Texte de vision – Plate-forme belge de la construction Version Septembre 2005 5 / 30
En outre, le secteur exerce une influence sur la compétitivité de tous les autres secteurs
économiques. Toute activité économique humaine – production industrielle, administration,
transport, etc... - nécessite un environnement adapté que lui fournit le secteur de la
construction, sous la forme d'un bâtiment ou d'un ouvrage d'infrastructure. Le confort et les
performances de ces ouvrages influencent dans une large mesure la productivité de ses
utilisateurs. Par ailleurs, les coûts d'amortissement, d'entretien et de consommation d'énergie
de ces ouvrages déterminent en partie les coûts de production des produits industriels finals ou
des services. Avec le réseau de mobilité, le bâti constitue l'épine dorsale par excellence de
notre société. La construction peut donc à juste titre être considérée comme un secteur
stratégique du point de vue économique, un secteur qui influence directement la position
concurrentielle de notre pays. Or, pour maintenir cette position, l'innovation est essentielle, y
compris dans le secteur du bâtiment.
1.3. Qui n'avance pas recule
Le secteur de la construction innove chaque jour. Il suffit de comparer les bâtiments et
procédés de construction actuels avec ceux d'il y a cinquante ans. Les changements et les
évolutions sont énormes. En partie parce que les fournisseurs ont développé de nouveaux
produits ou amélioré les produits existants, en partie parce que l'entreprise de construction elle-
même innove constamment2. De nouveaux produits, processus et technologies sont adoptés
en permanence dans le but d'accroître le rendement, abaisser les contraintes
environnementales, créer de meilleures conditions de travail ou répondre aux attentes toujours
plus exigeantes des utilisateurs en matière de confort, de sécurité et d'entretien. Mais il serait
erroné de se reposer sur ses lauriers. Car qui n'avance pas recule. Pour demeurer
compétitives, les entreprises de construction doivent innover en permanence. Car innover,
c'est bâtir l'avenir3.
1.4. L'Europe mène la danse – objectifs
L'Europe joue à fond la carte de l'innovation. L'innovation est la clé de lendemains qui
chantent. C'est ainsi que le Sommet européen de Lisbonne (mars 2000) a proclamé que
l'économie européenne de la connaissance devait devenir la plus dynamique, la plus
concurrentielle et la plus durable du monde. Cet objectif a été confirmé au Sommet européen
de Barcelone (2002). L'engagement ambitieux y a été pris de porter, à terme, les dépenses de
recherche et développement de 1,9% du produit européen brut ('produit intérieur brut – PIB') à
3%. L'Europe rattrapera ainsi son retard par rapport aux États-Unis (2,7% du PIB) et au Japon
(3% du PIB).
La recherche et les études constituent, à n'en pas douter, des éléments importants de ce
cheminement vers l'innovation. Car le développement, la mise à l'épreuve, l'optimisation et
l'évaluation de produits et processus nouveaux ou améliorés demandent des efforts de
recherche et des investissements énormes. Mais l'innovation ne se limite pas à la recherche et
aux études. Dans son projet de nouveau plan d'action en faveur de l'innovation, la DG
Entreprises et Industrie de la CE définit l'innovation comme 'l'application commerciale de
connaissances dans un nouveau contexte'. Le terme d'innovation acquiert ainsi une portée plus
vaste, dans laquelle nous pouvons distinguer deux domaines bien définis: 'innovation et
recherche' et 'innovation et esprit d'entreprise. Le premier domaine est lié à la création de
connaissances, le second à l'identification et à la création de nouvelles opportunités sur le
marché par le biais de l'innovation. C'est seulement lorsque les deux domaines sont stimulés
avec la même intensité que l'innovation crée plus de travail et améliore le confort de vie.
2 CSTC Contact, n° 5, 2005.
3 www.bouwforum.be