Ce texte est modifiable jusqu`au dernier moment ! Mais déjà, le ton

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M ACB E T H R E V IS I T E D
O P E RA D’UN J OUR
8 M A I 2 011
T E X T ES
Ce texte est modifiable jusqu’au dernier moment !
Mais déjà, le ton est donné…
PROLOGUE
Ô vieux sage, conte moi l’histoire du pauvre fou
Celui qui naquit en ces murs, innocent,
Voyant au loin, trop loin, le trône et la couronne
Découvrant tant d’obstacles
Souffrant de désir impuissant
Pour en finir et gagner son étoile
Par sa propre fureur emporté
Tua, étripa, décapita
Jusqu’à ce que la forêt s’avance
Et l’engloutisse
A nous aussi
Ô vieux sage, conte cette sombre histoire
RESUME DE L’HISTOIRE – INSERE DANS LE PROLOGUE MUSICAL / A CAPELLA
Macbeth et Banquo
De retour de combat
Rencontrent les sorcières qui leur prédisent un avenir Glorieux
Macbeth sera Sire de Cawdor et sera Roi, quant à Banco il sera père de Roi.
Par conséquent, poussé par sa femme Lady Macbeth, il vaut mieux tuer le soir même le Roi
Duncan.
Et, au début de l’Acte II, Banco.
Un grand banquet célèbre alors le Roi Macbeth et son épouse.
Mais Macbeth est pris de vertige, ce qui sème le doute et déjà certains nobles quittent le territoire
pour préparer leur vengeance
Je vous laisse découvrir ce que sera le destin de Macbeth lors des actes 3 et 4 ( Musique).
ACTE I
Macbeth
Je n’ai jamais vu jour si terrible et si beau
Sorcières
Nous sommes les sorcières, les sorcières !
Sorcière 1
C’est Macbeth, le voilàààà !
Narrateur
Nous sommes dans le bois, des sorcières au milieu de coups de tonnerre et d’éclairs !
MONOLOGUES DES SORCIERES
Tour crâneuse
Corbeaux dans l’âtre
Mer grondeuse qui crève
Murailles arides Verticales vertiges
Ciel âcre
Crêtes creux cavités crainte caverneuse
Coups crissement des dents hurlements
Cerveau qui craque et ricane arrachements
Sussurer à la terre brune et brûlante le trouble qui craque en ricanant.
Murmurer à l’obscurité l’air lourd et capricieux du désert.
Prononcer sous des ruines rougeâtres et criantes d’amères prières en délire.
Crier par delà les rivières ensorcelées la couleur rouge des ténèbres entrelacées.
Hurler à la mort l’horreur des labyrinthes enroulés dans leurs rouages grinçants.
Des trains de mots absurdes et furieux rampent sur des railles rugissent de terreur :
TU SERAS ROI D’ECOSSE !
Dans le château, les tables tournent, les chaises dansent, les lampadaires virevoltent, la mer
tourne, les nuages renversent des armées de cris grinçants :
OUI TU SERAS ROI !
Nos oracles lui parleront. Fuyons ! Fuyons !
Sorcières
Macbeth, seigneur de Glamis
Macbeth, seigneur de Cawdor
Macbeth, Roi d’Ecosse, Banquo, Géniteur de roi !"
scandé ( je dois donc l'apprendre à tout le choeur)
Macbeth
Les fils de Banquo seront roi et moi roi avant eux
( prenant différents rôles)
- Messagers : « Valeureux MB ! Ton souverain te fait seigneur de Cawdor !
- Macbeth : « Mais le seigneur de ce fief y règne encore »
- Messagers : « Non ! Frappé par la loi. Il est mort décapité »
- Banquo : « Ah ! L’enfer avait dit vrai ! »
Narrateur
Scène 7, monologue de Lady Macbeth !
MONOLOGUE DE LADY MACBETH
Tu te regardes Lady Macbeth
Et déjà tu es reine couronnée
Couronne sur ta tête
Couronne sur le front de ton époux
Couronne dont les épines encerclent passionnés le visage
Couronne qui du temps défit tous les outrages
Ah ta peau creuse et flétrie déjà ressuscite
De la missive l’encre vient rougir tes joues
Missive te couronne
Et les rides de ton front déjà s’inclinent
Devant la couronne
Tu reprends chair et corps
Couronne dont les épines sont dégoûtantes de sang
Le sang goutte de la couronne vers toi
Et rejaillit passionnément dans toi
Pousse le sol de tes pieds, délie ton corps,
Creuse ton ventre stérile.
Et déjà tu es belle
Et déjà tu es prête
Te voici devant eux.
Narrateur
Monologue de Macbeth !
MONOLOGUES DE MACBETH
On ne voit pas le héros revenu d'Afganistan
On n'entend pas ses pas sur le Boulevard
On n’entend pas son cœur susurrer sa folie
On n’entend pas le martellement de son cœur affligé
Mais quand le destin arrive
frappant aux portes,
tambourinant aux fenêtres,
cassant tout sur son passage,
c’est le galop des chevaux lancés dans la bataille
On doit se courber et suivre
l’écho du destin
On l’entend crier :
(Musique : Valse polonaise )
Le roi !
Narrateur
Scène 10, la nuit, Macbeth
Macbeth (chanté)
Va dire à mon épouse que lorsque ma boisson du soir sera prête je veux en être avisé par un coup
de cloche
Narrateur
Onze
Macbeth
Ne l’écoute pas Duncan, c’est la cloche éternelle qui t’appelle au ciel ou en enfer
Chœur
C’est décidé, ce coup sur le bronze m’appelle, ne l’écoute pas Duncan, c’est la cloche éternelle qui
t’appelle au ciel ou en enfer.
Lady Macbeth
Douze, … , le sommeil règne sur tous !
Macbeth (chanté)
Qui est là ? Se serait-il réveillé ? Avant le coup mortel ?
Narrateur
Scène 13
Macbeth
Tout est fini
Sorcières (Lady Macbeth)
Rapportez là-bas le poignard
Ensanglantez les mains des gardes
Que le crime retombe sur eux !
Sorcière 1
Scène 14 !
Narrateur (Macbeth)
Le moindre bruit m’épouvante
Sorcière 2
Scène 15
Macbeth
Qu’une lâche peur ne t’accuse pas
Narrateur
Macduff, scène 16 !
Macbeth
Le roi m’a commandé de le réveiller à temps.
Sorcière 1
Banquo, scène 17
Macbeth
Ah quelle horrible nuit «
Sorcière 1
18 !
Sorcières
Oh crime, oh crime, oh trahison !
Sorcière 1
19 !
Narrateur +Sorcières
Le roi Duncan est mort, assassiné !
Macbeth ( Chanté–improvisé )
Enfer ouvre ta gueule… >> Grand Dieu nous croyons en toi ! »
ACTE II
Narrateur
Acte II scène 1 !
Macbeth
En fuyant soudain vers l’Angleterre le fils de Duncan m’a laissé un trône vide !
(Chanté improvisé, solennellement)
Mais les prophétesses ont prédit à Banquo que ses fils seraient Rois,
Il faut que le sang coule à nouveau, ma Dame !
Ce soir, à la tombée de la nuit
Banquo ! L’éternité t’ouvre ses portes !
Chœur (une personne)
Lady Macbeth
La lumière languit : le phare éternel
Qui roule dans les vastes cieux s’éteint !
Nuit désirée, nuit prévoyante, voile la main coupable qui va frapper.
Un nouveau crime ? … C’est nécessaire !
Il faut accomplir l’œuvre fatale !
Peu importe aux défunts de régner :
Pour eux un requiem, l’éternité !...
O volupté di trône
O sceptre, enfin tu m’appartiens.
Tout désir humain s’apaise en toi, comblé
Dans un instant tombera sans vie.
L’homme à qui l’on prédit un trône.
Narrateur
Scène 3 !
(Orchestre :tutti : un son court en très fort = boum)
Scène 4, Banquo
Macbeth (faisant Banquo)
Mille images oppressantes m’annoncent un malheur
(voix plus aigue)
Au secours ! Fuis mon fils ! … Oh trahison !
(Valse polonaise / bis)
Narrateur
Salle du palais, table apprêtée pour banquet. Macbeth, Lady Macbeth, suivante de Lady Macbeth,
Macduff, Dames, Thanes et leur suite
LA SCENE DU BANQUET / MACTBETH, LADY MACBETH / LE CHOEUR
Version 1
Macbeth
J’ai toujours eu l’impression
De vivre en haute mer
Loin de toutes ces réceptions
Aux usages sévères
Où je me dois de me rendre
Lady Macbeth
La haute mer ? Mon pauvre ami
Tu y périrais noyé !
Croque plutôt ce bout de salami
Et goûte le plaisir d’un couronné
Chœur
Les banquets pèsent tant
Au Seigneur
Qu’il en prend peur
Que la folie l’effleure
Lady Macbeth
Jouissons sans entrave
Mon Seigneur, reprends donc un peu de céleri rave !
Qu’on remplisse ta coupe,
Qu’on remplisse la mienne
Et pas de soupe !
N’écoute pas ces chiennes de hyènes
Qui t’exilent loin du destin prédit.
Macbeth
De bien sombres images naviguent dans mes pensées
Tachées de sang
Piquantes comme ce Tabasco
Démons aussi présents, aussi pressants
Que les reflets dans l’eau
Lady Macbeth
Vois, vos hôtes sont tristes
Porte leur donc un toast, ma royale bourrique !
Ne sois pas un fumiste,
Monte sur ton trône ou je t’y mène à coups de trique !
Macbeth
Mon cœur porté par vos rimes
Sent affluer le sang en lui
Allons mes chers amis
Je bois à vos santés
Lady Macbeth
Que naisse le plaisir
Puisque te voilà revenu à de meilleurs sentiments.
Ton royal désir
Soutiendra de ton œuvre l’accomplissement.
Chœur
My Lord, mais qu’avez-vous ?
Cette sueur qui vous dégouline
Le long de l’échine
N’est pas digne de vous…
Vous gesticulez comme un fou
Vos yeux roulent dans vos orbites
Mais quelle folie vous habite.
Macbeth
Ciel ! Enfer !
Banquo que fais-tu là ?
Tu es plus noir de sang que ce boudin
Eponge donc ce front là
Mais quel est ce regard
Menaçant et hagard
Et puis que fais-tu là ?
Recule, loin de moi !
Lady Macbeth
Allez, allez, mon biquet,
Prends donc tes cachets
Et vous la compagnie, à ce délire
Ne prenez garde.
Mieux vaut en rire.
Ses humeurs hagardes
Le prennent ainsi depuis le berceau
Mais, croyez-le, Macbeth n’est point sot
Chœur
Assume Macbeth porte le poids de ta couronne
Ta lady n’est pas une poltronne
C’est elle la patronne
Suis donc son sillon
Version 2
Macbeth
J’ai souvent l’impression
Que les murs ondulent de terreur
Lady Macbeth
Viens accomplir l’œuvre,
Etincelle parmi tes convives
Festoyons !
Chœur
O roi, notre foule
Unanime se rallie à ta voix
Viens, noble et généreux souverain
Accueillir tes convives.
Macbeth
Un monstre vomissant de la lave
Traverse la pièce
Lady Macbeth
Montre-nous de la joie.
Es-tu fou ou faible ?
Tes hôtes attendent un roi !
Ne vous inquiétez pas
Le roi est fatigué
Prenez places
Et emplissez vos coupes.
Chœur
Stupeur et inquiétude
à peine la nuit lentement descendue
Est-ce alcool
Ou somnambulisme précoce ?
Macbeth
Enfin toi mon fidèle Banquo
Mais que font ces scorpions
Qui sortent de ta tête
Des serpents qui grouillent
De tes entrailles
Lady Macbeth
Tu es fou,
Tu ruines tout !
Que viens faire Banquo ici ?
Chœur
La reine vacille
Le roi délire
Il voit du sang dans son verre
Et Banquo où il n’est pas
Le navire fait il naufrage ?
Tremblons, tremblons.
Lady Macbeth
Ce n’est rien, mes amis !
Le roi doit dormir
Nous festoierons demain
Allez, allez, partez !
Reprends toi,
Prends congés de tes hôtes.
Macbeth
C’est du sang qu’il vous faut encore
Mais c’est mon bras que vous armez
Je suis lion dans les ténèbres
Et vous, hyène,
Vous restez à la lumière.
Lady Macbeth
Partez vite,
Le roi est malade,
Il délire !
Vite, vite, laissez le seul !
Narrateur
Monologue de Macbeth !
SCENE DU BANQUET / MONOLOGUE DE MACBETH
La tempête se lève
Ces vagues m’éloignent d’eux
Toujours cette impression, ce vertige
De haute mer houleuse
La nuit coud mes paupières
Je vois toujours ce sang
Je ne comprends pas ce qu’ils disent
Ma langue frappe aux barreaux de mes dents
Seul, tu es seul
Au milieu d’eux
Mais elle, comme elle resplendit !
Tous ces miroirs
Et ces flambeaux m’égarent
Comme des drapeaux qui claquent au vent
La nuit, ou en est-elle ?
Si profond son suspend,
et si vaste ce vide en moi
La neige muette
Du jour qui vient
M’aspire vers l’arrière
Je marche dans un labyrinthe de sable
Je m’éloigne et m’enfonce en moi.
Narrateur
Monoloque de Lady Macbeth !
SCENE DU BANQUET / MONOLOGUE DE LADY MACBETH
Ô beauté, jouissons de ta vue
Viens près de moi que je caresse ton corps
Ô mon époux ! Puissance à Macbeth
Ô conscience éveillée, qu'on remplisse cette coupe
Donne-moi ce feu, ravis-moi
Je voudrais que ce soit encore là – possible.
Ne parle plus.
Brille, brûle, étincelle, sois or.
Que le soleil annonce l’aube
Qu'on remplisse cette coupe de feux
Qu'on honore ton royal désir
Défis la créature de l'épouvante
Viens, nous irons Seigneur, unis
pour conquérir de vastes cieux.
Narrateur
Monologue d’Hécate !
SCENE DU BANQUET / MONOLOGUE D’HECATE
Lune noire qui rugit rugueusement,
Ton allure d’astre enivré vient
Délivrer sa sentence :
Macbeth, tel un labyrinthe chaotique,
S’égare dans de ténébreuses pensées.
Dans sa tête, j’entends le tonnerre gronder,
Les corbeaux coasser
Et les éclairs de ses royales chimères
Retombent sur la terre mouvante.
Têtes de rats
Danse nocturne
Queues de chats
Sons de brume
Macbeth lézarde en chemin
Vers notre antre
Le voilà !
Macbeth
Air original de Verdi accompagné par l’orchestre
Spirito d’abisso !
ACTE III
Macbeth
Air de Verdi : Finche appelli
Narrateur
Acte III : Caverne obscure, au cendre un chaudron, éclairs et coups de tonnerre.
Monologue de Macbeth !
MONOLOGUE DE MACBETH
Disparais, ta couronne brûle mes yeux
Derrière les flammes, que vois-je ?
Des têtes à couronnes,
Des têtes royales,
Des têtes, des têtes !
Tant de têtes !
Vulgaires visages de vipères, disparaissez !
Têtards ? Vipères ? Têtes ? Flammes ? Couronnes ?
Qu’on éteigne ce feu qui crame ma vue !
Où suis-je ?
J’ai tant mal aux yeux que mon corps entier
S’embrase
Je suis… je suis… je suis… qui suis-je ?
Je suis une flamme !
Mon regard explose,
Je suis une explosion !
Derrière celui-ci se cache le couronné,
Il se cache le couronné,
Il se couronne le caché,
Qui es-tu toi ?
Banquo ! Banquo ? Banquo
Narrateur
Dialogue de Macbeth, des sorcières et de l’esprit !
MACBETH ET LES SORCIERES
Macbeth
Faudrait-il que je subisse vos étranges ardeurs,
Faudrait-il que vos délires réduisent à feu d’enfer,
Et que l’enfer émerge de votre chaudron…
Dîtes-moi !
Sorcières
Notre brouet t’illuminera l’esprit !
Macbeth
Croyez-vous ? L’esprit ?
Faudrait-il que mes yeux brûlent de fièvre et d’angoisse…
Donnez-moi un Doliprane…
Sorcières
Collyre délire on va rire à en crever
Macbeth
Mourir de rire ?
Avant de mourir je veux savoir
Si l’alien en moi va périr…
Sorcières
Pour sûr tu sauras obscur Roi meurtri
Veux-tu le savoir des esprits ?
Macbeth
Oui convoquez-les !
Sorcières
Esprit de la guerre, approche !
Esprit (tête armée) :
Macbeth, Macbeth, Macbeth, crains Macduff
Crains le et ne m’importune plus
Macbeth
Miroir flou
Dis-en moi plus !
Sorcières
Esprit du futur, approche !
Esprit (enfant ensanglanté)
Macbeth, Macbeth, Macbeth,
Ne crains pas l’homme né d’une femme
Car il ne peut rien contre toi.
Macbeth
Alors suis-je invincible ?
Faudrait-il que je brûle
En enfer pour l’éprouver ?
Sorcières
Esprit de l’enfant, approche !
Esprit (enfant couronné) :
Seule te vaincra la forêt en marche
As-tu peur encore ?
Macbeth
Ah ah ! Jamais une forêt n’a marché !
Et les enfants de Banquo
Sont-ils à la DASS,
Ou ai-je à les craindre encore ?
Sorcières
Tu es trop curieux pauvre roi
Nos énigmes sont tout ton droit
Macbeth
Vos propos sont ténébreux
Dîtes-moi !
Tes yeux vont brûler à trop voir
Mais si tu le veux… Voyons ! Voyons !
(vision des 8 rois)
Je vous méprise, stupides sœurs fatales
Vous et vos grotesques visions,
Banquo, cesse de faire tourner les tables
Sortez de mon cerveau, sortez !
Sortez de mon cerveau, sortez !
SCENE DU CHAUDRON / LES SORCIERES
Trois kilos de grouillants cancrelats
Trois centilitres de verdâtres morve de verrat
Trois grammes de vers de cadavres cra-cra
Refrain
Crachons dans la soupe, mes sœurs
Mélangeons, mélangeons, mélangeons que
La morve ne reste pas au fond !
Trois putrides étrons de crocodiles
Trois pattes de tarentule prises dans leurs fils
Trois cuillérées de crottes de rottweiller ramassée à Lille
Refrain
Crachons dans la soupe, mes sœurs
Mélangeons, mélangeons, mélangeons que
Les étrons ne restent pas au fond !
Six clavaires écrasés dans la gloire
Six grammes de rognures d’ongles de grand-père
Six verres de saumâtres crachats de grand-mère
Refrain
Crachons dans la soupe, mes sœurs
Mélangeons, mélangeons, mélangeons que
La glaire ne reste pas au fond !
Neuf bras de nouveaux nés farcis de cervelas de rats
Neuf crottes de nez enrobées de cérumen bien gras
Neuf fourchettées d’entrailles pourries de cobra
Refrain
Crachons dans la soupe, mes sœurs
Mélangeons, mélangeons, mélangeons que
Le cérumen ne reste pas au fond !
CHANT D’APAISEMENT
Que les flots de la fatalité
Lui soient un temps cléments
Qu’un voile pâle frôle ses yeux aveugles,
Les caresse tel une plume gracile
Et lui rende l’écho lointain de l’innocence
Légère
Que le souffle clair des alizés folâtres
Balaie les ruées amoncelées sur lui
Que son cœur palpite
Que ses lèvres laissent couler
Le miel et les perles
De sa langueur juvénile.
ACTE IV
Narrateur
Macduff : Oh mes fils mis à mort !
Avec leur mère infortunée, sur l’ordre du tyran !
Au son du tambour entre Malcom conduisant grand nombre de soldats
Malcom : qui ne hait point le sol natal prenne les armes et me suive !
Pendant ce temps, dans une salle du château, la nuit Lady Macbeth somnambule…
MONOLOGUES DE LADY MACBETH SOMNAMBULE
Non je ne veux pas de cette odeur
Je ne veux pas – rouge, odeur rouge
Tant pis si scandale
Insupportable coupable
Ô je suis bien dans mon bain
Il est trop troublé
J’aime le trouble, conscience adorée
Tralala
Dommage j’arrive pas, c’est l’extase
Vraiment bien, mes mains
Sont couleur pâle
Comme un fantasme
Ô je suis bien avec, ça me convient bien
Tralala
Un peu d’eau chaude encore
Un peu d’eau claire
S’il brûle, lave-moi
On gèle, on hurle
J’ai la tête toute rouge
C’est qu’il y a de l’ombre encore
Moi toute nue
Dans l’enclos passant mes ombres
A l’attendre, à l’attendre
Toute nue
Macbeth
Air de Verdi Perfidi !
Sorcière 1
La reine est mooooooooooooorte !
Macbeth
La vie qu’importe c’est le récit d’un pauvre idiot, un souffle, un son qui ne signifie rien
Chœur
La forêt de Birman avance aux armes la mort ou la victoire
Public
Aux aaaaaaaaaaarmes !
Macduff (une personne du chœur à Macbeth)
Bourreau de mes fils, je t’ai rejoins, je ne suis pas né de ma mère..
Macbeth
Ciel !
MONOLOGUE DE MACBETH
Celui qui rêve de couronne perdra la tête
Celui qui rêve de pouvoir se trouvera manchot
Celui qui trahit son Roi souillera son honneur
Celui qui n’engendre point noiera son cœur
Celui qui aime s’exposera au danger
Celui qui hésite perdra vie
Celui qui parjure recevra l’injure
Quand soi-même au jour maudit on se retrouve
Et ce n’est qu’horreur et trahison
Le néant des ténèbres s’entrouvre
Baudouin
Macduff, où est l’usurpateur ?
Macduff
La bas, vaincu par ma main !
(Macbeth sort)
Sorcière 1
Epilogue tiré au sort par le public
EPILOGUE (A TIRER AU SORT)
Version 1
Ô vieux sage, tu m’as conté l’histoire du fou
Celui qui aurait pu
Qui aurait dû
Celui qui a préféré plonger dans l’horreur
Voyant au loin la gloire
Découvrant l’inaccessible étoile
Souffrant sur le chemin trop long
Par sa propre fureur anéanti
A nous maintenant, laisse-nous un peu penser
Ô vieux sage, laisse nous respirer
version 2
Ô Shakespeare, tu m’as conté l’histoire de Macbeth
Celui qui mourut sans un sursaut de repentance
Qui fut le pantin de sa lady
Celui qui fut aussi le jouet des sorcières
Voyant d’autres simulacres
Découvrant d’autres masques
Souffrant d’autres illusions
Pour finalement chuter de plus haut encore
Sans en prendre conscience
Par sa propre fureur il est aujourd’hui l’assassin
A nous maintenant, laisse-nous écouter nos passions
Ô William, laisse-nous, ton temps est écoulé.
version 3
Ô esprit du drame, tu m’as conté l’histoire affreuse
De celui qui guidé par les sorcières moqueuses
Se jouant de lui comme d’une distraction
Se crut promis à un destin d’exception
Voyant l’échec de sa descendance
Découvrant la jalousie et l’impuissance
Souffrant d’être mortel, choisit la cruauté
Pour échapper à son humanité
Sans éprouver de frayeur
Par sa propre fureur créa un spectacle majeur
A nous maintenant donne nous de jouir de sa saveur
Ô drame captivant, permet nous d’en éprouver la splendeur.
version 4
Ô Monsieur Baudouin de Jaer, tu m’as compté
Celui qui a obéi à sa Lady
Qui voulait être roi
Celui qui a assassiné ses amis
Souffrant
Par sa propre fureur aveuglé
A nous maintenant, laisse nous
Ô Monsieur Baudouin de Jaer,
laisse-nous maintenant en rire
version 5
Ô mumuse, ma muse, tu m’as copté tant de jours tragiques depuis que le temps existe
Celui qui devint fou lorsqu’il réalisa ses crimes
Qui jamais n’oublia les litres d’hémoglobines versés
Celui qui, roi, à présent
Voyant sa chère et tendre morte
Découvrant une forêt en marche
Souffrant mille remords
Pour l’heure, finalement, n’aspire plus qu’à mourir
Sans encore attendre des plombes
Par sa propre fureur, il s’est mis dans le mouise jusqu’au cou
A nous maintenant, laisse-nous un peu la paix
Ô mumuse, ma muse, par tous les diables de l’enfer et par tous les dieux du paradis, laisse-nous.
Textes écrits en atelier d’écriture par Séverine Beaurain, Diotime Boudoussier, Sarah Coppin, Marie Delay, Alain
Demal, Fadhila Djardem, Véronique Fourt, Joëlle Jacques, Françoise Magdelaine, Anne Verlieck, Manon Vespieren, Marie-Claude
Viano.
A ces textes viennent s’ajouter des extraits de l’opéra de Verdi et des textes de Baudoin de Jaer, notamment pour le
narrateur…
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