cours de rédaction. Nous demandons que ce cadre législatif soit un réel outil de soutien
aux entreprises agréées qui favorise leur développement par un financement adéquat, des
procédures cohérentes et claires en tenant compte de la réalité et des besoins des acteurs
de terrain.
UNE SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE
Les administrations, comme les entreprises sociales, sont freinées dans leurs missions
par la complexité actuelle des dispositifs de soutien à l’embauche et d’aides diverses en
matière d’emploi et de formation des travailleurs. Ces mesures représentent aujourd’hui
une multitude de groupes cibles, avantages, conditions d’octroi, procédures de contrôles
et financements divers. Outre le temps considérable passé à comprendre et à remplir
l’ensemble des documents nécessaires, c’est aussi le manque de souplesse lors de l’em-
bauche qui est pointée par les entreprises sociales. Nous demandons :
• Qu’une réforme générale des mesures actuelles soit entreprise en concertation avec les
acteurs de terrain.
• L’accès à des informations claires sur les aides d’Etat auxquelles les entreprises sociales
doivent être particulièrement attentives.
DE RÉELS PARTENARIATS ENTRE LES POUVOIRS PUBLICS
ET LES ENTREPRISES SOCIALES
Certaines entreprises sociales répondent à des missions d’intérêt général non prises en
charge par les pouvoirs publics. De par leur fonctionnement, leurs méthodologies et leur
expérience, ces entreprises offrent de réelles plus-values. Nous demandons :
• De limiter au maximum les logiques de sous-traitance et d’appels à projet pour favori-
ser des logiques de partenariats solides qui reconnaissent les particularités et les plus-
values des entreprises sociales et du secteur associatif.
• De ne pas réduire le travail effectué par les entreprises sociales à de simples statis-
tiques et mesures quantifiables (nombre de remises à l’emploi, etc.). Les plus-values
« sociales » du travail réalisé sont considérables et doivent aussi être prises en compte
dans l’évaluation et les critères de réussite des entreprises sociales dont la spécificité
est de placer l’humain au centre des préoccupations.
• De sensibiliser les pouvoirs publics à l’utilisation renforcée de la procédure de « manda-
tement ».
UN SOUTIEN À LA CRÉATION ET AU DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES SOCIALES
Créer ou développer de nouveaux services demande d’être accompagné et soutenu en termes
d’expertise et de financement. Les soutiens existants en Région de Bruxelles-Capitale
doivent être améliorés et accentués. Nous demandons pour cela :
• De créer un cadre régional de reconnaissance des agences-conseil bruxelloises, pour
en clarifier les missions et mieux les financer.
• De permettre à toutes les entreprises sociales, au-delà de leur forme juridique ou de
certaines spécificités (taille, chiffres d’affaires, etc.), d’accéder aux outils de soutien éco-
nomique de la Région de Bruxelles-Capitale.
• De favoriser, au sein de BRUSOC, une politique de capital-risque plus développée et un
soutien à des projets d’envergure.
• De créer un outil centralisé de promotion/information sur les coopératives pour stimuler
l’esprit d’entreprise et favoriser l’émergence de projets coopératifs. Cet outil pourrait
s’inscrire dans le cadre d’Impulse.Brussels mais il devrait y occuper un espace spéci-
fique afin de ne pas être « noyé » dans l’ensemble des thématiques déjà traitées.
UNE HARMONISATION DE LA TVA RÉDUITE POUR LES ENTREPRISES SOCIALES
L’Arrêté Royal n°20 du 20 juillet 1970 introduit un taux réduit de TVA à 6 % pour des biens
et services livrés et fournis par des organismes à caractère social qui répondent à six cri-
tères bien définis. Certaines entreprises sociales qui entrent dans ces conditions en sont
aujourd’hui exclues. Nous demandons :
• La modification de cet Arrêté Royal afin d’y ajouter certains agréments tels que les En-
treprises de travail adapté (ETA) ou les agréments réutilisations/réemplois wallons et
bruxellois.
• Que la Belgique soutienne, au niveau européen, l’application d’un taux réduit en faveur
des entreprises sociales qui répondent aux conditions de l’AR du 20 juillet 1970, lorsque
la législation relative aux taux réduits de TVA sera à l’ordre du jour des travaux des ins-
tances européennes.
UN SOUTIEN AUX « VRAIES » COOPÉRATIVES
Rien dans la loi belge ne garantit actuellement qu’une société coopérative travaille selon
les sept principes coopératifs tels qu’établis par l’Alliance internationale des coopératives.
Le modèle coopératif mérite d’être clarifié et soutenu car il représente un type d’entreprises
non délocalisables, démocratiquement gérées et performantes. Nous demandons de :
• Modifier le code des sociétés, dans l’esprit d’une récente proposition de loi, en vue d’ins-
crire clairement les principes qui sous-tendent l’action coopérative dans le statut coo-
pératif.
• Soutenir la création de sociétés coopératives et participatives (SCOP) à travers divers
dispositifs en s’appuyant sur l’expérience française comme modèle.