Etude géologique des gisements ( Haute-Garonne )

publicité
J.M.
LOUGNON
Etude géologique des gisements
de Feldspaths de CIEHP
( Haute-Garonne )
'
15 Décembre 1955
B.
R.
G.
G.
M.
Bureau de Recherches
Géologiques, Géophysiques
ET Minières
DE LA FRANCE
ÉTABLISSEMENT
LOI
69.
DU
RUE
5
DE
METROPOLITAINE
PUBL.IC
AOUT
LA
NATIONAL
1953
VICTOIRE
PARIS-IX^
TÉLÉPHONE : TRI. 24-85 (5
LIGNES)
ETUDE GEOLOGIQUE DES
GISEMENTS
DE
FELDSPATHS
DE CIERP (Ifaute-Garonne)
par
J,M.
Lougnon
15 Décembre 1955
Table des metieres
Pages
Situation
1
Description G'^nérale
3
Description particulière r La carrière Laurenties
6
ÎÛnaralogie
9
Teneurs
15
Conclusions
17
Appendice
I
-
Liste des membres du Syndicat National des Producteurs
de Feldspaths
i
II
-
Analyses
CARTE: DE SITUATION
ÉCHELLE:
//200 000e
M ; Migmstites de /a Barousse
V : Grsnite
ANHEMEZAM
ST GAUDENS
MONTREJFAU
H A UT E 5 oSauveterre
Z
P Y R E N E
Sarrancclin
Col des Ares
ES
MAULEON
an or/77 a /
ARRE AU
Gare de
Marignac
f ESPAGNE
BAGNEREX
de Luchon?
ECHELLE
Les gisements de feldspaths étudiés dans le rapport font partie
d'un massif de migmatites qui affleure largement sur les communes de Cierp
et Estenos ( Plaute-Garonne ) , ainsi que sur celles de Sost et Esbareich (HautesPyrénées). L'étude a été entrepriee à la demande de M. îiichel Denard, maire
de Cierp, désireux de voir exploiter , le cas échéant, les gisements qui se
trouvent sur ses terrains co-nmunaux. Ceux-ci ont d'ailleurs déjà fait l'objet
d'une première tentative de mise en valeur,
d'un certain M.
restée infructueuse, de la part
Laurenties.
Le rapport a été r<?digé dans un esprit utilitaire. Il essaiera sur¬
tout de mettle en évidence les principaux facteurs conditionnant
économique des feldspaths en question
la valeur
: tonnage, qualités, forii»s, situation
géographique . . .
SITUATION
.-
Le massif de migmatites et granites dit de "La Baroussè" occupe
tout le territoire de la commune de Cierp, au Nord et à l'Ouest du village.
Il constitue la chaîne des montagnes (point culminant : 1609 m) qui le se-»
parait des territoires voisins d'Ssténos, Sost et Esbareich (cf carte cicontre), et il s'étend largement aussi sur ces communes. Les gisements exa¬
minés, ceux des cotmnunaux de Cierp, affleuirent sur les pentes Sud et Est
du Som de Culo, dans la pairie basse qui se trouve immédiatement au-dessus
(1) cf carte de Bagnères-de-Luchon, n* 252, quart NW.
-
z -
de la route nationale (région de Rouziet).
Ce massif de La Baroussè est un massif bien individualisé, du
type "primaire Nord-pyrénéen"
: il affleure en avant de la zone axiale,
au Kord de son grand accident frontal,
sur une longue ride de fond Jalonnée
par des massifs analogues (Castillon, >£Llhas,...). Ces massifs ont la même
constituiion générsü-e que la zone axiale proprement dite : gneiss migmatisés,
micaschistes, Infrasilurien métamorphique, Paléozoïque, des granites et
granulites recoupant tous ces terrains. Les migmatites sont le insultât d'une
granitisation diffuse de la base métamorphique de la série Primaire, à une
époque antérieure aux principaux plissements hercyniens ; leur front est la
limite supérieure des gneiss. C'est cette granitisation qui a produit les
gisements de feldspaths et, ici, on peut noter l'analogie avec les gîtes du
pays de Fencmillet, qui se trouvent également dans des migmatites Nord-
pyrénéennes, celles de l'Agly.
Géographique-nent, les roches feldspathiques examinées occupent une
position très favorable (cf photo de la page suivante). Situées à faible
altitude (500 à 600 m), ce qui permettrait de les travailler toute l'année,
elles pourraient être facilement évacuées par la route nationale 125 (route
de Luchon à Toulouse) ou le chemin de fer ( gare de îferignac à 2 km). Ces
considérations ont de l'importance pour une substance de la valeur des
feldspaths. Dans le même ordre d'idées, on peut i^raarquer que les principaux
(1)
exploitants , sauf un, qui pourraient être intéressés par la question, ont
leurs sièges dans les Pyrénées.
(1) A toutes fins utiles, je donne en appendice la liste des exploitants,
membres du Syndicat National des producteurs de feldspaths. Cette liste
m'a été communiquée par le Centre National d'Etudes et Recherches
Céramiques.
VUá GaKEíULE D33 GISiSMSTïTS DE FELDSPATHS
Carrière
Laurentiea
La Garonne
i£ Secondaire
du Gar
Tournant
de Rouziet
de Serre
(93Ö)
îuscarpement
à 6Ö5
Usine de
Produits
Chimiques
(S.P.A.)
Gare de
Marignac Saint-Béat
Route
d4Espagne
N 616
Plaine alluviale
de la Garonne
Ancienne
Exploitation
de
phosphates
Gaud dessous
ferrée
de Luchon à
"Tontrejeau
- 3 DESCRIPTION GSNätULE . Les migraatites de Cierp, par définition même, se composent d'une
trame, ici de nature gneissique, et d'un ichor de nature granitique. Le
constituant granitique est, naturellement, le seul intéressant à notre
point de vue. Comme il est de règle dans les migmatites, le mélange de la
trame et de l!apport présente des formée très variées et se montre plus ou
moins intime. Tantôt les deux composants sont restés individualisés et tantôt le gneiss est complàte-nent'Missous^dans la matière granitique. Les parties
restées essentiellement gneissiques forment des enclaves, des septa, de dimensions très variables. Siles se présentent toutes en strates redressées,
pratiquement verticales, orientées ïi N W . La plus importante forme une falaise abrupt» de même direction générale, qui court à flanc sous la ligne
de crête du Hill de Serre. D'autres septa volumineux apparaissent, par
exemple, sur le mamelon détaché de la masse principale par le ravin de L&
-4 Gargantère. Ailleurs, on rencontre un peu partout des blocs de gneiss disséminés dans la roche granitique, toujours orientés W N ¿V, et ces blocs constitueront une impureté* fréquente des gisements.
Des filonnets et des lentilles de pegmatite et roche granitoids
parcourent les bancs gneis3iques précédents non assimilés. Ces lentilles sont
habituellement décimétriques, exceptionnellement métriques ¡ elles sont disposées dans la filiation des gneiss ou bien la recoupent franchement. Des
filons de quartz, terne ultime des peg-natites, se présentent dans les mêraes
conditions. Sn raison de leur petite taille, on ne pourra pas considérer ces
pegmatites, même les plus riches en feldspaths,comme des gisements . Flous
porterons alors toute notre attention aur le terme le plus évolué des migmatites.
Oe terme le plus évolué, dans lequel le gneiss n'apparaît plus
qu'en fins éléments de trame disséminés, est une roche de nature granitoïde,
dont le grain varie de la pegmatite à l!aplite. ¿Ile forme, en particulier,
les escarpements arrondis blanchâtres qui, visibles de très loin, dominent
le tournant de Rouziet. ¿Ile occupe également la plus grande partie de la
- 5 -
base de la montagne, au-dessous de la falaise de gneiss précitée .11 y a
dans cette région, autour de l'ancien grattage Laurenties et en bordure de la
route nationale, une masse énorme de roches leucocrates quartzo-feld spathi¬
ques, sur lesquelles ont plus spécialement porté mes investigations.
Dans le détail, l'aspect de la roche est très diversifié et très
vaxrLable. Les trois faciès t pegmatite, granite et aplite, sont mélangés de
façon intime et les passages de l'un à l'autre peuvent être diffus. On voit
ainsi, souvent, des noyaux pegmatitiques ou aplitiques plus ou moins fondus
dans une gangue granitoïde. Mais, également, la pegmatite et l'aplite peuvent
former des corps individualisés recoupant le granite. On se rend compte, dans
ces cas, que la pegmatite représente une jidtiase tardive de la migmatisation,
le terme ultime étant représenté par des filons de quartz qui t inversent
toutes les autres roches.
La composition de ces pegmatites paraît varier assez largement et
cela à l'intérieur d'une même lentille. On peut y trouver des agrégats de
feldspaths presque purs et, ailleurs, des zones où le quartz domine ; par
endroits, on y note l'apparition de gros cristaux de tourmaline et de petits
grains de pyrite. Ces deux minéraux sont d'ailleurs bien localisés et il
sera facile de se limiter à l'extraction des pegmatites banales,
celles-ci sont bien individualisées,
^uand
sous forme de filons lenticulaires
épais de 1 cm à 1 m, elles sont allongées suivant deux directions générales,
vY N 7Í et N N E
; ces deux directions sont complémentaires et,
endroits, l'vuie recoupe l'autre ou vice-versa.
nets N 45° E
suivant les
On note aussi quelques filon¬
.
Les deux modes de gisement des pegmatites coexistent pour ainsi
dire toujours ; aussi, on trouve généralemait dans les épontes des filons
«6-
des noyaux épars de pegmatite qui envahieeent 1» fond granitoid», d'une
façon plus ou moins diffuse. Inversement, et cela est vxcan plua mX à
'
j
l'échelle microscopique, il existe des enolavea "granitiqiws" au sein dce
corps de pegnoatites. Il est donc très difficile de «faire une séparation
iMtte entre les divers types
de roche et oea divere types oorreaponden* à
des dÍ8tinoti(»i8 plus théoriques que véritaKLM.
Pour donner un exeo^le plus précis, je décrirai les partieularitéa
du gisement de migmatites à l'aplomb de la oarrière Laur«Ritie8. Cette des¬
cription, ardue, aera plutôt d'ailleurs une enumeration. Avant de oommenoer,
cm pmit noter que cette oarrière n'est pas un point privilégié dana 1*(UUHH»ble ) il exiate bien d'autres endroits, ne serait-ce qu'en bordure mm» de
la route, où la consistance de la roche est ausai favorable à prloxl.
DSSCHIPTXOH P.iRTIGULIEiiE
i
U C/Ui^ISaS UURa^'TIES
.-
Les travaux ouverts autrefois, avant 1939» par M. Laurenties
ae trouvent^ vers la oote 600, au S E (hi sommet. de Culo (of figures). lia
consistant actuellemont en une excavation à flanc de montagne, longue
d'environ 15 mètres et large de 6 mètres au maximum } le {rmt atteint 7
à Ô m dana aa partie la plus haute. La masse de la rocdie abaiituie est raatéa
en éboulia aur la pente au-dessous de l'excavation.
Du côté Nord, côté montagne, lea travaux aont arrêtée aur une ban^to
de gneiaa qui forme une éponte nette tout le long de la carrière. Ces gneiaa,
à deux micas et à grenat acceasoire, se présentait en banos aubverticaux on¬
duléa, épais de quelques centimètres et dirigés N 65* W. Us sont exacHnSmea
injectés da lentilles de pegmatites et, en dehora de la cairière, ila perdent
rapidement leur individualité et se laissent "manger" par des corpa diffua
de roche granitoïde.
- 7 -
Il n'y a pas d' éponte nette du côté Sud où l'excavation est arrê¬
tée dans la migmatite hétérogène. Les coistituants de cette migmatite, qui
ont fait l'objet de 1' exploitât iai,
sont mélangés intimement les uns aux
autres et la coupe détaillée varie rapidement.
Il est très difficile, aussi,
d'en faire une description précise correspondant à la réalité.
Je me conten¬
terai d'énumérer les divers types de roches que j'ai pu 37econnaître et je
signalerai qu'en général la texture est orientée WNW; cette direction
est, en particulier,
celle de l'allongement des corps individualisés de
pegmatites.
Les produits extraits de la carrière peuvent se classer ainsi
en plusieurs catégories pétrographiques qui peuvent être également des caté¬
gories industrielles
:
a) pegmatite riche en grands feldspaths blancs ou bleutés,.dans le détail,
cette roche est hétérogène, montrant des zones de feldspaths apparem¬
ment naassifs et des zones où coexistent le quartz et quelques micas
blancs.
b) pegmatite où le quartz et la muscovite sont bian développés à côté du
feldspath - Le grain, toujours grossier,
est assez variable
; la texture
est localement graphique, le quartz noyé dans les feldspaths dessinant
des
caractères
cunéiformes
sur une tranche
de la roche.
c) pegmatite à tourmaline - Cette roche, rare ici, présente des rassemble¬
ments de cristaux de tourmaline noire et des agrégats de muscovite ; elle
se distingue facilement des pegmatites banales a et b.
d) roche granitique leucocrate, à grain moyen - Cette roche est chargée de
surfaces de micas blancs et elle montre également quelques points de
micas noirs.
-ô -
e) roche aplitique, finement sacchax^Ide - Elle se présente en éléments
de lentilles qui pouvait êti>e accolés à des pegmatites.
f ) blocs de gneiss enclavés.
Il serait encore possible d'allonger la liste en distinguant, par
exemple, plusieurs faciès de la roche granitique. Je me limiterai aux caté¬
gories énoncées, en rappelant qu'elles sont étroitement imbriquées. D'ailleun^
au point de vue feldspaths y il n'y a guère à envieager que deux catégories :
les pegmatites banalee qui sont des gisements possibles, et les autres roches
qui ne le sont certainement pas. En raison de leur mélange intime et du fait
que, dans la zone examinée, la puissance des pegmatites ne dépaase guère le
mètre, il ne sera pratiquement pas possible de se limiter à l'extraction de
ces seules pegmatites, ¿ki cas d'exploitation éventuelle, le problème se po¬
serait du tri des produits et de la quantité admissible de matériel grani¬
toïde. Ce problème n'est plus du ressort du géologue.
Les pegmatites des catégories a et b sont naturellement les meil¬
leures roches feldspathiqiMss, les seules qui puissent donner une valeur in¬
dustrielle au gisement, tant en quantité qu'en qualité de feldspaths. Dans
l'ensemble de la carrière, on peut évaluer leur épaisseur totale à 2,50 n,
c'est-à-dire qu'elles représentent 40 à ^0 ^ du volume des roches extraites.
Ce chiffre me paraît susceptible d'être généralisé pour de nombreux autres
points du massif et il y a des zones qui sont apparemment plus riches.
Le gisement de la carrière se prolonge loin en direction W }
il conserve des caractères analogues sur tout son trajet, la puissance de
la bande pegmatitique se maintenant à 4 -» 5 mètres. On y rencontre, locale¬
ment, d'importantes concentrations de tourmaline. Mais, comme déjà dit, ce
minéral ne serait pas gênant du fait même qu'il apparaît en des points
- 9 -
bien localisés et n'est pas diaaémixié dana l'enaaabla da la aaaa«* Dana !
pegmatites ordinaires, les seules inqpuretéa importantea aeront la quarts
â un degré moindre, lea micaa.
MINERALOGIE
.-
Je décrirai aeulement en détail la mineralogía dea roohea qui
peuvent être utiliaahles, c'est-à-dim oelle des pagoatitaa. Muia, en raiaon
de leur mélange souvent diffua avec lea roches qui lea «noaiasvat, aélanga
encore plus accentué à l'échelle microscopique, eetta ainéralc^i» oonprandra
aussi les éléments de la gangue qui aont fréquanvnent anchavêtréa avec laa
elementa proprement dita de la p^matita. En fait, il y anra toujoura d*ax*nM
irpuretés en plus du quartz et du mica, notamment daa plagioolaaaa altéréa.
Les grands feldspaths blanoa ou blanoa blautéa, largement develop-»
pes dans la phase pegmatitique, appartiennent à detix ei^oea t un feldapatfa
potassique qui est toujoura du MICROCLINE et un plagioolaae aloalin qui
(1)
est de l'ALBITS à 5 -^ 10 ^ d'anorthite (An)
. La venvw aodi<pe à précédé
la venue potassique et le rei^lacement de l'albita parle mioroolina eat
toujours manifeste. Cette microcliniaation eet plua ou moina avanoée et,
auivant les éohantillons, les proportions des deux minéraux aont tarèa va-
riablea. Les analyses (voir chapitre Teneurs) oonflrmaab eette variabilité
des pourcentages en Na20 et K2O des pegmatites ellea-ai&gae. En outra, looalement, il a pu y avoir récurrence de l'apport aodlque et une albita poa-
térieure peut reuplaoer la microcline, lequel remplaoa, à aen tour, la
plagioclase aloalin antérieur.
(1) Lss feldspaths ont été déterminée par leura (aropriétéa optiques» au
moyen de la platine univeraalle de Fédorov. Il faut admettra, mr laa
chiffres domes, une erreur possible de 5% pour lea teneura an anorthita
et de 2* pour les angles.
- 10 -
Ce microcline des pegmatites, qui est le feldspath potassique
exclusif, présente généralement le quadrillage irrégulier caractéristique
formé par l'entrecroisement des bandes fuselées maoléea albite et des "bandea
maclées péricline ; l'angle des axes optiques, 2 Va, est voisin de 72*. La
minéral est allotriomorphe , constituant des agrégats en mpQalque. Ses cris¬
taux sont généralement limpides
; on y remarque seulemait des débuts d'alté¬
ration en kaolinite. Par contre, ils renferment toujours les fines goutte¬
lettes d'albite caractérisant les "Ring Perthites". Cette albite, qui cor¬
respond à 1' exsolution de la phase sodique en excès dans le cristal mixte, tf
distingue facilement de l'albLte postérieure, là où celle-ci existe. Cette
dernière se développe dans les clivages du microcline (photo 1) en partant
de petites concentrations situées di bordure, entre microcline et quarts
{
elle pénètre également entre les grains de quartz et dans leurs fissures, re¬
lation qui indique qu'elle est aussi postérieure au quarte. Comme déjà dit,
cette deztiière albitisation n'apparaît que localement et c'est le quartz qui
termine généralement la série.
Quant à 1' albite antérieure, elle se présente en grands cristaux,
de taille analogue à ceux du microcline } elle est relativement limpide et
généralem«it non maclée,sauf certaines zones ssaclées albite tr^s finement.
Ces caractères la distinguent facilement des plagioclases alcalins de la
phase granitoïde ou du gneiss, qui sont plus petits, toujours maclés et
beaucoup plus altérés. Les teneurs en anorthite varieraient de 5 à Ifi /*',
l'angle des axes, 2 Vi, étant voisin de ÔO*. Ces albitas sont en voie de
remplacematt par le microcline et leur microclinisation (photo 2) présente
des stades différents d'évolution et des formes variées : rençlaeement d'un*
portion inçortante d'un cristal qui est alors potassique dans une moitié et
- n -
sodique dans l'autre } renQ>lacement limité aux bordures avec pénétrations
auivant les divagea ; rençjlacement débutant en pluaieura pointa à l'inté¬
rieur d'un même cristal (fausses inclusions orientées). Un marna aioroolina
peut naturellem^t remplacer plusieurs albitea voiainea. Da oa fait, et du
fait da la perthitisation, le matériau potaaaique la plus pur aura une ta¬
neur appréciable en souda.
Le QUARTZ des pegmatites a toujours des forma Anouaaéaa, daa
contoura arrondis. U se préaente an grains isolée ou an petite agrégate,
qui apparaiasent en inclusions dans le microcline, ou bian an plages aur
aes bordures. Ces agrégats corrodent quelque peu la faldapath et, aauf la
oaa signalé de l' albitisation tardive, la quarts oet le dernier éléoMnt d«
la successioi qui peut se terminer par la formation áo íilooM du minéral.
Les micas sont rares dans les échantillons étudiés. La prinalpaX
est la MUSCOVITE qui se présente en lamelles isolées aux contours irréguliara
Ces lamelles sont associées soit au quarts, soit anx feldspaths, entre leurs
grains et à l'intérieur de ceux-ci ; l'association avec le quarts peut pren¬
dre la forme d'une micropegmatite. La BIOTITE aat excepticmnalla ; on en
trouva toutefois quelques fines lamelles incluses dans les plages da quarts.
Enfin, ja rappelle qu'il existe des pegmatites plus complexes, renfermant
de la tourmaline et de la pyrite. Les pegfimtitea à tourmaline préaentant,
en outra, un plus grand développement du mica blano (ampilamanta da grandes
lamellea).
Les trois elemente précédents i feldapatha aloalina, quarts at
muscovite, sont les seuls minéraux essentiels des pegmatites banalaa. M&ia,
en raison de la texture diffuae de l'ensemble da la mignuitita, il a*y mélan*'
ge toujoura une certaine quantité de minéraux appartenant aoit à la jiukÊm
granitoïde, soit au gneies résiduel*
- 12 -
Ces minérauix, qui sont plus ou moins enchevêtrés avec le matériel
des pegmatites, sont essentiellement des plagioclases, du quartz et des mioaa.
Les plagioclases de la roche granitique ou du gneiss appartiennent à deux
catégories : des plagioclases calciques et des albitea. Les albites renfer¬
ment 10 à 15 ^ de An ; les plagioclases calciques, eux, en renferment de
20 à 35 / » avec un maximum de fréquence autour de 25 /«'
} on peut donc les
considérer comme des OLIGOCLiSES. Tous ces plagioclases sont nettement plua
altérés que les albites et les microclines - perthites des pegmatites } le
produit de remplacement est de la séricite, probablement accompagnée de
quairtz complémentaire ; dans les stades les plus avancés, certains feldspaths
ne sont plus représentés que par des agrégats de fines lamelles entrecroisées
du mica.
Ils sont pour ainsi dire toujours maclés, l'ordre de fréquence des
maclés paraissant être ; albite seule, albite
oarslbad A, albita + péri¬
cline. Sauf lorsqu'ils sont étroitement engrenés les uns les autres, ils
montrent une tendance à 1' automorphisms j on distingue alors assez souvent
des faces 010 et 110. En plus des plagioclases, on tuîte la présence de quel¬
ques cristaux d'orthose sodique (2 ^
68* j
c/V^
" ~ ^0*. )
Les relaticais dans le teaps avec le quartz et les feldspaths des
pegmatites sont manifestes. Ces derniers minéraux (cf photos 3 et 4) peuvent
corroder nettement les plagioclases, soit qu'ils se trouvent dans leurs
interstices, soit qu'ils les enveloppent pltis ou moina complètement. La
corrosion est moins marquée ofur les faces cristallines des plagioclases au¬
tomorphes, qui peuvent apparaître inclus dans les microclines sans être net¬
tement Cariés. Le remplacanait, notamment à distance, du corps principal de la
pegmatite, peut-être moins évident et se présenter sous l'apparence de faus¬
ses inclusions orientées } on c(xi state souvent que ces fausses inclusions
scffit en rapport avefi des microfissuratifio*.
-13 -
Le quartz du granite et du gneiss préaente des individus plua
petits que ceux de la pegmatite : il forme des plages tm nosalque intersti-
cielles a\ix agrégats de plagioclases, ou encore il apparaît en petits gra¬
nules dans ses derniers qu'il doit remplacer partiellement, le remplaoemMit
étant à tendance automorphe. Les micas se trouvent en lamellea isolées ou
constituent des petits agrégats. Dans le granite, le mica blano aat trèa
dominant et le quartz peut corroder nettement ses lamellea. La biotite
beaucoup plus rare, est généralement en voie o' altération ; le produit de
tranformation est de la chlorite verte, genre pennine, aooompagnéa de graina
de fer d'exsudation. -Les éléments résiduels de gneiss se reconnaissant faci¬
lement par leur foliation, l'abondance de la biotite et la présence de
gz^nat almandin. Lorsqu'ils ne sont pas trop "dissous" par la pegmatite, l'al¬
ternance des lits micacés (biotite et muscovite) et des lits quartso-feldapathiquea est encore bien visible. Les daux micas sont généralement accolés
parallèlement à la foliation avec, toutefois, des lamelles transversas }
les agrégats de quartz et de feldspaths sont également allongés dans la
foliation et leurs fissures sont orthogonales à cette direction .
Si l'on excepte le grenat, qui n'apparaît que dans lea reliques
de gneiss, les éléments accessoires seront très rares. Le plus abondant aera
la magnetite exsudée par la biotite décomposée
; cm trouve ensuite de rarea
granules de zircon et, parfois, des arabesques d'une fine matière opaque
paraissant dessiner d'anciens cor tours de cristaux indépendants du grain
actuel ; les clivages des divers minéraux sont également salla par de fines
impuretés. Dans les pegmatites cottç)l8xes, que nous éliminons des gisements
possibles, je rappelle qu'il y a, en outre, de la tourmaline et de la pyrite
plus ou moins héraatisée. Enfin, comme l'indiqueraient les analyses, il y
-u-
a probablenMnt aussi un peu d'apatite, qui peut se trouver en inclusion
dans
la
biotite.
Poixr terminer la description, on peut si^aler que tous les
éléments présentent de nombreuses traces de défox>mation mécanique. Les
extinctions sont onduleuses, tant pour les feldspaths que pour le quarts
}
les microfissures sont fréquentes, tapissées de produits coicaoéa et ohlori¬
teux ; des maclés et des clivages sont tordus ; de nombreuses lamelles de
muscovite sont vivement plissotées.
La itdjiéralogie qui vient d'être exposée en détail traduit bien
les phénomènes essentiels de la migmatisation et, en particulier, met bien
en évid^ice les deux phases successives, granitoïde et pegmatitique, dana
lesc(uelles on peut encore trouver des résidus de la trame gneissique ori¬
ginelle. La phase pegmatitique, celle qui est iiqportante à notre point ds
vue, débute par un apport de soude (albite) et se poursuit par des venues
de potasse (microcline) et de silice ; en certains points, il y a une récuri^nce tardive de l'apport sodique et, en d'autres, formation de minéraux
particuliers tels que la tourmaline et la pyrite.
Théoriquement y la roche intéressante pour le feldspath sera la
pegmatite banale et- . plu:; spéciilemwitft les filons riches en mieroolina,
car le feldspath potassique est plus recherché dana l'industrie que le
plagioclase sodique. Pratiquement,
on ne pourra certainwnent pas produire
du microcline pur, étant donné que dans les pegmatites elles-mêmes il y a
une certaine proportion d'albite intimement mélangée, proportion qui peut,
devenir localement équivalente. Les analyses confirment oette constatation
de l'étude minéralogique et la substance feldspathique des gisements de
Cierp sera une substance mixte sodioo-potassique, dans laquelle les rapporta
-15 -
des daux alcalins paraissent être largemwt variables, si laur aoima peut
être relativement oonatante. Il est poasible qu'il y ait des pagnatites plus
particullôremont potassiques, mais il ne me sembla paa qu'on puisse Isa
distinguer par des particularités maoroaoopiques marquées. En outre, il
faudra toujours admettre, cela résulta da la description, une eertalne
quantité da la substanoe granitoïde diffuse dans les pegmatitaa. Cette subs-
tan
introduira du quartz supplémentaire, dea plagioolasaa (dono de la ohaox
et de la aériolte) et quelques micas blancs et noirs, qui seront autant
d' indurates.
Ta^aoRS
.-
Quelques analyis«s (Ô) ont été effectuées par le Laboratoire de
Chimie du B.R.G.G.M., sur des échantillons différwts du giaam«it de Cierp.
Cas éohantillons étalait de tailla réduite (quelques oantaines ds gnumes) |
aussi, en raison de la grande variabilité du gisemant, il ne faut oonaidlrer leurs chiffres que qowp9 des ordres de grandeur. Pour avoir une valeur
plus exaote, il aérait nécessaire d'opérer aur un volwaa beaucoup plus oc»-
aidérable, un échantillm à l'échelle industrielle, par axsmpla la laisse
des produits abattus dans la oarrière Laurenties»
Toutafoia, lea analysas données, jointea à l'aocamw lainénuLûglqua
dea tnêmea échantillona, fournissent daa indioationa intéraaaaataa «t psfu»
mettent de préciser la qualité et la nature des gisanents. Cas analjrsaa aont
raasembléea dans le tableau et sur las oourbaa «n appendioa où allaa aont
(1)
olasaéea auivant les teneurs décroiasantaa en K^O
i
(1) Lea numéroa aont lea numéroa d'inacription m, lAboratoira da Chimla
du B.R.G.C.M.
- 16 -
1**.-
Les trois premières analyses ont, seules, une teneur en K^ supérieure
à la teneur moyenne admise pour les roches cristallines (3,19^). Il
s'agit, dans les trois cas, d'une pegmatite individualiaée, les deux
premières se présentant en filons et la troisième en agrégats diffus
dans le granite ; cette dernière est, par suite, naturellement plus
impure, plus mélangée avec la roche granitoïde.
2*.-
Si l'on considère maintenant la somme des alcalins, K2O - Na20, les
deux premières pegmatites seules ont une teneur nettement supérieure à
la moyenne générale (7,10 f), Comrae ce sait, en outre, oelles qui ont
également la plus forte teneur en K2O, les pegmatites des filons sont
nettement les meilleures roches au point de vue feldspaths
; ceci
était d'ailleurs évident, à priori. Dès que la pegmatite devient dif¬
fuse, la teneur en alcalins tombe à des valeurs certainement trop fai¬
bles pour que la roche correspondante soit, par elle-même, un gisement
possible .
3"o-
Dans les pegmatites individualisées, le proportions respectives de
K2O et Na20 varient dans de larges limites, leur rapport présentant
ici les deux valeurs de 3,Ô et 1,1. Ces deux valeurs, qui ne stmt pas
forcément des extrêmes, traduisent les constatations minéralogique s
exprimées plus haut : évolution plus ou moins poussée de la microcli¬
nisation des albites et albitisation secondaire locale des microclines.
Le matériau du gisement, à part quelques exceptions possibles,
sei^
d<mc à la fois potassique et sodique. La teneur totale en alcalins
pourra être probablement assez constante, autoxur de 12 ^.
-17 -
(1)
D'après la documentation portée à ma connaissance , les chiffrea daa
4**.-
deux premièz>es analyses paraissent caractériser des feldspaths da va¬
"
leur commerciale, le produit le plus potassique étant certainement da
bonne qualité. Sn admettant une parag«ièse sinplifiée t microcline *
albite
quartz, la première roche serait formée de 5Z % à^ microclina,
30 f d'albite et lÔ ?,' de quartz; la deuxième aurait 40 ^ de aicroelina
et 60 ^ d'albite (quartz insignifiant).
Les chiffres des cinq dernières analyses, qui caractérisent le mélange
5*.-
des deux pdiases pegmatitique et granitoïde ou de la pegmatite et da la
trame gneissique, soi t trop faibles pour que la roche eorreapondanta
soit un gisement de feldspaths. Les seuls gisements poasibles aeront
donc les pegmatites ; ce fait paraît d'ailleurs universel dans la monda.
En éliminant les pegmatites con^lexes, il y aura peu d'impiiretés, &
6°.-
part naturellement le quartz. La teneur totale en ox|[das de fer est
faible (0,30 a), sauf le cas écarté de la présence de pyrite ou tour¬
maline. La roche est fraîche, et elle le sera sans doute plus m
profondeur.
CONCLUSIONS
.-
Dans l'ensemble de la masse des migmatites de Cierp, il existe des
lentilles individualisées de pegmatites banales qui sont des gisements
possibles de feldspaths. Suivant l'endroit, ces pegmatites seront à micro-,
cline nettement dominant (K2O : Na20
4)» ou bien elles renfermeront |ilutt
(1) Il s'agit notamment de l'ouvrage de Ladoo and îfyer8:"N(mmetallic ïQjiarals" et des renseignements recueillis è la Société Française de
Céramique.
.10-
d' albite que de microcline
(K2O : Na20 <
1). A l'éohslla microaoopiqixa
et à l'échelle de l'échantillon de collection, les proportions irelativaa
I^Lraissant varier rapidement. U aera néoeseaire, pour évaluer la qualité
du matériau de façon plus |»?écise, d'analyser dea éohantilloos da tailla
induatrLelle, afin de savoir si, à cette éohella, lea chiffrea da teneura
en alcalins s'uniformisent ou bien si, au contraire, il y a des zonea plua
spécialement potassiques. Cette distinction ne me paraît pas possible au
seul examen
sur le
terrain.
n
Comme il eet de règle dans les migmatites, les pegmatitea da Cierp
sont lenticulaires et présentent souvent des oontaeta diffua et étroitement
imbriquée avec la matière granitique qui constituerait une ioqpureté préju¬
diciable, donc à éliminer. Comme, généralement, l'épaisseur daa lentillaa na
dépaase pas le mètre, il faut envisager un abatage an maase et un tri, rela¬
tivement facile, du matériel pegmatitique. Il apparaît que, dans l'msembls
dee zones granitisées favorablea, les pegmatites représentent ItO k 50 f úa.
volume total. Il y a, toutefois, des régions où cette pï*oportion doit être
supérieure et l'on aurait certainement le choix des points d'attaque. La
tonnage intéressant possible est certainement oonaidérahle et je rappalla
las grandes facilités d'accès et d'évaoïiation.
Il ne ms paraît paa nécessaire d'en dira plus aujourd'hui, du
point de vue purement descriptif. Le but de la présente étude aera attaint
si la rapport attire l'attenticm dea induatriala intéraaaéa aux feldapatha
et que ceux-ci exécutait sur les gisements de Cierp lea asaaia et échantil¬
lonnages en grand néoeasaiires pour préciser la valaur économique du maté¬
riau. Si ces essais sont favorables, on peut déjà certifier que la tcmnaga
à «xtraire
aera conaidérabla.
U 10 Décembre 1955
APPENDICE
Liste des membres du Syndicat National des
Producteiirs de Feldspaths
Etablissements Baux Frères à Saint-Paul-de-FenoiiiUet (Pyrénées-Orientales)
Etablissements Blin à Vierzon-viUage (Char)
Etablissements Fraissa & Fila à Saboret (Ariège)
Société des Feldapatha du ^di - 16, rue Sarde, Perpignan (P.O.)
Etablissements L. Périer et Cie à Candies-de-Fenouillèdes (P.O.)
Feldapatha et Minéraux des Pyrénées à La Toui^-da-Fl-anoa
(P.O. )
Feld^aths SIPO à Saint-4>aul-de-Fenouillet (Pyrénées-Orient alea)
Photo 1 i L . M . Ö6Ö7
x 14
Pegmatite à mlcrocline albitisé
Le microcline-perthite
renferme des bandelettes d!aibit<
( ib) dans ses clivages. Jes ban
delettes peuvent se relier à des
petites concentrations du plagio
clase, qui se trouvent entre le
microcline et les granules de
quartz (Q) éraoussés de la pegmatite. Ici, il y a albitisation
postérieure à la perthitisation.
Photo 2 ; L.M. Ö6Ö1
—*
x 14
Mtcroclinisation d'une albite
Le raicroclinô (Vip) remplace
lfalbit© (Ab) sur ses bordures
et dans son intérieur. Cas fausses inclusions sont en relation
avec une fissure du plagioclase.
Le quartz ( Q ) remplace également
1»albite.
Photo 3
L . M . Ö682
Plagioclase corrodé, enveloppé par un microoline
Lo grand microcline - perthite (VIp) enveloppe complètement
un plagioolase (01) maclé grossièrement albite. Il corrode ses
bordures àdes^egré divers, suiTant la 'tendance à l'auto-norphisrae des contours. Koter dea
granules da quartz (Q) dans l'oJS
goclase et des arabesques d'une
fine matière opaque, dessinant
pro bable Tient d'anciens contours
de grains.
Photo h t L-M. 3681
x U
Mlcroclines remplaçant et enveloppant des
plagioclases
Les microclines - perthitas
j reconnaissables à leurs
maclas, remplacent les plagioclases de la roche granitolde et
les enveloppent plus ou moins
complètement. La quartz ( Q )
corrode égale-nent, ces plagioclaS98, ainsi dfailleurs que le
raicrocline.
®
ANALYSES
N» 960
Pegmatite à
N- 9Ô1
P^oatita à
miorooline
albita et
dominant
microcline
N« 976
N» 975
Pegmatite
Pegmatite
diffuse
diffuse ds
ds
N- 974
Granite
avec
noyaux
granite
granite
pegmatite
N» 978
N» 979
Pegmatite
C<mtact
N- 977
P<^;matite
ds trams
pegmatite
iiiQ}ure et
gneissique
granite
à pyrite
SÍ02
7D,Ô0
63,00
7y,67
73,75
73,71
72,53
68.30
75,10
A1203
16,11
21,23
15,34
15,77
15,54
16,95
20,00
15,00
Fe203
0,21
0,23
0,05
0,06
0,12
0,39
0,75
0,27
FeO
0,09
0,07
0,10
0,11
0
0,10
0,18
0,09
0,30
0,30
0,15
0,17
0,12
0,49
0,93
0,36
CaO
0,60
1,13
0,70
1,12
1,30
1,14
1,31
1,26
BfeO
traces
traces
0,06
0,03
traces
traces
traces
0,04
Na20
2,29
6,10
3,61
5,02
5,02
4,59
6,76
5,67
K2O
Ô,Ô3
6,91
4,86
3,05
2,27
2,U
1,64
1,20
11,12
13,01
Ô,47
8,07
7,29
6,70
8,40
6,87
FeO
Fe203
Ma¿0
K2O
1
P2O5
TOTAL
,,.
0,26
0,46
0,10
0,10
0,13
0,12
0,12
0,15
99,19
99,13
90,49
99,01
96,09
99,93
99,06
98,78
teneurs en %
REPRESENTATION GRAPHIQUE
ANALYSES
JüO..
mi^
s
/
V
y- - .
•-1
Ür.
lia
. - - : ; ; . Ï-IJJ.
• r;~*
r1
! , . j . ^ n »-il
1 -"
^
Téléchargement