours politique… » : le film offre plusieurs discours intéressants à étudier dans cette perspective, particulièrement pertinente concernant la manipulation des masses (fiches 2 et 3).
Découpage
1. Prologue : les enjeux du document
Minutage
Contenu
00:00 à 01:59
Prologue
Ouvrant sur les symboles des deux régimes, le film pose le sujet et sa problématique :
en quoi les « noces barbares » de deux dictateurs aux tempéraments opposés vont
déclencher la Seconde Guerre mondiale.
Leur alliance, conclue jusqu’à la mort, s’achèvera d’abord par celle de Mussolini,
dont le cadavre est profané par une foule qui jadis l’a adulé.
01:59 à 02:41
Générique Violence des images montrant le cadavre de Mussolini laissé à la vindicte populaire.
Acte I – Le maître et l’élève
2. L’accession au pouvoir (1922-1933)
02:41 à 05:02
1922 : Mussolini et les fascistes marchent sur Rome et viennent recueillir le pouvoir,
confié par le roi sous la pression de la bourgeoisie industrielle lasse de l’agitation sociale.
Dans une Allemagne ruinée par l’hyperinflation, imitant Mussolini, Hitler fait défiler
les SA, sur lesquels il compte s’appuyer pour conquérir le pouvoir.
05:03 à 10:47
Entre bataille du blé et célébration des dix ans de pouvoir du Duce, le tableau officiel
d’une Italie unie et pacifiée.
1932 : en campagne électorale, Hitler « vole au-dessus de l’Allemagne » et multiplie
rassemblements et discours. Ses succès électoraux et le soutien des milieux d’affaires le conduisent à la chancellerie le 30 janvier 1933.
4 | Mussolini-Hitler, l’opéra des assassins
films en classe
3. Deux hommes, deux styles (1932-1933)
10:48 à 15:00
1932 : à Milan, le Duce, tel un nouveau tribun, parle à la foule. Mimiques et gestes
sont dignes de la comedia del arte ou du cinéma muet.
Insistant sur le contraste, dans l’art oratoire, entre les deux hommes, le film nous
transporte en avril 1933 à Berlin. Devant un auditoire composé de SA et de SS
impeccablement ordonnés, Hitler joue des bras, des mains et de constantes vociférations pour mobiliser ses partisans.
Deux références à l’idéologie nazie concluent la séquence : les premiers boycotts
des magasins juifs, et les autodafés nocturnes orchestrés par les SA.
4. Quelle politique étrangère pour les deux dictateurs ? (1933-1934)
15:01 à 20:40
Mussolini semble d’abord jouer la carte du rapprochement avec les démocraties,
notamment avec les États-Unis (en y dépêchant Italo Balbo à l’été 1933).
Il tient aussi à afficher sa prééminence sur Hitler, en affirmant par exemple son
attachement à l’indépendance autrichienne. L’entrevue de Venise, en juin 1934, est,
à cet égard significative.
La fin de la séquence évoque l’assassinat du chancelier autrichien Dollfuss à l’été
1934 par des nazis. Mussolini est le seul à réagir en mobilisant des troupes.
Acte II – Le temps des conquêtes
5. Mussolini et l’étranger (1935)
20:41 à 22:34
Dans un discours très anti-allemand prononcé à Bari, Mussolini glorifie l’héritage
romain antique, pour mieux mépriser les peuples « d’outre-Alpes ».
Le rappel à l’histoire de la Méditerranée romaine, omniprésent dans le discours de Mussolini, devient la justification de la politique expansionniste fasciste à partir de 1935.
22:34 à 27:05
Été 1935 : Mussolini lance l’Italie à la conquête de l’Éthiopie, alors même que l’idée
coloniale se meurt à l’époque.
À l’automne 1935, la victoire militaire en Éthiopie (obtenue grâce notamment à
l’utilisation de gaz de combat) et les sanctions de la Société des Nations renforcent
le lien entre la population et le Duce, comme le montrent ces images étonnantes où
les Italiens offrent leurs alliances pour aider financièrement leur pays.
27:05 à 30:41
À la fin de 1935, le rapprochement diplomatique entre l’Italie et l’Allemagne est
l’œuvre de Ciano, gendre de Mussolini, promu ministre des Affaires étrangères. Il
rencontre Ribbentrop puis Hitler.
La séquence s’achève sur des images de propagande, américaines ou italiennes
montrant notamment Mussolini pratiquant les sports d’hiver.
films en classe
Mussolini-Hitler, l’opéra des assassins | 5
6. Le rapprochement d’Hitler et de Mussolini (1937-1938)
30:42 à 33:47
Mussolini se déplace en Allemagne pour la première fois (1937) : après un trajet triomphal en train, il arrive à Munich où, avec Hitler, il passe en revue les troupes.
À Essen, Hitler lui fait visiter les usines Krupp et souligne ainsi la puissance militaro-industrielle allemande. À Berlin, l’accueil est triomphal et convainc le Duce du
soutien populaire au régime (un million d’Allemands rassemblés).
Au final, ce déplacement impressionne le dictateur italien et le fait définitivement
basculer du côté d’une alliance avec Hitler.
33:48 à 35:36
L’alliance des deux dictateurs permet à Hitler l’annexion de l’Autriche (mars 1938) :
– échec de la résistance du chancelier Schussnig ;
– accueil triomphal d’Hitler à Vienne.
35:37 à 38:25
Visite d’Hitler à Rome, le film nous montre un Mussolini dominé sur son terrain :
– accueil de Hitler à la gare : Mussolini est évincé par le roi dans le protocole ;
– les deux chefs passent les troupes italiennes en revue : le documentaire montre
un Mussolini vexé par le manque de professionnalisme dans le pas de l’oie des
soldats italiens ;
– par des manœuvres militaires italiennes en Méditerranée, Mussolini tient à réaffirmer ses ambitions sur la mer Méditerranée, et sur les Balkans.
7. La radicalisation des deux régimes (1938-1939)
38:25 à 39:26
Hitler prépare l’invasion des Sudètes :
– à son retour d’Italie, Hitler est accueilli triomphalement à Berlin et évoque son
prochain coup de force lors d’un discours ;
– à l’occasion du baptême de la fille de Goering, la propagande montre un Hitler
humain dans son rôle de parrain ;
– la séquence se termine sur l’allusion au différend entre Hitler et Goering à propos
du calendrier du coup de force des Sudètes.
39:26 à 40:52
La bataille du blé en Italie, signe de pauvreté persistante et moment de propagande :
– dans un discours, Mussolini justifie la bataille du blé (indépendance économique
et lutte contre les démocraties européennes) ;
– il participe aux moissons ; la propagande insiste sur l’image de sa puissance physique exposée (torse nu).
40:52 à 42:48
Fin 1938 : radicalisation d’Hitler dans sa politique intérieure et extérieure.
Conférence de Munich (septembre 1938) : images de la conférence mais le film
est très allusif sur la crise des Sudètes elle-même. Mussolini s’impose comme
« le sauveur de la paix ».
Quelques images évoquent la Nuit de Cristal (novembre 1938) et le renforcement de
l’antisémitisme en Allemagne.
Pour finir, Hitler annonce la guerre à venir dans un discours au Reichstag.
6 | Mussolini-Hitler, l’opéra des assassins
films en classe
42:49 à 43:15
Mussolini adopte l’antisémitisme comme élément idéologique, signe de sa fascination pour le régime et la puissance allemande.
43:16 à 45:05
Quelle est l'attitude de la papauté face à la radicalisation du régime fasciste ?
Pie XI meurt sans avoir promulgué sa condamnation du totalitarisme. Élu, le pape Pie
XII adopte une politique de prudence vis-à-vis de l’Allemagne. Ce silence pontifical est
justifié par le souci de protéger les catholiques qui vivent sous la coupe des régimes
totalitaires.
45:05 à 46:11
Mussolini et la Rome antique : une référence pour justifier son impérialisme.
Le Duce visite le Sénat romain sur le forum, à l’occasion du troisième anniversaire de
l’Empire d’Italie.
Acte III – Le choix des armes
8. Quelle place pour l’Italie dans la guerre ? (1939-1940)
46:11 à 48:29
Des relations qui se compliquent entre Italie et Allemagne (mai 1939).
L’acte III débute par des images d’opéra.
Des tensions surgissent au sein du gouvernement italien : un clan se méfie d’Hitler
(Ciano) tandis que Mussolini reste convaincu que le suivre est un bon choix.
Les deux régimes signent le Pacte d’acier qui les lie militairement. Ce pacte est mal
lu par Ciano qui le signe sans vraiment savoir à quoi il engage son pays.
48:30 à 50:22
Hitler prépare l’invasion de la Pologne dans l’intimité de ses proches (été 1939).
Le documentaire présente des scènes familiales au Berghof.
Hitler y accueille des ministres, notamment Ribbentrop qui prépare le pacte de nonagression avec l’URSS.
La séquence s’achève par des images montrant le pèlerinage d’Hitler dans son
ancienne école.
50:22 à 56:38
Quelle politique extérieure italienne dans les débuts de la guerre ? (septembre 1939juin 1940).
L’Allemagne envahit et anéantit la Pologne.
Cette invasion provoque des dissensions au sommet de l’état italien : le roi et le pape
défendent la neutralité italienne, tandis que Ciano souhaite entrer en guerre du côté
des démocraties. Mussolini, lui, défend l’alliance avec l’Allemagne.
L’Allemagne envahit la France, ce qui entraîne finalement l’entrée en guerre de l’Italie
contre la France et la Grande-Bretagne.
À Munich, une cérémonie de triomphe militaire est partagée par les deux dictateurs
mais seule l’Allemagne signe le traité à Rethondes. Mussolini regrette le retard militaire italien, qui lui a coûté sa place lors de la signature de l’armistice.
La séquence se termine par des images de Mussolini jouant au tennis et d’Eva Braun
en vacances en Ligurie.
films en classe
Mussolini-Hitler, l’opéra des assassins | 7
56:38 à 01: 00:45
L’invasion de la Grèce et ses conséquences (octobre 1940-juin 1941).
Mussolini rencontre Hitler alors que l’Italie vient d’attaquer la Grèce. Il veut sa part
de victoire, mais Hitler n’adhère pas à cette stratégie d’ouverture d’un nouveau front
au sud de l’Europe.
L’invasion de la Grèce tourne au fiasco ; Mussolini visite le front pour soutenir
ses troupes.
Mussolini appelle la Wehrmacht à l’aide : celle-ci impose la victoire en trois semaines ;
l’intervention allemande est décisive pour remporter la victoire sur la Grèce.
Bilan : Hitler et Mussolini se rencontrent au Brenner pour célébrer la victoire
« germano-italienne ». Cette semi-défaite italienne alimente le mépris d’Hitler pour
les troupes italiennes.
9. Mussolini, vassal d’Hitler ? (1941)
01:00:45
à 01:05:49
L’invasion de l’URSS et ses conséquences (juin 1941-décembre 1941).
L’Italie n’est pas prévenue de l’invasion de l’URSS en juin 1941 ; Mussolini tient
cependant à dépêcher 62 000 hommes sur le front soviétique.
Mussolini perd son fils à l’entraînement sur le front de l’Est, et semble profondément
abattu par cette disparition.
Hitler et Mussolini se rencontrent sur le front russe : le film nous montre un Mussolini
presque absent et à la traîne de son allié.
L’hiver stoppe la Wehrmacht sur le front de l’Est.
Décembre 1941 : sur des images du Requiem de Mozart, le documentaire évoque
la mondialisation du conflit (entrée en guerre des États-Unis) et le découragement
des Italiens.
Acte IV – Le funambule et le forcené
10. Basculement de la guerre et des dictatures (1942-1943)
01:05:49
à 01:14:46
Début 1942 : Hitler reçoit Mussolini, brisé par ses revers, au Berghof.
La propagande italienne souligne la solidarité entre le front et l’arrière (des mariées
épousent, via la radio, leurs fiancés restés sur le front ; un ténor chante pour les
soldats sur le front).
Entre ces deux séquences, le documentaire nous montre un mariage chez les Petacci,
famille de la maîtresse de Mussolini.
Fin 1942 : Mussolini visite ses troupes et les colons italiens en Libye.
Début 1943 : désastre russe. Le front craque puis s’écroule à Stalingrad.
Février 1943 : Goebbels fait un discours à Berlin et invite une salle enthousiaste à
suivre le Führer, « l’âme de la patrie » dans une guerre totale.
Mi-mars 1943 : une nouvelle offensive de la Wehrmacht en URSS généralise la politique de la terre brulée.
7 avril 1943 : Mussolini rencontre Hitler en Autriche. Il veut la fin de l’offensive à l’Est
pour mieux défendre le Sud. Hitler refuse.
8 | Mussolini-Hitler, l’opéra des assassins
films en classe
11. La chute du fascisme (été 1943)
01:14:46
à 01:17:25
Juillet 1943 : au Grand Conseil fasciste, Mussolini est mis en minorité, y compris par
Ciano. Il démissionne, est arrêté par ordre du roi qui forme un nouveau gouvernement. Manifestation à Rome pour fêter la chute de Mussolini.
Juillet-août 1943 : bombardements alliés sur de nombreuses villes italiennes. Pie XII
visite les quartiers romains.
8 septembre 1943 : le roi et le gouvernement demandent l’armistice et désertent
Rome. Le pays est laissé à l’abandon, débandade de l’armée italienne.
Acte V – L’agonie noire
12. Mussolini dans les mains d’Hitler (automne 1943)
01:17:25
à 01:20:29
Septembre 1943 : Hitler envoie ses troupes en Italie et occupe le pays, en deux
jours, jusqu’à Rome.
12 septembre 1943 : un commando SS libère Mussolini prisonnier dans une forteresse des Abruzzes.
14 septembre 1943 : Hitler reçoit un Mussolini très affaibli à son quartier général.
Il lui impose la création de la République de Salò.
Goebbels parle des Italiens comme d’un « peuple de bohémiens qui achève de pourrir ».
13. La chute des dictateurs (septembre 1943-avril 1945)
01:20:29
à 01:33:56
Mussolini installe la République de Salò sur les rives du lac de Garde et fait condamner les membres du Grand Conseil fasciste (Ciano est exécuté).
Mars 1944 : à Rome, les partisans tuent trente-trois soldats allemands. En représailles,
trois cent trente-cinq otages sont exécutés dans les grottes de la Via Ardeatina.
Dans Berlin en ruine, Goebbels fait jouer La Symphonie héroïque de Beethoven en
hommage au Führer, qui compte sur ses nouvelles armes pour gagner la guerre.
Mussolini est incité par sa maîtresse à défendre Rome. Mais la ville tombe en
juin 1944. Les Alliés sont accueillis dans l’enthousiasme. C’est la fin de la guerre
dans la moitié méridionale de l’Italie. Pie XII bénit la foule.
Juillet 1944 : lors de leur dernière rencontre, Hitler, le bras en écharpe, fait visiter à
Mussolini le lieu de l’attentat auquel il vient d’échapper.
Hiver 1944-1945 : alors que l’Italie du Nord est en guerre, Mussolini, à Milan, cherche
une dernière fois à galvaniser la population, mais découragé, conscient de n’être plus
qu’un « bouffon » dans les mains allemandes, il laisse son régime s’écrouler.
Avril 1945 : dans Berlin assiégé, Hitler se suicide dans son bunker avec sa maîtresse
et demande que l’on brûle son corps.
Avril 1945 : les Allemands ont évacué Milan, les partisans entrent dans la ville et
arrêtent Mussolini. Il est exécuté le jour même avec sa maîtresse. Leurs cadavres
sont exposés à une poutrelle de station-service.
01:33:57
à 01:35:01
Générique
films en classe
Mussolini-Hitler, l’opéra des assassins | 9
HISTOIRE
films en classe
COLLÈGE et LYCée
Lycée professionel
1922-1945. Ces deux décennies voient l’émergence d’un même
phénomène, les totalitarismes en Europe.
Mussolini et Hitler, deux hommes, deux styles, un même destin
funeste.
Le film de Jean-Christophe Rosé, dans une version non colorisée,
pose un regard sensible et engagé, grâce à des images d’archives
inédites, sur la relation tumultueuse entre les deux dictateurs.
Entre les deux hommes s’orchestre un ballet de fascination-répulsion, alternant domination et soumission, manipulations réciproques et soutiens mutuels.
Il met en parallèle les stratégies d’accession au pouvoir des mouvements fascistes et nazis mais aussi les pratiques du totalitarisme
(propagande filmée, culte du chef, théâtralisation des discours,
mobilisation des masses...). Au plus près des deux dictateurs, le
documentaire suit l’évolution de leurs relations et offre une présentation éclairante des différences entre ces deux régimes totalitaires mais aussi de leur profonde unité.
ISBN : 978-2-86628-458-9
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