L`architecte a voulu un hôpital « fonctionnel » et « technique »

Vendredi, l’hôpital Jean-Ber-
nard et la clinique Teissier se-
ront inaugurés en présence
de Roselyne Bachelot.
Aujourd’hui, rencontre avec
Alain Eyraud. L’architecte du
cabinet grenoblois
« groupe-6 » évoque le pro-
jet, de la conception et la réa-
lisation.
PAR VÉRONIQUE BERTIN
PHOTO DIDIER CRASNAULT
Alain Eyraud a cosigné le projet
valenciennois avec Nathalie
Pierre. Mais une trentaine d’ar-
chitectes du cabinet ont planché
sur l’extension de l’hôpital et la
reconstruction de la clinique Teis-
sier. Comme pour tout projet un
peu éloigné du siège grenoblois,
groupe-6 s’est associé à un cabi-
net lillois, Masse. Le directeur gé-
néral de groupe-6 a été séduit
par le projet «
complet. L’hôpital
datant des années 1970 devait
s’agrandir. La particularité du dos-
sier était le site restreint. Les bâti-
ments existants sont verticaux et
p
lutôt imposants. Il fallait venir se
greffer et associer la clinique. Il fal-
lait équilibrer pour que la clinique
ne se sente pas noyée
». Pour lui,
l’objectif est atteint : «
Les deux
entités sont bien perceptibles et
bien différentes.
»
« Ouvrir
sur l’extérieur »
La volonté de la direction du cen-
tre hospitalier était aussi d’ouvrir
l’hôpital sur la ville. L’architecte
a perçu les quatre tours comme
«
une forteresse isolée de la rue
».
Pour ouvrir, il a donc eu l’idée
d’un parvis, en cours de réalisa-
tion. Autre idée : le gigantesque
hall d’accueil de 700 m² «
en
pleine lumière
». Ceux qui ont
déjà eu l’occasion de se rendre à
l’hôpital sont stupéfaits par le gi-
gantisme de ce hall. Certains di-
sent être dans le hall d’un hôtel ;
d’autres, dans celui d’un aéro-
port. «
Ce hall doit encore trouver
sa fonction
, observe l’architecte.
Il faut qu’il puisse s’y passer quel-
que chose pour amener les mala-
des ailleurs. On peut y proposer
des activités culturelles pour dédra-
matiser le bâtiment.
» Une exposi-
tion de photo d’Aimée Thirion y
est actuellement proposée
(notre
édition du 4 septembre)
. L’hôpital
Jean-Bernard est grand :
55 000 m² en plus. Les architec-
tes ont donc voulu simplifier les
déplacements : «
Du hall, le par-
cours est visualisable par les visi-
teurs. Les ascenseurs vitrés per-
mettent de se situer dans l’es-
pace.
» Chaque étage est
construit sur le même modèle :
un plateau de six unités d’héber-
gement regroupées entre elles au
niveau de l’espace détente, face
aux ascenseurs.
Dans ce projet, les concepteurs
ont pensé au confort des pa-
tients. Les murs et les sols sont co-
lorés. Les chambres sont très lu-
mineuses. Les fenêtres sont bas-
ses et de grande dimension pour
permettre de voir à l’extérieur
tout en étant alité. «
On a fait en
sorte que le patient ne se sente pas
enfermé.
» Les deux bâtiments
sont «
pratiques
»(«
la philosophie
pour nous, c’est la fonctionnalit
é
car ça va conditionner la vie de tas
de gens pendant des années
»)
mais aussi «
techniques
». L’archi-
tecte évoque les blocs opératoi-
res, l’hélistation sur le toit avec
accès direct aux urgences. «
On
est au top de la technologie
« Livré à l’heure »
Du projet sur le papier à l’hôpital
et la clinique réalisés, il y a par-
fois quelques petites différences.
«
Quand on prépare un projet, on
essaie de percevoir ce qu’il sera. Le
résultat final amène son lot de dé-
ceptions et de surprises. Là, je
trouve qu’il y a une bonne intégra-
tion urbaine
. » L’image de l’hôpi-
tal s’imbriquant dans la clinique
Teissier lui plaît bien. Il apprécie
aussi la «
confrontation du nou-
veau et de l’ancien
»;«
le nouveau
existe à côté de l’ancien
». L’an-
cien qui dans le futur ressem-
blera à l’extension par le choix
des matériaux.
Comme le chef de chantier
(notre
édition de lundi)
, Alain Eyraud
est heureux «
d’avoir livré ce pro-
jet à l’heure. C’était loin d’être ga-
gné
». Vendredi, il sera présent à
l’inauguration. Son «
bébé
»va
voler de ses propres ailes :
«
L’inauguration, c’est une libéra-
tion. On est content que ça se ter-
mine. Le projet s’en va et vit sa
vie. Les gens se l’approprient à
leur manière et pas forcément
comme on l’avait prévu. Ils l’adap-
tent à leurs besoins.
»
A suivre le chef de service de chirur-
gie vasculaire.
L’architecte a voulu un hôpital
« fonctionnel » et « technique »
«
La philosophie
pour nous, c’est la
fonctionnalité.Ça va
conditionner la vie
des gens pendant
des années.
»
RÉSULTATSTUTUS
Les diplômés du bac 2009 ont été reçus par le directeur de Notre-
Dame. Avec une mention spéciale pour la section européenne.
Le gala de l’association à Hasnon, en mai, a été très apprécié du
public.
PHOTO « LA VOIX »
L’hôpital et la clinique Teissier, deux bâtiments communiquant pratiques et esthétiques.
Le cru 2009 est l’un des
meilleurs produits par le ly-
cée Notre-Dame avec 179 ad-
mis au baccalauréat sur 187
élèves présentés (96%).
Les lauréats, invités à recevoir
leur diplôme vendredi après-
midi, ont été accueillis par le di-
recteur Christian Sulmont qui a
détaillé les résultats : 46 admis
(94 %) en série ES, 21 (91 %) en
L, 112 ( 97 %) en S. La section
européenne, dans laquelle les élè-
ves suivent les cours d’histoire et
de géographie en anglais, a ob-
tenu 94 % de réussite. Et surtout
les nouveaux bacheliers, surtout
les scientifiques, ont décroché 96
mentions : 23 très bien, 32 bien
et 41 assez bien.
L’école de danses « Les
Védastiennes », a repris son
activité depuis le 2 septem-
bre 2009. Cette association
est une des plus anciennes de
Valenciennes et comprend
environ 70 adhérents.
Yannick Lecompte et Laurence
Labadie, professeurs diplômés
d’État, dispensent des cours de
contemporain, classique, jazz et
moderne. Après deux représenta-
tions fortement appréciées et ap-
plaudies au mois de mai dernier,
l’école prépare déjà son prochain
programme des 5 et 6 juin 2010.
Informations complètes sur le nou-
veau site internet : www.lesvedastien-
nes.com. Les cours sont dispensés 1 bis
rue de Tinchon (quartier de Saint-Waast),
à Valenciennes. 03 27 41 34 06
.
Le bac au lycée Notre-Dame :
2009, un excellent cru
« Les Vesdastiennes », école de danse,
a repris ses entrechats
CENTRE HOSPITALIER
VALENCIENNES
LA VOIX DU NORD
mercredi 9 septembre 2009
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