Manger trop ou trop peu ? un monde entre sous et sur alimentation

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Coordination et textes :
Nathalie Colin, Agropolis Museum assistée de Anne-Sophie Kempf
Illustration :
Etienne Olivry
Photographies :
Indigo Base, IRD ; Secours populaire français ; Agropolis Museum
Mise en page et réalisation :
Olivier Piau, Agropolis Productions
Conseils scientifiques :
Unité de recherche 106 "Nutrition, alimentation, sociétés" / IRD
•Francis Delpeuch, directeur de l'unité 106 et directeur de recherche
•Bernard Maire, directeur de recherche
•Agnès Gartner, chargée de recherche
•Michelle Holdsworth, chargée de recherche
•Yves Kameli, ingénieur d'études
Délégation à l'information et à la communication / IRD
•Valérie Rotival, responsable du service des relations extérieures et de la communication
•Maurice Fay, chargé des clubs Jeunes
Cette exposition a été réalisée
en 2004 par Agropolis-Museum et
l'Institut de recherche pour le développement (IRD),
dans le cadre d'Alimenterre, temps fort
de la campagne pour le droit à une alimentation
saine et suffisante partout et pour tous
pilotée au plan national par le CFSI
(Comité Français de Solidarité Internationale).
Elle a reçu le soutien financier de l'IRD et du CFSI.
Elle est accessible et gratuitement
téléchargeable sur www.museum.agropolis.fr
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Sous alimentation
Condition des individus dont les rations alimentaires sont
en permanence insuffisantes pour satisfaire leurs besoins
énergétiques de base. Cela se traduit par une insuffisance
pondérale chez les adultes.
Sur alimentation
Apport calorique trop élevé par rapport aux besoins en
énergie et souvent déséquilibré ce qui peut entraîner des
risques d’obésité et de maladies chroniques (diabète,
maladies cardio-vasculaires, certains cancers).
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2000 kcal/ jour… une moyenne
qui cache une réalité complexe. Car les besoins
quotidiens en énergie varient selon l’âge, le sexe,
le poids et le niveau d’activité physique...
Un garçon de 10 à 18 ans a besoin
de 2140 à 2870 kcal/jour, alors qu'une femme
de 20 à 40 ans, de 1850 à 2650 kcal/jour.
Définitions
pays en voie de développement
pays développés
et en transition économique
Tout être humain a besoin d'au moins 2000 kcal/jour en moyenne pour demeurer en bonne santé
et mener une vie active. Pour assurer une vie saine, il faut équilibrer apports et dépenses
énergétiques. Aujourd’hui les besoins alimentaires de près d’un milliard de personnes ne sont
pas satisfaits alors qu’un autre milliard de personnes souffrent d’une alimentation trop riche.
un monde entre sous et sur alimentation
Manger trop ou trop peu
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la
sur alimentation
conséquences de la
sous alimentation
50 % des décès des moins de 5 ans
dans le monde sont dus à une malnutrition
associée à une maladie infectieuse (rougeole,
diarrhée, paludisme, pneumonie)..
Aujourd’hui, la sous alimentation
est une cause importante de maladies
mortelles dans le monde. Mais les
maladies liées à la sur alimentation
progressent très rapidement à
l’échelle de la planète.
Un chiffre fort
carence en vitamine A
100 à 140 millions d’enfants
de moins de 5 ans sont atteints ou à risque.
Elle entraîne la cécité et expose ses victimes
à un risque accru d’infections et de mortalité.
carence en iode
740 millions de personnes (13% de la
population mondiale) sont atteints
et 30% sont à risque.
Elle est la première cause de retard de
développement mental dans le monde.
carence en fer
2 milliards au moins de personnes sont atteintes.
Elle entraîne un retard de développement de
l’enfant, une diminution de ses capacités
d’apprentissage et plus généralement une
diminution des performances au travail.
Elle peut se traduire par une anémie
qui dans ses formes sévères augmente
la mortalité maternelle et infantile.
diabète de type II
1/3 des obèses sont diabétiques, et surtout
80 % des diabétiques sont obèses.
Le sucre présent dans le sang a du mal
à être utilisé par les cellules du corps.
L’augmentation de la glycémie (taux de sucre
dans le sang) peut entraîner une formation de
plaques de cholestérol dans les artères (un peu
comme le calcaire dans les canalisations d’eau)
et une fragilisation des vaisseaux sanguins.
complications respiratoires
complications
cardio-vasculaires
Au niveau du cerveau, du coeur,
et des vaisseaux sanguins...
complications
au niveau des articulations
Hanches, genoux et pieds...
Donc des difficultés dans la marche.
risque augmenté
de certains cancers
Par malnutrition, on désigne aussi bien la malnutrition du jeune enfant, d’origine carentielle,
qui peut se traduire par de la maigreur et/ou un retard de croissance, que les carences en
micronutriments, la maigreur ou la surcharge pondérale et l’obésité
qui peuvent subvenir à tout âge, de l’enfance à l’âge adulte.
et ses conséquences sur la santé
La malnutrition
Pour les plus pauvres,
s'acheter de la nourriture
de bonne qualité passe
après le reste.
le surpoids et l'obésité
la sous alimentation
J.F. Roche © Agropolis-Muséum
Qui ?
La dénutrition est plus marquée chez
les femmes que chez les hommes
Elles touchents principalement :
les personnes en très grande précarité
les personnes âgées
les jeunes femmes
les familles mono-parentales.
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La pauvreté
rend plus vulnérable
pas ou très faibles revenus
destructuration des repas
manque de variété
difficultés à se déplacer.
Qui ?
L'obésité touche toutes les couches de la population,
et toutes les régions, mais elle est plus fréquente
chez les groupes sociaux à faible revenu
et à bas niveau d'éducation.
15 millions de français en surpoids
5 millions d'obèses
5 % d'augmentation de l'obésité par an
aussi fréquente chez les femmes et que chez les hommes
en 40 ans, l'obésité des enfants et adolescents
s'est multipliée par 5 (13,5 % des 5-12 ans sont touchés).
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Pourquoi ?
J.F. Roche
© Secours populaire Français
© Secours populaire Français
Pourquoi ?
Sédentarité et alimentation déséquilibrée
excès calorique par rapport aux dépenses énergétiques
forte consommation d'aliments denses en énergie
et de faible qualité nutritionnelle mais souvent bon marché
consommation insuffisante de fruits et de légumes
qui sont à faible densité énergétique
attrait pour les lipides et le sucre
destructuration fréquente des repas et grignotages
manque d'activité physique.
Dans les pays industrialisés, les habitudes alimentaires changent.
Le régime traditionnel évolue vers une alimentation trop riche en sucre et en graisse,
entraînant l’augmentation du surpoids et de l’obésité.
Pourtant, des poches de malnutrition subsistent ...
une alimentation à deux vitesses
En France
Les parents sont ainsi en surpoids,
et les enfants en retard de croissance.
De nombreux adultes sont en déséquilibre énergétique
par excès dû à des apports en lipides,
en produits animaux et en sucres rapides trop élevés.
De nombreux enfants souffrent encore de
retard de croissance dû à un petit poids de naissance
(alimentation déséquilibrée de la mère
pendant sa grossesse) et à une alimentation
ne couvrant pas les besoins de croissance.
les conséquences
sur les habitudes alimentaires
les causes
de la transition alimentaire et nutritionnelle
L. Emperaire © IRD
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Céréales
Féculents
Viande
Mat. grasse totale
Évolution
de 1961 à 1991
des aliments
consommés au Brésil
urbanisation
et augmentation des revenus
modifient les régimes alimentaires
P. Ga zin © IRD
industrialisation
de l'alimentation et
mondialisation du commerce
favorisent les aliments faciles à
transporter, à consommer, bon
marché mais... très énérgétiques
et à faible intérêt nutritionnel.
demande croissante
pour les produits animaux
(viandes, produits laitiers)
déclin de la consommation
des aliments de base traditionnels
et d'autres plantes vivrières traditionnelles
(légumes secs, soja...)
augmentation de la ration
de sucre, de sel, de graisse,
souvent d'origine animale
augmentation
de la sédentarité
politiques agricoles et commerciales
favorisent d'avantage les échanges de produits alimentaires
souvent peu intéressants sur le plan nutritionnel.
Dans les pays dont l’économie connaît une croissance rapide (Brésil, Inde, Chine),
une situation de transition alimentaire et nutritionnelle se met en place d’abord chez les
populations urbaines puis chez les ruraux. Elle correspond à un changement dans les habitudes
alimentaires : passage d’une alimentation traditionnelle à base de céréales et de féculents à une
alimentation plus riche en lipides et en sucres. Si cette évolution comporte des aspects positifs
(réduction du nombre de sous-alimentés), elle présente également un risque d’apparition
important de cas d’obésité et de maladies chroniques liées à l’alimentation.
les risques de la transition alimentaire
Au Brésil
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