05/03/2015
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2. Une éthique de la symbiose
humains-écosystèmes
2. Une éthique de la symbiose
humains-écosystèmes
L’écologie des écosystèmes de Tansley, Hutchinson, et
Odum suggère une alternative à la vision
individualiste du monde propre à l’occident
moderne. Les individus isolés n’existent pas. La
frontière que je perçois entre moi et mon
environnement écologique est une illusion.
Darwin : Démontre l’appartenance diachronique de
l’humain à la nature. L’humain vient
historiquement de la nature.
L’écologie des écosystèmes : Démontre
l’appartenance synchronique de l’humain à la
nature. Ici et maintenant, je suis en interaction
avec l’écosystème dont je dépends. Ma santé
dépend de celle de mon écosystème.
2. Une éthique de la symbiose
humains-écosystèmes
« Un siècle a passé depuis que Darwin nous livra
les premières lueurs sur l’origine des espèces.
Nous savons à présent ce qu’ignorait avant nous
toute la caravane des générations : que l’homme
n’est qu’un compagnon voyageur des autres
espèces dans l’odyssée de l’évolution. Cette
découverte aurait dû nous donner, depuis le
temps, un sentiment de fraternité avec les autres
créatures ; un désir de vivre et laisser vivre ; un
émerveillement devant la grandeur et la durée de
l’entreprise biotique. » (Aldo Leopold, 1949
[2000tr.])
2. Une éthique de la symbiose
humains-écosystèmes
Valeur intrinsèque et
instrumentale
Valeur instrumentale : Parce que la survie
de notre propre espèce en dépend.
Il est impossible pour l’humain de comprendre
assez bien le système complexe de la nature
pour juger si une modification qu’il lui
apporte est (ou n’est pas) dangereuse pour
lui. Il est donc plus prudent de modifier la
nature le moins possible.
Cas du loup et du cerf… (penser comme la
montagne)
Anthropocentrisme + prudence
2. Une éthique de la symbiose
humains-écosystèmes
Valeur intrinsèque et instrumentale
Valeur intrinsèque : Des sentiments de souci et de respect
moral pour les écosystèmes suite à l’appréciation de leur
impressionnante complexité, que nous donne la science
écologique.
Sentiment de faire partie d’un tout qui nous dépasse.
L’éducation à la science écologique et le contact avec le monde
écologique devrait susciter un changement de notre
sensibilité.
La nature ne nous est pas seulement utile, elle est la condition
sine qua non de notre existence.
Souci et respect de la nature = attitude de valorisation
intrinsèque.
Cheminement qui ne relève pas uniquement de la
démonstration logique.
2. Une éthique de la symbiose
humains-écosystèmes
Implications pour les actions humaines
L’écocentrisme permet de tenir compte du fait que l’humain fait
partie de la nature, tout en distinguant les modifications de la
nature qui sont mauvaises de celles qui sont acceptables.
Pas limitée aux zones désignées de préservation de la nature.
Le principe SIB : « [u]ne chose est juste quand elle conserve la
stabilité, l’intégrité et la beauté de la communauté biotique. Elle
est mauvaise lorsqu’elle agit autrement. » (Aldo Leopold, 1949
[2000tr.])
Changements naturels : Lents, doux, à petite échelle.
Changements humains problématiques : Rapides, violents, à
grande échelle.
Imiter la nature (l’échelle de ses changements) pour s’harmoniser
avec elle.