R. Pillet, Chapitre IV, sismomètres Page 4
audio (20-20 000 Hz) de quelques kHz est modulée par le signal sismique qui modifie cette
fréquence en fonction de sa tension. Le signal modulé est enregistré sur le magnétophone. A
la relecture, le signal sismique est démodulé (modulateur et démodulateur de la marque
Lennartz) et restitué au travers d’une tension électrique utilisable sur des traceurs à papier
(type servotrace de chez Sefram, figure 4.5). Entre le démodulateur et le traceur, on peut
mettre un filtre analogique qui va permettre de faire apparaître les différentes composantes
fréquentielles du signal. L’autonomie des magnétophones à bandes (Revox ou Uher, le plus
souvent, puis magnétophone à cassette par la suite) est de 4 heures au maximum et ne permet
pas un enregistrement continu. Un détecteur de seuil compare les amplitudes du signal avec
un seuil fixé par l’opérateur. Pour ne pas perdre le début du signal, il faut utiliser deux
magnétophones qui enregistrent à tour de rôle des périodes d’environ ¼ d’heure. Si le
détecteur indique un séisme, la bande n’est pas rembobinée.
Figure 4.5 Photo d’un enregistreur analogique servotrace monotrace de chez Sefram. Le
défilement du papier est réglable d’environ 1 mm/minute à 1 cm/seconde. Le papier sort au
niveau de la barre centrale brillante, munie de trois galets noirs, et descend vers le bas de la
photo. La plume, fixée à un chariot (situé en dessous de l’inscription ‘servotrace’) a une
amplitude d’environ 20 cm.
Les acquisitions MEQ-800 de Sprengnether de petite dimension, légère, de faible
consommation, autonome, peuvent s’installer facilement dans des sites démunis
d’infrastructure. Deux batteries d’automobile permettent une autonomie de plus d’une
semaine. Il faut, malgré tout, aller chaque jour changer le tambour d’enregistrement. Ces
caractéristiques ont permis l’essor des campagnes de micro-sismicité, c'est-à-dire l’étude de la
sismicité d’une petite zone à partir d’un réseau très dense.