LES EFFETS D’UNE VARIATION DU TAUX DE CHANGE
Année scolaire 2014-2015
4/ Quels sont les secteurs avantagés ? Désavantagés ?
Avantagés : industrie et services exportateurs
Ce sont les entreprises qui exportent beaucoup en dehors de la zone euro qui sont directement favorisées
parce que la baisse de l’euro par rapport aux autres monnaies diminue le prix des produits qu’elles exportent.
C’est le cas d’Airbus par exemple qui est en concurrence directe avec Boeing pour des produits très similaires.
Dans le cas d’une appréciation, la hausse de l’euro pénalise fortement Airbus qui vend ses avions en dollars.
Pour les entreprises qui exportent dans la zone euro, la dépréciation de l’euro a un impact limité : « les
produits français par exemple deviennent plus compétitifs par rapport aux produits chinois etc. »
Pour les entreprises dont la compétitivité repose sur l’innovation (ex : Allemagne), les variations de prix n’ont
pas un impact très important.
Désavantagés : les consommateurs et les entreprises de services centrées sur le marché domestique car le prix des
produits importés augmente.
Retenons :
Les effets des variations des cours du change sur la valeur des échanges commerciaux dépendent de l’élasticité
(sensibilité) des exportations et des importations par rapport au cours du change.
Les relations entre la baisse du taux de change et la balance commerciale
sont plus complexes qu'on peut l'imaginer.
En effet, à court terme, la baisse du taux de change a surtout pour effet
de renchérir les importations (par exemple les importations de produits
énergétiques dont la demande est très peu élastique par rapport aux
termes de l'échange). A court terme, le déficit extérieur a donc tendance à
se creuser.
Après un certain temps, les importations plus sensibles aux prix finissent
par diminuer, et les exportations augmentent car les produits locaux
deviennent plus compétitifs sur les marchés internationaux. Le solde
extérieur s'améliore et peut même devenir excédentaire si la stratégie de
dévaluation est couronnée de succès.
On peut résumer cette dynamique sous la forme d'une courbe "en J". Les
stratégies de dévaluation ou de monnaie faible n'ont donc pas que des avantages, et certaines conditions doivent être réunies
pour que leur effet positif ne se fasse pas trop attendre.
On peut même avancer que les variations du taux de change constituent une forme monétaire du protectionnisme :
celle qui consiste à dévaluer sa monnaie ou à la maintenir à un niveau artificiellement faible. La Chine, par exemple, qui met
en place un contrôle des changes, est souvent accusée de maintenir le yuan à un niveau plus bas que son niveau d'équilibre pour
favoriser ses exportations.
Autoévaluation pour résumer les effets d’une variation des taux de change sur l’économie des pays concernés :
Complétez le tableau suivant par augmente (
) ou diminue (
) :
Avantage d’une appréciation de la monnaie
Avantages d’une dépréciation
- le prix des exportations => des quantités
exportées => compétitivité-prix
- le prix des importations => des quantités
importées
=> Effet de rééquilibrage par le jeu du marché
- la facture des approvisionnements tels que les
importations de pétrole et de gaz.
- le coût des investissements à l’étranger.
En effet avec une monnaie forte les acquisitions à l'étranger
reviennent moins chères.
- le pouvoir d’achat pour les acquisitions de biens
et services facturés dans les monnaies plus faibles.
- attire les capitaux étrangers car la monnaie a un fort
pouvoir d’achat et est stable (monnaie de réserve…)
- incitation à innover pour développer la
compétitivité hors-prix (qualité…).
- le prix des exportations => des quantités
exportées => compétitivité-prix
- le prix des importations => des quantités
importées
=> Effet de rééquilibrage par le jeu du marché
- la facture des approvisionnements tels que les
importations de pétrole et de gaz.
- le coût des investissements à l’étranger.
- le pouvoir d’achat pour les acquisitions de biens
et services facturés dans les monnaies plus fortes.
- n’attire pas les capitaux étrangers
- incitation à innover pour développer la
compétitivité hors-prix (qualité…).