lalettre
du Crédit Agricole
L’EIRL, un nouveau statut
pour les entrepreneurs
individuels
Le Premier ministre François
Fillon a annoncé la création
prochaine d’un nouveau statut :
l’EIRL ou entreprise individuelle à
responsabilité limitée. Ce régime
a pour objectif de répondre aux
préoccupations des entrepreneurs
individuels, et principalement à
celle de la protection de leurs
biens en cas de faillite. En effet,
jusqu’à ce jour, les entrepreneurs
individuels doivent répondre de
leurs dettes professionnelles sur
la totalité de leur patrimoine.
Ce statut permettra de séparer
le patrimoine professionnel du
patrimoine personnel sans
création de personne morale.
En pratique, seul le patrimoine
professionnel déclaré au registre
du commerce et des sociétés ou
au répertoire des métiers sera
mis en cause. Sur le plan fiscal,
le régime d’une EIRL est aligné
sur celui d’une entreprise
unipersonnelle à responsabilité
limitée (EURL). Les entrepreneurs
individuels pourront alors opter
pour l'impôt sur le revenu ou
pour l'impôt sur les sociétés.
Plus d’infos sur www.tpe-pme.com
EN BREF
lalettre
du Crédit Agricole
n° 1 / 2010
En France, selon l’Insee, il
existe près de 2,8 millions de
très petites entreprises (TPE,
moins de 10 salariés). En dépit
de la crise, près de 530000
d’entre elles ont vu le jour en
2009. Un record lié pour une
bonne part au statut de l’auto-
entrepreneur. Mais les défail-
lances sont également en
hausse et ont touché, en 2009,
plus de 60000 entreprises.
Parmi les raisons, bien sûr, l’in-
suffisance de trésorerie. En
effet, trop de chefs d’entreprise
se contentent d’un suivi épiso-
dique du solde de leur compte
bancaire, une négligence qui
peut mettre en danger la tréso-
rerie de leur entreprise.
Pointage quotidien
Pour le patron d’une TPE, il est
important de pointer le détail
de ses relevés de compte
(encaissements, décaissements)
et d’intervenir immédiatement
lorsqu’une difficulté se pré-
sente. Des outils permettent
une surveillance quotidienne
des comptes pour limiter les
ruptures de trésorerie et éviter
le recours au découvert. En
effet, un découvert autorisé n’a
pas vocation à pallier des déca-
lages permanents de trésorerie
et l’impact financier de cette
souplesse – qui peut se révéler
par ailleurs très utile – n’est pas
négligeable. Même chose pour
le crédit court terme, qui doit
financer un besoin ponctuel
(activité saisonnière par exem-
ple), mais pas un dysfonction-
nement qui dure.
Mieux gérer sa trésorerie, c’est
anticiper, c’est-à-dire gérer ses
besoins de financement en se
constituant un fonds de roule-
ment. Mais aussi en suivant de
près l’évolution du besoin en
fonds de roulement (BFR).
Pour les TPE, c’est générale-
ment là que le bât blesse.
Le rôle de l’entrepreneur ne se
limite donc pas à contrôler les
flux financiers au jour le jour
mais à se projeter dans l’ave-
nir en construisant un budget
de trésorerie prévisionnel
réaliste. Celui-ci doit tenir
compte du chiffre d’affaires
prévisionnel, des charges et
des investissements futurs.
Côté encaissements, mieux
vaut évaluer les flux au plus
juste (délais de règlement,
impact de la saisonnalité…).
Concernant les décaissements,
il convient de distinguer char-
ges régulières (loyer, impôts,
charges salariales) et charges
ponctuelles (dépenses excep-
tionnelles). Une fois le budget
prévisionnel établi, reste à le
réactualiser régulièrement. À
défaut de rigueur et d’antici-
Crédit photo: Getty Images
Les très petites entreprises sont plus exposées que d’autres aux défaillances,
souvent du fait d’une trésorerie insuffisante. Explications et solutions.
pation, les décalages de tréso-
rerie peuvent conduire le chef
d’entreprise à retarder le paie-
ment de certaines échéances
et l’exposent à des pénalités,
notamment vis-à-vis de l’Urssaf
ou du fisc.
Dans ce cas, la négociation
vaut toujours mieux qu’une
procédure judiciaire.
Gérer les excédents
Lorsque les excédents de tré-
sorerie sont immobilisés sur un
compte courant, ils ne rappor-
tent rien. Mieux vaut les placer,
même sur une durée courte. Si
l’entreprise est en nom propre,
un livret A est adapté : même
si la rémunération n’est pas
exceptionnelle, l’épargne est
disponible et sécurisée.
Pour constituer une épargne
de précaution, financer des
investissements futurs ou gé-
rer au quotidien ses excédents,
le chef d’entreprise dispose
également d’une large gamme
de placements simples et sécu-
risés comme les sicav monétai-
res ou les dépôts à terme.
■
Comment mieux gérer
sa trésorerie?
Bientôt un diagnostic trésorerie
au Crédit agricole
Parce que les chefs d’entreprise n’anticipent pas toujours leurs
problèmes de trésorerie et qu’ils se considèrent insuffisamment
conseillés, le Crédit Agricole met en place un nouveau service : le
diagnostic de trésorerie. Gratuit et personnalisé, il permet au
responsable de TPE de mettre en place avec son conseiller pro-
fessionnel des solutions adaptées, tant pour gérer ses besoins de
trésorerie que pour placer ses excédents. N’hésitez pas à prendre
contact avec votre conseiller financier.
Ce support n’est pas un document contractuel
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Bazik Press
Dépôt légal: mars 2010