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propres à l’espèce humaine fondent l’unicité de l’Homme.
Cependant chaque individu de l’espèce humaine possède des variations qui lui sont propres, ce qui le
rend unique, différent de tous les autres, à l’exception des vrais jumeaux
. Certains caractères sont
directement visibles, d’autres sont invisibles, mais peuvent se manifester dans certaines
circonstances. Parmi les caractères visibles, citons la couleur de la peau, des cheveux, des yeux, la
forme du visage, du nez, la taille… La myopie, les groupes sanguins, la structure chimique de
l’hémoglobine… sont des caractères invisibles. Parmi ces caractères invisibles, il y a ceux liés au
fonctionnement de l’organisme, comme la possibilité pour le sang de coaguler ou non, de digérer
certains aliments…
Les variations individuelles liées à la couleur et de la peau et aux traits du visage ont longtemps été
reliés à la notion de « races humaines ». On sait aujourd’hui que cette notion n’a aucune réalité
biologique : la couleur de la peau et les traits du visage sont des variations individuelles ni plus, ni
moins importantes que des centaines d’autres.
La plupart de ces caractères sont héréditaires, c’est-à-dire
qu’ils se transmettent de génération en génération. Ainsi, les
caractères spécifiques font qu’un être humain donnera
toujours naissance à un être humain. La plupart des
caractères individuels sont également transmis d’une
génération à l’autre : un enfant aura les cheveux roux comme
un de ses parents par exemple. Par conséquent, les membres
d’une même famille se ressemblent davantage entre eux
qu’avec d’autres individus.
Dans l’Antiquité déjà, on a tenté d’expliquer par la philosophie les ressemblances familiales chez l’être
humain. Platon (427 – 347 av. J.-C.) partit de l’idée d’une diversité naturelle des êtres humains
transmise par le père et la mère. Ceux-ci auraient été ainsi créés à des fins différentes. Il préconisait
la sélection des meilleurs pour former une élite capable de préserver l’Etat de la décadence
économique et politique. Aristote (384 – 322 av. J.-C.) constata que les enfants ressemblaient à leurs
parents d’une façon globale, mais aussi par leurs caractères individuels.
Ce n’est qu’aux XVIIIe et XIXe siècles que des travaux systématiques sur
l’hérédité et des expériences de culture et d’élevage de divers organismes
apportèrent des connaissances sur l’existence de l’hérédité. Les expériences
les plus célèbres sont celles de croisements de différentes variétés de petits
pois réalisées par Mendel (1822 – 1884). Il obtint des données quantitatives
qui lui permirent de formuler les lois de l’hérédité, fondements de la
génétique classique.
Certains caractères peuvent être modifiés sous l’influence de
l’environnement comme par exemple le mode de vie. Ces modifications
(comme le bronzage sous l’effet du soleil, le développement de la
musculature suite à un entrainement intensif…) sont provisoires et ne sont
pas héréditaires.
Prenons l’exemple de la taille. Il semblerait que l’Humain soit programmé
génétiquement pour avoir une taille qui oscille entre 1,50 m et 1,90 m (hors
maladie). Depuis un siècle, on assiste à une augmentation de la taille
moyenne de la population occidentale. La raison est à rechercher dans
l’amélioration des conditions de vie entrainant une alimentation
suffisamment riche et équilibrée.
Depuis l’avènement de l’épigénétique, l’idée que les vrais jumeaux sont identiques est à nuancer. Le patrimoine génétique de
jumeaux est strictement identique, mais l’histoire de chacun d’entre eux est différente : ils n’auront pas le même caractère, ni
les mêmes maladies, ni la même espérance de vie…