LA VOIX DU NORD mercredi 9 septembre 2009 10 VALENCIENNES 3211. CENTRE HOSPITALIER L’architecte a voulu un hôpital « fonctionnel » et « technique » tout en étant alité. « On a fait en sorte que le patient ne se sente pas enfermé. » Les deux bâtiments sont « pratiques » (« la philosophie pour nous, c’est la fonctionnalité car ça va conditionner la vie de tas de gens pendant des années ») mais aussi « techniques ». L’architecte évoque les blocs opératoires, l’hélistation sur le toit avec accès direct aux urgences. « On est au top de la technologie. » Vendredi, l’hôpital Jean-Bernard et la clinique Teissier seront inaugurés en présence de Roselyne Bachelot. Aujourd’hui, rencontre avec Alain Eyraud. L’architecte du cabinet grenoblois « groupe-6 » évoque le projet, de la conception et la réalisation. « Livré à l’heure » PAR VÉRONIQUE BERTIN PHOTO DIDIER CRASNAULT Alain Eyraud a cosigné le projet valenciennois avec Nathalie Pierre. Mais une trentaine d’architectes du cabinet ont planché sur l’extension de l’hôpital et la reconstruction de la clinique Teissier. Comme pour tout projet un peu éloigné du siège grenoblois, groupe-6 s’est associé à un cabinet lillois, Masse. Le directeur général de groupe-6 a été séduit par le projet « complet. L’hôpital datant des années 1970 devait s’agrandir. La particularité du dossier était le site restreint. Les bâtiments existants sont verticaux et plutôt imposants. Il fallait venir se greffer et associer la clinique. Il fallait équilibrer pour que la clinique ne se sente pas noyée ». Pour lui, l’objectif est atteint : « Les deux entités sont bien perceptibles et bien différentes. » « Ouvrir sur l’extérieur » La volonté de la direction du centre hospitalier était aussi d’ouvrir l’hôpital sur la ville. L’architecte L’hôpital et la clinique Teissier, deux bâtiments communiquant pratiques et esthétiques. a perçu les quatre tours comme « une forteresse isolée de la rue ». Pour ouvrir, il a donc eu l’idée d’un parvis, en cours de réalisation. Autre idée : le gigantesque hall d’accueil de 700 m² « en pleine lumière ». Ceux qui ont déjà eu l’occasion de se rendre à l’hôpital sont stupéfaits par le gigantisme de ce hall. Certains disent être dans le hall d’un hôtel ; d’autres, dans celui d’un aéroport. « Ce hall doit encore trouver sa fonction, observe l’architecte. Il faut qu’il puisse s’y passer quelque chose pour amener les malades ailleurs. On peut y proposer des activités culturelles pour dédra- matiser le bâtiment. » Une exposition de photo d’Aimée Thirion y est actuellement proposée (notre édition du 4 septembre). L’hôpital Jean-Bernard est grand : 55 000 m² en plus. Les architec- « La philosophie pour nous, c’est la fonctionnalité.Ça va conditionner la vie des gens pendant des années. » TUTUS tes ont donc voulu simplifier les déplacements : « Du hall, le parcours est visualisable par les visiteurs. Les ascenseurs vitrés permettent de se situer dans l’espace. » Chaque étage est construit sur le même modèle : un plateau de six unités d’hébergement regroupées entre elles au niveau de l’espace détente, face aux ascenseurs. Dans ce projet, les concepteurs ont pensé au confort des patients. Les murs et les sols sont colorés. Les chambres sont très lumineuses. Les fenêtres sont basses et de grande dimension pour permettre de voir à l’extérieur Du projet sur le papier à l’hôpital et la clinique réalisés, il y a parfois quelques petites différences. « Quand on prépare un projet, on essaie de percevoir ce qu’il sera. Le résultat final amène son lot de déceptions et de surprises. Là, je trouve qu’il y a une bonne intégration urbaine. » L’image de l’hôpital s’imbriquant dans la clinique Teissier lui plaît bien. Il apprécie aussi la « confrontation du nouveau et de l’ancien » ; « le nouveau existe à côté de l’ancien ». L’ancien qui dans le futur ressemblera à l’extension par le choix des matériaux. Comme le chef de chantier (notre édition de lundi), Alain Eyraud est heureux « d’avoir livré ce projet à l’heure. C’était loin d’être gagné ». Vendredi, il sera présent à l’inauguration. Son « bébé » va voler de ses propres ailes : « L’inauguration, c’est une libération. On est content que ça se termine. Le projet s’en va et vit sa vie. Les gens se l’approprient à leur manière et pas forcément comme on l’avait prévu. Ils l’adaptent à leurs besoins. » ᔡ ៑A suivre le chef de service de chirurgie vasculaire. RÉSULTATS « Les Vesdastiennes », école de danse, Le bac au lycée Notre-Dame : a repris ses entrechats 2009, un excellent cru L’école de danses « Les Védastiennes », a repris son activité depuis le 2 septembre 2009. Cette association est une des plus anciennes de Valenciennes et comprend environ 70 adhérents. Yannick Lecompte et Laurence Labadie, professeurs diplômés d’État, dispensent des cours de contemporain, classique, jazz et moderne. Après deux représentations fortement appréciées et applaudies au mois de mai dernier, l’école prépare déjà son prochain programme des 5 et 6 juin 2010. Les diplômés du bac 2009 ont été reçus par le directeur de NotreDame. Avec une mention spéciale pour la section européenne. ᔡ ៑Informations complètes sur le nouveau site internet : www.lesvedastiennes.com. Les cours sont dispensés 1 bis rue de Tinchon (quartier de Saint-Waast), à Valenciennes. 03 27 41 34 06. Le gala de l’association à Hasnon, en mai, a été très apprécié du public. PHOTO « LA VOIX » Le cru 2009 est l’un des meilleurs produits par le lycée Notre-Dame avec 179 admis au baccalauréat sur 187 élèves présentés (96%). Les lauréats, invités à recevoir leur diplôme vendredi aprèsmidi, ont été accueillis par le directeur Christian Sulmont qui a détaillé les résultats : 46 admis (94 %) en série ES, 21 (91 %) en L, 112 ( 97 %) en S. La section européenne, dans laquelle les élèves suivent les cours d’histoire et de géographie en anglais, a obtenu 94 % de réussite. Et surtout les nouveaux bacheliers, surtout les scientifiques, ont décroché 96 mentions : 23 très bien, 32 bien et 41 assez bien. ᔡ