L`instabilité de la croissance : fluctuations et crises Fluctuation : elle

L’instabilité de la croissance : fluctuations et crises
Fluctuation : elle désigne l’ensemble des variations de la production
Cycle économique : lorsque les fluctuations économiques sont assez régulières on parle de cycle
économique c’est-à-dire qu’il y a une alternance des phases de hausse et de baisse de la production.
4 phases :
- Expansion : hausse du PIB (à court terme) (à long terme = croissance)
- Crise : retournement de l’activité économique
- Récession ou dépression
- Reprise : début d’une nouvelle période d’expansion
Crise :
- au sens strict la crise est le moment de retournement de l’activité économique.
- Au sens large elle désigne l’ensemble de la période au cours de laquelle l‘activité
économique baisse
Activité cyclique ≠ forcément passage d’une phase d’augmentation du PIB à une phase de diminution
- 30 glorieuses : phases de fortes croissances économiques suivies par des phases de plus
faible croissance économique
- De 1945 à la fin des années 90 : cycle long avec une forte croissance (30 glorieuses), une crise
(1er choc pétrolier, 1973), une phase de ralentissement de la croissance (jusqu’au milieu des
années 70)
- Fin de la 2nde GM le PIB baisse 3 années :
1975 (1er choc pétrolier)
1993 (crise monétaire Européenne avant la mise en place de l’Euro)
2009 (crise des subprimes)
3 crises :
1929
Plus importante du 20ème siècle :
- Baisse du PIB (dépression)
- Déflation (baisse des prix)
- Explosion du chômage (X6 dans les pays développés entre 1929 et 1932)
- Crise mondiale qui s’est propagée dans les pays capitalistes commerce international
s’effondre
Conséquences des crises économiques : baisse de production (ou ralentissement de la croissance),
des revenus et des prix et la montée du chômage
Déflation est un plus grand problème que l’inflation : les AE reportent leurs achats, la demande
s’effondre puis la production puis l’emploi cercle vertueux
1973
Points communs avec 1929 :
- Elément déclencheur soudain : krach boursier (1929), choc pétrolier (1973)
- Augmentation du chômage : explosion en 1929, augmentation lente, progressive et durable
(1973)
Différences :
- Dépression 1929 / simple ralentissement de la croissance mis à part de courtes périodes de
baisse du PIB 1973
- Engendre une déflation 1929 / inflation 1973 (stagnation de l’économie + inflation =
stagflation)
- Provoque une baisse du commerce international 1929 / continue à augmenter 1973
- Remise en cause du libéralisme économique avec l’application d’une politique Keynésienne
1929 / inverse 1973 remise en cause de la politique Keynésienne par l’application du
libéralisme économique
2008
- US : ménages incités à s’endetter du fait d’une moindre progression de leur revenu
(ménages modestes empruntes) bien immobilier
Prêts subprimes : prêts avec des taux d’intérêt plus élevé du fait d’une moindre solvabilité de
l’emprunteur (US taux d’intérêts souvent variables)
Hausse des prix de l’immobilier encourage les ménages américains à s’endetter
- Facteur déclencheur de la crise en 2004 : hausse des taux d’intérêts les ménages les plus
fragiles n’arrivent plus à payer leurs intérêts vente de leur maison par la banque hausse
brutale de l’offre de logement chute de prix bulle de l’immobilier explose
Bulle spéculative : situation dans laquelle sur un marché les prix des actifs (biens durables : actions
immobiliers...) augmentent et s’écartent fortement de leur valeur habituelle
Remarque :
Loi de l’offre et de la demande s’applique mal sur le marché des actifs : prix augmentent, AE attirés
par une perspective de plus-value achète d’avantage bulles spéculatives (créées par des
prophéties auto-réalisatrices)
Prophéties auto-réalisatrices : les anticipations (ou prévisions) partagées par un grand nombre
d’agent économique finissent par se réaliser
- Crise immobilière se transforme en crise bancaire internationale du fait d’un mécanisme de
titrisation (consiste à transformer des créances en titre/action d’une société qui devient
propriétaire de ces créances)
- Problème : agences de notation note très favorablement les titres de ces sociétés qui sont
propriétaire de créances douteuses
- Titrisations se propagent ce qui fait que lorsque la crise éclate personne ne connait
l’exposition de chaque banque vis-à-vis de ces titres subprimes plus de confiance le
marché interbancaire bloqué
- Crise bancaire devient crise économique : banques réduit leurs crédit freine la
consommation et l’investissement faillite des entreprises (difficultés en trésorerie)
2 types de crise :
- Jusqu’au 19ème : crises déclenchées par de mauvaises récoltes hausse des prix agricoles.
Revenu absorbés dans l’alimentation chute de la demande dans les autres secteurs
- Depuis la fin du 19ème : crises déclenchées par une surproduction (industrie) baisse des
prix et des salaires cercle vertueux
Remarque : Jusqu’en 1929 les économistes s’accordaient sur la loi des débouchés (JB Say) : offre crée
la demande donc crises de surproduction ne peuvent pas avoir lieu (monnaie = neutre, échange de
biens contre des biens)
Production distribution de revenus consommations
Keynes : monnaie ≠ neutre car elle peut être thésaurisée
Production Distribution des revenus Consommations + thésaurisation
Offre > demande (surproduction
Chocs d’offres : conditions de la production changent. Il peut s’agir de la variation de la productivi
ou de la variation des coûts de production (ex : 1973, augmentation du prix du pétrole)
Chocs de demande : lorsqu’une des composantes de la demande globale adressée au producteur se
modifie. Il peut s’agir de la consommation finale, des investissements ou des exportations. (Ex : 2008,
banques prêtent moins baisse des investissements et de la consommation, 1929)
Caractère endogène de l’instabilité de a croissance croissance conduit à la crise
Facilités de crédit = taux d’intérêts peu élevés
Permet de consommer et d’investir plus (favorable à la croissance)
Prospérité crise et dépression
Baisse des taux d’intérêt + période d’euphorie prises de risque excessive,
surinvestissement, spéculation
L’ajustement débute par une crise financière
Exception : 30 glorieuses
1973 s’explique pas par le cycle du crédit
1929 et 2008 SI : ↗ des crédits Krach boursier (1929), éclatement de la bulle immobilière (2008)
banques en difficultés freinent les prêts faillites et surendettement
Choc de demande + crise de crédit
Cycle de crédit : expansion puis contraction des crédits distribués dans une économie
(Problème de l’économie française = manque de compétitivité des unités productives)
Selon l’école de la régulation :
Croissance stable si augmentation des revenus compatibles avec la croissance de la production. La
demande va augmenter au même rythme que l’offre.
Croissance suppose gain de productivité
Croissance stable partage équilibre des gains de productivité entre les consommateurs et salariés
(demande) et entreprise (demande)
1980 nouveau modèle de croissance : théories néolibérales affaibli la situation des travailleurs
compensation de la baisse des revenus par de l’endettement
Politique économique : ensemble des mesures prises par un gouvernement pour atteindre des
objectifs économiques. Si ces objectifs sont à court terme on parle de politique conjoncturelle, long
terme structurelle
- Conjoncturelle : ensemble des mesures prises par un gouvernement pour atteindre des
objectifs à court terme :
Politique budgétaire : politique économique utilisant le budget de l’Etat pour atteindre des
objectifs économiques
Budget : ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat (Excèdent, déficit ou équilibre
budgétaire)
Recette de l’Etat : recettes fiscales qui comprennent les impôts directs (ISF…) et les impôts
indirects (TVA)
Libéraux équilibre du budget (ce qui conduit à des politiques pro-cyclique)
CONSTAT :
Choc de demande négatif crise baisse du PIB
- Augmentation des dépenses publiques (allocations chômage …)
- Baisse des recettes publiques (↙ revenu ↙impôt sur le revenu, consommation ↙ TVA)
Politique libérale :
Diminution des dépenses publiques + Augmentation des recettes fiscales = baisse de la demande
Baisse du PIB encore plus forte
Politique pro cyclique : amplifie les fluctuations de l’économie s’il y a une dépression, elle sera plus
forte, s’il y a une croissance elle sera encore plus forte avec des risques d’inflation
Keynes (1883-1946) budget = instrument de politique économique pour une économie en
dépression suite à un choc de demande négatif l’état peut engager une politique de relance
budgétaire pour stimuler la demande et la croissance :
Déficit budgétaire plus important mais temporaire
Politique contra cyclique : diminue les fluctuations de l’économie
Politique monétaire : consiste à contrôler l’évolution de la masse monétaire pour qu’elle soit
en adéquation avec l’évolution de l’activité économique. L’objectif est d’éviter l’inflation et la
déflation. Le principal instrument est la variation du taux d’intérêt
↗ Taux d’intérêts emprunts remboursement d’emprunts > nouveaux emprunts ↙ masse
monétaire (contraire)
- Structurelle : définissent le niveau d’intervention de l’Etat dans l’économie par :
Nationalisations et privatisations
Importance de la protection sociale
Règlementation
Champ d’intervention des services publics
Croissance potentielle permet de guider la politique économique :
Baisse des recettes
(↙ Impôt sur le revenu et TVA)
—> ↙ Revenu disponible
Augmentation des dépenses publiques
(Grands travaux, ↗ prestations)
—> ↗ Revenu disponible
→ ↗ demande →
PIB
- Taux de croissance effective > taux de croissance potentielle Risque d’inflation :
APPLICATION D’UNE POLITIQUE DE RIGUEUR
- Taux de croissance effective < taux de croissance potentielle Risque de chômage :
APPLICATION D’UNE POLITIQUE DE RELANCE
Réponses aux crises :
1929 :
- principes du libéralisme économique politique pro-cyclique qui aggrave l’ampleur de la
crise
- Redressement commence aux Etats Unis avec la politique du New Deal de Roosevelt en 1933
qui s’inspire des travaux de Keynes (s’oppose à la théorie libérale) : le caractère auto
régulateur des marchés ne permet pas d’éviter les crises économiques, intervention de l’Etat
nécessaire.
APPLICATION D’UNE POLITIQUE DE RELANCE
1973
- Politique Keynésienne inefficace car hausse des prix du pétrole = choc d’offre négatif
conduit une forte inflation
- Politiques buttent sur la contrainte extérieur : augmentation de la demande profite surtout à
l’étranger à cause d’un manque de compétitivité des entreprises françaises
Désinflation : baisse de l’inflation c’est-à-dire le ralentissement de la hausse des prix. (Le prix
continue à augmenter mais de façon plus modéré)
Compétitivité : capacité d’une entreprise à préserver ou à gagner des parts de marché
Désinflation compétitive : si les prix augmentent moins vite dans un pays que chez ces voisins, les
entreprises de ce pays pourront vendre moins chers et gagner des parts de marché.
1980 : retournement complet dans les politiques économiques :
Politique conjoncturelle de rigueur
Indexation des salaires sur l’inflation abandonné (les salaires augmentent
proportionnellement à l’augmentation des prix) crée une spirale inflationniste
Inflation ↗ des salaires ↗ demande Inflation
Salaires augmentent plus rapidement que les gains de productivité détériore la marge
des entreprises françaises + inflation
Des politiques structurelles libérales sont appliquées.
Objectifs atteints : désinflation rapide et durable + balance courante devient
excédentaire (1992)
échec au niveau de la croissance et chômage
Ecole régulation : politiques de 1980 sont en parties la cause de la crise de 2008
↗ Inégalités = cause du choc négatif de demande
Dérèglementation financière = cause crise de crédit
Crise de 2008 : politique conjoncturelle de relance (G20)
- Politique de relance budgétaires + aides aux banques aggravation des déficits publics et
des dettes publiques dans les PD
- Etats empruntent sur les marchés financiers : la dette publique explose (crise de la dette
remet en cause la solvabilité de certains pays marchés financiers ne prêtent plus qu’avec
des taux d’intérêts élevés)
PIIGS : Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne
(Paiement intérêts en France = 13% du budget de l’Etat
- Politiques de rigueur ou d’austérité (pour réduire le déficit)
- Pacte budgétaire européen « la règle d’or » (l’abscence du déficit budgétaire structurelle
pour les pays européens)
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