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2. D´
ECOMPOSITION EN FACTEURS PREMIERS ET APPLICATIONS 33
D´
efinition 4.2.Une d´ecomposition de n∈Nen facteurs premiers est un couple form´e par
:
(1) une suite finie strictement croissante de nombres premiers p1, ..., pk;
(2) une suite de kentiers naturels non nuls α1, ..., αktels que n=pα1
1...pαk
k.
La preuve du th´eor`eme affirmant l’´existence et l’unicit´e d’une d´ecomposition en facteurs
premiers pour tout entier ≥2 utilise les propri´et´es des nombres premiers entre eux (voir le
document 3) et le lemme suivant.
Lemme 4.1.:
(1) Si un nombre premier divise un produit de facteurs alors il divise l’un d’eux.
(2) Si un nombre premier divise un produit de facteurs premiers alors il est ´egal `a l’un
d’eux.
Preuve. 1) Si le nombre premier pne divise aucun des ai,i= 1, ..., n, alors pest premier avec
tous les aiet donc pest premier avec leur produit.
2) Evident en utilisant 1).
Avant d’´enoncer le th´eor`eme, donnons une notation utile. Soit p un nombre premier et
n∈N∗. L’ensemble des entiers ktels que pk|nest fini. Il poss`ede donc un plus grand ´el´ement
que l’on d´esigne par vp(n).
Th´
eor`
eme 4.1.Tout entier n≥2poss`ede une unique d´ecomposition en facteurs premiers.
Preuve. L’existence. Soit p1< ... < pkla suite strictement croissante des diviseurs premiers
de net m=pvp1(n)
1....pvpk(n)
k. Si i6=jalors piet pjsont premiers entre eux et il en est de mˆeme
pour pvpi(n)
iet pvpj(n)
j. Il en r´esulte que m|n(Corollaire 3.2 du document 3). Posons n=qm.
Si q > 1 alors qposs`ede un diviseur premier pet comme p|nil est ´egal `a l’un des pi:p=ph,
1≤h≤k. L’´egalit´e n=qm entraine que pvph(n)+1
h|nen contradiction avec la d´efinition de
vph(n). Donc q= 1 et m=n, ce qui montre que le couple form´e par les suites p1, ..., pket
vp1(n), ..., vpk(n) est une d´ecomposition de nen facteurs premiers.
L’unicit´e. Supposons que n=qα1
1...qαr
ro`u q1, ..., qrest une suite strictement croissante de
nombres premiers et αi∈N∗.Comme qiest un diviseur premier de n, on a {q1, ..., qr} ⊂
{p1, ..., pk}. Soit i∈[1, k]. Le nombre premier pidivise qα1
1...qαr
rdonc il existe h∈[1, r] tel
que pi|qαh
hd’o`u pi|qhet finalement pi=qh. Il en r´esulte que {q1, ..., qr}={p1, ..., pk}d’o`u
r=ket pi=qipour tout i∈[1, k] car les suites (pi) et (qi) sont strictement croissantes. Par
d´efinition de vpi(n), αi≤vpi(n). et s’il existe htel que αh< vph(n) alors
n=pα1
1....pαh
h...pαk
k< pvp1(n)
1....pvph(n)
h....pvpk(n)
k=n
ce qui est absurde. On a donc αi=vpi(n) et l’unicit´e de la d´ecomposition est d´emontr´ee.
Remarque. La preuve pr´ec´edente est un peu longue mais elle donne aussi la forme pr´ecise de la
d´ecomposition et une fa¸con de l’obtenir. Il en existe des beaucoup plus courtes mais n’ayant pas
ces qualit´es. Par exemple, pour l’existence de la d´ecomposition, on peut faire la d´emonstration
suivante :
Si tout entier ne se d´ecompose pasen facteurs premiers alors soit n0le plus petit entier n’ayant
pas de d´ecomposition. Comme n0n’est pas premier, n0≥4 et n0poss´ede un divieur aavec