n° 1 / 2010 www.credit-agricole.fr Réussir la transmission La transmission est une démarche qu’il faut anticiper. En effet, définir la meilleure stratégie, préparer l’entreprise et s’entourer de conseillers compétents pour faire les bons choix prend du temps. Entre 700000 et 900000 entreprises, pour l’essentiel des PME, devraient changer de mains dans les 15 prochaines années.Le plus souvent, cette transmission sera motivée par le départ des dirigeants à la retraite :aujourd’hui, environ 45% des patrons d’entreprises ont plus de 50 ans. Certains choisiront de vendre l’entreprise à un tiers, d’autres d’organiser un rachat par les salariés ou de passer le relais à leurs enfants. Un acte de gestion Quelle que soit la solution retenue, la transmission est un acte de gestion important, qui doit être anticipé. Son organisation, la possibilité pour le repreneur d’être accompagné par l’ex-dirigeant pendant quelques mois, sont déterminantes pour la réussite de l’opération. Selon une étude réalisée par Oséo, organisme public de soutien à l’innovation et à la croissance des PME, le taux d’échec est très élevé quand le départ de l’ancien dirigeant est lié à la maladie ou au décès, ce qui prive ses successeurs de son appui. Cet acte a parfois pour conséquences la disparition de l’entreprise et des suppressions d’emplois. Tous les conseillers (banques, experts comptables, avocats, notaires…) susceptibles d’épauler les chefs d’entreprise dans cette étape délicate leur recommandent donc de commencer à évoquer très tôt le sujet avec eux pour avoir le temps d’envisager toutes les options et de définir la meilleure stratégie. Disposer de plusieurs années devant soi est important pour bien préparer l’entreprise, car il est parfois nécessaire,par exemple,de faire évoluer les comptes sociaux et les bilans afin de mettre l’entreprise en ordre de transmissibilité. Le temps permet aussi de structurer intelligemment le patrimoine du dirigeant. Au fil des années,celui-ci a souvent investi toute sa fortune dans son entreprise pour financer sa croissance, et il doit changer de stratégie. Il lui faut ainsi souvent procéder au rachat des comptes courants d’associés, faire transiter l’immobilier d’entreprise des actifs de la PME vers son patrimoine privé, étudier les conséquences fiscales de cette nouvelle organisation au regard,par exemple, de l’ISF, etc. Dans certains cas, si l’entreprise fait l’objet d’une donation, il est aussi possible d’organiser la solidarité entre les nouveaux propriétaires pour profiter d’exonérations partielles sur les droits de donation.Toutes ces étapes exigent des compétences pointues. Au Crédit Agricole, des experts sont spécialement dédiés à la transmission et sont à la disposition des chefs d’entreprise qui souhaitent préparer cette échéance. Recourir aux aides Avoir mûri le projet en amont avec la banque facilite d’ailleurs le financement de l’opération de reprise grâce, notamment, à la mise en place de crédits adaptés pour le repreneur éventuel et à la possibilité de solliciter les aides proposées par Oséo, l’établissement public qui soutient les entreprises. ■ Oséo soutient la transmission d’entreprise En 2009, Oséo, la banque publique d’aide aux petites et moyennes entreprises, a soutenu près de 85 000 projets, dont 4 000 projets de cession/reprise d’entreprise. En 2010, Oséo pense augmenter de 50 % ses financements de contrats de développement transmission. Ces chiffres sont issus du bilan annuel 2009 de la banque. À noter, pour 2010, l’enveloppe consacrée aux prêts bancaires garantis sera revue à la baisse, tandis que celle des contrats de développement transmission augmentera de 50 %, soit 60 millions d’euros. Plus d’infos sur : www.oseo.fr lalettre du Crédit Agricole Ce support n’est pas un document contractuel EN BREF Comment mieux gérer sa trésorerie ? L’EIRL, un nouveau statut pour les entrepreneurs individuels Le Premier ministre François Fillon a annoncé la création prochaine d’un nouveau statut : l’EIRL ou entreprise individuelle à responsabilité limitée. Ce régime a pour objectif de répondre aux préoccupations des entrepreneurs individuels, et principalement à celle de la protection de leurs biens en cas de faillite. En effet, jusqu’à ce jour, les entrepreneurs individuels doivent répondre de leurs dettes professionnelles sur la totalité de leur patrimoine. Ce statut permettra de séparer le patrimoine professionnel du patrimoine personnel sans création de personne morale. En pratique, seul le patrimoine professionnel déclaré au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers sera mis en cause. Sur le plan fiscal, le régime d’une EIRL est aligné sur celui d’une entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL). Les entrepreneurs individuels pourront alors opter pour l'impôt sur le revenu ou pour l'impôt sur les sociétés. Plus d’infos sur www.tpe-pme.com lalettre du Crédit Agricole Crédit photo : Getty Images Éditeur : Uni-éditions, 22, rue Letellier, 75739 Paris Cedex 15 Réalisation : Directrice de la publication : Véronique Faujour Comité éditorial : Marie-Noëlle Goulaouic, Philippe Kroslakova Rédactrice en chef : Bérengère Ducloux Rédactrice en chef adjointe : Pascale Barlet Secrétaire de rédaction : Véronique Péron Assistante de la rédaction : Céline Minot Rédaction : Bazik Press Dépôt légal : mars 2010 Les très petites entreprises sont plus exposées que d’autres aux défaillances, souvent du fait d’une trésorerie insuffisante. Explications et solutions. En France, selon l’Insee, il existe près de 2,8 millions de très petites entreprises (TPE, moins de 10 salariés). En dépit de la crise, près de 530 000 d’entre elles ont vu le jour en 2009. Un record lié pour une bonne part au statut de l’autoentrepreneur. Mais les défaillances sont également en hausse et ont touché, en 2009, plus de 60 000 entreprises. Parmi les raisons, bien sûr, l’insuffisance de trésorerie. En effet, trop de chefs d’entreprise se contentent d’un suivi épisodique du solde de leur compte bancaire, une négligence qui peut mettre en danger la trésorerie de leur entreprise. Pointage quotidien Pour le patron d’une TPE, il est important de pointer le détail de ses relevés de compte (encaissements, décaissements) et d’intervenir immédiatement lorsqu’une difficulté se présente. Des outils permettent une surveillance quotidienne des comptes pour limiter les ruptures de trésorerie et éviter le recours au découvert. En effet, un découvert autorisé n’a pas vocation à pallier des décalages permanents de trésorerie et l’impact financier de cette souplesse – qui peut se révéler par ailleurs très utile – n’est pas négligeable. Même chose pour le crédit court terme, qui doit financer un besoin ponctuel (activité saisonnière par exemple), mais pas un dysfonctionnement qui dure. lalettre du Crédit Agricole Mieux gérer sa trésorerie, c’est anticiper, c’est-à-dire gérer ses besoins de financement en se constituant un fonds de roulement. Mais aussi en suivant de près l’évolution du besoin en fonds de roulement (BFR). Pour les TPE, c’est généralement là que le bât blesse. Le rôle de l’entrepreneur ne se limite donc pas à contrôler les flux financiers au jour le jour mais à se projeter dans l’avenir en construisant un budget de trésorerie prévisionnel réaliste. Celui-ci doit tenir compte du chiffre d’affaires prévisionnel, des charges et des investissements futurs. Côté encaissements, mieux vaut évaluer les flux au plus juste (délais de règlement, impact de la saisonnalité…). Concernant les décaissements, il convient de distinguer charges régulières (loyer, impôts, charges salariales) et charges ponctuelles (dépenses exceptionnelles). Une fois le budget prévisionnel établi, reste à le réactualiser régulièrement. À défaut de rigueur et d’antici- pation, les décalages de trésorerie peuvent conduire le chef d’entreprise à retarder le paiement de certaines échéances et l’exposent à des pénalités, notamment vis-à-vis de l’Urssaf ou du fisc. Dans ce cas, la négociation vaut toujours mieux qu’une procédure judiciaire. Gérer les excédents Lorsque les excédents de trésorerie sont immobilisés sur un compte courant, ils ne rapportent rien. Mieux vaut les placer, même sur une durée courte. Si l’entreprise est en nom propre, un livret A est adapté : même si la rémunération n’est pas exceptionnelle, l’épargne est disponible et sécurisée. Pour constituer une épargne de précaution, financer des investissements futurs ou gérer au quotidien ses excédents, le chef d’entreprise dispose également d’une large gamme de placements simples et sécurisés comme les sicav monétaires ou les dépôts à terme. ■ Bientôt un diagnostic trésorerie au Crédit agricole Parce que les chefs d’entreprise n’anticipent pas toujours leurs problèmes de trésorerie et qu’ils se considèrent insuffisamment conseillés, le Crédit Agricole met en place un nouveau service : le diagnostic de trésorerie. Gratuit et personnalisé, il permet au responsable de TPE de mettre en place avec son conseiller professionnel des solutions adaptées, tant pour gérer ses besoins de trésorerie que pour placer ses excédents. N’hésitez pas à prendre contact avec votre conseiller financier. n° 1 / 2010 Ce support n’est pas un document contractuel