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l’œil SUR LA PUB
« Permettre aux agences et aux
annonceurs de prévoir avant une
campagne combien celle-ci va
générer de contacts. »
Le mot du Président
Eric Trousset, président du GIE Balmétrie
« Une donnée n’a de valeur que si tout le monde est d’accord sur sa perti-
nence et sa validité. C’est la force de notre mesure de l’audience du média
courrier, puisque le GIE Balmétrie réunit les principaux acteurs de la profes-
sion : distributeurs, annonceurs, agences médias, syndicats et associations
qui, eux-mêmes, regroupent les acteurs clés de la chaîne de valeur. C’est
également pour cela que nous avons tenu à être accompagnés dans notre
démarche par le CESP (Centre d’Etude des Supports de Publicité), organisme
neutre qui s’assure que tout est réalisé dans les règles de l’art, du recrutement
aux redressements.
À l’horizon de mi-2013, quand nous aurons une année de recul dans l’étude,
nous serons au bout de notre réflexion. Nous pourrons alors parler de cou-
verture, de répétition et de GRP (Gross Rating Point) comme pour les autres
médias. Nous pourrons donc permettre aux agences et aux annonceurs de
prévoir avant une campagne combien celle-ci va générer de contacts.
Cette mesure prendra en compte les reprises en main ou les documents qui
circulent dans la famille - par exemple les catalogues dont le responsable des
achats se sert pour faire les courses alors que d’autres s’en servent pour pré-
coniser des achats - ou en dehors – par exemple des invitations à des ventes
privées qui peuvent être partagées entre amis.
Finalement, nous avons trois objectifs. Le premier est de faire évoluer l’image
du courrier et d’améliorer la connaissance qu’en ont les agences et les
annonceurs.
Le deuxième est d’ouvrir la porte à un médiaplanning courrier beaucoup plus
précis, permettant de mesurer combien et quels types de personnes verront
une campagne en fonction du type de courrier et du volume.
Enfin, cette mesure pourra également s’intégrer à la préparation de cam-
pagnes cross-médias. Par exemple, nous donnerons des éléments de réponse
à la question de savoir où il est pertinent de mettre du courrier en complément
d’une campagne ou en surpression. »
« Un véritable média-planning
courrier »
Des lectures étalées dans le temps
Le dispositif de mesure qui s’étale sur huit jours (un
jour “à blanc” et sept jours effectivement mesurés)
permet de voir que les niveaux de lecture ne sont
pas le même d’un jour à l’autre en fonction du type
de courrier. Certaines tendances sont également
esquissées sur la complémentarité des médias ou
le portrait type du "lecteur", plutôt féminin et plus
âgé que la moyenne, mais avec des nuances qui
vont parfois à contre-courant des préjugés (voir
nos infographies).
Enfin, une idée reçue vole en éclats, celle de la
publicité jetée sans être lue : sur une journée,
22,5 % de l’échantillon lit les "publicités" (courriers
non adressés) et, au bout de sept jours, ce chiffre
dépasse les trois-quarts (76,9 %). Et si la "lecture
attentive" de ces publicités est moins élevée que
celle des courriers personnels commerciaux ou
relationnels, elle s’élève tout de même à 27,8 %
sur sept jours. « Ces courriers ont un rôle d’alerte
sur des promotions ou des bonnes affaires pour
préparer, par exemple, les courses du samedi »,
conclut Eric Trousset.
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