1 Introduction
Dans ce m´emoire je vais traˆıter le contextualisme ´epist´emique. Dans chapitre 3, je vais
pr´esenter et discuter la th´eorie contextualiste de D. Lewis. Mais d’abord je veux pr´esenter
la th´eorie des alternatives pertinentes de F. Dretske (chapitre 2), qui est un pr´ecurseur du
contextualisme ´epist´emique. J’ai d´ecid´e de pr´esenter et de discuter quelques r´eponses aux
probl`emes standard. Ainsi, il faut en connaˆıtre l’arri`ere-plan de la th´eorie contextualiste
de la connaissance. C’est la raison pour laquelle je veux pr´esenter, de fa¸con tr`es concise,
quelques arguments et d´efinitions au d´ebut de mon m´emoire.
1.1 Les d´efinitions de la connaissance
Selon la d´efinition classique1de la connaissance, un sujet S sait une proposition p, ssi2
1. p est vrai
2. S croit que p
3. S est justifi´e de croire que p
Comme la question des conditions de la connaissance est vraiment int´eressante et puisqu’on
trouve toujours un philosophe qui peut d´enommer un exemple qui contredit/qui r´efute la
d´efinition existante, il existe beaucoup des d´efinitions diff´erentes de la connaissance. Dans
son article Une croyance vraie et justifi´ee est-elle une connaissance?3E. Gettier donne trois
d´efinitions de la connaissance. Dans chaque d´efinition reste “p est vrai”, comme condition
n´ecessaire de la connaissance. La premi`ere est celle de Platon, tel que je l’ai donn´ee plus
haut. La deuxi`eme d´efinition vient de R.M. Chrisholm, qui remplace la conditon “S
croit que p” par “S accepte que p” et “S est justifi´e de croire que p” par “S a des bonnes
raisons (evidence) en faveur de p”.
La troisi`eme d´efinition, donn´ee par Gettier, est celle d’A.J. Ayer qui a exprim´e les
conditions n´ecessaires et suffisantes de la fa¸con suivante: “S est sˆur que p est vrai” et
“S a le droit d’ˆetre sˆur que p est vrai”. Selon E. Gettier, aucune de ces d´efinitions de
la connaissance n’est vrai. Les conditions qui y sont donn´ees ne sont ni suffisantes ni
n´ecessaires pour la connaissance. Dans son article, Gettier donne quelques exemples qui
montrent que ces d´efinitions de la connaissance ne sont pas correctes. Ces exemples sont
connus sous le nom des “probl`emes/cas de Gettier”4. Ce sont des exemples o`u un sujet
S a une croyance vraie et justifi´ee, mais il/elle n’a pas de connaissance. Dans le chapitre
3.2.4 (p. 25) je vais montrer quelle r´eponse on peut formuler aux probl`emes de Gettier en
termes contextualistes. Il s’agira de la r´eponse de D. Lewis. A cet endroit je vais traˆıter
un probl`eme de Gettier.
1p.ex. Platon: Th´e´et`ete: trad. fr. M. Narcy: Paris (1994): p. 201 et M´enon: trad. fr. M. Canto-Sperber:
Paris (1991): p. 98
2cela signifie: si et seulement si
3dans (Philosophie de la connaissance, p. 43-46) et paru sous le titre Is Justified True Belief knowledge?
in Analysis 1963, 23: p. 121-123
4en allemand: die “Gettier F¨
alle”
2