République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ______ UNIVERSITE D'ORAN FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE PHYSIQUE ______ MEMOIRE Présenté par Monsieur RAKRAK Kaddour Pour obtenir LE DIPLOME DE M AGISTER Spécialité : P HYSIQUE Option : Micro-Opto-Electronique ____ Intitulé : ETUDE DES COMPOSANTS PIEZO-SPINTRONIQUES A BASE DE NANOSTRUCTURES SEMI MAGNETIQUES DE ZnO/ Zn1-XMnXO Soutenu le 16.06.2009 devant le Jury composé de MM. : K. DRISS KHODJA, A. KADRI, B. BOUHAFS, Y. ZANOUN, K. ZITOUNI, Professeur, Professeur, Professeur, M.C., Professeur, Université d'Oran, Université d'Oran, U. Djilali LIABES , SBA, Université d'Oran, Université d'Oran, Président Rapporteur Examinateur Examinateur Examinatrice Remerciements Je remercie en premier lieu le professeur K. ZITOUNI & le professeur A. KADRI pour m'avoir accueille au sein du laboratoire d'étude des matériaux, Optoélectronique & polymères et la post-graduation de Micro-Optoélectronique. Je tiens aussi à les remercier pour m'avoir proposer ce travail de thèse, aider a l’accomplir, et pour leur grand dévouements. Je remercie Monsieur Le professeur K. DRISS KHOUDJA de l’Université d’Oran Es-Senia pour avoir bien voulu présider le jury de thèse. Je remercie Monsieur le professeur B. BOUHAFS de l’Université Djilali Liabes de Sidi Bel Abbès pour avoir accepter d’examiner ce mémoire et de participer à ce jury. Je remercie Monsieur Y. ZAANOUN Maître de Conférence de l’université d’Oran Es-Senia pour avoir accepter de participer à ce jury, malgré sa lourde tâche administrative. Je tiens en particulier et avant tout à remercier mes parents, sans lesquels je n’aurai pu terminer ce travail et qui m’ont toujours apporté tout leur soutien et leur appui. Je tiens aussi à remercier mes chers frères et sœurs, et mes chers amis : L. Yousfi, S. Bensadat, A. Safou, B. Houidech, A. Arous, M. Rahmani, F. Saadoune, R. Zerrouki, A. Touati et à tous mes collègues du laboratoire d’étude des matériaux, Optoélectronique, et polymères : A. Djellal, F. Bahi, F. Djali, F. Benharrats, M. Boukhari, N. Kaarour, M. Mezaache, M. Ayat, M. Zenati, S. Boubkeur, N. Boukli-Hacène, A. Bahfir, A. Benmouna, N. Tari). Enfin à tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin pour réaliser ce travail, en particulier Menari Bensaleh et N. Khrissat. A Tous encore Merci. Table des matières ETUDE DES COMPOSANTS PIEZO-SPINTRONIQUES A BASE DE NANOSTRUCTURES SEMI MAGNETIQUES DE ZnO/ Zn1-XMnXO Introduction générale ..............................................................................................1 Chapitre I : Introduction à la spintronique .........................................................5 1. 2. 3. 4. 5. Introduction..............................................................................................................6 Semi-conducteur semi magnétiques dilué (DMS)...................................................8 Les interactions magnétiques................................................................................13 Semi-conducteurs ferromagnétiques à haute température de Curie ....................22 Conclusion.............................................................................................................23 Chapitre II : Matériaux et Hétérostructures de ZnO, MnO, Zn1-xMnxO................26 1. 2. 3. 4. 5. 6. Introduction............................................................................................................27 Composés Binaires ZnO, MnO .............................................................................28 Alliage Ternaire Mnx Zn1-xO....................................................................................33 Héterostructures ZnO/ Zn1-x MnxO .........................................................................39 Techniques de croissances de système ZnO/Zn1-x MnxO......................................41 Conclusion.............................................................................................................46 Chapitre III : Composants piézo-spintroniques ..............................................48 1. Introduction............................................................................................................49 2. Etude k.P de la nanostructure ZnO/Zn1-xMnxO: confinement quantique et interactions de bandes ........................................................................................ 50 3. Effets de polarisation de la nanostructure ZnO/Zn1-xMnx O ..................................57 4. Influence des électrons-d de Mn sur la nanostructure ZnO/Zn1-xMnxO: magnétisme quantique ..........................................................................................60 5. Composants piézo-spintroniques ZnO/Zn1-xMnxO ...............................................61 6. Conclusion.............................................................................................................65 Chapitre IV : Applications ....................................................................................67 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Introduction............................................................................................................68 Applications en informatique .................................................................................68 Applications à la jonction Josephson ....................................................................72 Supraconductivité..................................................................................................73 Applications médicales ..........................................................................................74 Autres applications ................................................................................................83 Conclusion.............................................................................................................86 Conclusion générale .............................................................................................88 Introduction 1 Introduction générale ______ Les semiconducteurs II-VI à grand gap de la famille ZnO : ZnO, MgO, CdO, MnO, CoO) présentent un grand intérêt dans de nombreuses applications en optoélectronique et en électronique grâce à leurs propriétés particulières : - Matériaux très abondants et disponibles, donc économiques - Matériaux facilement synthétisables et purifiables industriellement, - Grand gap (Eg>2.8 eV, soit le domaine UV) - Grande énergie de liaison excitonique (>60meV) - Grande stabilité physicochimique (peu réactifs avec l’environnement, résistants aux agressions chimiques) - Grande résistance mécanique, thermique et aux perturbations externes telles le champ électrique. Ils peuvent fonctionner en milieu hostile et sous champs électriques intenses dans les applications de puissance. - Effets de polarisation spontanée et piézo-électrique interne inhérente à leur structure cristalline stable de symétrie Würtzite, - Fabrication possible de nanostructures quantifiées ou nanomatériaux (nanopoudres, nanorods, nanobelts) par PLD (Dépôt par Laser Pulsé) et par technique Sol-Gel (chimie douce et non toxique) Dans ce travail, nous nous intéressons plus particulièrement aux propriétés magnétiques qui caractérisent le système ZnO/Zn1-xMnx O dont le ferromagnétisme provient des atomes Mn présentant une couche d non saturée. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Introduction 2 Il s’agit d’un ferromagnétisme particulier dit ferromagnétisme de ‘’semiconducteurs magnétiques dilués’’ ou Diluted Magnetic Semiconductors (DMS) ou encore ‘’semiconducteurs semi-magnétiques’’. Ce ferromagnétisme est différent du ferromagnétisme conventionnel qui caractérise les alliages magnétiques massifs, où la magnétisation se fait par domaines magnétiques macroscopiques. Les DMS à base de semiconducteurs II-VI présentent un très grand intérêt dans les applications en qualité de mémoire magnétique (MRAM), en supraconductivité, dans les composants magnétiques intégrés, dans l’informatique quantique et surtout dans le domaine émergent de la spintronique : c’est-à-dire l’électronique de spin qui consiste à réaliser des dispositifs exploitant le spin de l’électron et non plus uniquement sa charge. Le dispositif spintronique le plus élémentaire consiste en une diode tunnel magnétique dite Diode Josephson composée par deux couches de matériaux ferromagnétiques (ou supraconducteurs) séparées par une couche isolante, suffisamment fine pour permettre le transport des porteurs de spin localisé par effet tunnel. Dans notre cas, la diode Josephson est conçue sous forme d’une nanostructure à puits quantique dont la couche centrale isolante est formée par le puits de ZnO, alors que les 02 barrières de part et d’autre du puits sont réalisées par les couches ferromagnétiques de ZnMnO. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Introduction 3 Il s’agit en fait d’une structure à effet tunnel résonant Puits/Double Barrière spéciale où l’effet tunnel concerne ici le spin des porteurs de charges (électrons de la bande de conduction et trous de la bande de valence). Les états liés du puits de ZnO vont jouer le rôle de ‘’canaux de conduction tunnel de spin’’ entre l’émetteur de ZnMnO et le collecteur également de ZnMnO. Compte tenu des propriétés piézo-électriques particulières de ZnO, cette conduction de spin sera piézo-sensible d’où la piézo-spintronique. Notre étude se concentre sur l’élément de transition Manganèse Mn, car il présente toute une série d’avantages tels que : - Une grande solubilité dans les matériaux II-VI, en particulier dans ZnO, - Il peut avoir une phase ferromagnétique à hautes températures de Curie proche de l’ambiante, - L'inclusion de manganèse (Mn) dans des semiconducteurs n'apporte pas des porteurs, mais seulement un spin 5/2. En effet, les dispositifs spintroniques qui existent jusqu’à maintenant sont assez compliqués et ne peuvent fonctionner qu’à basses températures à cause de la faible température de Curie TC des DMS (Diluted Magnetic Semiconductors) déjà utilisés d’où l’intérêt de nonastructures semi- magnétiques de ZnO/ Zn1-xMnxO, Dans ce travail, nous proposons d’étudier les différentes propriétés optoélectroniques et magnétiques du système ZnO/MnO/ Zn1-xMnxO et cela en Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Introduction 4 vue de la faisabilité de composants spintroniques et piézospintroniques qui peuvent avoir un grand champ d’applications dans notre vie quotidienne. Ce mémoire est subdivisé en quatre chapitres : - Au chapitre I, nous présentons une étude de la spintronique comme une thématique de recherche récente, ainsi que les différents types de semiconducteurs semi-magnétiques dilués (DMS), où nous montrons l’intérêt des semiconducteurs semi-magnétiques dilués (DMS) à base de composés IIVI, ainsi que les différentes interactions magnétiques. - Le chapitre II est consacré à un passage en revue des différentes propriétés structurales et électroniques des composés ZnO, MnO et ZnMnO, ainsi qu’à l’étude des hétérostructures à puits quantiques de ZnO/Znx Mn1-xO et les techniques de croissance des massifs et des couches minces. - Au chapitre III, nous étudions la théorie k.P de nanostructures ZnO/ Zn1x MnxO ainsi la bande de conduction et la bande de valence. Nous traitons ensuite les effets de la polarisation de la nanostructure ZnO/ Zn1-xMnxO, ensuite nous traitons l’effet des électrons-d de Mn sur la nanostructure ZnO/ Zn 1-xMnx O, et en fin les propriétés de la diode Josephson proprement dite construite à base d’hétérostructures de ZnO/ Zn1-xMnx O. - Enfin au chapitre IV nous abordons le grand champ d’applications potentiel de ces composants spintroniques à base d’hétérostructures de ZnO/Zn1-xMnx O ; en particulier en informatique, en médecine, la cryptographie, les communications à haut débit, … Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre I 5 Chapitre I ____ Introduction à la spintronique ________ 1. Introduction 2. Semi-conducteurs semi-magnétiques dilués (DMS) 2.1. Semi-conducteurs où les éléments magnétiques forment un réseau périodique. 2.2. Semi-conducteurs où les éléments magnétiques ne forment pas un réseau périodique. DMS à base de semi-conducteurs IV DMS à base de semi-conducteurs IV-IV DMS à base de semi-conducteurs III-V DMS à base de semi-conducteurs II-VI Pourquoi le manganèse Avantages des semi-conducteurs II-VI 3. les interactions magnétiques 3.1. Rappels sur les interactions magnétiques Double échange Super échange 3.2. Les interactions entre les ions magnétiques et les porteurs délocalisés 3.3. Le couplage RKKY (Rudermon-Kittel-Kasuya Yoshida) 3.4. Les semi-conducteurs diluées (modèle de Zener et polarons) Densité de porteurs élevés Cas des porteurs localisés (faible densité de porteurs) 4. Semi-conducteurs ferromagnétiques à haute température de Curie 5. Conclusion Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 6 1. Introduction ‘’La spintronique ou l’électronique de spin est une thématique de recherche récente. En effet l’électronique classique est basée sur le contrôle des porteurs, mais dans la spintronique on utilise une caractérisation quantique des électrons (spin) quantifiés selon deux valeurs opposées, spin up (+1/2) et spin down (-1/2). Ainsi la combinaison de la charge électrique et du spin de l’électron donne un nouveau degré de liberté, qui est la base de la spintronique’’ [1] ‘’Pour contrôler les spins de porteurs, nous utilisons les semi-conducteurs semi-magnétiques. Ces matériaux sont des semi-conducteurs (GaAs, CdTe, …etc) dans lesquels une partie des cations ont été remplacées par un élément de transition (manganèse, Fe, …etc). Leur originalité se fonde sur le couplage entre les spins des électrons délocalisés des bandes de valence et de conduction et des moments magnétiques localisés. Cette interaction d'échange est responsable des importantes propriétés magnétiques de ces composés, tels que’’ : La levée de dégénérescence des niveaux de spin des bandes de valence et de conduction. La polarisation de spin des porteurs. Les phases ferromagnétiques et paramagnétiques. Les effets magnéto-optiques géants. Au sein de notre laboratoire LEMOP, nous nous sommes intéressé au composé Zn1-xMnxO, qui montre une phase ferromagnétique avec une température de Curie plutôt élevée pouvant atteindre les 170°K. Dans ce matériau, l'origine du ferromagnétisme est maintenant bien établie et résulte du couplage des moments magnétiques du manganèse aux porteurs délocalisés (de trous). [2] Les semi-conducteurs semi-magnétiques (DMS) sont développés pour la spintronique et pour réaliser des composants comme par exemple le spin-FET Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 7 (transistor à effet de champ de spin), la spin-LED (diode émettrice de lumière de spin) et tous les autres diodes de type diodes Josephson. Zn 1-xMnx O est un matériau très promoteur grâce au grand gap de ZnO (Eg ≈3.37eV)[3] à température ambiante et qui peut être utilisé pour l’optoélectronique dans l'ultraviolet (UV) et grâce aussi à la grande solubilité de Mn dans ZnO due à la similarité de leur rayon ionique (80pm pour le Mn2+ et 74pm pour Zn 2+). Figure I. 1 : Transistor à spin proposé par Datta et Das [4] Figure I. 2 : réseau de boîtes quantiques où les électrons sont confinés et peuvent être manipulés individuellement. D'après V. N. Golovach et D. Loss [5] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 8 2. Semi-conducteurs semi-magnétiques dilués (DMS) On peut citer deux types de semi-conducteurs, d'un côté nous avons les semiconducteurs qui ne contiennent pas des éléments magnétiques, ces semiconducteurs sont composés par des éléments simples (Si, Ge, C,...), ou par des alliages (GaAs, AlGaAs, InAsSb,...) et de l'autre côté les semiconducteurs magnétiques présentant un réseau d'éléments magnétiques dans lesquels les propriétés ferromagnétiques et semi-conductrices coexistent. Mais la structure cristalline des semi-conducteurs semi-magnétiques dilués (DMS) est assez différente des semi-conducteurs classiques. Pour modifier les propriétés des semi-conducteurs classiques il suffit d'introduire des impuretés au sein de leur matrice pour obtenir des composés de type p ou n; même principe pour les DMS mais le dopage sera par des éléments magnétiques, dans notre étude le dopage se fait par le manganèse (Mn ). [6] 2.1. Semi-conducteur où les éléments magnétiques forment un réseau périodique Les différentes familles de semi-conducteurs où les éléments magnétiques forment un réseau périodique (Figure.I.3.a) sont par exemple les chalcogénures à base de chrome ou d’europium et les manganites. Les chalcogénures à base de chrome (ACr2X4, A=Zn, Cd et X=S ou Se par exemple) de structure spinelle ont été étudiés au début des années 50, et plus récemment en couches minces (par exemple le composé ferromagnétique CdCr2 Se4 [7] ou le FeCr2 S4 ferromagnétique [8]). Dans ces composés, il existe une concurrence entre l’interaction 3+ ferromagnétique entre les ions de Cr et le super échange antiferromagnétique Cr-X-X-Cr à plus grande distance. Les chalcogénures à base d’europium (EuO, EuS) ont été étudiés dès les années 60. Il existe, pour ces composés, une compétition entre les interactions antiferromagnétiques (cation-anioncation) et ferromagnétiques (cation cation). Les manganites peuvent être aussi Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 9 présentés comme des semi-conducteurs magnétiques. L’ordre ferromagnétique de ces composés est dans la concurrence entre l’interaction ferromagnétique de double échange et l’interaction antiferromagnétique de super échange. 2.2. Semi conducteurs où les éléments magnétiques ne forment pas un réseau périodique En fonction de la matrice semi-conductrice hôte nous distinguerons plusieurs types de DMS (Figure.I.3.c). Le type III-V où l’on trouve entre autre le GaMnAs et le InMnAs, le type IV à base de Si ou de Ge dopés au Cr, Mn, Ni ou Fe, le type IV-VI comme le Pb 1-x-y SnxMnyTe et les II-VI, par exemple ZnTMO et CdTMTe (TM métaux de transition). De nombreux autres oxydes semiconducteurs sont également beaucoup étudiés tels que le TiO 2, SnO2 et HfO2. a Figure.I.3 : b c a. Semiconducteurs où les éléments magnétiques forment un réseau périodique. b. Semiconducteurs traditionnels sans éléments magnétiques c. Semiconducteurs magnétiques diluées où les éléments magnétiques sont repartis d’une manière aléatoire. DMS à base de semi-conducteurs IV Les DMS IV (semiconducteurs de base de l’électronique) faisaient jusqu’à présent l’objet de peu d’études. Depuis quelques années, plusieurs groupes Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 10 ont reporté la présence de phases ferromagnétiques. On peut noter les résultats obtenus sur le Ge dopé Mn [9] ou Cr [10], ou sur le SiC dopé Fe, Ni ou Mn. [11] DMS à base de semi-conducteurs IV-VI : Les DMS à base de semi-conducteurs IV-VI ont une plus grande densité de porteurs ce qui favorise les interactions d’origine ferromagnétiques sur celles d’origine antiferromagnétiques. La possibilité de contrôler l’apparition d’une phase ferromagnétique par la densité de porteurs est connue depuis 1986 dans Pb1-x-y SnxMnyTe. [12] La structure cristalline de ces matériaux est différente, alors ils ne sont pas compatibles avec ceux constituant les composants électroniques modernes. DMS à base de semi-conducteurs III-V : Les DMS à base des semi-conducteurs III-V (essentiellement dopés au manganèse) fait l’objet de beaucoup de publications. Le premier composé étudié en couche mince est l’arséniure d’indium dopé Mn. Le groupe de H. Ohno a reporté en 1989 l’existence d’une phase homogène de In1-x MnxAs ferromagnétique [13], puis ils ont montré en 1992 que le ferromagnétisme était induit par les trous [14]. Ces deux publications ont encouragé de nombreux groupes à étudier les semi-conducteurs III-V dopés Mn et notamment le composé Ga1-xMnxAs qui est l’objet depuis 1996 [15], de nombreuses publications expérimentales et théoriques. Dans les DMS à base des semi-conducteurs III-V composés de manganèse, les ions magnétiques divalents Mn2+ sont accepteurs. Le couplage ferromagnétique véhiculé par les porteurs, domine. Le caractère magnétique et le dopage sont totalement liés, ce qui est un inconvénient de taille pour l’étude et la compréhension de ces systèmes. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 11 DMS à base de semi-conducteurs II-VI : Les DMS à base des semi-conducteurs II-VI, essentiellement le tellurure et le séléniure, dopés au manganèse (Mn), au fer (Fe) ou au cobalt (Co) ont été intensivement étudiés au cours des années 70-80. Les propriétés magnétiques de ces DMS II-VI sont dominées par les interactions de super échange antiferromagnétiques entre les spins localisés. Ceci induit un caractère paramagnétique, antiferromagnétique ou verre de spin selon la concentration d’ions magnétiques incorporés. Les progrès des techniques de croissance et notamment le meilleur contrôle du dopage de ces semiconducteurs ont permis de mettre en évidence une phase ferromagnétique induite par les porteurs (trous) itinérants [16]. Actuellement les études se concentrent préférentiellement sur les propriétés magnétiques, électriques et optiques d’hétérostructures (par exemple puits quantiques, diodes p-i-n) et sur les semi-conducteurs ferromagnétiques à température ambiante (Zn1-xCo xO, Zn 1-xCr xTe). Dans les DMS II-VI (CdTe, ZnSe, ...), les ions magnétiques sont isoélectriques, donc ils ne changent pas les propriétés électriques du semi-conducteur. Par conséquent, Les propriétés magnétiques et le dopage sont alors découplés. Une autre famille de semi-conducteurs magnétiques, plus "exotiques", est celle des chalcopyrites. A ce jour, seuls des résultats pour les matériaux massifs (Zn 1-xMn xGeP2 et Cd 1-x MnxGeP2) ont été reportés (Tc~310K). Parmi ces différentes familles de semiconducteurs magnétiques, les chalcogénures ne semblent pas être pour le moment de bons candidats pour la réalisation de dispositifs en raison notamment de la difficulté d’élaborer ces matériaux et de leurs faibles températures de Curie. Les chalcopyrites présentent l’avantage d’avoir des températures de Curie supérieures à 300K mais ces composés sont difficilement incorporables dans les structures IV ou III-V. Cependant, ces chalcopyrites ont la particularité de posséder une phase ferromagnétique pour des composés de type p ou n. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 12 Avantage des DMS à base de semi-conducteurs II-VI : Nous regroupons quelques avantages majeurs des DMS II-VI. Cela permet de comprendre pourquoi ces matériaux sont très présents dans les recherches sur l’électronique de spin ou la spintronique. Tout d’abord, certains sont compatibles cristallographiquement avec des dispositifs existants : par exemple, on peut intégrer une couche d’aligneur de spin à base de séléniures sur un dispositif préexistant en GaAs. Ensuite ils disposent de quelques avantages intrinsèques : D’importantes durées de vie (jusqu’à 100 ns) des porteurs. Polarisés permettant leur transport sur plusieurs centaines de nanomètres ; Forte efficacité dans la polarisation et l’injection de spins ; Localisation des porteurs au sein d’hétérostructures dans des puits quantiques ou des boites quantiques. Ajoutons à cela toutes les possibilités qu’ouvre l’ingénierie de bande sur ces matériaux : ajustement de gap, du paramètre de maille, des contraintes, en fonction des besoins. Ces matériaux ont également quelques propriétés magnétiques intéressantes. Bien évidemment, l’existence d’une phase ferromagnétique au-delà de la température ambiante est importante. Citons donc le fait que l’importance de leur facteur de Landé, qui quantifie le couplage entre les propriétés de spin et le champ magnétique extérieur, assure un spittling Zeeman conséquent. Les propriétés dépendantes du spin, telles que la rotation de faraday géante est ainsi amplifiée, et un champ magnétique assez faible peut suffire pour polariser tous les porteurs au niveau de fermi. Pourquoi le manganèse ? Le manganèse est un élément de transition de la colonne VIIB de la classification périodique possédant deux électrons de valence sur une orbitale 4s2 ce qui lui permet de prendre la place d'un cation dans nos cristaux. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 13 La différence entre le manganèse et les éléments de la colonne II est que l'orbitale 3d est moitié pleine (3d5). Les cinq électrons de cette orbitale ont de par la règle de Hund des spins parallèles. Il ne participent pas aux liaisons covalentes, mais confèrent au manganèse un spin 5/2. [6] 3. Les interactions magnétiques On peut considérer les semi-conducteurs semi-magnétiques comme deux systèmes électroniques, dont un contient les électrons des bandes de valence ou de conduction et l’autre contient les électrons localisés sur les impuretés magnétiques avec un moment magnétique bien défini. Dans ce cas, nous nous intéressons non seulement aux interactions entre les ions magnétiques du (TM) mais aussi aux interactions entre les ions magnétiques et les porteurs délocalisés (porteurs de charge libre). 3.1. Rappels sur les interactions magnétiques On peut dire que les interactions magnétiques dans les oxydes sont en général, le double échange de Zener, le super échange et l’interaction RKKY (Ruderman- Kittel-Kasuya-Yoshida), développé à partir du modèle de Zener du champ moyen. Double échange : Une forte corrélation entre le caractère métallique et ferromagnétique a été observé par Jonker et van Santen [17,18] dans les manganites substitués, La 1-xDxMnO3, où D est un cation alcalino-terreux divalent, et pour expliquer ceci Zener [19,20] a proposé un mécanisme nommé le "double échange", qui fait intervenir les ions oxygène pour assurer le transport des électrons entre les cations de manganèse de charges 3+ et 4+ qui sont séparés par une grande distance pour lesquels l'échange direct (cation-cation) est nul. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 14 La configuration du système (figure.I.4), avant et après le transfert électronique, peut être décrite par les fonctions d'onde dégénérées ψ1 : Mn3+O2-Mn4+ et ψ2 : Mn4+O2-Mn3+. En raison de leur dégénérescence, ces fonctions peuvent être combinées pour obtenir deux autres fonctions d'onde, plus exactes : ψ+ = ψ1 + ψ2 et ψ- = ψ1 – ψ2. L'énergie du système sera minimale lorsque l'orientation des spins des cations de manganèse voisins sera parallèle, conduisant ainsi à des interactions ferromagnétiques et en même temps à une délocalisation des électrons. Figure I.4 : Double échange. Cas de deux ions Mn4+ et Mn 3+ séparés par un ion oxygène. Au même moment où un électron de l’ion Mn4+ saute vers l’oxygène, celui-ci cède un électron vers l’autre ion Mn. Ceci n’est possible que si les deux ions de Mn ont leurs spins parallèles. De Gennes a établi une relation entre l'angle d'échange θij entre les spins électroniques S i et Sj et la constante de couplage tij (Figure I.5). eg θ ij T2g Mn3+ Mn4+ Figure I.5 : Interaction de double échange entre un cation Mn 3+ et un cation Mn4+, dont les spins font un angle θ ij entre eux tij = bij cos (θ ij /2) Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 15 La relation suivante relie l’angle entre deux spins, le taux d’ions Mn4+, la constante b et l’intégrale d’échange : cos xb 2 4 J S2 (I.1) La théorie prédit ainsi que le ferromagnétisme apparaît pour x≈|J|/b. Le même phénomène peut se produire dans les DMS, si les deux ions ont des moments magnétiques parallèles. Les électrons 3d dans les orbitales 3d partiellement occupées des métaux de transition peuvent se mettre sur l’orbitale 3d du métal de transition voisin. Super échange : L’antiferromagnétisme par interaction de super échange a été mis en évidence pour des cristaux de LaMnO 3 [21]. Goodenough et al. [22] ont établi la théorie de l’interaction de super échange, ce qui a donné lieu aux règles de Goodenough-Kanamori. Un ion de la série des métaux de transition se trouvant dans un champ cristallin de symétrie quadratique subit une levée de dégénérescence des niveaux électroniques 3d en deux groupes séparés par l’énergie du champ cristallin Δ. Dans le cas d’une symétrie octaédrique, le triplet de plus basse énergie est appelé t 2g et le doublet de plus haute énergie e g. Dans le tableau I.1 est reporté un schéma qui donne les différentes configurations cation-anion-cation à 180°. Dans le cas où les deux cations ont une orbitale e g à moitié pleine pointant dans la direction de l’anion, le couplage est directe par les règles de Hund et donne de l’antiferromagnétisme fort (cas 1 dans le tableau I.1). Dans le cas où les deux orbitales e g sont vides (cas 2 dans le tableau I.1) donne également de l’antiferromagnétisme, mais faible. On peut imaginer que les électrons du cation ont une probabilité non nulle de se trouver sur l’orbitale vide e g, et que cette probabilité est identique pour les deux cations, ainsi nous nous retrouvons dans le cas 1, mais uniquement pendant un temps très bref, ce qui explique pourquoi l’interaction est faible. Par contre, dans le cas 3 du tableau I.1, un des cations a une orbitale eg à moitié pleine et l’autre vide. Dans ce cas, l’électron en question peut Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 16 virtuellement passer d’un cation à l’autre à condition que les deux cations aient leurs spins parallèles. Ce passage virtuel donne naissance à l’interaction ferromagnétique faible. Tableau I. 1 : Ordre magnétique en fonction du type d’orbitales des cations avoisinants. L’angle entre deux cations est fixé à 180° et description des orbitales 3d du cation et 2p de l’anion. Cas Configuration orbitale Couplage par super échange Couplage 1 antiferromagnétique fort Couplage 2 antiferromagnétique faible Couplage 3 ferromagnétique faible cation description Orbitales t2 à demi remplies et une orbitale à demi remplie pointant dans la direction de l’anion Orbitales t2 à demi remplies et une orbitale vide pointant dans la direction da l’anion Anion description Orbitale pδ Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 17 3. 2. Les interactions entre les ions magnétiques et les porteurs délocalisés Dans un semi-conducteur les porteurs délocalisés peuvent se situer soit dans la bande de conduction (conduction de type n, cas d’un dopage Al de ZnO) soit dans sa bande de valence (conduction de type p). La bande de conduction est essentiellement formée à partir des fonctions d’onde des cations (Zn dans le cas de ZnO) et leur symétrie est celle des électrons s. La bande de valence est essentiellement formée à partir des fonctions d’onde des anions (oxygène) et le haut de cette bande a ainsi une symétrie de caractère ”p”. Les ions magnétiques localisés sont des ions de la série des métaux de transition tels que Mn et Co et les électrons ”magnétiques” sont des électrons d. Les interactions s−d et p−d vont donc caractériser le semi-conducteur magnétique dilué. L’Hamiltonien d’interaction peut s’écrire comme suit : H J ( R i r ) S i s (I.2) Ri Où : Si est le spin des ions magnétiques en position Ri. s le spin des porteurs délocalisés (en position r). J l’intégrale d’échange entre les porteurs localisés et délocalisés. Dans l’hypothèse où les ions magnétiques sont répartis aléatoirement dans la matrice semi-conductrice, nous pouvons remplacer le spin Si par sa moyenne < S >. C’est l’approximation du champ moyen. Donc l’hamiltonien d’échange entre les ions magnétiques et les porteurs délocalisés peut s’écrire comme suite : H ech xN 0 S s , H ech xN 0 S s (I.3) Porteurs dans la bande de conduction Porteurs dans la bande de conduction Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 18 Où : χ No est la concentration des ions magnétiques. S sont respectivement les moments magnétiques des ions et des porteurs délocalisés. αet βsont les constants d’échanges (interaction s-d, et p-d respectivement), ces constants peuvent être positifs (interaction ferromagnétique) ou négatifs (interaction antiferromagnétique). 3. 3. Le couplage RKKY (Rudermon-Kittel-Kasuya Yoshida) L’interaction RKKY (Rudermon-Kittel-Kasuya Yoshida) est une interaction d’échange indirecte. Cette interaction est très forte entre les moments localisés portés par les orbitales 4f des terres rares. Dans ce modèle, le signe du couplage J dépend de la distance entre deux ions magnétiques, ferromagnétique et antiferromagnétique (figure I.6). Le couplage RKKY est appliqué pour expliquer le couplage ferromagnétique/ antiferromagnétique entre deux couches minces d’un métal ferromagnétique séparées par une couche mince d’un métal non-magnétique ou semiconductrice. [23] Densité de spins des électrons de conduction + + + - - n0 n1 n2 n3 d n4 Figure I.6 : schéma de l'interaction d'échange indirect RKKY isotrope. (+) et (-) représentent la polarisation des électrons de conduction en fonction de l'éloignement d de l'ion magnétique situé en site n0 . ↑et ↓: l'orientation des moments magnétiques. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 19 3. 4. Les semi-conducteurs dilués (modèle de Zener et polarons) Lorsque la densité de trous est élevée, donc ces trous sont délocalisés et le ferromagnétisme est induit par le modèle de Zener, mais si les trous sont en faible densité donc le ferromagnétisme est induit par la formation de polarons magnétiques. Densité de porteurs élevés Dietl et al. [25] ont développé un modèle basé sur les interactions RKKY pour expliquer le ferromagnétisme observé notamment dans les composés III-V dopés Mn. Ils sont montrés que le double échange de Zener ne pouvait être le mécanisme régissant l’ordre ferromagnétique car les électrons polarisés, qui sont localisés autour des ions magnétiques ne contribuent pas au transport de charges. L’origine du ferromagnétisme est alors expliquée par le modèle de Zener qui propose que la polarisation des spins localisés a pour origine un "spin splitting" des bandes et que le couplage d’échange entre les porteurs et les spins localisés induit une phase ferromagnétique [26]. L’interaction entre les porteurs délocalisés de la bande de valence et les électrons des ions magnétiques constitue la caractéristique fondamentale des semi-conducteurs ferromagnétiques. Dans la limite rc >>rs (distance entre porteurs très supérieures à la distance en ions Mn), c’est-à-dire lorsque la concentration de Mn est supérieure à celle des porteurs, les modèles RKKY et Zener sont équivalents. Les interactions spin-orbite et porteurs-porteurs étant difficiles à prendre en compte dans le modèle RKKY, le modèle de Zener est alors utilisé pour décrire les propriétés magnétiques des semi-conducteurs ferromagnétiques. [27,28] D’après le mécanisme RKKY, on peut exprimer l’énergie de couplage d’échange entre deux ions (J ij) en fonction de la densité d’état au niveau de Fermi, ρ(EF), et de l’intégrale d’échange de l’interaction s-d, N0α(ou p-d, mais dans ce cas on devrait introduire le couplage spin-orbite) selon : (E F ) k F ( N 0) 2 J ij F ( 2 k F R) 2 3 (I.4) Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 20 Où R=R j-Ri est la distance entre deux ions. Dans le cas d’une intégrale d’échange p-d, l’interaction est avec les porteurs de la bande de valence, on devrait alors introduire le couplage spin-orbite. La fonction F(x) est positive pour R< π/2kF et F(x)=-cos(x)/x 3 lorsque la distance entre les ions est grande (x ∞). Pour les semi-conducteurs III-V fortement dopés (x>~3%). La distance entre les porteurs r c ( 3 p ) 1 / 3 est très supérieure à la distance 4 entre les ions Mn, r s ( 3 p ) 1 / 3 Le premier zéro de l’interaction RKKY étant 4 égal à r ≈1.17rc, l’interaction induite par les porteurs est ferromagnétique et à longue portée. Dans ce modèle, les trous de la bande de valence délocalisés introduits par le dopage en Mn se couplent antiferromagnétiquement avec les ions de Mn, le signe de l’intégrale d’échange βest négatif. De part leur nature délocalisée, ils se couplent également aux autres ions de Mn et induisent ainsi l’état ferromagnétique. La figure I.7 représente schématiquement cette interaction. Figure I.7: Interaction ferromagnétique dans un semiconducteur dilué magnétique à forte densité de porteurs. Cas de porteurs localisés (faible densité de porteurs) Dans le cas où la concentration de manganèse est faible (x<3%), donc le modèle de Zener ne sera pas valable. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 21 L’interaction d’échange des trous localisés avec les impuretés magnétiques donne lieu à une formation de polarons magnétiques. Dans le cas où la concentration de trous est très inférieure à la concentration des ions magnétiques, un polaron est formé d’un trou localisé et d’un grand nombre d’impuretés magnétiques autour de ce trou Figure I.8. Donc il existe des interactions antiferromagnétiques entre les trous localisés et les impuretés magnétiques, et une interaction ferromagnétique entre les polarons. Donc on peut définir un rayon effectif du polaron (Rρ) qui dépend de : La température. L’interaction d’échange entre le trou et l’ion de Mn. La longueur caractéristique de la fonction d’onde de trou. Le rayon effectif est proportionnel à la température. Pour une basse température on aura un recouvrement des polarons. Figure I. 8 : polarons magnétiques. L’électron forme une orbite hydrogènoide et se couple avec les ions magnétiques du système. [24]. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 22 4. Semi-conducteurs ferromagnétiques à haute température de Curie Dans les semi-conducteurs ferromagnétiques, la valeur de la température de Curie est proportionnelle à : [24] Tc CNMn 2mP1 / 3 (I.5) Où : CNMn est la densité de spin de Mn non compensé. βconstant de couplage entre les spins localisées de Mn et les trous libres (couplage p-d). P est la densité de trous, m * la masse effective des trous libres. La figure I. 9 représente les températures de Curie calculées pour des semiconducteurs III-V et II-VI contenant 5% de manganèse et 2.5% de Mn pour les semi-conducteurs IV et avec une densité de trous de 3.5 10 20cm -3.[25] La température de Curie est plus élevée pour les semi-conducteurs à anions légers où le paramètre de maille est plus faible. Figure I. 9 : température de Curie calculé pour différents semi-conducteurs avec un dopage de 5% de Mn. [25]. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 23 Théoriquement la température de Curie du semiconducteur II-VI ZnO est supérieure à l’ambiante mais jusqu’à maintenant ces matériaux ne présentent pas une phase ferromagnétique à 300°K expérimentalement. 5. Conclusion D’après ce qu’on a vue dans ce chapitre, nous pouvons affirmer que le monoxyde de zinc (ZnO) est un bon candidat non seulement pour faire l’optoélectronique mais aussi pour l’électronique de spin ou la spintronique, surtout avec les métaux de transitions Mn et Co, car il présente une phase ferromagnétique à haute température de Curie qui est proche de l’ambiante, et aussi grâce à sa stabilité physicochimique. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre I 24 Références : [1] Arnaud FOUCHET. doctorat de l’université de CAEN, Laboratoire CRISMATENSICAEN.2006. [2] http://www.lpn.cnrs.fr/fr/ELPHYSE/SemiMag.php [3] U.N. Maiti, P.K. Ghosh, S. Nandy, K.K. Chattopadhyay [4] Richard Mattana, Thèse préparée au sein du laboratoire de l’Unité Mixte de Physique CNRS-Thales (UMR 137).Octobre2003 [5] V. N. Golovach and D. LOSS, Semicond. Sci. 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Matsukura, A. Oiwa, A. Endo, S. Katsumoto and Y. Iye, Appl. Phys. Lett., 69, p. 363, (1996). "(Ga, Mn) As: A new diluted magnetic semiconductor based on GaAs [16] A. Haury, A. Wasiela, A. Arnoult, J. Cibert, T. Dietl, Y. M. D’aubigne and S. Tatarenko, Phys. Rev. Lett., 79, p. 511, (1997). "Observation of ferromagnetic transition induced by twodimensionnal hole gas in modulation doped CdMnTe quantum wells [17] M. Oshikiri, F. Aryasetiawan, J. Phys. Soc. Jpn. 69 (2000) 2123. [18] A. Mang, K. Reimann, S. Rubenacke, Solid State Commun. 94 (1995) 251 [19] S. Massidda, R. resta, M. Posternak, A. Baldereschi, Phys. Rev. B 52 (1995) R16977. [20] Y.N. Xu, W.Y. Ching, Phys. Rev. B 48 (1993) 4335. [21] G. H. Jonker et J. H. van Santen. Physica, 16:337, 1950. [22] J. B. Goodenough, A. Wold, R. J. Arnot et N. Menyuk. Phys.Rev, 124:373, 1961 [23] P.Bruno et C. Chappert. Oscillatory coupling between ferromagnetic layers separated by a nonmagnetic metal spacer. Phys. Rev. Lett., 67 : 1602, 1991. 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Composés binaires ZnO, MnO 2.1. Structure cristalline 2.1.1. Structure cristalline de ZnO 2.1.2. Structure cristalline de MnO 2.2. Structure de bande 2.2.1. Structure de bande de ZnO 2.2.2. Structure de bande de MnO 3. Alliages ternaire Zn1-x MnxO 3. 1. Structure cristalline 3. 2. Structure de bande 3. 3. Diagramme de phase 3. 4. Propriétés magnétiques de Zn1-xMn xO 4. Hétérostructures ZnO/Zn1-xMn xO 5. Techniques de croissances du système ZnO/MnO/Zn1-x Mnx O 6. Conclusion Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 27 1. Introduction Ce chapitre est consacré à l’étude des matériaux ZnO, MnO, et leur alliage Zn 1-xMnx O, ainsi que leurs propriétés physiques tels que la structure cristalline, la structure de bande, les paramètres de maille, et les propriétés magnétiques ...etc. Nous avons étudié les différentes propriétés concernant l’hétérostructure ZnO/Zn1-xMnx O tel que la band -offset et l’effet de contrainte, ainsi nous avons cité quelques techniques de croissances massif et en couches minces. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 28 2. Composés binaires ZnO, MnO 2.1. Structure cristalline 2.1.1. Structure cristalline de ZnO : L’oxyde de zinc (ZnO) est un semi-conducteur de la famille II-VI, il se compose de Zinc (Zn) et d'Oxygène (O). En principe, ZnO peut cristalliser sous trois structures cristallines : Zinc-blende, Rocksalt ou Hexagonal Würtzite. Sa structure cristalline la plus stable thermodynamiquement est la structure Würtzite. Dans la maille élémentaire de cette structure, chaque anion est entouré de quatre cations occupant les sommets d’un tétraèdre régulier (β= 109,470) ou vice versa. Cette disposition est caractéristique des liaisons covalentes de type sp3, mais ZnO a aussi à 50% un caractère ionique. Les paramètres de maille de ZnO Würtzite sont a = 3.250Å, c = 5.207Å, et c/a = 1.6022 [1]. ZnO peut aussi avoir une structure Rocksalt (NaCl) sous une pression hydrostatique (p = 10GPa) avec réduction de la maille en faveur des interactions coulombiennes [2], et une structure zinc-blende métastable par hétéroépitaxie par jet moléculaire (MBE) sur des substrats cubiques tels que : ZnS, GaAs/ZnS, et Pt/TiSiO2. La figure II.1 représente la structure cristalline de ZnO dans les trois phases respectives Zinc-blende, Würtzite, et Rocksalt : ZnO rocksalt ZnO hexagonale wurtzite ZnO Zinc blende Figure II.1 : structures cristallines de ZnO. [1] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 29 Tableau II.1 : quelques paramètres de ZnO Würtzite. Paramètre valeurs Paramètre du réseau à 300°k a0 (nm) 0.32495 (a) c0 (nm) 0.52069 a a0 /c0 1.602 structures idéales (a) u 0.345(a) densité (kg/m3) 5606(a) phase stable à 300°k Würtzite (b) point de fusion (°c) 1975(c) conductivité thermique 0.6-1.2 wcm-1°k-1 coefficient de dilatation thermique (/°c) a0 :6.5 10-6 , 3.0 10-6 constant élastique en (GPa) c11, c12, c 13, c33, c44 209.7, 121.1, 105.1, 210.9, 424.7(c ) module de Young E (GPa) 111.2 (c) dureté 5.0(d) constant diélectrique 8.656(e) modules piézo-électriques en Coulomb/m2 e31, -0.62, e33, 1.22, e15 -0.45 (f) indice de réfraction visible 2.008(g) l’énergie de Gap (eV) 3.0-3.37 (h) concentration d’électrons intrinsèque (/cm3) Type n :>1020électrons(h) masse effective de l’électron 0.24(h) masse effective de trou 0.59(h) mobilité de Hall des électrons à 300°k 200 cm 2/V/s(f) mobilité de Hall des trous à 300°k 5-50cm 2/V/s(f) valence 2(a) résistivité intrinsèque à 300 °K (Ωcm) 10 10(i) résistivité type n (Ωcm) 10-4 10-1(i) résistivité type p (Ωcm) 106 10 12(i) Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 30 (a) SJ Peatron, D.P.Norton, K.Ip, Y.W.Heo, T.Steiner (b) G.Carlotti, D.Fioretto, G.Scinot and E.Verona (c) S.O.Kucheyev, J.E.Bradby, JS.Williams, C.Jagadish, and M.V. Swian. Appl. phys. Lett.80, (2002) P.956 (d) Ü. Özgür,a_ Ya. I. Alivov, C. Liu, A. Teke,b_ M. A. Reshchikov, S. oğan,c_ V. Avrutin, S.-J. Cho, and H. Morkoçd. JOURNAL OF APPLIED PHYSICS 98, 041301 _2005 (e) K. Iwata, H. Tampo, A. Yamada, P. Fons, K. Matsubara, K.Sakurai, S. Ishizuka, S.Niki Applied Surface Science 244(205)P.504-510. (f) L. Gerward and J. S. Olsen, J. Synchrotron Radiat. 2, 233 _1995. (g) Y. Noel, C. M. Zicovich-Wilson, B. Civalleri, Ph. D’Arco, and R. Dovesi, Phys. Rev. B 65, 014111 _2001. (h) Karzel et al. Phys. Rev. B 53, 11425 _1996. (i) H. Ohta and H. Hosono, Mater. Lett. 7, 42 _2004. 2.1.2. Structure cristalline de MnO : L'oxyde de manganèse (MnO) est un alliage binaire formé de Manganèse (Mn) et d’Oxygène (O). MnO est un semi-conducteur semi-magnétique qui cristallise sous la structure NaCl ou Würtzite [3]. MnO est stable seulement dans la structure Rocksalt, représentée sur la figure II. 2. Dans cette structure, l'oxygène se trouve sur les arrêtes du cube et le manganèse sur les sommets et les faces du cube. Le paramètre de maille de MnO est a = 4.444Å. [4] L'oxyde de manganèse pur est un isolant à basse température mais à la température ambiante sa résistivité devient de l’ordre de 109 - 1015 Ohm cm. [3] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 31 Les atomes de Mn sont représentés par son orientation de spin Figure II. 2 : structure cristalline de MnO. [5] 2.2. Structure de bande 2.2.1. Structure de bande de ZnO : ZnO a une importance fondamentale dans l'optoélectronique grâce a son grand gap direct estimé à environ 3,370 eV à 300 °K [2]. La figure II. 3 représente sa structure de bande Würtzite : Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 32 10 8 6 4 [ Energie (eV) ] ZnO 2 0 -2 -4 -6 -8 -16 -18 A L M A H K [k Figure II.3 : structure de bandes de ZnO Würtzite. [6] 2.2.2. Structure de bande de MnO : L'oxyde de manganèse MnO est un binaire important dans l'optoélectronique et surtout dans la spintronique grâce à son grand gap qui est de l’ordre de 2.7eV-3.8 eV. Sa structure de bande est représentée sur la figure II. 4 : Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 33 0.5 0.4 0.3 Energie (eV) 0.2 MnO 0.1 0.0 -0.1 -0.2 -0.3 -0.4 -0.7 Γ X W L Γ K X [k ] FigureII.4 : structure de bandes de MnO Rocksalt. [7] 3. Alliages ternaire Zn1-xMnxO 3.1. Structure cristalline : Zn 1-xMnxO est un alliage ternaire ferromagnétique à cause de la présence du manganèse (Mn) qui a des propriétés ferromagnétiques. Zn1-xMnxO cristallise dans la structure Würtzite, pour des concentrations en Mn 35% et avec un paramètre de maille qui est donné, suivant la loi de Végard : a (Zn1-xMnxO) = 0.0229.x +0.3249 [nm] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 34 c (Zn 1-xMnxO) = 0.0230.x +0.5206 [nm] (II. 1) La figure II.5 représente le paramètre de maille de quelque matériaux en phase würtzite en fonction de l’énergie de gap Figure II.5 : variation du gap en fonction du paramètre de maille pour différents semiconducteurs en phase würtzite. [4] La variation du paramètre de maille c en fonction de la composition x en (%) de Mn dans Zn1-xMnxO est représentée sur la figure II. 6 : Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 35 0,60 Zn1-xMnxO 0,55 c (nm) a,c (nm) 0,50 0,45 a(Zn1-xMn xO)=0.3249+0.0229x c(Zn1-xMnxO)=0.5206+0.0230x 0,40 0,35 a (nm) 0,30 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 x (Mn) Figure II.6 : variation des paramètres de maille a et c de Zn1-x Mnx O en fonction de la composition x en Mn. 3.2. Structure de bande : Zn 1-xMnxO se caractérise par un large gap variant de 2,7eV dans MnO à 3,37eV dans ZnO. Cette variation du gap entre celui de MnO et celui de ZnO n’est cependant pas linéaire, à cause des effets de désordre d’alliage dus à la différence de nature des atomes de Zn et de Mn et à la différence de structures cristalline entre ZnO et MnO. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 36 Ces effets de désordre sont maximum pour des concentrations de Mn autour de 50%. En fait dans l’intervalle des compositions en Mn situé autour de 35%<x<75%. Pour de faibles concentrations en Mn x<35%, ces effets de désordre seront faibles et se traduisent par une fluctuation du gap Zn1-xMnxO ou bowing du gap. Si on tient compte du paramètre du bowing du gap qui est du au désordre d’alliage, cette variation du gap de Zn1-xMnxO devient non linéaire comme représenté sur la figure II. 7 : Figure II. 7 : variation du gap de Zn1-xMn xO E g=3.270+2.762x- 4.988x2 eV en fonction de la composition x en Mn. [8] Sur la figure II. 8, nous reportons la variation du gap en fonction de la composition x en Mn de Zn1-x MnxO et ce, en négligeant le paramètre du bowing [2] . Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 37 Cette variation du gap est donnée par la loi linéaire suivante : Eg = 1.32. x + 3.273 [eV] (II. 2) 4,6 Zn1-xMnxO 4,4 E g (eV) 4,2 4,0 Eg(Zn1-xMnxO)=3.273+1.32x 3,8 3,6 3,4 3,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 x(Mn) Figure II.8 : variation de la bande interdite de Zn1-xMn xO en fonction de la composition x en Mn. 3. 3. Diagramme de phase : La solubilité de Mn2+ dans ZnO est de 13% à 600°C, mais à 800°C sa solubilité augmente jusqu'à 25% [2]. Il a été démontré que la constante du réseau de ZnO varie considérablement avec l'incorporation de Mn. Sur la figure II. 9, nous représentons le diagramme de phase de Zn1-xMnxO : Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 38 Figure II. 9 : diagramme de phase de Zn1-x MnxO [2]. 3. 4. Propriétés magnétiques de Zn1-xMnxO : Les propriétés magnétiques de Zn1-xMnxO sont dues à la présence d'ions de manganèse. En effet, l'orbitale 3d du manganèse (Mn) qui est un métal de transition VIIB est à moitié pleine, ainsi la règle de Hund favorise le parallélisme des spins des électrons de cette orbitale ce qui confère à cet ion un spin 5/2. Le manganèse se place en site substitutionnel des cations du semi-conducteur. Dans la phase ferromagnétique Zn1-xMnxO présente une aimantation permanente en l'absence de champ extérieur. Cette aimantation est due à l'alignement des moments magnétiques atomiques ou des moments cinétiques auxquels sont associés les spins. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 39 4. Hétérostructures ZnO/Zn 1-xMnxO L'étape la plus importante dans la réalisation d'une hétéostructure est la détermination du matériau qui servira de puits et celui qui servira de barrière. Dans le cas de l'hétéostructure ZnO/Zn1-xMnxO, le puits est formé par le binaire ZnO et la barrière par le ternaire Zn1-xMnxO, et nous obtenons alors l’hétérostructure suivante : Zn1-xMnxO ZnO Zn1-xMnxO E1 Eg HH1 LH1 Figure II. 10 : hétérostructure ZnO/Zn1-xMnx O. En première approximation, nous pouvons déterminer le band-offset de cette hétérostructure par la règle ΔEC = 2/3 ΔEg et ΔEv = 1/3 ΔEg, nous obtenons alors la variation de la band-offset suivante : ZnO a un pas de réseau plus petit que celui de MnO, ce qui implique l'apparition d'effets de contrainte à l'interface lors de la croissance des différentes hétérostructures à base de ZnO. Nous représentons sur la figure II. 12, la variation de la contrainte Δa/a qui apparaît dans l'hétérostructure ZnO/Zn1-xMnxO en fonction de la composition x en Mn suivant l’expression suivante : Δa/a = (apuits-abarrière)/apuits (II. 3) Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 40 0,14 0,12 EC 0,10 EC, EV (eV) 0,08 0,06 0,04 E V 0,02 0,00 -0,02 -0,04 -0,06 -0,08 -0,10 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 x (Mn) Figure II. 11 : variation du band-offset de ZnO/Zn1-x MnxO en fonction de la composition x en Mn. 0,014 0,012 ZnO/Zn1-x Mnx O 0,010 a/a 0,008 0,006 0,004 0,002 0,000 0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 x (Mn) Figure II.12 : variation de la contrainte Δa/a de ZnO/Zn1-xMn xO en fonction de la composition x en Mn. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 41 5. Techniques de croissances du système ZnO/MnO/ Zn1-xMnxO Parmi les techniques les adaptées pour l’élaboration de ZnO massif, il y a la technique hydrothermique : 5.1. La technique hydrothermique : Dans cette technique, dont l’enceinte est représentée sur la figure II. 13, nous utilisons des grains de ZnO monocristallins dans un creuset de Pt avec des solutions aqueuses de KOH (3mol/l) et LiOH (1mol/l), ensuite le creuset encapsulé est mis dans un four vertical. La croissance de ZnO se fait à des températures entre 300°C et 400 °C et sous une pression de 70MPa 100MPa. Le lingot obtenu est de taille de 10mm après 2 (deux) semaines de croissance. La caractérisation se fait par la diffraction des rayons X (XRD) ou par photoluminussence (PL). L'inconvénient de cette technique est l'obtention de ZnO polycristallin, ou des impuretés métalliques par la solution. [6] Figure II.13 : schéma de la technique de croissance hydrothermique [1] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 42 - Substrat : Pour croître le système ZnO/MnO/Zn 1-xMn xO en couches minces, il faut d’abord choisir le substrat sur lequel on va déposer les couches, ce substrat doit être compatible au système (compatibilité chimique et physicochimique), ainsi les paramètres de maille doivent être proches pour éviter les désaccords de maille à l’interface. Parmi les substrat les plus adaptées à notre système le sapphire (Al2O3) et ZnO. 5. 2. Techniques de croissance en couches minces : - Technique PLD (pulsed laser deposition) : La croissance de Zn1-xMnxO par la méthode (PLD) en couches minces de ZnO avec l'insertion d'atomes Mn se fait par croissance alternée à partir de deux cibles. Dans cette technique, le laser de puissance pulsé est utilisé pour évaporer le matériau de la surface de la cible, de telle sorte que le stochiométrie du matériau est préservé dans l'interaction. Un diagramme schématique du système typique de PLD est montré sur la figure II. 14. Les principaux avantages de la PLD sont sa capacité à créer des particules de grande énergie de source, permettant la croissance de films de hautes qualités à basses températures de substrat, typiquement s'étendant de 200°C à 800°C, à son installation expérimentale simple, et au fonctionnement à des pressions de gaz ambiantes élevées dans la gamme 10-5Torr-10-1-Torr. [1] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 43 Lentille en quartz termocouple Laser Substrat Cible Plume R. P Figure II.14 : schéma de la technique de croissance en couche mince par la technique PLD [1]. - La technique (MOCVD) : La MOCVD (Metal Organic Chemical Vapor Deposition), montrée sur la figure II. 15 est une technique de croissance en couche mince, le principe de cette technique de croissance réside dans la décomposition à hautes températures de gaz précurseur Organométallique et hydrure contenant respectivement les matériaux II-VI à déposer sur le substrat. Un organométallique est un hydrocarbure saturé dans lequel un atome métallique de la colonne II se substitué à un atome d’hydrogène. Ces gaz Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 44 précurrences sont dessous dans des solutions organiques dans lesquelles passe un flux d’azote constituant le gaz vecteur qui assure leur transport vers l’enceinte de dépôt dans laquelle règne une pression de dépôt de 20 mbar. Réacteur Système d’évaporation par pompage Mélange de gaz Substrat de ZnO ou Al 2O3 chauffé Zn Mn O Chauffage par pompes Figure II.15 : schéma de la technique de croissance en couche mince par la technique MOCVD [9]. Nous reportons dans le tableau II. 2 différents types de croissance en couches minces (PLD, MOCVD, Magnétron Sputtering,…), ainsi que les conditions de croissance, tels que : la température, la pression, le substrat, …etc. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 45 Tableau II. 2 : liste des DMS à bases de ZnO et leurs conditions de croissances [10] Composition TM Substrat Méthode de croissance Température de croissance ZnO :Mn ZnO :Mn Zn1-xTM xO ZnO :Mn ZnO :Mn ZnO:Mn ZnO:(Co,Mn,C r, ou Ni) ZnO :Co <0.35 0.36 0.01-0.36 0.07 0.03-0.2 0.05-0.25 c-sapphire c-sapphire c-sapphire c-sapphire a-sapphire GaAs(100) r-sapphire PLD PLD PLD PLD Sputtering Sputtering PLD 600°C 600°C 500-600°C 610°C 400°C 500-600°C 350-600°C 0-0.25 c-sapphire sol-gel <350°C ZnO:Mn ZnO:Mn 0-0.3 <0.04 c-sapphire PLD ZnO:Mn Zno:(Fe, Cu) 0.02 0-0.1 ZnO:Mn 0.04-0.09 quartz fusionné réaction de l’état solide c-sapphire ZnO:(Mn,Sn) 0-0.3 ZnO:Mn et Sn c-sapphire ZnO:Mn et Co Mn 0.03, Sn<0.1 0.05-0.15 ZnO :Mn ZnO :Mn et Cu ZnO :Mn 0.1 0.05-0.1 0.05 r-sapphire r-sapphire ZnO sub Mr.K.RAKRAK Magister en mico-opto-électronique, 500-700°C Pression en oxygène (Torr) 5 x 10-5 5 x 10-5 10-9 -10-6 5 x 10-5 0.06 8 x 10-4 2-4 x 10-5 Air atmosphérique Tc (°C) Note Verre de spin paramagnétique paramagnétique 280-300 2µB /Co >350 0.56µB /Co >30-45 >425 0.15-017 µ B /Co 0.006emu/gm, seul phase PLD 897 400°C >425 550 0.05 emu/gm, seul phase 0.75µB /Fe Sputtering reactive 200-380°C >400 3µB /Co 250 ferromagnétique >300 ferromagnétique implantation PLD 400-600°C 0.02 précurseur cristallin PLD PLD PLD Dpt de physique, Antiferromagnétique 650°C 650°C 200-600°C 0.1 0.1 >300 400 250 0.075 µ B/Mn 0.1µB/Mn Haute Tc fpr basse T G Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Université d'Oran 2009 Chapitre II 46 6. Conclusion Dans ce chapitre nous avons étudié les différentes propriétés de l’oxyde de zinc (ZnO), de l’oxyde de manganèse (MnO), et de l’alliage MnxZn 1-xO dans l’état massif et en couches minces. Le système Zn1-xMnxO est un alliage semi-conducteur semi- magnétique, il présente alors une phase ferromagnétique à température de Curie proche de l’ambiante, et le manganèse a une grande solubilité dans l’oxyde de zinc, ce qui permet de l’utiliser dans les différents dispositifs spintroniques et en supraconductivité. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre II 47 Références : [1] Ü. Özgür,a_ Ya. I. Alivov, C. Liu, A. Teke,b_ M. A. Reshchikov, S. oğan,c_ V. Avrutin, S.-J. Cho, and H. Morkoçd. 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Buyanova, Zinc Oxide Bulk, Thin Films and Nanostructures, 2006 Elsevier Limited Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, Université d'Oran 2009 Chapitre III 48 Chapitre III : ______ Composants piézo-spintroniques ________ 1. Introduction 2. Etude k.P de la nanostructure ZnO/Zn1-x MnxO: confinement quantique et interactions de bandes 2.1. Etude k.P de la Bande de conduction 2.2. Etude k.P de la Bande de valence 2.3. Théorie k.P de la nanostructure à Puits Quantique de ZnO/Zn1-x MnxO 3. Effets de polarisation de la nanostructure ZnO/Zn 1-xMn xO 3.1. Propriétés de polarisation des puits quantiques de ZnO/Zn1-xMn xO 3.2. Propriétés piézoélectriques des nanostructures de ZnO/Zn1-xMn xO 4. Influence des électrons-d de Mn sur la nanostructure ZnO/Zn1-x MnxO 5. Composants piézo-spintroniques ZnO/Zn1-xMnx O 5.1. La jonction Josephson 5.2. Spin-LED 6. Conclusion Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 49 1. Introduction Les semi-conducteurs II-VI, et en particulier ZnO présentent la propriété qui consiste en la possibilité d’introduire des éléments magnétiques tels que, le manganèse (Mn) ou la Cobalt (Co) [1]. En effet, les spins de l’atome de manganèse (Mn) ou de l’atome de Cobalt (Co) qui sont localisés, vont se coupler avec les spins des porteurs libres du semiconducteur ZnO par une interaction d’échange [1]. Ceci donne à ce type de matériaux des propriétés originales comme l’effet de magnétorésistance géante, en plus de toute une série de propriétés liées à ce magnétisme de spin : effets magnéto-optiques, magnéto-polarons, magnons, et spintronique [1]. Nous montrons sur la figure III. 1 quelques exemples de composants à magnétisme de spin ou spintroniques [1] : (a) (b) Accumulation de spin Courant polarisé en spin Emetteur Ferromagnétique Emetteur Ferromagnétique Collecteur Ferromagnétique Collecteur Ferromagnétique SC SC Configuration parallèle (P) (d) (c) Contact métallique Configuration Antiparallèle (AP) Grille Schottky Contact métallique Ga1-xMnxAs AlAs GaAs InAlAs InGaAs 2DEG AlAs Ga1-xMnxAs Figure III. 1 : composants à magnétisme de spin ou spintroniques [1] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 50 La figure III.1 (a) et (b) représentent en réalité la physique derrière les deux composants (c) et (d), où l’injection de spin et la détection de l’information du spin sont électriques [1]. L’injection de spin se fait à partir d’un émetteurs de spin magnétique (métal ou semiconducteur) dans un semiconducteur (puits quantique, gaz d’électrons 2D canal,..) et la détection de spin par un collecteur magnétique (analyseur de spin) [1]. L’injection et la détection sont réalisés à travers des barrières tunnels, pour une configuration parallèle (P) des moments magnétiques à l’émetteur et au collecteur (a), un courant polarisé en spin (spin ‘’up’’) est injecté et transmis au collecteur [1]. Pour une configuration antiparallèle (AP) (b), les électrons de spin ‘’up’’ sont injectés et accumulés dans le semiconducteur (accumulation due à la faible transmission au collecteur) et une partie est rejeté dans l’émetteur (due à l’accumulation du spin up) [1]. La condition pour que l’accumulation en spin soit importante est que l’on ait une large différence entre les résistances des configurations (P) et (AP) et que le temps de vie de spin dans le semiconducteur soit plus long que le temps passé par la particule dans le semiconducteur [1]. La figure III.1 (c) représente une hétérostructure latérale qui est un spin transistor à effet de champ proposé par Datta et Das [1]. 2. Etude k.P de la nanostructure ZnO/Zn 1-xMnxO: confinement quantique et interactions de bandes La théorie k.P est une théorie qui permet de décrire la structure de bande et les propriétés optiques des héterostructures, mais seulement au voisinage de centre de zone de Brillouin Γ, c'est-à-dire en k = 0 [2]. La théorie k.P peut Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 51 permettre aussi d’expliquer la non parabolicité des bandes, les splitting (dégénérescence) de spin…etc. L’équation de Schrödinger à résoudre est donnée par l’expression suivante [2]: p2 ( U(r)) n ,k E n ,k nk ( r) 2m (III.1) Où Ψn,k(r) sont des fonctions d’onde de Bloch, qui sont d’après le théorème de Bloch solutions de l’équation de Schrödinger pour un potentiel périodique. Ces fonctions de Bloch s’écrivent comme suit [2] : n ,k ( r) Un ,k ( r)e ikr (III.2) En posant p i, l’équation (III.1) peut être réécrite de la manière suivante [3] : 2 2 2k 2 k . p U(r ) U ( r) E n ,k Un ,k (r ) 2m n ,k m 2 m (III.3) L'indice n affecté à la fonction d'onde et l'énergie sert à indiquer que les états considérés appartiennent à une bande n. Nous obtenons alors la relation suivante [3] : 2 k 2 ( H k . p )Un ,k (r) E n ,k Un ,k (r ) 2m m (III.4) La partie périodique des fonctions de Bloch (III.2) devient donc les solutions d’un nouvel hamiltonien [3] : 2 k 2 Hk .p (H k . p) 2m m (III.5) Cet hamiltonien k.P (III.5) sera traité comme un hamiltonien non perturbé Ho et un hamiltonien perturbatif qui contient les termes en k et k 2, c'est-à-dire ces Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 52 termes seront traités en théorie des perturbations de sorte que pour un vecteur d’onde k non nul, les fonctions et les énergies propres pourront être calculées de façon perturbative [3]. Par la théorie des perturbations au second ordre, nous pouvons obtenir l’énergie propre suivante : 2 U p U n , y , 2 m 2 2 E1, K̃ En,k=En,o+ K̃ 1 * m y n E n ,E y , m (III.6) En projetant l’hamiltonien Hk.p sur la base (III.12), nous obtenons l'hamiltonien 6 6 total de Luttinger-Kohn de la structure Würtzite suivant la direction (0001), c’est-à-dire suivant l’axe c comme suit [4] : H H 0 0 0 U'1 21 H 23 11 H21 H22 H23 0 0 U'2 U' H23 H H33 0 0 (0001) 23 3 H 0 0 0 H11 H21 H 23 U'4 0 H H 0 21 H 22 23 U '5 0 0 H H23 H33 23 U'6 (III.7) Où les éléments de cette matrice sont donnés par [4] : H 11 1 2 ; H 22 1 2 ; H 33 ; 2 H 21 2 A 5 k ' x ik ' y m A 1k ' 2z A 2 k ' 2x k ' 2y ; 2 2 m D 3 ' zz D 4 ' xx ' yy ; 2 D 5 ' ; 2 2 A 3 k ' 2z A 4 k ' 2x k ' 2y ; m 2 H 23 2 A 6 k ' x ik ' y k ' z D 6 ' ; D 1 ' zz D 2 ' xx ' yy ; m z ' ' xy i ' yz ; z ' ' xx 2 i ' xy ' yy ; 2 3 . Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 53 Où les Ai sont les paramètres des masses effectives de la bande de valence, similaires aux paramètres de Luttinger, D i les potentiels de déformation pour les cristaux Würtzite, 1 le champ cristallin, 2 et 3 les interactions spinorbitales des cristaux Würtzite et U'1 , U'2 , U'3 , U' 4 , U'5 , U'6 sont les états de base de la structure Würtzite suivant une orientation arbitraire [4] : U'1 1 2 X iY ; U'2 1 2 X iY ; U'3 Z ; (III.8) U'4 1 2 X iY ; U'5 1 2 X iY ; U'6 Z . 2.1. Etude k.P de la Bande de conduction La bande de conduction peut être traitée par un modèle parabolique, et l'hamiltonien s’écrit alors [4] comme suit : 2 k '2 2 x k 'y k '2 w ' a w HBC ( k ' ) z 1 2 E w 'yy g a cz zz ct ' xx 2 mw w m ez et (III. 9) w et m w sont respectivement les masses effectives longitudinales et Où mez et w , a w les potentiels de déformation transversales de la structure Würtzite, et a cz ct de la bande de conduction suivant l’axe c et perpendiculairement à l’axe c, respectivement. 2.2. Etude k.P de la Bande de valence L’hamiltonien de la bande de valence des semiconducteurs Würtzite est caractérisée par un couplage des niveaux 9 , 7 -supérieur et 7 -inférieur [5]. L’équation propre de l’énergie de la bande de valence E au bord de bande est obtenue à partir de [4] : Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 54 K21 iK 23 H11 E H22 E iK23 K21 iK iK 23 H33 E 23 g1 g 2 0 g 3 (III.10) Où les g i sont les fonctions enveloppe. - Hamiltonien d’échange Hp-d : Puisque Zn 1-xMnxO est un DMS, alors les impuretés magnétiques de Mn modifient la structure de bande de ZnO, d’où la nécessité de tenir en compte d’un nouveau terme qui est l’hamiltonien d’échange [3] : H ech xNo s . S 6BG s . m (III.11) Où 6BG représente l’énergie d’échange moyenne entre les trous lourds (au point G) alignés antiparallèlement et parallèlement à l’aimantation locale, s le spin des trous et m la direction unitaire de l’aimantation locale [3]. Ce terme décrit l’interaction d’échange anti-ferromagnétique p-d entre les trous itinérants et les ions de manganèse localisés dans l’approximation du champ moléculaire (et du cristal virtuel) [3]. L’hamiltonien de l’hétérostructure peut s’écrire donc comme suit : Htot = H k.p + Hp-d (III.12) 2.3. Théorie k.P de la nanostructure à Puits Quantique de ZnO/Zn 1-xMnxO Ce point est consacré à l'étude k.P des propriétés de bandes de l'hétérostructure ZnO/Zn 1-xMnx O Würtzite pour les compositions d'alliage x = 15% et x = 20% en Mn, et en fonction de la largeur du puits Lz : La figure III . 2 représente la variation des énergies de la bande de conduction et de la bande de valence en fonction de la largeur du puits Lz et pour une composition x = 20% en Mn. Cette variation représente en effet, le Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 55 confinement des niveaux d’énergie de la bande de conduction et de la bande de valence de l’hétérostructure ZnO/Zn0.80Mn0.20O. Figure III. 2 : variation des énergies de la bande de conduction et de la bande de valence en fonction de la largeur du puits Lz de l’hétérostructure ZnO/Zn0.80Mn0.20O. Nous constatons à partir de cette figure que le confinement dans la bande de conduction est dans la bande de valence diminue en augmentant la largeur du puits. Cependant nous obtenons un meilleur confinement des porteurs dans la bande de conduction comparé à celle de la bande de valence. Dans ce cas nous concluons donc que pour avoir un confinement optimum des électrons et des trous, nous devons opter pour des largeurs de puits qui s’étendent de 1nm à 4nm. La figure III . 3 représente la variation des énergies de la bande de conduction et de la bande de valence en fonction de la largeur du puits Lz et pour une composition x = 15% en Mn de l’hétérostructure ZnO/Zn0.85Mn0.15O. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 56 Figure III. 3 : variation des énergies de la bande de conduction et de la bande de valence en fonction de la largeur du puits Lz de l’hétérostructure ZnO/Zn0.8 5Mn0.15O. Nous constatons à partir de cette figure que le confinement dans la bande de conduction est dans la bande de valence diminue en augmentant la largeur du puits. Cependant nous obtenons un meilleur confinement des porteurs dans la bande de conduction comparé à celle de la bande de valence, mais plus faible par rapport à celui obtenue pour une composition x = 20%. Nous concluons donc que pour avoir un confinement optimum des électrons et des trous, nous devons opter pour des largeurs de puits qui s’étendent de 1nm à 4nm et pour une composition ~20% en Mn. La figure III. 4 représente les énergies de dispersion des sousbandes de valence de l'hétérostructure ZnO/Zn1-x MnxO Würtzite en fonction du vecteur d'onde. Nous remarquons que les sousbandes de valence se localisent près de 50 meV en centre de zone de Brillouin (k = 0) et qu'en augmentant k varient lentement ce qui suggère que les masses effectives de la bande de valence sont importantes. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 57 Figure III. 4 : variation des énergies de dispersion des sousbandes de valence de l'hétérostructure ZnO/Zn1-xMnxO Würtzite en fonction du vecteur d'onde. 3. Effet de la polarisation de la nanostructure ZnO/Zn 1-xMnxO 3.1. Propriétés de polarisation des puits quantiques de ZnO/Zn1-xMn xO La symétrie particulière de la structure cristalline Würtzite de ce type de systèmes à base d’hétérostructures ZnO/Zn1-xMn xO a d'importantes conséquences sur ses propriétés de polarisation, car on a l’apparition d’une polarisation spontanée et d’une polarisation induite piézoélectrique : - La polarisation spontanée apparaît dans le système en l'absence de toute contrainte externe, et elle est due à la distribution des densités électroniques autour des différents atomes, ce qui induit que les barycentres des charges positives et négatives ne coïncident pas, créant ainsi des dipôles électriques [2]. - La polarisation piézoélectrique qui est une propriété particulière à certains matériaux, dits matériaux piézoélectriques. Cette polarisation a aussi pour origine la symétrie du cristal, c'est pourquoi elle apparaît dans la phase Würtzite de ZnO (noncentrosymétrique), et elle se traduit par l’apparition d’une polarisation électrique sous Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 58 l’action d’une contrainte mécanique et l’effet inverse existe aussi, c'est-à-dire une modification du volume de la maille cristalline lorsqu’on lui applique une polarisation électrique [2]. La polarisation totale ou résultante est la somme de ces deux polarisations, la polarisation spontanée (structure à l'équilibre) et la polarisation piézoélectrique, si contrainte il y a [2] : P P sp P pz (III. 13) 3. 2. Propriétés piézoélectriques des nanostructures de ZnO/Zn1-x MnxO La discontinuité de la polarisation totale à l’interface de l’hétérostructure ZnO/Zn1-xMn xO induit un plan de charges qui crée à son tour un champ électrique interne. Ce champ électrique a pour effet d'incliner les bandes de conduction et de valence dans les couches et notamment dans le puits quantique [2], montrée sur la figure III. 5, c'est l'effet Stark : E 0 E 0 Zn1-xMnxO ZnO Zn1-xMnxO BC ZnO Zn1-xMnxO BV f'e(z) f'h (z) Zn1-xMnxO BC BV Figure III. 5 : effet Stark dans l’hétérostructure de ZnO/Zn1-xMnxO. Cet effet Stark a pour effet [2] : - Une modification de l'allure du potentiel ; - Une séparation spatiale des distributions de charges associées aux électrons et aux trous ; - Un changement du confinement quantique ; Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III - 59 Une diminution de l'intégrale de recouvrement des fonctions d'onde des électrons et des trous ; et donc une localisation des charges. En plus de l’effet Stark, l’interaction d’échange p-d va aussi modifier la position des niveaux d’énergie dans l’hétérostructure ZnO/Zn1-xMnxO d’une quantité proportionnelle à <S z> et à l’intégrale d’échange, montrée sur la figure III. 6, et donc nous obtenons [6] : Eéch = - N0 αx <Sz>sz pour la bande de conduction (III. 14) Eéch= - N 0 βx <S z>sz pour la bande de valence (III. 15) Où αet βsont respectivement les constantes d’échange pour les bandes de conduction et de valence et N 0 est le nombre de cellules par unité de volume. E 0 ZnO Zn1-xMnxO BC Zn1-xMnxO m = +1/2 E1 S = 1/2 HH J = 3/2 LH SO J = 1/2 m = -1/2 m = -3/2 m = -1/2 m = +1/2 m = +3/2 N0 αx <Sz>s z N0 βx <S z>sz BV Figure III. 6 : effet de l’interaction d’échange dans l’hétérostructure de ZnO/Zn1-xMnxO. Cette interaction d’échange a pour effet : - Une levée de dégénérescence de spin de Landé ; - Une quantification de Landau ; - Modifie l'éclatement des trous lourds et trous légers ; - Modifie l'anisotropie de la bande de valence ; - Modifie les spins des trous (3/2 et 1/2) ; - Modifie l'étalement de la fonction d'onde (sa forme). Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 60 4. influence des électrons-d de Mn sur la nanostructure ZnO/Zn1-xMnxO : magnétisme quantique L’influence des électrons d de Mn sur les nanostructures ZnO/Zn1-x MnxO s’illustre par une interaction d’échange anti-ferromagnétique p-d entre le trou et le moment local de Mn de symétrie d [3]. En effet en augmentant la concentration en dopants de Mn, la fonction d’onde du trou se délocalise dans l’espace et une phase ferromagnétique peut s’établir. Les moments locaux des impuretés de manganèse sont alors couplés à travers les porteurs de type p [3]. Jungwirth et al. a expliqué l’origine de cette phase ferromagnétique. Dans cette interprétation, les états d↓sont en dessous du niveau de Fermi, alors que les états d↑vides au-dessus du niveau de Fermi, représenté sur la figure III. 7 (a) [3]. Dans le cas d’un atome de Mn isolé, l’hybridation entre les orbitales p et d, par répulsion entre niveaux de même spin, sépare en énergie les états de la bande de valence de spin ↑et de spin ↓. Il en résulte une interaction antiferromagnétique p-d, montré sur la figure III. 7 (a) [3]. Dans le cas de plusieurs atomes de Mn, il s’agit de déterminer si les porteurs seront localisés autour de l’impureté (état anti-liant de type d) ou délocalisés dans la structure cristalline (caractère de type p de la bande de valence), montré sur la figure III. 7 (b) [3] : - Pour de faibles concentrations de Mn dans ZnO, la formation de polarons magnétiques est possible. Le trou reste alors lié à l’impureté et dans ce cas, on a un recouvrement entre polarons, et une phase ferromagnétique peut alors s’établir. - Pour des concentrations plus fortes de Mn, les états accepteurs des ions de Mn dans le gap de ZnO se recouvrent pour former une bande d’impuretés. Cette bande peut être assez large pour fusionner avec la bande de valence. Le comportement métallique est alors souvent expliqué par la délocalisation Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 61 des états électroniques de la bande d’impuretés dans la bande de valence : l’origine du ferromagnétisme peut alors être décrite par le modèle de Zener. 5 (a) Un atome de Mn isolé (d + trou) d↑ p↑↓ d↑ (b) Plusieurs atomes de Mn d↑ d↑ p↑↓ p↓ p↓ EF p↑ EF p↑ d↓ d↓ d↓ Hybridation d↓ Hybridation Figure III. 7 : (a) levée de dégénérescence du niveau accepteur de l’atome de Mn isolé due à l’hybridation entre les orbitales p et d. (b) plusieurs atomes de Mn induit un niveau de Fermi en dessous de la bande de valence. [3] 5. Composants piézo-spintroniques 5. 1. La jonction Josephson L’effet Josephson se produit lorsque deux supraconducteurs sont faiblement couplés (figure III. 8). En effet, le passage d’un courant à travers la couche isolante par effet tunnel constitue l’effet Josephson [7]. Une jonction Josephson est constituée de deux semiconducteurs ferromagnétiques séparés par un isolant ou un semi-conducteur à grand gap [7]. ψ1(r)=ns1(r)0.5eiφ1(r) Supra 1 ψ2(r)=ns2(r)0.5eiφ2(r) Supra 2 Figure III. 8 : représentation schématique d’une jonction Josephson entre deux supraconducteurs [7]. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 62 Il existe différents types de jonctions Josephson, montrées sur la Figure III. 9, tels que : SIS, SNS, des pontes fines, des microponts, et des joints de grains etc [7]. 102 Ǻ-204Å 10 Ǻ-20Å S I S S 1μm N S S Figure III. 9 : différents types de jonctions Josephson [7]. L’effet Josephson est déterminé par la différence des phases φ1 et φ2 et par l’énergie de couplage Ej entre les deux supraconducteurs. Nous distinguons alors deux modes principaux de fonctionnements des jonctions Josephson [7]: 1. La jonction Josephson DC : passage d’un courant supra-continu avec une valeur critique I c, tension nulle au bornes de la jonction V = 0. 1 2 const Courant supra continu I I c sin (III.16) 2. La jonction Josephson AC : passage d’un courant supra-alternatif avec une tension V au bornes V ≠0 = cste. Où : j 2eV / t 2e V (III.17) 1mV 484GHz Energie de couplage : E j (I c / 2e) cos (III.18) Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 63 Un champ électromagnétique externe peut interagir avec le courant alternatif supraconducteur dans une jonction Josephson. Des marches équidistantes, dites marches de Shapiro apparaissent sur la courbe I/V [7]. Les jonctions Josephson présentent une hystérésis prononcée de la courbe I/V (jonction tunnel) ou sans hystérésis (micropont), montré sur la figure III. 10 [7]. I I I0 I0 2Δ/e V V Figure III. 10 : jonction Josephson avec et sans hystérésis de la courbe I/V [7]. Les caractéristiques de la diode Josephson sont représentées sur la figure III.11 [7]. Cette caractéristique de la diode Josephson présente une hystérésis [7]. Courant supraconducteur Courant supraconducteur I0 I0 Figure III. 11 : Caractéristique de la diode Josephson. [7] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 64 Ferromagnétique 1. Couche non conductrice (isolant ou semiconducteur) barrière tunnel. Ferromagnétique 1. Substrat. Figure III. 12: Structure d’une jonction tunnel polarisée en spin. Le courant traversant la structure dépend de l’alignement parallèle ou anti-parallèle des couches ferromagnétiques, ce qui affecte sa résistance. [8] 5. 2. spin-LED Les spin-LEDs (Diodes émettrices de la lumière) sont aussi des composés de spintronique. Dans ces dispositifs, les porteurs polarisés sont injectés dans la structure semi-conductrice par un contact ferromagnétique, puis acheminés vers la zone active où ils se recombinent en photons polarisés, la polarisation circulaire de ces photons permet de remonter au taux de polarisation des porteurs injectés [9]. B Matériau Magnétique GaAs dopé n Boites quantiques GaAs dopé p Barrière Tunnel Figure III. 13 : principe de fonctionnement d’une spin-LED. [9] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 65 - Le principe de fonctionnement de la spin-LED [9] : les porteurs injectés dans la spin-LED au travers des contacts magnétiques viennent se recombiner en émettant des photons dont la polarisation dépend de celle des porteurs de la manière décrite dans la figure III. 14, ce sont ces règles de sélection qui permettent de remonter à la polarisation de porteurs injectés. Bande de conduction +1/2 -1/2 σ + σ +3/2 +1/2 Trous légers -1/2 -3/2 Trous lourds Bande de valence Figure III. 14 : schéma simplifie des transitions possibles entre les niveaux de valence et de conduction des boîtes quantiques. [9] 6. Conclusion Ce chapitre a été consacré en particulier à l’étude k.P de la nanostructure ZnO/Zn1-xMnx O, et cela en considérant toute une série d’effets, tels que : les effets de contrainte, de la polarisation et les effets d’interactions d’échange dû à l’introduction de l’élément magnétique Mn. A partir des résultats obtenus, nous pouvons conclure que pour avoir un bon confinement des porteurs, nous devons opter pour des largeurs de puits qui s’étendent de 1nm à 4nm et avec une composition x ≈ 20% en Mn. Cependant, cette composition x en Mn ne nous permet pas d’avoir de bons effets magnétiques, c'est-à-dire elle ne nous permet pas de contrôler le spin, en plus du fait qu’elle dépasse de loin la limite de solubilité de Mn dans ZnO. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre III 66 Tous ces inconvénients, nous amène donc à opter pour une composition x en Mn intermédiaire qui s’étend de 10% à 15 %. Pour finir, nous avons également traité quelques propriétés des composants spintroniques tel que les spin-LEDs, et la diode Josephson. Références : [1] Arnaud FOUCHET. Doctorat de l’université de CAEN, Laboratoire CRISMATENSICAEN (2006). [2] Benharrats. F. Magister de l’Université d’Oran (Es-Sénia), Laboratoire d’Etude des Matériaux, Optoélectronique & Polymères (2007). [3] Marc Elsen. Doctorat en sciences de l’université de Paris VI (2007). [4] Seoung-Hwan Park and Shun-Lien Chuang. J. Appl. Phys. V87, N°1 (1-1-2000). [5] K.Zitouni, A.Kadri, P.Lefebvre, B.Gil. Superlattices and Microstructures 39, 91-96, (2006). [6] Frédéric TEPPE. Doctorat de l’Université de Montpellier II (Sciences et Techniques du Languedoc) (2003). [7] Thomas Lehnert, SQUID et Effets Josephson /EPFL (1/2000). [8] Christophe Bourgognon. Doctorat de l’Université Joseph Fourier - Grenoble 1. Laboratoire de Spectrométrie Physique CNRS (UMR 55 88). [9] Pascal Gallo, docteur de l’institut national des sciences appliquées de toulouse. 2006. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 67 Chapitre IV : ____ Applications ____ 1. Introduction 2. Applications en informatique 2.1. Cryptographie quantique 2.2. Mémoires magnétiques MRAM 3. Applications de la jonction Josephson 4. La supraconductivité 5. Applications médicales 6. Autres applications 7. Conclusion Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 68 1. Introduction Dans ce chapitre, nous traitons les différentes applications potentielles et actuelles de la spintronique à travers les composants piézo-spintroniques à base de nanostructures semi-magnétiques ZnO/Zn1-xMnxO. Ces applications couvrent tous les domaines tels que : - l’informatique (mémoires magnétiques du genre MRAM, TA-RAM, et STTRAM pour les MRM à écriture par champs magnétiques orthogonaux, Thermally Assisted MRAM, STT-RAM où l’écriture s’effectue uniquement par un courant polarisé en spin, respectivement). - la médecine, tels que les instruments médicales pour la détection des cellules cancéreuses. - la supraconductivité, en particulier pour les trains à sustentation magnétique. - Les applications de la jonction Josephson en instrumentations technologiques. 2. Applications en informatique 2.1. Cryptographie quantique La cryptographie quantique est le domaine qui consiste à encoder les informations sur un support quantique et ce par l’intrication quantique. Ce procédé est considéré comme absolument sûr et inviolable aussi pour l’émetteur que le destinataire qui peut disposer de la clé de décodage [1]. Le principe de la cryptographie quantique réside dans l’incompatibilité de deux bases différentes d’états de polarisation linéaire Ix> et Ix>, et par convention nous attribuons la valeur 1 à la polarisation Ix> et 0 à la polarisation Iy>. A titre d’exemple, on peut choisir xxxxyyyy pour coder le message 11110000. Admettons que c’est un message confidentiel qui a été envoyé par 1 à 2 via une lame biréfringente [1]. Ce simple dispositif ne permet pas d’envoyer des informations totalement sécurisées, car si 3 est l’espion, alors il peut intercepter les photons envoyés Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 69 par 1, et il peut donc envoyer de fausses informations à 2, sans que 1 et 2 ne le sachent. C’est ici qu’entre en jeu la mécanique quantique surtout le principe de superposition ou intrication [1] : 1 envoie à 2 quatre types de photons, deux photons sont polarisés suivant OX OY, ↔ ↕les deux autres sont polarisés à 45° OX', OY'. Les photons polarisés suivant OX,OX' codent la valeur 1, et les photons polarisés suivant OY,OY' codent la valeur 0, de même 2 utilise quatre analyseurs permettant de prendre les directions verticales, horizontales, et ± 45°. Les informations dans ce cas sont absolument sécurisées même dans le cas d’interception par 3. [1] Le tableau IV.1, représente la transmission de la clé entre 1 et 2. Tableau IV.1 : Transmission de la clé entre émetteur 1 et récepteur 2 Polariseur émetteur 1 Séquences de bits 1 1 1 1 0 0 0 0 1 1 0 1 1 0 0 0 1 1 - 1 - 0 - 0 Analyseur récepteur 2 Mesures récepteur 2 Bits retenus 2. 2. Mémoires magnétiques MRAM - Jonction tunnel magnétique et M-RAM : Une Jonction tunnel magnétique (MTJ : Magnetic Tunnel Junction) est composée de deux couches de semi-conducteurs ferromagnétiques séparées Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 70 par une couche très mince d’un semi-conducteur de grande bande interdite (isolant). [2] Les électrons peuvent franchir la couche isolante par effet tunnel, car la probabilité de franchissement dépend du spin de l’électrode ferromagnétique. La résistance de MTJ dépend de l’orientation relative des aimantations des électrodes. Electrodes Ferromagnétiques Barrière tunnel (isolant) Etat de faible résistance Etat de forte résistance Figure IV. 1 : Une jonction tunnel magnétique peut stocker l’information sur l’orientation de sa couche « mémoire » et sa résistance est différente selon cette orientation. [3] «bit »lines M-RAM «1» «Word »lines «0 » Figure IV. 2: Schéma d’une M-RAM, les jonctions tunnels sont placées aux noeuds d’une matrice de lignes conductrices. Pour écrire une cellule (retourner l’aimantation de sa couche mémoire), on envoie des impulsions de courant synchronisées suivant les deux lignes qui croisent sur cette cellule : la conjonction des deux impulsions est nécessaire pour l’écriture. Pour la lecture, il est nécessaire d’inclure un transistor d’adressage en série avec chaque cellule afin de supprimer les circuits parasites. [3] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 71 Pour les électrodes d’alliages ferromagnétiques classiques (Ni, Co,..) le changement relatif de résistance entre les orientations parallèles et antiparallèles des aimantations dépasse 50% à température ambiante, ce changement de résistance est appelé TMR (Tunnel Magnéto-Résistance). Le MTJ est le premier composant spintronique en courant vertical (courant perpendiculaire aux couches). Cette géométrie permet de l’insérer dans des circuits de très haute densité de la microélectronique. Il existe déjà trois types de mémoires correspondant à trois types d’écritures, la première est l’écriture par champ magnétique local (MRAM), le deuxième est l’écriture thermiquement assisté (TA-MARAM pour Thermally Assisted MRAM), et le troisième est l’écriture par courant polarisé (STT-RAM pour spin transfer torque RAM). Dans les trois cas on utilise toujours la jonction tunnel magnétique (JMT). [4] Dans la nouvelle génération de MRAM, l’écriture se fait par le biais du courant polarisé en spin. MRM à écriture par champs magnétiques orthogonaux TA-MRAM avec combinaison d’un courant de chauffage (en pointillés jaunes) et d’un unique champ magnétique STT-RAM où l’écriture s’effectue uniquement par un courant polarisé en spin. Figure IV. 3 : schéma de trois types de MRAM. [4] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 72 En plus de l’évolution des deux éléments principaux du disque dur, Le disque RAMAC d’IBM comportait 50 disques de 60cm de diamètre pour stocker 5Mo de données et pesait pas moins d’une tonne! Aujourd’hui, grâce aux progrès technologiques de la miniaturisation, le facteur de forme s’est réduit à moins de 2,5cm avec un disque record de Toshiba de 2 cm permettant de stocker 4Go dans 8,5g de technologie (figure IV. 4). En poussant la technologie à des facteurs de forme aussi petits, c’est tout le marché des composants nomades que visent les fabricants de disques durs. [4] Figure IV. 4 : Disque Toshiba de 2 cm de diamètre avec une capacité de 4 Go pour un poids plume de 8,5 g [4] 3. Applications de la jonction Josephson Les jonctions Josephson sont utilisées dans la fabrication d’appareils de mesure tels que les voltmètres et les magnétomètres. [5] Pour le cas des magnétomètres, le courant induit par un champ magnétique extérieur provoque au niveau d’une jonction un courant alternatif dont la fréquence varie avec l’intensité de ce dernier. [5] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 73 Le principe de la jonction Josephson permet de construire maintenant des microprocesseurs dont la fréquence d’horloge dépasse les meilleurs ordinateurs fabriqués en série. [5] La propriété des supraconducteurs de type 2 à pouvoir stocker des champs magnétiques durablement en fait un support de stockage d’informations binaires ultrarapide et d’une fiabilité jamais égalée. On peut aussi citer des projets comme un retour informatique pour la communication à haut débit. [5] 4. La supraconductivité En physique, la lévitation est une technique qui permet de soustraire un objet à l'action de la pesanteur par l'intermédiaire de différents procédés électrostatiques et électrodynamiques. [6] Un supraconducteur en dessous de la température critique repousse les lignes de champ magnétique d'un aimant que l'on tente d'approcher grâce à des courants surfaciques qui induisent un champ opposé. [7] Comme on rapproche des aimants selon leur face identique (nord-nord ou sud-sud), l'aimant est repoussé au dessus du supraconducteur, la force magnétique induite compense la force de pesanteur, et l'aimant lévite. [8] La Maglev lévite grâce à la force de répulsion qui existe entre les aimants supraconducteurs du train et des bobines conductrices situées dans les rails de guidage. [7] Ces aimants sont faits d'un alliage de niobium et de titane. Chacun d'eux est maintenu à une température constante de -269°C ! Cela permet aux deux aimants de conserver leur état de supraconducteur, donc de n'opposer aucune résistance au passage du courant électrique. Les aimants se présentent sous forme de bobines regroupées par quatre dans un réservoir contenant de l’hélium liquide. Ces réservoirs, abrités par des bougies, sont situés entre les Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 74 wagons du Maglev. Pesant chacun 1,5 tonne, ils créent sous le train un champ magnétique de 4.23Teslat, soit un force de lévitation de 98 kiloNewton. Figure IV. 5 : Train à sustentation magnétique du type Transrapid, d’origine allemande. [7] Vue de détail des aimants pour le guidage et la propulsion du train. 5. Applications médicales En médecine il est très important de détecter les cellules cancéreuses bien avant qu’une tumeur aiguë ne se développe. [9] Pour cette détection précoce des cellules cancéreuses dans le corps humain, on utilise la technique suivante : Un jet d’électrons est dit polarisé si la moyenne de ses spins est orientée dans la même direction, il y a plusieurs méthodes pour utiliser les spins et les contrôler. Les cellules cancéreuses ont un modèle électromagnétique différent comparé aux cellules normales. Plusieurs types de tumeurs sont plus faciles à traiter si elles sont détectées de manière précoce. [9] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 75 Cependant, plus la tumeur reste inaperçue, plus grande serait la chance que le cancer ne se propage. Ceci rend le traitement plus difficile. Si la tumeur développée dans le corps humain est traitée par chirurgie, alors même une cellule qui reste après cette chirurgie pourrait se développer encore en tumeur. Afin d'empêcher ceci, une méthode efficace pour détecter les cellules cancéreuses est nécessaire. Nous présentons dans cette partie, une nouvelle méthode pour détecter les cellules cancéreuses après la chirurgie. Cette technique aide à détecter l'existence de cellules cancéreuses à leurs débuts, et elle peut alors assurer la prévention du développement ultérieur de la tumeur. Le spin d'un électron dépend fortement du champ magnétique extérieur. Si un électron polarisé est placé dans un champ magnétique, son orientation de spin change et maintient une direction précise. Ce comportement de l'électron joue a rôle capital dans l'approche présentée dans ce chapitre. La polarisation de spin des électrons est possible de sorte que les spins de tous les électrons sont orientés dans une direction particulière. Le spin de l'électron peut être détecté en utilisant des dispositifs comme des polarimètres. Le spin de l’électron peut être commandé électriquement juste avec application d’une petite tension. Détection des cellules cancéreuses : Il est très important que les cellules cancéreuses soient diagnostiquées aux stades les plus précoces avant qu’elles ne se développent rapidement en tumeurs aiguës. [9] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 76 Une approche innovatrice pour détecter les cellules cancéreuses avec l'aide de la spintronique qui est présentée ici. L'installation suivante (figure IV. 6) est employée pour la détection des cellules cancéreuses dans un corps humain : - Source polarisée d'électrons. - Détecteur de spin. - Champ magnétique. Source polarisée d'électrons : Un faisceau d’électrons serait "polarisé" si leurs spins suivent une direction spécifique. Il y a plusieurs manières d'utiliser les spins des électrons et à les commander. Dans notre cas la condition est un faisceau d'électrons polarisés dans une direction spécifique. Pour satisfaire à cette exigence, on procède comme suit : - Une photo-émission de l'affinité négative d'électrons de GaAs. - Une ionisation chimique d'Hélium optiquement pompé. - Un filtre de spin d'électrons pompés optiquement, qui est un polariseur d'électrons plus efficace employant une source ordinaire d'électrons avec une couche gazeuse de Rb. Les électrons libres diffusent sous l'action d'un champ électrique par la vapeur de Rb qui est à spin polarisé dans le pompage optique. Par des collisions d'échange des pins avec la vapeur de Rb, les électrons libres deviennent polarisés et sont extraits pour former un faisceau. Pour réduire l'émission du rayonnement de dépolarisation, le N 2 est employé afin d’éteindre les atomes excités de Rb pendant le cycle de pompage optique. Détecteur de spin : Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 77 Il y a plusieurs manières par lesquelles les spins des électrons peuvent être détectés efficacement. La polarisation de spin du faisceau d'électrons peut être analysée en employant : - Un polarimètre de Mott. - Un polarimètre de Compton. - Un type de polarimètre de Moller. Les polarimètres typiques de Mott exigent des énergies d'électrons de ~100keV. Mais le polarimètre Mini-Mott emploie des énergies de ~25keV, exigeant une plus petite conception globale. Le polarimètre Mini-Mott a trois sections principales : le système de transport d'électrons, la chambre de cible, et les détecteurs. [9] La première section dans laquelle les électrons entrent est le système de transport. Deux ensembles de quatre déflecteurs ont été utilisés en tant que premier et dernier objectif. Les électrons sont envoyés ensuite dans la chambre de la cible. La chambre se compose d’une cible cylindrique dans une poly-hémisphère d'acier inoxydable. Une matière commune est employée pour des noyaux à hauts-Z et la cible est en Or. Les noyaux à Bas-Z aident à réduire au minimum la dispersion non désirée, ainsi l'aluminium a été choisi. Les électrons dispersés sortent alors de la chambre de cible et sont rassemblés dans les détecteurs. Champ magnétique extérieur : Un champ magnétique externe est requis pendant cette expérience. Le champ magnétique est appliqué après que la chirurgie soit faite. D'abord, il est appliqué à une partie inchangée du corps et puis à la partie qui a subi la chirurgie. On constate déjà que le champ magnétique a pu facilement changer la polarisation des électrons. La procédure pour faire cette expérience est comme suit : Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 78 Après la chirurgie et l’ablation de la tumeur, le patient est exposé à un intense champ magnétique. Ensuite, le faisceau d'électrons polarisé est appliqué au-dessus de la partie inchangée et on détermine l'orientation des spins des électrons en utilisant le polarimètre. Alors le même faisceau polarisé est pointé au-dessus de la partie affectée du corps et à partir du faisceau reflété, le changement de spin est déterminé. Basé sur ces deux valeurs d'orientation de spin, la présence des cellules de tumeur peut être détectée même si elle est très infime. [9] Par conséquent, cette méthode est bien adaptée pour la détection. Le principe détaillé de cette approche innovatrice est donné comme suit : Polarimètre de Mott Filtre en spin optique Figure IV. 6 : procédure de détection des cellules cancéreuses. [9] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 79 Quand on applique un champ magnétique, à la partie non affectée du corps humain, les cellules normales absorbent une énergie magnétique et la conserve : Quand les électrons arrivent sur les cellules, l'énergie magnétique absorbée par les cellules change l'orientation de spin des électrons. Ces électrons obtenus sont reflétés et détectés par le polarimètre de Mott. Alors le changement de l'orientation de spin des électrons est mesuré autant que Sx. Polarimètre de Mott Filtre en spin optique Figure IV. 7 cellules vivantes sous champ magnétique [9] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 80 On applique un champ magnétique externe sur la partie qui a subie la chirurgie. Les cellules cancéreuses qui sont présentes dans le cas échéant, absorberont plus d’énergie magnétique que les cellules normales puisqu'elles diffèrent dans leur modèle électromagnétique. Polarimètre de Mott Filtre en spin optique Figure IV. 8 absorptions d’énergie magnétique par les cellules cancéreuses [9] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV Polarimètre de Mott 81 Filtre en spin optique Figure IV. 9 cellules subi la chirurgie sous champ magnétique [9] Ensuite, on applique un faisceau d'électrons polarisé sur la partie qui a subi la chirurgie. L'énergie magnétique absorbée par la cellule cancéreuse change l’orientation de spin du faisceau d'électrons. Puisque les cellules cancéreuses absorbent plus d’énergie magnétique, le changement de l'orientation de spin provoqué par elles est également plus important. Si aucune cellule Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 82 cancéreuse n'est présente, la quantité de changement est égale au précédente. Dans ce cas, le changement de spin est mesuré par le polarimètre en tant que Sy. On peut distinguer deux cas : - Le premier cas : Si le changement de l’orientation de spin dans la partie inchangée du corps correspond à celui de la partie qui a subie la chirurgie, c’est-à-dire : Sx = Sy Alors, Il n'y a aucune cellule cancéreuse dans la partie qui a subie la chirurgie. - Le deuxième cas : Si le changement de l’orientation de spin dans la partie inchangée n'est pas égal au changement provoqué par la partie qui a subie la chirurgie du corps, c’est-à-dire : Sx ≠Sy Dans ce cas, Il y a quelques cellules cancéreuses dans la partie qui a subie la chirurgie, et elles n’ont pas complètement étaient enlevées par la chirurgie. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 83 6. Autres applications Réalisation d’une spin-LED : On peut citer plusieurs exemples d’injection de spin à partir de DMS. Le premier a été réalisé à l’université de Würzburg, le deuxième a été réalisé par Ohno et al, et le troisième par A. Fert et al. [10] Dans la figure IV.10, le courant polarisé en spin est injecté par le DMS BeMnZnSe Aligneur de spin n-AlGaAs i-GaAs dNM 100nm p-AlGaAs p-GaAs Contact-p BeMgZnSe Contact-n (Be xMnyZn1-x-ySe) dans la LED (GaAs/AlGaAs). dSM 300nm 100nm 15nm 500nm 300nm Contact-n n-BeMgZnSe n-BeMnZnSe n-AlGaAs i-GaAs p-AlGaAs p-GaAs Contact-p Figure IV. 10: schema d’une spin-LED. [10] La polarisation de spin est obtenue sous champ magnétique et à basses températures. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 84 Les électrons polarisés en spin se recombinent avec les trous dans le puits quantique pour créer des photons polarisés. Réalisation d’un capteur de champ magnétique basé sur l’effet tunnel dépendant du spin : La dépendance angulaire de l’effet tunnel polarisé en spin peut-être utilisée pour réaliser un capteur de champ magnétique de haute résolution. En effet, une configuration croisée des aimantations à l’équilibre peut mener à l’obtention d’une réponse linéaire et réversible par une jonction tunnel magnétique. En utilisant un concept original combinant anisotropie de marche et effet de couplage d’échange unidirectionnel, nous pouvons démontrer qu’une telle réalisation est possible. Les possibilités d’amélioration d’un tel capteur ainsi que son futur développement seront discutées. [11] L'effet tunnel polarisé en spin à température ambiante donne de nouvelles applications technologiques à base de jonctions tunnel magnétiques (JTM). La résistance d’une (JTM) dépend de l'orientation relative des aimantations de chacune des deux électrodes magnétiques. Un capteur magnétique doit délivrer un fort signal électrique linéaire et réversible. Ces caractéristiques s’avèrent être nécessaires si l’on désire pouvoir déduire facilement et avec précision l’amplitude d’un champ magnétique présent au voisinage de la JTM à partir de la valeur de sa résistance. La solution retenue au laboratoire afin de linéariser le signal est d’obtenir une configuration d’aimantations perpendiculaires en l’absence de champ magnétique. Ainsi, lorsqu’un champ magnétique est appliqué selon la direction d’aimantation facile de la couche dure, l’angle entre les deux aimantations est modulé en conséquence. Un calcul simple montre que dans cette configuration, pour de faibles valeurs du champ magnétique appliqué, la résistance de la JTM varie linéairement avec la valeur du champ magnétique. [11] Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 85 Des jonctions tunnels magnétiques à base de métaux de transition (Mn) ont été déposées par pulvérisation cathodique sur des substrats de silicium (111) dont la surface présente une désorientation et par conséquent une distribution de marches après un traitement thermique approprié. Ces JTMs combinent deux sources d’anisotropie différentes dans chaque électrode, d’une part en utilisant, l’anisotropie induite par les marches sur l’électrode inférieure et, d’autre part, le couplage d’échange unidirectionnel entre l’électrode supérieure et une couche antiferromagnétique d’ IrMn (figure IV. 2). [11] Nous montrons qu’une configuration des aimantations perpendiculaires en champ nul peut être obtenue à température ambiante, cette configuration permet d’obtenir un fort signal linéaire et réversible, lorsque le champ magnétique est appliqué selon la direction d’anisotropie unidirectionnel. [11] Figure IV. 11 : Schéma de principe. Les flèches représentent les directions d’anisotropie de chacune des électrodes. [11 ] Une étude de la stabilité en température au voisinage de l’ambiante de ce type de capteur montre une perte de sensibilité de 6000 ppm.K-1. De plus, des mesures angulaires ont été effectuées en ayant à l’esprit que la dépendance angulaire de la magnétorésistance tunnel informe sur le comportement magnétique de chaque électrode. Ces mesures angulaires ont permis de mettre en évidence une réponse exceptionnelle de l’aimantation de l’électrode supérieure, qui est associé à la décroissance de la sensibilité observée lorsque la température augmente. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 86 Une série d’échantillons spécialement dédiée à l’étude de ce phénomène a été élaborée. [11] Une étude de leurs propriétés magnétiques et structurales a été menée afin de comprendre l’origine d’un tel comportement. Il a tout d’abord été montré qu’une perte de la texture (111) était à l’origine de l’altération des propriétés magnétiques de la bicouche Co/IrMn, cette dernière étant associée à la présence sous-jacente de la fine couche d’alumine amorphe (barrière tunnel). Un accroissement la stabilité thermique d’un tel capteur nécessite donc, par exemple, l’utilisation d’un autre matériau antiferromagnétique moins sensible à la texture et/ou ayant une température de blocage plus haute. [11] 7. Conclusion : Dans ce chapitre, nous avons cité quelques applications majeures de la spintronique, qui va permettre d’offrir des possibilités pour l’amélioration du fonctionnement de divers instruments électroniques, en particulier dans le domaine de la cryptographie quantique et de l’informatique, tels que : la rapidité (processeurs ultrarapides), la capacité de stockage (TA-MARAM pour Thermally Assisted MRAM), la sensibilité des composants électroniques, ainsi que les instruments médicales capables de détecter les cellules cancéreuses…etc. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Chapitre IV 87 Références : [1] pascal gallo, docteur de l’institut national des sciences appliquees de toulouse. 2006. [2] Peter A. Grünberg, Reviews of Modern Physics, volume 80, October-December 2008. [3] Albert Fert, Reviews of Modern Physics, volume 80, October-December 2008. [4] CLEFS CEA - N° 56, P 72- HIVER 2007-2008 [5] http://lema.phys.univ-tours.fr/Materiaux/Supra/Enjeux/Applications.htm. [6] http://www.dailymotion.com/video/x14cfr_train-a-levitation-magnetique_creation [7] CLEFS CEA - N° 56, P112- HIVER 2007-2008 [8] http://www2.fsg.ulaval.ca/opus/scphys4/complements/maglev.shtml [9] M.Harish, N.V.Avinash, Paper presentation On Application Of Spintronics In Medical Instrumentation department of biomedical engineering, godavari institute of engineering & technology, Rajahmundry [10] Richard Mattana, Transport dépendant du spin dans des nanostructures semiconductrices, thèse présentée pour obtenir le grade de docteur en sciences de l’université Paris XI Orsay 2003. [11] H. Jaffrès, D. Lacour, F. Nguyen Van Dau, J. Briatico, F. Petroff, A. Vaurès, Phys. Rev. B vol. 64, 064427 (2001). Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Conclusion 88 Conclusion générale ________ Dans ce travail de mémoire de Magister, nous avons étudié les propriétés des composants piézo-spintroniques à base de nanostructures magnétiques II-VI à grande largeur de bande interdite: ZnO/Zn1-xMn xO. Nous avons d’abord étudié le concept de la spintronique où l’information ici est portée par le spin des porteurs, contrairement à l’électronique conventionnelle où l’information est transportée par la charge de l’électron. Nous avons ensuite montré l’intérêt des semiconducteurs semi-magnétiques dilués (DMS) à base de matériaux II-VI pour la réalisation de ces dispositifs. En effet, les dispositifs spintroniques qui existent jusqu’à maintenant sont assez compliqués et ne peuvent fonctionner qu’à basses températures à cause de la faible température de Curie TC des DMS déjà utilisés, ce qui nous a poussé à choisir le système ZnO/MnO/Zn1-xMn xO car il présente toute une série de propriétés qui le rend l’un des systèmes les plus prometteurs, tels que : - La phase ferromagnétique à hautes températures de Curie proche de l’ambiante - La grande solubilité de Mn dans ZnO due au rayon ionique similaire (80pm pour le Mn2+ et 74pm pour Zn2+) - L'inclusion de manganèse (Mn) dans ZnO qui n'apporte pas de porteurs mais seulement un spin 5/2 Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 Conclusion - 89 L'origine du ferromagnétisme qui est maintenant bien établie dans ces systèmes, et résulte du couplage des moments magnétiques de manganèse aux porteurs délocalisés (de trous) - Les propriétés originales de ces systèmes, comme l’effet de magnétorésistance géantes, en plus de toute une série de propriétés liées au magnétisme de spin : effets magnéto-optiques, magnétopolarons, magnons, …etc. La faisabilité de tels composants spintroniques et piézospintroniques peuvent avoir un grand champ d’applications couvrant des domaines très variés : - Les applications en informatique (mémoires magnétiques de genre MRAM, TA-RAM, STT-RAM, …etc.) ; - En instrumentation technologique, en particulier avec les applications de la jonction Josephson qui est utilisée dans la fabrication d’appareils de mesures, tels que les voltmètres et les magnétomètres ; - Dans le transport ferroviaire, pour la réalisation de trains à sustentation magnétique qui représentent les trains du futur car ils peuvent atteindre de grandes vitesses ; - En médecine, où ces dispositifs sont introduits dans des instruments médicales destinés entre autres à la détection de cellules cancéreuses ; … Dans le futur, il serait très intéressant de développer cette étude en essayant de l’approfondir et en passant à la conception de ces dispositifs. Mr.K.RAKRAK Etude de composants Piézo-Spintroniques à base de Nanostructures semi-magnétiques de ZnO/ZnMnO Magister en mico-opto-électronique, Dpt de physique, université d'Oran 2009 RAKRAK Kaddour Magister de Physique option: MICRO-OPTO-ELECTRONIQUE Juin 2009 Intitulé: Etude des composants piézo-spintroniques à base de nanostructures semimagnétiques ZnO/Znx Mn1-xO. Résumé : Dans ce travail, nous étudions les propriétés des composants piézospintroniques à base de nanostructures ZnO/ZnxMn1-xO sur le modèle de la diode Josephson, qui est l’élément de base pour la conception de transistors à effet de champ de spin spin-FETs et les diodes émettrices de lumière spin-LEDs. Ce sujet présente un intérêt d’application de pointe dans différents domaines: En informatique : mémoires magnétiques (disques dure, clés USB,…….etc.), le cryptage de données, l’informatique quantique, …etc. En supraconduction, tels que : la supraconductivité, les trains à sustentation magnétique. …etc. En instrumentation technologique, tels que dans les appareils de mesures (magnétomètre, Ampèremètre, voltmètre, …etc). En médecine, surtout pour la détection de cellules cancéreuses. Au chapitre I, nous commençons par une introduction à la spintronique, ensuite nous décrivons les différents types des semiconducteurs semi-magnétiques dilués (DMS), où nous présentons en particulier l’intérêt des DMS à base de semiconducteurs II-VI, ainsi que les différentes interactions magnétiques. Au chapitre II, nous traitons les différentes propriétés du système ZnO/ZnMnO, et des hétérostructures à base ZnO/ZnMnO, ainsi que les techniques de croissance (massif et couches minces). Au chapitre III, nous considérons la nanostructure ZnO/ZnMnO sur le modèle d’une diode Josephson à effet tunnel magnétique via le puits quantique de ZnO central pris en sandwich entre deux barrières de ZnMnO, constituant l’émetteur et le collecteur, respectivement. Afin de modéliser cette nanostructure de ZnO/ZnMnO, nous utilisons la théorie k.P qui permet de décrire les propriétés de bandes et de spin en bande de conduction et en bande de valence et qui permet également d’inclure les autres effets tels que la contrainte, la polarisation interne et les interactions ferromagnétiques. Au chapitre IV, nous terminons par les différentes applications potentielles de ces composants spintroniques à base d’hétérostructures de ZnO/ZnMnO : en informatique, en médecine, la cryptographie, les communications à hauts débits, …etc. Mots clés : Piézo-spintronique, nanostructure, semi-magnétiques, ZnO, MnO, ZnMnO. Post-graduation de Micro-Opto-Electronique, Laboratoire d’Etude des Matériaux, Optoélectronique et Polymères, LEMOP, Département de Physique Faculté des Sciences Université d’Oran