Les 3 fonctions de L’adjectif Qualificatif
ADJI est un AMI-MOT sympathique, mais il a horreur d’une
chose : qu’on le confonde avec NOM COMMUN. Ils sont
très amis, certes, mais dans la phrase, surtout, ne vous
trompez pas. Ils n’ont pas le même rôle.
ADJI a trois fonctions particulières et ne vous avisez
pas de les oublier !
Là je vous le déconseille car je deviens
méchant, méchant, méchant !
Ne l’énervez pas surtout et retenez bien ses 3 fonctions.
Pour vous aider, mes AMIS-MOTS et moi-même allons
vous les rappeler.
Humm !
Je préfère
cela !
Cool
ADJI,
Cool !
Tout d’abord, souvenez-vous
bien que NOM COMMUN, ADJI
et moi (le déterminant), nous
formons un groupe NOMINAL !
1
2
3
comme ceci
comme cela
1ère FONCTION
Hé bien quand nous sommes ensemble, tous les 3 réunis, on dit d’ADJI
qu’il est épithète
(Fais bien attention, ce mot est féminin ; on dit « UNE épithète » )
Ne pas confondre
SVP avec « j’ai
une p’tite tête » !
Relis l’ histoire
du chapitre
précédent
intitulée « la
photo.»
Devant ou derrière le NOM ; peu importe, ADJI est toujours épithète lorsqu’il l’accompagne.
Ensuite, 2ème FONCTION , ADJI est ATTRIBUT quand il est séparé de
son NOM par l’auxiliaire ÊTRE… ou un verbe d’état.
Ho Ho, les verbes ! Où êtes-vous ? J’ai besoin de vous pour une démonstration !
Me voilà, MAMIE. Excuse-moi, je travaillais dans une phrase complexe et je
me suis perdu en route.
Hé bien oui les enfants. Moi, l’auxiliaire ÊTRE et mes
amis les verbes d’état sommes les seuls à pouvoir
séparer ADJI et NOM COMMUN. Dans ce cas (et dans ce
cas seulement), ADJI devient ATTRIBUT du SUJET
Vous êtes prêts les copains pour la démo ? C’est parti :
J’ai vraiment
une belle tête
d’attribut !
Retiens-bien : seuls l’auxiliaire être et les verbes d’état peuvent séparer ADJI et NOM
COMMUN pour qu’il devienne ATTRIBUT. Comment reconnaît-on les verbes d’état ?
(C’est facile : ce sont tous ceux que tu peux remplacer par « être » dans la phrase).
Allez, on vérifie ?
Dans ces 3 exemples, où ADJI
est-il ATTRIBUT ?
Observe bien la place de l’auxiliaire
Exercice 1a : Souligne dans ces deux phrases, ADJI en rouge quand il est épithète,
en vert attribut, en bleu épithète détachée. (Observe les personnages et la ponctuation.)
Exercice 1b : A présent fais le même exercice avec ces phrases sans AMIS-
MOTS.
a- Dans le désert aride, immense et froid, les serpents venimeux sont dangereux. b- Le grand
incendie, terrible, inattendu, se propagea dans les blés mûrs. Les récoltes furent anéanties.
Exercice 2 : Voici un tableau avec deux listes : dans l’une, Adji est épithète, dans
l’autre, il est attribut. Réécris ces adjectifs dans les….. pour reconstituer un conte
moderne .(Attention, les adjectifs sont classés dans l’ordre. Respecte bien leur fonction).
Dans un pays ………….., deux enfants ………… vivaient…………. Leurs parents ne les grondaient jamais,
et ils ne commettaient jamais de ………. bêtises. Un jour un corbeau …… se posa sur un arbre ………. et leur
dit : « Vous êtes ………..! Si vous restez toujours …….. ainsi, vous ne serez jamais …….. Partez voir le
monde. Il est …………… ! Mais les enfants …….. n’écoutèrent pas ses conseils, et bien leur en prit car dès le
lendemain, cet oiseau ……….. finissait dans la marmite ………. d’un chasseur …………
Moralité : Les ………. conseilleurs sont toujours les plus ………. au danger.
Epuisé,
fourbu,
le
chien
féroce
restait
silencieux
La
lune,
ronde,
dorée,
paraît
petite
dans
l’
immense
ciel
obscur
ÉPITHÈTE
ATTRIBUT
Imaginaire sages grosses noir proche
dociles funeste fumante affamé mauvais
Tranquilles ridicules seuls heureux
fantastique exposés
Mais assez discuté ! Au remède, vite, au remède explicatif !
La 3ème FONCTION d’ADJI ? C’est tout bête… C’est quand il est séparé de NOM
COMMUN par une VIRGULE, histoire de se faire remarquer. ADJI est alors
ÉPITHÈTE détachée Certains disent « mis en apposition » ou « apposé », mais
ÉPITHÈTE détachée est plus précis. N’est-ce pas PAPI VOCABULAIRE ?
Tu as raison, MAMIE. Le mot « Epithète » est uniquement destiné à ADJI.
Alors que « mis en apposition » » peut désigner n’importe quel autre mot :
un nom, un verbe, un pronom... Et ça, ADJI n’aime pas qu’on confonde !
Note bien que je
suis toujours à
côté d’un nom !
Et moi,
séparé du
Nom par
l’auxiliaire
être ou un
verbe d’état
Grrr !Je suis la préposition
Exercice 3a : Connais-tu les principaux verbes d’état ? Pour les découvrir,
remplace chaque chiffre par la voyelle qui convient (Pour t’aider, je te donne une
indication : a= 2… Retrouve les autres voyelles ! Les accents ne sont pas considérés.)
Exercice 3b : Classe-ces verbes d’état par ordre alphabétique.
- - - - -
- -
Exercice 4 : En suivant les indications d’ADJI, découvre le nom des 2 adjectifs
présents dans cette phrase (à méditer.)
Une amitié
………… reste …………
1tr1=
P2r25tr1
S1mbl1r
D1m15r1r
R1st1r
2v34r l’24r
P2ss1r p35r
ÉPITHÈTE
ATTRIBUT
Belle sincère réelle vraie cruelle
polie autonome lunaire
Impossible inoubliable accessible
définitive féroce personnelle
Retiens-les bien. Seuls me permettent de devenir
attribut les verbes d’état … et ceux que tu peux
remplacer par « être » dans la phrase…
7 lettres,
pas de L
11 lettres,
négation
comprise.
Connais-tu les belles histoires de MAMIE GRAMMAIRE ?
Pourquoi les adjectifs qualificatifs sont appelés épithètes :
Ce jour-là, le maître avait écrit au tableau « le cheval blanc court dans la verte prairie ». Les enfants
avaient travaillé sur les accords de l’adjectif qualificatif et les fonctions grammaticales. Ils avaient tous
bien compris que « le cheval blanc » était le SUJET du verbe « courir » et que « dans la grande prairie »
n’était autre qu’un joli COMPLEMENT CIRCONSTANCIEL DE LIEU.
Lorsque le maître et les enfants furent sortis de classe et la lumière éteinte, MAMIE GRAMMAIRE,
comme à l’accoutumée, fit venir tous les mots de la phrase auprès d’elle : « Hum hum ! Voyons voyons !
Un SUJET, un VERBE, un COMPLEMENT. Une phrase toute simple en vérité. » Et elle sortit de sa poche
son porte-monnaie.
Peut-être ne le sais-tu pas ami lecteur, mais pour que les mots vivent dans nos dictionnaires, nos livres, nos
chansons, nos salles de classe… Il faut les payer. Cela te surprend ? Enfin, as-tu déjà rencontré des livres,
des BD, des disques gratuits ? Les mots sont comme tout le monde. On leur verse un salaire. Un point c’est
tout !
Les AMIS-MOTS s’approchèrent donc, heureux d’avoir été utiles. « vas-tu à présent demanda
« prairie » à « cheval » ? Celui-ci hautain répondit : Je n’ai pas de temps à perdre. Je suis attendu dès
demain matin dans un livre d’histoire… le cheval de Troie, c’est moi ! … Pas de quoi pavoiser, rétorqua le
verbe je dois « courir » en tête aux Jeux Olympiques… Moi dit « prairie », un troupeau entier de bisons
canadiens va se régaler de mon herbe grasse… Faites-vite. J’ai un avion à prendre.
Les relations s’envenimaient. « Allons, allons, restez sages les enfants » s’interposa MAMIE
GRAMMAIRE. La phrase est simple. La distribution sera aisée… Alors le cheval blanc SUJET…
MAMIE fit un rapide calcul : Retrait de la TPA (la Taxe Pédagogique Ajustée), de la pension
complémentaire, un petit supplément pour absence de fautes d’orthographe… TOTAL : 10 euros tout
ronds. Courir, toi, mon ami le verbe, en accord avec le tarif syndical, 5 euros 75 et enfin « dans la verte
prairie» » ; les choses sont claires : un petit os pour la préposition et 8 euros bien comptés pour avoir si
gentiment indiqué le lieu.
MAMIE se préparait à partir, lorsque les deux adjectifs l’interpellèrent : « Pas si vite MAMIE ! N’as-tu
rien oublié ? » Elle claqua des dents pour vérifier si son dentier était bien accroché, fouilla dans sa poche
pour tâter son précieux porte-monnaie. Rien d’anormal. Elle interrogea les adjectifs du regard. « Et
nous ? » « Quoi nous ? » « Tu ne nous donnes rien ? Une petite prime, un bonus, un quotient
supplémentaire ? » MAMIE s’étonna : « je viens de faire la distribution et vous avez reçu votre part,
comme tout le… » « FAUX ! » interrompit «blanc» qui était vert de rage. « Tu as donné 10 euros au
SUJET et 8 au COMPLEMENT » « Hé bien alors ? » s’insurgea MAMIE qui ne comprenait plus rien.
«verte» la remit sur les rails : « Peux-tu nous dire, MAMIE, qui court dans cette phrase ? » MAMIE
réfléchit, observa le tableau, faillit lever le doigt pour donner la réponse et lâcha fière d’elle : « le cheval ».
Elle manqua même d’ajouter « bien sûr ! », mais se retint. Elle avait compris…Les adjectifs n’avaient pas
le meilleur rôle dans la phrase et ils s’en plaignaient ! Blanc souligna son raisonnement en rouge : «
Parfaitement. Le SUJET dans la phrase, est le NOM COMMUN «cheval». C’est donc lui qui empoche les
10 euros et, comme d’habitude, il ne me rétrocédera que 2 euros… 2 euros : une misère ! » «verte» ajouta :
« et dans ce satané complément, c’est bien «prairie», le lieu, que je sache. Les enfants se moquent bien de
savoir si elle est verte ou pas. Conclusion je me retrouve avec 1 euro sur les 8 de départ : l’aumône. »
« Je vois , je vois- susurra MAMIE il y a litige ! » « Plus que cela-grogna «blanc». Il y a
mécontentement, révolte, révolution ! » Et au fur et à mesure que sa colère montait, le ton qu’il employait
devenait de plus en plus dur. C’est simple, il entrait dans une colère noire.
« Nous voulons être payés davantage. Même si nous ne sommes pas le vrai SUJET ou le bon
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